Commission des Relations extérieures |
Commissie
voor Buitenlandse Betrekkingen |
du Mardi 2 mars 2021 Après-midi ______ |
van Dinsdag 2 maart 2021 Namiddag ______ |
De openbare commissievergadering wordt geopend om 14.11 uur en voorgezeten door mevrouw Els Van Hoof.
La réunion publique de commission est ouverte à 14 h 11 et présidée par Mme Els Van Hoof.
Les textes figurant en italique dans le Compte rendu intégral n’ont pas été prononcés et sont la reproduction exacte des textes déposés par les auteurs.
De teksten die in cursief zijn opgenomen in het Integraal Verslag werden niet uitgesproken en steunen uitsluitend op de tekst die de spreker heeft ingediend.
De voorzitster: Vandaag staan er een aantal actualiteitsdebatten en een hele reeks vragen op het programma. Het eerste actualiteitsdebat behandelt Assadi. De eerste vraagsteller, mevrouw Samyn, is niet aanwezig.
01 Assadollah Assadi: actualiteitsdebat en toegevoegde vragen van
- Ellen Samyn aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De uitspraak van het proces van Assadollah Assadi en de internationale gevolgen ervan" (55012912C)
- Georges Dallemagne aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Het proces van de Iraanse diplomaat Assadollah Assadi" (55013949C)
- Malik Ben Achour aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De uitspraak van de Antwerpse rechtbank ten aanzien van een Iraanse diplomaat" (55014081C)
- Darya Safai aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De Iraanse reactie op de veroordeling van diplomaat Assadollah Assadi" (55014104C)
- Els Van Hoof aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De veroordeling van een Iraanse diplomaat" (55014159C)
- François De Smet aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De reactie van de Iraanse autoriteiten op de veroordeling van Assadollah Assadi" (55014334C)
- Sophie Rohonyi aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De reactie van de Iraanse autoriteiten op de veroordeling van Assadollah Assadi" (55014574C)
- Michel De Maegd aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Het vonnis in de rechtszaak tegen Assadollah Assadi en de gevolgen ervan" (55014591C)
01 Assadollah Assadi: débat d'actualité et questions jointes de
- Ellen Samyn à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le verdict au procès d'Assadollah Assadi et ses conséquences au niveau international" (55012912C)
- Georges Dallemagne à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le procès du diplomate iranien Assadollah Assadi" (55013949C)
- Malik Ben Achour à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le jugement prononcé par le tribunal d’Anvers à l’égard d’un diplomate iranien" (55014081C)
- Darya Safai à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La réaction iranienne à la condamnation du diplomate Assadollah Assadi" (55014104C)
- Els Van Hoof à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La condamnation d'un diplomate iranien" (55014159C)
- François De Smet à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La réaction des autorités iraniennes à la condamnation d’Assadollah Assadi" (55014334C)
- Sophie Rohonyi à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La réaction des autorités iraniennes à la suite de la condamnation d’Assadollah Assadi" (55014574C)
- Michel De Maegd à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le verdict du procès d’Assadollah Assadi et ses conséquences" (55014591C)
01.01 Georges Dallemagne (cdH): Madame la ministre, le jeudi 4 février le tribunal d'Anvers a condamné Assadolah Assadi à la peine maximale de vingt ans de prison pour avoir projeté un attentat contre un rassemblement d'opposants au régime de Téhéran en France en 2018. Ce jugement était très attendu par l'opposition iranienne parce que c'est tout le régime iranien qui était au banc des accusés. Lors de la commission du 16 janvier dernier, je vous ai interrogé sur les éventuelles corrélations entre le dossier de ce diplomate ainsi que la condamnation du professeur Djalali et les intimidations de l'Iran à cet égard. Je suis ravi de voir que notre pouvoir judiciaire a fait son travail en toute indépendance et sans influence extérieure. L'Iran a violemment réagi à ces condamnations et pourrait essayer de négocier la libération de son diplomate. Y a-t-il des pressions sur notre gouvernement de la part de l'Iran? Y a-t-il des menaces supplémentaires à l'égard du professeur Djilali?
01.02 Malik Ben Achour (PS): Madame la ministre, ce dimanche 7 janvier, Ali Khamenei déclarait que l'Iran ne reviendrait à ses engagements du Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA) qu'à la condition que les États-Unis lèvent entièrement les sanctions, ce à quoi le président a répliqué qu'il n'en était pas question tant que le régime iranien continuait à enrichir de l'uranium. Si l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche laissait entrevoir la possibilité d'une détente dans les relations irano-américaines, force nous est de constater, après quelques semaines, que nous en sommes loin pour l'instant, même si des progrès ont été faits dans la volonté de renouer le dialogue.
C'est dans ce qui est donc encore et toujours un contexte de tension, qu'est tombée, le 4 février, la décision du tribunal d'Anvers de condamner un diplomate iranien à 20 ans de prison, et ses trois complices à des peines allant de 15 à 18 ans pour avoir conçu et programmé un projet d'attentat qui aurait dû avoir lieu en 2018 à Villepinte, en région parisienne. Il visait un meeting du Conseil national de la résistance iranienne. La république islamique, par la voix du porte-parole de sa diplomatie, a très rapidement condamné cette décision.
Nous sommes évidemment fiers de vivre dans un état doté d'un pouvoir judiciaire indépendant, où de tels actes ne restent pas impunis. Il n'en demeure pas moins que, comme d'autres, je suis préoccupé par les éventuelles conséquences du verdict sur les relations que l'Union européenne entretient avec l'Iran et sur les efforts qu'elle mène afin d'en revenir aux termes de l'accord de Vienne de 2015. En outre, nous sommes inquiets des effets potentiels sur le sort de M. DJalali, dont nous avons déjà longuement débattu en commission et dont l'exécution est pour le moment suspendue.
Quelle est votre analyse de l'impact de ce jugement sur les relations bilatérales avec l'Iran?
Devons-nous nous attendre à ce que cela engendre des difficultés supplémentaires dans les discussions en cours au niveau européen avec ce pays? Avez-vous pu aborder ce point avec le haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité?
De quelles informations disposez-vous concernant la situation actuelle de M. Reza Jalali?
01.03 Els Van Hoof (CD&V):
Op 4 februari 2021 zijn diplomaat Assadollah Assadi, het Iraans-Belgisch
koppel Amir S. en Nasimeh N. en Mehrdad A. veroordeeld tot 20, 15, 17 en 18
jaar cel. Ze zijn volgens de rechter schuldig aan poging tot terroristische
moord en deelname aan de activiteiten van een terroristische organisatie.
Volgens de rechtbank bracht de Iraanse
diplomaat de bom in een diplomatieke koffer op een commerciële lijnvlucht naar
Europa. In Europa werd de bom overgedragen aan Amir S. en Nasimeh N.
Volgens de rechtbank was er ook een
duidelijke link met Iran. Zo werd het explosief gemaakt en getest in Iran. De
rechtbank beschouwt de verdachten als een terreurgroep binnen de Iraanse
inlichtingendienst MOIS. Ze zijn verschillende malen gesommeerd om naar Teheran
af te reizen. Ze hielden zich bezig met informatie verzamelen, doelwitten
uitzoeken en effectief over gaan tot het organiseren van de aanslag op de
conventie. Bovendien heeft het Iraanse regime zich volgens de uitspraak nooit
gedistantieerd van de aanslag.
De Iraanse overheid heeft de Belgische
ambassadeur In Teheran intussen geconvoceerd om te protesteren tegen de
veroordeling. Iran acht de rechterlijke procedure niet rechtmatig, “vanwege de
diplomatieke onschendbaarheid van de heer Assadi". Iran roept de Belgische
regering op om "maatregelen te treffen voor de onmiddellijke vrijlating
van Assadi" en vraagt "respect voor de mensenrechten".
Welke gevolgen heeft dit vonnis voor de
diplomatieke relatie van ons land met Iran in de toekomst?
De Belgische ambassadeur in Iran is geconvoceerd
door de Iraanse overheid. Hoe heeft de ambassadeur hierop gereageerd, heeft een
gesprek intussen plaatsgevonden? Kan u een weergave van dit gesprek geven?
Heeft de minister enige indicatie dat de
uitspraak ook gevolgen zal hebben voor het lot van professor Djalali, die in
Iran ter dood veroordeeld is? Volgens verschillende experten gebruikt Iran de
dreigende executie van Djalali als drukmiddel om een vrijlating van Assadi te
bekomen.
Welke initiatieven heeft ons land nog
ondernomen om de onmiddellijke vrijlating van professor Djalali te
bewerkstelligen en alle punten uit de spoedresolutie die unaniem werd
aangenomen op 3 december tot uitvoering te brengen?
Ik dank de minister voor haar antwoord.
01.04 Michel De Maegd (MR): Madame la
ministre, la justice a condamné au début de ce mois Assadollah Assadi,
diplomate iranien, à 20 ans de prison pour le projet d'attentat qu'il menait et
qui devait viser un rassemblement d'opposants au régime de Téhéran en 2018.
Trois de ses complices, belges d'origine iranienne, ont également été condamnés
et ont été déchus de leur nationalité belge.
Ce dossier a suscité des tensions
diplomatiques entre Téhéran et plusieurs capitales européennes. Le régime
iranien avait prévenu avant l'énoncé du jugement qu'il ne le reconnaîtrait pas,
en raison de l'immunité diplomatique du prévenu. Il a confirmé cela en
condamnant fermement cette condamnation qu'il juge illégale.
La crainte est grande que ce jugement puisse
avoir un impact sur le Professeur Djalali, toujours détenu en Iran. Le ministre
Vincent Van Quickenborne a déclaré que les deux dossiers étaient distincts
et que la justice devait pouvoir se prononcer sans avoir que cela ne soit lié
au Professeur. C'est une évidence, et nous en sommes fiers. Néanmoins, l'inquiétude
persiste.
Madame la ministre, disposez-vous d'éléments
nouveaux quant à la détention et à l'exécution du Professeur Djalali?
Disposez-vous d'indices permettant de croire que sa situation puisse être
aggravée à la suite de ce jugement? Des contacts ont-ils été pris suite à
celui-ci?
Plus largement, le Haut Représentant, Josep
Borell, a indiqué que l'Union européenne allait analyser toutes les
implications de ce jugement. Des conclusions ont-elles, à votre connaissance,
déjà pu être tirées? L'Union européenne suit-elle attentivement ce dossier et
les conséquences qu'il pourrait avoir?
Enfin, qu'en est-il de l'état actuel des
relations diplomatiques entre nos deux pays? Je vous remercie.
01.05 Minister Sophie Wilmès: U vraagt naar de gevolgen van het vonnis tegen de Iraanse diplomaat die onlangs in Antwerpen tot 20 jaar gevangenisstraf werd veroordeeld, onder andere voor de situatie van de heer Djalali. Als minister van Buitenlandse Zaken dien ik uiteraard ten volle de onafhankelijkheid van de rechtbank en de scheiding der machten te respecteren. Ik zal daarom ook geen uitspraak doen over het vonnis en over de straffen die de correctionele rechtbank van Antwerpen begin februari heeft uitgesproken. Er kan bovendien nog altijd beroep worden aangetekend tegen de uitspraak.
De Iraanse autoriteiten hebben in een publieke en diplomatieke reactie het vonnis verworpen op basis van de analyse dat de betrokken diplomaat de immuniteit zou hebben genoten op het ogenblik van zijn arrestatie in Duitsland. Zowel de Belgische justitie, inclusief het Hof van Cassatie, als de Duitse instanties waren het er echter eensluidend over eens dat de diplomaat op dat moment geen beroep kon doen op de diplomatieke immuniteit en bijgevolg rechtmatig kon worden gearresteerd en vervolgd.
En ce qui concerne les conséquences diplomatiques de cette condamnation sur nos relations bilatérales, je suis d'avis que nous devons poursuivre les discussions avec les autorités iraniennes sur les questions importantes qui sont actuellement sur la table, telles que l'accord nucléaire, la politique régionale de l'Iran – en ce compris son programme de missiles balistiques – ou la situation des droits humains dans le pays. La Belgique continuera de réitérer ses positions claires sur toutes ces questions lors de ses contacts bilatéraux avec l'Iran.
Comme le ministre de la Justice l'a déjà expliqué dans les médias, la situation du docteur Ahmadreza Djalali est distincte du procès contre les diplomates iraniens. Pour la Belgique, il s'agit bien de deux dossiers distincts qui n'ont aucun lien l'un avec l'autre. Cela n'enlève évidemment rien à notre forte préoccupation concernant le sort du docteur Djalali, d'autant plus que des rapports inquiétants sur sa santé et son sort ont circulé à la fin de l'année dernière, avec son placement en isolement.
La Belgique continuera, à tous les niveaux, à indiquer clairement aux autorités iraniennes son opposition de principe sur la peine de mort et sur son application dans le cas de M. Djalali. J'ai eu l'occasion de le souligner personnellement dans le cadre de l'entretien que j'ai eu avec mon homologue iranien Zarif il y a trois mois. Mes services et moi-même continuerons donc de suivre la situation de très près.
Over de eventuele gevolgen van de veroordeling van de Iraanse diplomaat voor de veiligheid van de Belgische belangen in Iran en de regio kan ik om evidente redenen geen concrete informatie geven, maar ik kan u garanderen dat ook dat van nabij wordt opgevolgd, zowel in Brussel als in Iran en in de regio. Er zijn trouwens ook Europese sancties tegen de heer Assadi. Die sancties worden regelmatig herbekeken en het vonnis zal uiteraard een element zijn in de motivering van die sancties.
01.06 Georges Dallemagne (cdH): Madame la ministre, je vous remercie pour votre réponse claire.
(Intervention
inaudible – Problèmes techniques)
01.07 Malik Ben Achour (PS): Madame la ministre, je vous remercie pour vos réponses.
Le dossier iranien est un dossier qui va occuper la diplomatie européenne, de manière intense, dans les prochaines semaines et dans les prochains mois, si ce n'est pas encore le cas.
L'Iran est un pays compliqué qui pose toute une série de problèmes dans une région qui est, elle-même, extrêmement complexe.
Nous devons être très attentifs à nos priorités, la priorité absolue étant, selon moi, de rétablir le cadre du JCPoA et de faire en sorte que chacun revienne aux engagements pris en 2015 dans le cadre de cet accord. Il faudra donc faire très attention pour que des dossiers périphériques, comme celui du jugement du tribunal d'Anvers, perturbent le moins possible la marche vers cet objectif. En effet, je suis intimement persuadé que cet accord est de nature, non pas à stabiliser la région car il s'agit d'un objectif trop ambitieux, mais, en tout cas, à rétablir une série d'équilibres propices à une forme de pacification dans une zone qui est – je le répète – extrêmement complexe.
01.08 Els Van Hoof (CD&V): Mevrouw de minister, ik sluit mij aan bij de andere sprekers. Het is inderdaad een heel moeilijk land op het vlak van diplomatieke relaties.
Het is, ten eerste, een absolute prioriteit, niet alleen voor de Europese Unie maar ook voor de Verenigde Staten, om na te gaan welke relaties in de toekomst met Iran worden aangegaan, wat natuurlijk ook een impact heeft op de relaties van de Europese Unie met Iran in het kader van de JCPOA. Het komende jaar zal wel duidelijk worden welke richting de Verenigde Staten zal uitgaan.
Ten tweede, het is goed geweest dat onze diplomatie een onderscheid maakt tussen het dossier betreffende Assadi en dat dat betreffende Djalali en dat er, zoals in landen als de Verenigde Staten, geen gevangenen werden uitgewisseld. Die uitwisseling bevestigt immers de manier waarop Iran omgaat met verdachten, die het oppakt en berecht. Wij mogen dat niet faciliteren of stimuleren door een uitwisseling tot stand te brengen. De diplomatie heeft ter zake op een goede manier gehandeld.
Dat neemt niet weg dat wij de situatie van dichtbij moeten volgen en elke week onze houding onder andere in het kader van Europese sancties en JCPOA moeten evalueren. Het is een heel belangrijk dossier voor onze diplomatie in het Midden-Oosten.
01.09 Michel De Maegd (MR): Madame la ministre, je vous remercie pour vos réponses. Dans notre État de droit, la séparation des pouvoirs est fondamentale et un jugement prononcé en Belgique dans une affaire de terrorisme ne devrait pas avoir de conséquences pour un ressortissant européen détenu en Iran dans une tout autre affaire ni d'ailleurs sur des dossiers aussi importants que celui du programme nucléaire iranien.
Je vous invite à maintenir la pression avec vos homologues européens pour obtenir dès que possible la libération d'Ahmad Reza Djalali, détenu depuis bien trop longtemps par le régime iranien.
L'incident est clos.
02 Palestina >< Israël: actualiteitsdebat en toegevoegde vragen van
- Els Van Hoof aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De Israëlische nederzettingen" (55013025C)
- Wouter De Vriendt aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De uitbreiding van de illegale Israëlische nederzettingen" (55013194C)
- Steven De Vuyst aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Het East Jerusalem City Centre Master Project" (55013744C)
- Vicky Reynaert aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De annexatie van de Palestijnse gebieden" (55013773C)
- Wouter De Vriendt aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De verkiezingen in de Palestijnse gebieden en de nakende bouwplannen van Israël in Oost-Jeruzalem" (55013894C)
- Simon Moutquin aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Het toenemend aantal vernielingen in de Jordaanvallei" (55014516C)
- Malik Ben Achour aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De organisatie van de Palestijnse verkiezingen in Oost-Jeruzalem" (55014523C)
- Malik Ben Achour aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De vernieling van infrastructuur op de Westelijke Jordaanoever" (55014560C)
- Malik Ben Achour aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De medische zorg voor de bevolking van de Gazastrook" (55014566C)
- Steven De Vuyst aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De Israëlische provocaties in de Jordaanvallei" (55014586C)
02 La Palestine >< Israël: débat d'actualité et questions jointes de
- Els Van Hoof à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les colonies israéliennes" (55013025C)
- Wouter De Vriendt à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L'extension des colonies israéliennes illégales" (55013194C)
- Steven De Vuyst à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L'East Jerusalem City Centre Master Project" (55013744C)
- Vicky Reynaert à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L'annexion des territoires palestiniens" (55013773C)
- Wouter De Vriendt à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les élections en territoire palestinien et les plans de construction d'Israël à Jérusalem-Est" (55013894C)
- Simon Moutquin à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La multiplication des destructions dans la vallée du Jourdain" (55014516C)
- Malik Ben Achour à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L’organisation des élections palestiniennes à Jérusalem-Est" (55014523C)
- Malik Ben Achour à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les destructions d’infrastructures en Cisjordanie" (55014560C)
- Malik Ben Achour à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les soins médicaux apportés à la population de Gaza" (55014566C)
- Steven De Vuyst à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les provocations israéliennes dans la vallée du Jourdain" (55014586C)
02.01 Els Van Hoof (CD&V): Mevrouw de minister, deze vraag dateert al van januari. Vanuit Israël kwam het verontrustende bericht dat er tenders waren uitgeschreven voor nederzettingen in Zuid-Jeruzalem. Daarmee wordt een rode lijn overschreden. Op internationaal vlak werd altijd gezegd dat dit een van de zaken is die wij absoluut niet mogen aanvaarden en die we moeten veroordelen. Op die manier wordt Oost-Jeruzalem immers afgesneden van Bethlehem.
De Europese Unie veroordeelde die tender en de nederzettingen op plaatsen zoals de Westelijke Jordaanoever meteen en stelde dat Israël de tenders in Givat Hamatos onmiddellijk moest stopzetten omdat deze ingaan tegen internationale wetgeving en de vooruitzichten van de tweestatenoplossing, waar we allemaal voor zijn, ondermijnen.
Ook in ons regeerakkoord stond heel duidelijk dat indien dergelijke maatregelen werden genomen wij op zoek moesten gaan naar een significante groep gelijkgezinde staten om proportionele tegenmaatregelen te bedenken in geval van een Israëlische annexatie van Palestijns gebied en daarin ook een voortrekkersrol moeten spelen.
Mevrouw de minister, op welke manier heeft ons land hierop gereageerd? Op welke manier wordt er met andere landen van de Europese Unie overlegd om tegenmaatregelen tegen annexatie nieuw leven in te blazen?
02.02 Wouter De Vriendt (Ecolo-Groen): Op 17 januari kondigde Israël de bouw aan van
bijna 800 nieuwe huizen in illegale nederzettingen in bezet Palestijns gebied.
Dit nadat de afgelopen drie maanden reeds de bouw van meer dan 6.000 nieuwe
nederzettingenhuizen werd aangekondigd, en het aantal vernietigingen
(“demolitions”) van Palestijnse structuren een hoge vlucht kende.
Al deze ontwikkelingen maken duidelijk
dat de “de facto” annexatie van bezet Palestijns gebied de afgelopen maanden
nog versnelde, ongeacht het afsluiten van de zogenaamde 'Abraham-akkoorden'. De
claim dat deze akkoorden de "de iure" annexatie van bezet gebied
verhinderen, wordt bovendien tegengesproken door de Israëlische Premier
Netanyahu zelf. Deze laatste stelde expliciet dat er enkel sprake is van een
"tijdelijke” opschorting van "de iure" annexatie en dat “de
facto” annexatie ondertussen gewoon kan doorgaan. Het federaal regeerakkoord
beloofde ondertussen dat "de regering op multilateraal en EU-vlak, of
desgevallend met een significante groep gelijkgezinde staten, zal werken aan
een lijst van effectieve en proportionele tegenmaatregelen ingeval van een
Israëlische annexatie van Palestijns gebied."
Welke stappen heeft de minister
ondernomen om op multilateraal en EU-vlak te werken aan een lijst van
effectieve en proportionele tegenmaatregelen tegen annexatie en welke
initiatieven zijn er gepland?
Welke stappen zal de minister de komende
weken zetten opdat op Europees niveau de discussie hervat wordt over het
opstellen van een lijst van effectieve en proportionele tegenmaatregelen (een
zogenaamde “options paper”) tegen annexatie? In juli 2020 werd dit door o.a.
België in een brief gevraagd.
Gaat de minister akkoord dat, zelfs als
men een artificeel onderscheid zou wensen te maken tussen “de facto” en “de
iure” annexatie, van het opstellen van een lijst van mogelijke Europese
tegenmaatregelen tegen annexatie een belangrijke preventieve afschrikkingskracht
zou uitgaan, en dat dergelijke lijst daarom hoe dan ook op korte termijn
ontwikkeld dient te worden?
Binnenkort is er in de Palestijnse
gebieden een reeks belangrijke verkiezingen. Dat is de eerste keer sinds 2006.
Palestijnen moeten ook in de bezette gebieden hun stem kunnen uitbrengen, met
inbegrip van Oost-Jeruzalem. Echter, Israël beschouwt het gebied als onderdeel
van het eigen land. Hierdoor is het onzeker of Palestijnen in Oost-Jeruzalem
toegelaten worden door Israël om te stemmen.
Er is bovendien een urgente kwestie rond
nakende bouwplannen in Oost-Jeruzalem, in het kader van het
nederzettingenbeleid van Israël. Het zou gaan om 1.200 woningen in Givat
Hamatos, een gebied in het zuidoosten van de stad. Deze plannen bestaan al
jaren, maar werden door eerdere regering afgeblazen als gevolg van
internationale druk, onder andere van de Europese Unie en de Verenigde Naties.
De bouwplannen van Israël als bezetter in Oost-Jeruzalem zijn namelijk strijdig
met het internationaal humanitair recht en schenden derhalve de sociale,
culturele en economische rechten van de Palestijnse bevolking. Er rest de
omwonenden niet veel tijd meer om bezwaar in te dienen.
Wat is de positie van ons land? Zijn er
mogelijkheden om het stemrecht te bewaken?
Worden de Palestijnse verkiezingen vanuit
de EU ondersteund en geobserveerd?
Zal ons land zich uitspreken over de
nakende bouwplannen in Oost-Jeruzalem? Welke manieren zijn er volgens u om druk
te zetten op Israël?
02.03 Steven De Vuyst (PVDA-PTB): Mevrouw de minister, in april 2020 keurde de gemeenteraad van Jeruzalem het East Jerusalem City Centre Master Protect goed. Dit urbanisatieproject legt beslag op 700.000 vierkante meter grotendeels Palestijns land in Oost-Jeruzalem. Op 23 januari 2021 ontvingen honderden Palestijnse eigenaars van huizen (…)
De voorzitter: Mijnheer De Vuyst, uw verbinding viel even weg, maar ga gerust verder.
02.04 Steven De
Vuyst (PVDA-PTB): Het Palestijnse karakter van
Oost-Jeruzalem kreeg hierdoor een zware klap en de tweestatenoplossing wordt
hierdoor verder onmogelijk gemaakt. Sinds de “Deal of the Century” door de VS en Israël werd afgesloten,
heeft de Israëlische bezetter een ongeziene nieuwe kolonisering van bezette
Palestijnse gebieden aangekondigd en aangevat, ook in het illegaal geannexeerde
Oost-Jeruzalem, waarvan dit een nieuwe manifestatie is. Het regeerakkoord
bepaalt het volgende: "De regering zal op multilateraal en EU-vlak, of
desgevallend met een significante groep gelijkgezinde staten, werken aan een
lijst van effectieve en proportionele tegenmaatregelen ingeval van een
Israëlische annexatie van Palestijns gebied en aan de mogelijke en tijdige
erkenning van de Palestijnse staat."
Welke
stappen heeft de minister ondernomen of zal ze ondernemen om de Israëlische
bezetter duidelijk te maken dat België deze nieuwe misdaden niet aanvaardt?
Welke
gevolgen zal de regering hieraan koppelen op het vlak van onze diplomatieke en
economische relaties met Israël?
Wat zal
de regering doen om de opstelling en uitvoering van de aangekondigde lijst
tegenmaatregelen tegen annexatie te realiseren, op multilateraal of Europees
niveau?
Zal de
regering nu eindelijk overgaan tot de erkenning van de Palestijnse staat, of
wilt ze wachten tot de tweestatenoplossing helemaal onmogelijk gemaakt wordt?
Mevrouw
de voorzitster, (…)
02.05 Steven De Vuyst (PVDA-PTB): (…)
02.06 Vicky Reynaert (sp.a): Mevrouw de voorzitter, mevrouw de minister, ik heb dezelfde
vragen als de vorige spreker, dus ik zal het kort houden. Ik zal de aandacht
trekken op één specifiek aspect. (…) (zonder micro)
02.07 Simon Moutquin (Ecolo-Groen): Madame la vice-première ministre, certains collègues ont déjà abordé quelques caractéristiques de l'occupation, notamment en parlant de Jérusalem-Est et de nouveaux permis de colonie. Malheureusement, la réalité est telle que, chaque mois, nous pourrions vous interroger au sujet de différents aspects d'une domination vieille de plusieurs décennies.
Pour ma part, j'ai souhaité me focaliser sur la situation générale dans la vallée du Jourdain. Depuis quelques semaines, les destructions d'infrastructures palestiniennes par l’armée israélienne se multiplient. Le village d’Humsa Al Bqai’a, au nord de la vallée, vient d'être évoqué, car il est véritablement harcelé depuis plusieurs mois. Le 22 février, l’armée israélienne y est entrée pour la cinquième fois, détruisant, saccageant ou confisquant 30 tentes et abris pour animaux. Les forces d’occupation israéliennes ont également confisqué des réservoirs, lesquels représentent – en cette région aride - la seule possibilité de s'approvisionner en eau pour les Palestiniens. Le cas de ce village n’est pas isolé. En 2020, de nombreuses ONG israéliennes ont en effet dénoncé le harcèlement et l'augmentation des destructions dans la vallée du Jourdain et, plus généralement, dans les villages palestiniens – bédouins ou non.
On ne pourra pas me reprocher d'être un fervent soutien de la Banque mondiale, mais cette dernière considérait elle-même dans un rapport de 2017 que la vallée du Jourdain deviendrait une zone fondamentale dans l'hypothèse d'un État palestinien indépendant. Il s'agit en effet d'une région stratégique en raison de sa fertilité.
J'aimerais revenir sur la stratégie particulièrement cynique à laquelle recourt l'armée israélienne dans la destruction de ces villages. Elle confisque ainsi plusieurs terrains pour s'entraîner militairement, en prétendant vouloir protéger la population palestinienne de ces zones de tir, alors que celle-ci y habitait et y cultivait divers produits. Ce grappillage de la vallée du Jourdain est dénoncé depuis des semaines, voire des années, par des ONG israéliennes telles que Kerem Navot ou encore B’tselem.
À quelques semaines de nouvelles élections israéliennes, les Palestiniens sont une nouvelle fois les otages de stratégies électorales immondes et voient s’amenuiser leurs espoirs d'une paix juste et durable, comme c'est malheureusement le cas depuis des décennies.
Madame la ministre, l’annexion annoncée par Trump et Netanyahu est bien en cours. Même si elle n'est pas officielle, elle se déroule bel et bien.
À quel moment la Belgique va-t-elle reconnaître qu'on est bien dans le cadre d'une annexion, malgré que celle-ci ne soit pas officielle? L'Union européenne, dont les projets en Palestine sont régulièrement détruits, prévoit-elle des sanctions exigeant le remboursement des biens détruits?
Que prévoyez-vous pour améliorer la politique de différenciation, comme prévu dans l’accord de gouvernement, et ce, afin d'empêcher que des produits issus de ces colonies illégales ne se retrouvent dans nos rayons en Belgique?
02.08 Malik Ben Achour (PS): Madame la vice-première ministre, j'ai trois questions mais je ne vais pas en faire la lecture complète afin de ne pas alourdir le travail de la commission. Je tenterai d'aborder de manière synthétique ces trois points assez différents les uns des autres.
Le premier concerne l'organisation des élections en Palestine. On sait que le 9 février dernier, un accord est survenu entre le Fatah et le Hamas en vue de l'organisation d'élections législatives et présidentielles en mai et juillet prochain. On sait aussi la réticence des autorités israéliennes à l'idée de voir ces élections organisées à Jérusalem-Est.
Les Palestiniens comptent beaucoup sur l'Union européenne pour faire pression sur Israël afin de permettre l'organisation de ces élections dans ce territoire hautement stratégique. Comment notre pays se positionne-t-il vis-à-vis de ces sollicitations palestiniennes, encore informelles à ce stade?
Avez-vous l'intention d'évoquer ce sujet dans le cadre de nos relations bilatérales avec Israël? Ce point a-t-il été abordé au niveau européen et une position européenne commune a-t-elle déjà été arrêtée?
J'évoquerai très brièvement ma deuxième question, étant donné que mon collègue Moutquin a fait une description assez approfondie de la situation dans la vallée du Jourdain. Je voudrais simplement ajouter à tout ce qu'il a dit qu'à l'exception de 2016, l'année qui vient de s'écouler est celle qui a vu le plus grand nombre de démantèlements de constructions depuis 2009 ainsi que le début de leur recensement par l'Union européenne, avec 849 démolitions de structures palestiniennes, dont 175 à Jérusalem-Est.
S'agissant des projets financés en tout ou en partie par l'Union européenne, 73 d'entre eux ont été détruits au cours des dix premiers mois de 2020. Ces chiffres nous proviennent du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies.
Mes questions sont évidentes: quelles sont les démarches que nous entreprendrons à l'égard de ces destructions? Des compensations sont-elles sollicitées?
Concernant le blocus de Gaza et ses conséquences sur l'accès aux soins, un cas a fait pas mal parler de lui: celui de Tahani al-Rifi, une femme de 34 ans qui se déplaçait chaque mois pour aller dans un centre hospitalier de Hébron afin d'y suivre une radiothérapie à l'iode, méthode inexistante à Gaza. Actuellement, les points de passage sont fermés par l'État hébreu. Cela ne lui est donc plus possible. Sa dernière séance remonte au mois d'août. J'ai déjà évoqué le caractère profondément intolérable (le mot est faible) du blocus. Les exemples comparables à celui de cette dame sont nombreux.
La Belgique compte-elle prendre en la matière des initiatives sur le plan bilatéral et européen afin de garantir l'accès de la population gazaoui nécessitant l'accès à la médecine israélienne, et ce, particulièrement en temps de covid. Je ne rappellerai pas la différence de traitement entre populations concernant l'accès au vaccin.
02.09 Sophie Wilmès, ministre: Je vous remercie pour l'ensemble des questions posées à ce sujet.
En préambule, je répéterai l'importance que la Belgique attache à la résolution du conflit israélo-palestinien. Cette résolution du conflit doit être abordée au travers d'un processus négocié sur la base de paramètres agréés du droit international, des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. La solution à deux États basée sur les lignes de 1967 avec Jérusalem pour capitale de ces deux États reste à ce jour la seule solution juste et équitable qui prenne en compte les aspirations légitimes des deux parties et qui puissent contribuer à l'établissement d'une paix globale juste et durable. La Belgique, au sein de l'UE et comme membre actif de la Communauté internationale, entend contribuer de manière positive à la réalisation de cet objectif. Le corollaire de notre attachement à la solution à deux États est de préserver sa faisabilité et sa viabilité dans l'attente de la prise d'un processus de négociations crédibles. Nous dénonçons, dès lors, tout acte unilatéral des parties susceptible de saper la solution à deux États.
In het licht van de ontwikkelingen ter plaatse deel ik dus uw diepe bezorgdheid over de actieve voortzetting van het nederzettingenbeleid in Oost-Jeruzalem, in de onmiddellijke omgeving van de stad Jeruzalem en in zone C. De kolonisatie is niet alleen een schending van het internationaal recht, maar brengt ook zeker in deze gevoelige gebieden de leefbaarheid en de territoriale continuïteit van de toekomstige Palestijnse staat, die wij zo graag tot stand zouden zien komen, in gevaar. België veroordeelt ondubbelzinnig het kolonisatiebeleid en de daarmee samenhangende maatregelen, waaronder de vernielingen die in de voorbije maanden sterk zijn toegenomen. Ik kom later op de kwestie van de vernielingen terug.
België is niet blijven toekijken op de voortdurende kolonisatie. Wij hebben publiekelijk en bij verschillende gelegenheden over de kwestie gecommuniceerd en tevens gebruik gemaakt van diplomatieke kanalen om boodschappen over te brengen aan de Israëlische autoriteiten, onder meer via de Israëlische ambassadeur in Brussel, tijdens tussenkomsten in New York in de marge van de vergaderingen van de Veiligheidsraad en naar aanleiding van verschillende stappen die onze ambassade in Tel Aviv in overleg met verschillende Europese partners bij het Israëlische ministerie van Buitenlandse Zaken heeft ondernomen. De meest recente demarche door onze ambassade in Tel Aviv vond plaats op 18 januari.
Wij moeten onze diplomatieke inspanningen voortzetten, zowel ten opzichte van Israël als ten opzichte van onze Amerikaanse gesprekspartners. De regeringswissel in Washington stemt tot hoop, nu de minister van Buitenlandse Zaken zich duidelijk heeft uitgesproken voor de tweestatenoplossing. Op dit moment lijkt het ons te vroeg om hier concrete dan wel grote conclusies uit te trekken. De Europese Unie moet de Verenigde Staten sensibiliseren en aanmoedigen om al hun gewicht in de schaal te leggen om de haalbaarheid van de tweestatenoplossing in stand te houden. Daarom hebben wij de speciale vertegenwoordigster van de Europese Unie voor het vredesproces in het Midden-Oosten, mevrouw Susanna Terstal, aangemoedigd om haar gesprekken met de Verenigde Staten voort te zetten, met name in het kader van de vergaderingen van het Kwartet.
Au-delà de ces efforts de nature diplomatique, l'Union européenne et ses États membres disposent également d'autres moyens. Je me réfère ici à la différenciation dans notre relation avec Israël et ses limites de 1967 et les colonies dans les territoires occupés de Cisjordanie, de Jérusalem-Est et du Golan, qui est la conséquence directe du caractère illégal de la colonisation, au regard du droit international. Cette différenciation est une obligation légale qui s'impose à l'Union européenne et à tous ses États membres. En outre, elle constitue un engagement explicite dans l'accord de gouvernement. Nous y travaillons avec les partenaires européens like-minded (aux vues similaires).
En juillet dernier, en vue de bénéficier d'une vue plus complète des leviers dont dispose l'Union européenne dans ses relations avec Israël, mon prédécesseur et neuf de ses homologues européens avaient rappelé au haut représentant Borrell son engagement du 15 mai 2020 à travailler à un option paper. Les mises en garde de la communauté internationale contre les plans d'annexion puis les accords de normalisation avec plusieurs pays arabes ont conduit à leur suspension. Je relève que nous n'avons pas encore reçu cet option paper, mais je suis convaincue que notre action a tout de même contribué à instaurer à ce moment-là un effet dissuasif. Il n'en demeure pas moins que la réflexion doit se poursuivre au sein de l'Union européenne. Au demeurant, les discussions avec les partenaires like-minded se poursuivent en ce sens.
Ik wil nu nader ingaan op de kwestie van de vernielingen.
Zoals ik hier al eerder heb opgemerkt, heeft België er in belangrijke mate toe bijgedragen dat die kwestie bovenaan de Europese politieke agenda is komen te staan en in de Veiligheidsraad werd besproken tijdens het mandaat 2019-2020.
Samen met mijn collega van Ontwikkelingssamenwerking heb ik de gelegenheid gehad mijn uiting te geven aan mijn diepe bezorgdheid over het toenemende aantal vernielingen, met name in gevoelige gebieden in zone C maar ook in Oost-Jeruzalem.
Als donor van de West Bank Protection Consortium is België samen met zijn Europese partner van het Consortium rechtstreeks betrokken bij de gebeurtenissen en heeft ons land ook gereageerd. Ik kan dan ook verzekeren dat de Belgische diplomatie haar inspanningen voortzet en een actie organiseert rond de hiernavolgende krachtlijnen.
Een eerste krachtlijn is een concrete aanwezigheid op het terrein als getuige van ons engagement en onze solidariteit met de gemeenschappen die door de vernielingen worden getroffen. Onze diplomaten in Jeruzalem hebben in die geest verschillende bezoeken gebracht aan Umsa Al Bakkaia tegen de achtergrond van de belemmering door het Israëlische leger van de humanitaire hulp aan de bedoeïenengemeenschap.
Een tweede krachtlijn omvat verzoeken gericht aan de Israëlische autoriteit door middel van diplomatieke demarches en brieven waarin wij onze gesprekspartners oproepen een einde te maken aan alle vernielingen en confiscaties van humanitaire structuren en ze onvoorwaardelijk en zo spoedig mogelijk op hun oorspronkelijke plaats terug te geven aan de personen voor wie ze waren bedoeld. Indien dat niet lukt, vragen wij de toekenning van compensaties.
Die verzoeken, die tot dusver zonder gevolg zijn gebleven, blijven op diplomatiek niveau noodzakelijk en stellen ons in staat om samen met onze partners in het Consortium onze acties, die gebaseerd zijn op het internationaal humanitair recht, te blijven verdedigen.
De laatste demarche in dat verband dateert van 25 februari 2021 bij de Israëlische minister van Buitenlandse Zaken.
Een derde krachtlijn voorziet in de eis tot volledige, onmiddellijke en ongehinderde humanitaire toegang overeenkomstig de verplichtingen die voortvloeien uit het internationale humanitaire recht. Dat hebben wij ook al gedaan, toen humanitaire noodhulp naar de gemeenschappen van Umsa Al Bakkaia werd verhinderd.
Een ander punt is het pleidooi binnen de EU om de verschillende instanties van de Raad meer rekening te laten houden met deze problematiek. Het is op initiatief van België dat de besprekingen in de verschillende werkgroepen van de Raad wordt voortgezet.
Een volgend punt is een pleidooi op multilateraal niveau ter ondersteuning van de inspanningen van de speciale VN-coördinator voor het vredesproces in het Midden-Oosten, Tor Wennesland, en van zijn adjunct, de humanitaire coördinator ter plaatse, mevrouw Lynn Hastings. Onze diplomatieke posten hebben deze kwestie recentelijk met hen besproken.
België heeft deze kwestie ook onder de aandacht gebracht door zich aan te sluiten bij een openbare interventie in de marge van de briefing over het VPMO in de Veiligheidsraad op 26 februari 2021.
Comme vous le savez, la Belgique, comme l'Union européenne, demande la levée du blocus, et l'ouverture complète des points de passage. Ici je parle des obstacles à la liberté de mouvement à Gaza, tout en tenant compte des préoccupations légitimes d'Israël quant à sa sécurité.
Depuis que la coordination en matière civile a repris entre l'autorité palestinienne et Israël, en décembre dernier, les transferts médicaux à destination des hôpitaux de Jérusalem Est de Cisjordanie principalement, mais aussi vers la Jordanie, ont été facilités. Les transferts vers les hôpitaux israéliens sont plus exceptionnels mais il est vrai que des problèmes demeurent dans la délivrance des permis et les autorisations de transfert, problèmes renforcés dans le contexte de la pandémie. Ce type de problèmes est soulevé par notre consulat général à Jérusalem avec les représentants de l'Union européenne et des Nations Unies sur le terrain. Nous les encourageons à poursuivre le dialogue avec les autorités israéliennes à ce propos. La Belgique est par ailleurs un bailleur humanitaire du secteur de la santé à Gaza, via le fonds humanitaire OCHA et par des ONG actives dans le secteur médical, via l'Union européenne.
En ce qui concerne les élections palestiniennes, j'ai publiquement salué l'annonce de l'organisation des prochaines élections législatives et présidentielles. La priorité immédiate est de s'assurer que les conditions soient réunies pour l'organisation d'élections libres, démocratiques et transparentes, inclusives, conformes aux standards internationaux, et ce sur l'ensemble du territoire palestinien occupé, en ce compris Jérusalem Est.
On sait que dans le contexte d'occupation, les restrictions à la liberté de mouvement et d'accès sont des défis, ainsi que les risques sanitaires. Dans ce contexte difficile, la Belgique plaide, au sein des instances de l'Union européenne, en faveur d'une mission d'observation crédible des différents scrutins, dans un contexte qui est rendu, on le sait, encore plus complexe et pénible par le covid-19, et pour un soutien financier à l'organisation des élections. Nous avons déjà reçu les assurances de l'Union européenne en ce sens. En ce qui concerne la nécessaire tenue des activités de campagne et les élections à Jérusalem Est, il ne faut probablement pas s'attendre à un engagement israélien à cet égard avant les élections israéliennes du 23 mars; le contexte de la campagne électorale n'est pas propice à un tel engagement. En revanche, nous poursuivons notre plaidoyer auprès des nos partenaires américains, dont l'intervention en 2006 avait été déterminante pour faire pression sur Israël.
Tot slot, en zoals ik al meermaals heb aangegeven, is het contraproductief voor België om Palestina te erkennen als ons land hierin niet wordt vergezeld door een aanzienlijk aantal Europese partners. Geen unilaterale erkenning, die overigens geen enkele impact zou hebben op het vredesproces in het Midden-Oosten, maar een erkenning op het juiste moment met een aanzienlijk aantal Euopese partners.
Wat het laatste punt betreft, denk ik dat het intussen de vierde keer is dat ik antwoord op die vraag. Ik zal dat ook telkens blijven doen, geen probleem. U moet het mij dan wel niet kwalijk nemen als ik wat in herhaling val. Ik tracht namelijk coherent te blijven.
02.10 Els Van Hoof (CD&V): Dat is natuurlijk belangrijk in het leven, mevrouw de minister. De vragen komen natuurlijk ook wel terug omdat de zaken in Israël evolueren. Ik dank u voor uw zeer uitgebreid antwoord.
Mijn vraag ging over die tenders die in januari weer kwamen aanzetten en de nederzettingen die nog niet zijn ingetrokken. Politieke leiders geven ook aan dat ze hierop niet zullen terugkomen. Ze maken wel deel uit van de gesprekken tussen de Verenigde Staten en Israël en ik denk dat de situatie daar is vastgelopen. De Trumpadministratie had immers een kwalijk akkoord gesloten met premier Netanyahou.
Het is goed dat u ook stelt dat we via de Europese Unie druk moeten uitoefenen op de Verenigde Staten om hen terug op het juiste spoor te krijgen voor de oplossing met de twee staten. Ik denk dat daar de uitdaging ligt. We mogen dan nog zo vaak onze bezorgdheid uiten of zaken veroordelen via de ambassadeur in Tel Aviv of op de Veiligheidsraad, maar het zijn wel degelijk de Verenigde Staten die terug in de juiste richting moeten worden geduwd. U hebt gelijk als u zegt dat dat door de Europese Unie moet gebeuren.
U hebt meermaals aangehaald dat we die oefening aan het maken zijn met de staten die onze mening delen. Dat is een verschil met het verleden. U zei dat, als we geen vooruitgang boeken via de Europese Unie, dat we het zullen proberen met de landen die voorstander zijn van de tweestatenoplossing, om ervoor te zorgen dat ook Israël in die richting blijft werken. Het option paper van Borrell, waarnaar u verwijst, is inderdaad een interessant instrument. We moeten er blijven op hameren dat dit gerealiseerd wordt. Ik hoop dat we bij de volgende vraagstelling meer duidelijkheid zullen krijgen over hoe die option paper evolueert.
02.11 Wouter De Vriendt (Ecolo-Groen): Mevrouw de minister, ik dank u voor uw heel uitgebreid antwoord.
Het feit dat zoveel fracties vragen stellen over deze kwestie toont die enorme gevoeligheid aan. (…) dit leeft in het federaal Parlement. Het is daarom nodig dat die gevoeligheid wordt gereflecteerd in het beleid van onze regering.
De positie en het standpunt van de federale regering is heel duidelijk (…) hoe snel het gaat. Er is een de facto annexatie (…) van Oost-Jeruzalem gaat onverminderd verder. Om de zoveel tijd horen we van nieuwe bouwplannen in de bezette gebieden. Ik heb in mijn vraag verwezen naar het plan voor de bouw van 1.200 nieuwe woningen in Givat Hamatos, dat bezet gebied is.
Samengevat is de vraag dus hoe we druk kunnen zetten op het Israëlisch beleid. Er zijn (…) demarches bezig. Zoals mevrouw Van Hoof zegt, is het inderdaad goed dat het beleid van de federale regering er ook één is om op zoek te gaan naar like-minded states (…) vinden van een consensus binnen de Europese Unie.
De regering spreekt ook van bilateraal een stap vooruitzetten. Wij willen (…) om die passage in het regeerakkoord te realiseren. Er zijn mogelijkheden om dat te doen, zowel (…) like-minded states, Europese Unie als bilateraal. Ik denk persoonlijk dat (…) mogelijkheden (…), om daarover na te denken, los van de vraag (…)
02.12 Steven De Vuyst (PVDA-PTB): Mevrouw de minister, (…) druk zetten via diplomatieke weg (…) om actie te ondernemen (…)
02.13 Vicky
Reynaert (sp.a): (technisch
probleem)
02.14 Simon Moutquin (Ecolo-Groen): Madame la ministre, je vous remercie pour votre réponse et, en particulier, pour une phrase que vous avez prononcée et répétée trois fois. En effet, vous avez dit: "Nous voulons une solution juste et durable". C'est en cela que nous devons nous réjouir de l'accord de gouvernement et de la position qui a été adoptée. En effet, chacun sait qu'une solution juste et durable n'était pas la solution recherchée par le regretté, ou pas, président Donald Trump et à travers le plan qu'il avait proposé.
Pour avoir une solution juste et durable, il faut pouvoir mettre en place toute une série de mesures. Je me suis très souvent rendu dans la vallée du Jourdain. Les populations qui y vivent sont des Bédouins ou des Palestiniens qui ont été chassés par les différentes invasions israéliennes et se sont réfugiés dans cette vallée. Ces populations sont particulièrement vulnérables car elles sont en dehors des radars, parfois d'ailleurs des radars de l'Autorité palestinienne. Elles subissent une colonisation qui n'a rien d'une colonisation de population puisqu'il s'agit d'une colonisation agricole qui a pour but de s'emparer et de profiter d'un maximum de terres fertiles.
Il est vraiment temps de reconnaître que l'annexion de jure qui est de côté, pour l'instant, n'empêche pas une annexion de facto de manière lente, qui est d'ailleurs en cours.
Je ne sais pas si je dois partager votre optimisme, suite à l'arrivée de M. Biden à la présidence américaine. Mais pourquoi pas? Les Palestiniens répètent souvent qu'ils n'ont pas le luxe du désespoir. C'est effectivement le cas pour ce qui concerne l'arrivée de Joe Biden.
Cela dit, le premier marché pour les produits des colonies israéliennes, c'est l'Union européenne. Ce ne sont pas les États-Unis. S'il est vrai qu'au niveau diplomatique, le rapport de forces doit s'inverser et que le framing doit changer au niveau des États-Unis, au niveau commercial, nous avons vraiment un rôle à jouer. Et je ne peux qu'approuver les propos qui ont été tenus précédemment. Il est temps d'interdire des produits de colonies qui sont illégales. Cela serait logique en termes notamment du respect du consommateur, mais également en termes de respect du droit international.
D'autres pistes d'actions existent. Pour la différenciation, il est nécessaire de mettre en place des actions concrètes comme l'application de la clause de différenciation dans les accords bilatéraux avec Israël. Il serait également intéressant d'agir, au sein du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, en faveur d'une mise à jour régulière de la base de données des entreprises basées dans les colonies. En effet, cette base de donnée est très importante.
Par ailleurs, vous avez souligné – il s'agit d'un autre point positif – l'intérêt d'avancer avec les like-minded States, sans attendre un consensus européen.
Toutefois, vous avez prononcé une phrase relativement inquiétante. En effet, vous avez dit que le contexte de la campagne électorale israélienne n'était pas propice à des engagements pour le droit de vote des Palestiniens. Il est quand même hallucinant de devoir assumer un non-respect du droit international pour cause d'élections dans un pays.
Pour terminer, madame la ministre, je ne sais pas si vous avez vu le film Une histoire sans fin avec Bill Murray. Malheureusement, je pense qu'on reviendra tous les mois vous poser des questions sur la réalité de l'occupation israélienne, tant qu'on n'aura pas, nous, Belgique, avec d'autres États, agi pour faire cesser ces violations du droit international.
02.15 Malik Ben Achour (PS): Madame la présidente, madame la ministre, je vous remercie pour vos réponses et particulièrement pour la clarté de vos positions quant à l'organisation des élections à Jérusalem-Est. J'entends et je prends acte de votre volontarisme. Il est vrai que j'ai tiqué sur la restriction ou le bémol que vous avez mis dans le contexte de la campagne israélienne mais je retiens surtout votre volonté de rendre possible l'organisation des élections à Jérusalem.
De manière un peu plus fondamentale, je voudrais dire que Wouter De Vriendt a eu raison de rappeler que l'inquiétude, la préoccupation concernant l'évolution de ce conflit est quelque chose de largement partagé. C'est en effet un débat qui vit beaucoup dans cette commission. C'est peut-être d'ailleurs l'un de ceux qui y vivent le plus. Je ne vais pas parler au nom des collègues mais je vais quand même me risquer à dire que nous sommes impatients de voir le gouvernement venir avec des mesures dans la droite ligne de ce que permet l'accord de gouvernement et encore plus fondamentalement, je rêve – mais n'est-ce qu'un rêve? – de voir le consensus européen réinterrogé à l'aune de l'évolution de la dégradation de ce conflit. Il y a une radicalisation israélienne qui est patente et indéniable. Il faut dès lors se demander si le consensus européen est encore efficace. Produit-il encore quelque chose? Permet-il encore autre chose que de réagir au cas par cas, parfois par acquis de conscience, parfois pour se donner bonne conscience? Ce consensus européen doit être interrogé de manière critique et j'ai l'impression qu'il doit se mettre beaucoup plus au diapason d'une situation qui s'est dégradée.
Depuis vingt ans, ces grandes déclarations européennes en faveur de deux États vivant côte à côte – vous connaissez la suite par cœur – n'ont pas empêché le rapport de forces de s'inverser ou, en tout cas, de se déséquilibrer comme jamais dans cette région. À un moment, il faut faire son examen critique et se demander à quelles conditions on peut encore être efficace ou peser dans ce conflit pour rétablir une forme d'équilibre qui nous permet, là aussi, de tendre vers une résolution pacifique de ce conflit.
Het incident is gesloten.
03 Alekseï Navalny: débat d'actualité et questions jointes de
- Michel De Maegd à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La décision du Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne concernant l’affaire Navalny" (55013201C)
- Anneleen Van Bossuyt à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L'arrestation d'Alexeï Navalny" (55013398C)
- Kattrin Jadin à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L’arrestation de M. Navalny et les manifestations qui ont suivi" (55013567C)
- Michel De Maegd à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La condamnation d’Alexeï Navalny" (55013689C)
- Samuel Cogolati à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L’arrestation de Alexeï Navalny ainsi que la répression russe des manifestations qui ont suivi" (55013775C)
- Vicky Reynaert à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La comdamnation d'Alexeï Navalny et les éventuelles sanctions européennes" (55013805C)
- Georges Dallemagne à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L’arrestation d’Alexeï Navalny" (55013945C)
- Els Van Hoof à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La Russie" (55014160C)
- Michel De Maegd à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La situation d’Alexeï Navalny et ses conséquences" (55014575C)
- Georges Dallemagne à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les sanctions de l’UE contre la Russie en raison de la détention abusive d'Alexeï Navalny" (55014680C)
- Wouter De Vriendt à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "A. Navalny et les sanctions européennes" (55014697C)
03 Alekseï Navalny: actualiteitsdebat en toegevoegde vragen van
- Michel De Maegd aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De beslissing van de Raad Buitenlandse Zaken van de Europese Unie over de zaak-Navalny" (55013201C)
- Anneleen Van Bossuyt aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De arrestatie van Aleksej Navalny" (55013398C)
- Kattrin Jadin aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De aanhouding van de heer Navalny en de betogingen voor zijn vrijlating" (55013567C)
- Michel De Maegd aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De veroordeling van Aleksej Navalny" (55013689C)
- Samuel Cogolati aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De aanhouding van Navalny en de repressie van de aansluitende betogingen door de Russische overheid" (55013775C)
- Vicky Reynaert aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De veroordeling van Aleksej Navalny en mogelijke Europese sancties" (55013805C)
- Georges Dallemagne aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De aanhouding van Aleksej Navalny" (55013945C)
- Els Van Hoof aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Rusland" (55014160C)
- Michel De Maegd aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De zaak-Navalny en de gevolgen ervan" (55014575C)
- Georges Dallemagne aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De EU-sancties tegen Rusland wegens de onrechtmatige opsluiting van Aleksej Navalny" (55014680C)
- Wouter De Vriendt aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Navalny en de EU-sancties" (55014697C)
03.01 Michel De Maegd (MR): Madame la présidente, madame la ministre, la situation d'Alexeï Navalny a fortement évolué depuis notre dernier échange et depuis les dernières questions que j'ai eu l'occasion de vous poser à son sujet. Je propose donc de synthétiser ici mes différentes interrogations en la matière.
Les relations entre l'Union européenne et la Russie se sont détériorées avec l'arrestation récente d'Alexeï Navalny, dès son retour au pays. De nombreuses manifestations en soutien à l'opposant se sont tenues dans tout le pays et ont été réprimées violemment. Des dizaines de milliers de personnes ont été arrêtées.
Le 2 février dernier, le tribunal de Moscou a finalement condamné l'opposant à une peine de prison ferme de trois ans et demi, révoquant ainsi le sursis d'une précédente condamnation. La juge a, en effet, estimé que les conditions de son sursis n'avaient pas été respectées, puisque M. Navalny ne s'est pas présenté comme prévu au commissariat moscovite pour y pointer. Comme il l'a rappelé lui-même lors de son audition, il était difficile pour lui de le faire, étant donné qu'il se trouvait alors en Allemagne dans le coma.
Par la suite, et sur mandat du Conseil des Affaires étrangères, le Haut représentant Josep Borell s'est rendu sur place, à Moscou, afin de porter la voix de l'Union européenne auprès des autorités russes. Un voyage qui s'est terminé, on le sait, en humiliation.
Madame la ministre, ces derniers développements sont particulièrement inquiétants. Ils ont d'ailleurs été au cœur de vos discussions au sein du Conseil européen des ministres des Affaires étrangères. Il y a été décidé qu'une série de sanctions supplémentaires seraient prises. Avez-vous déjà une vision sur la nature de ces sanctions et le délai dans lequel elles seraient prises? Quels moyens de pression seront-ils, concrètement, mobilisés?
Vous l'avez déjà expliqué, la Russie reste un acteur stratégique important de notre voisinage et il est important de conserver les canaux de communication ouverts. Comment voyez-vous cet équilibre entre intransigeance sur nos valeurs fondamentales et dialogue avec la Russie?
Enfin, vous avez insisté sur la nécessité d'intensifier l'appui à la société civile russe, de soutenir les citoyens se battant pour la liberté d'expression et le respect de l'État de droit. Cette revendication a-t-elle été entendue lors de la réunion du Conseil? Comment a-t-elle été perçue? Comment se traduira-t-elle concrètement?
03.02 Anneleen Van Bossuyt (N-VA): (…) (zonder micro)
03.03 Kattrin Jadin (MR): (…) (Inaudible – Problèmes
techniques)
03.04 Samuel Cogolati (Ecolo-Groen): Madame la présidente, madame la ministre, je serai très court, parce que mes collègues De Maegd et Jadin ont déjà abordé de manière très complète cette question difficile du respect des droits humains et, en particulier, celle de l'arrestation et de l'emprisonnement d'Alexeï Navalny. J'aimerais juste ajouter deux questions plus spécifiques. Je ne voudrais évidemment pas oublier toutes celles qui ont été soumises pas écrit.
Premièrement, la Belgique pourrait-elle considérer de demander la fin du projet Nord Stream 2 en guise de sanction de l'Union européenne vis-à-vis de la Russie?
Deuxièmement, je voudrais évoquer la répression massive des manifestations en Russie qui ont eu lieu depuis le 23 janvier dernier. Des milliers de manifestants et en particulier des jeunes ont été arrêtés dans des conditions non conformes au respect des libertés fondamentales.
03.05 Vicky
Reynaert (sp.a): (…) (zonder micro)
03.06 Georges Dallemagne (cdH): Madame
la ministre, le 22 février dernier, l'Union européenne a, pour la première
fois, actionné son nouveau régime mondial de sanctions en matière de droits de
l'homme en sanctionnant la Russie en raison de la détention abusive d'Alexeï
Navalny.
Ces sanctions - interdiction de visa,
gel des avoirs dans l'Union, etc. - visent quatre hauts-fonctionnaires
russes impliqués dans les procédures judiciaires à l'encontre
d'Alexeï Navalny. Aucun oligarque proche du Kremlin n'est concerné par ces
sanctions, qui restent symboliques selon la Russie qui a transféré le
25 février Alexeï Navalny de sa prison moscovite vers un lieu
inconnu.
Ces premières sanctions sont bienvenues,
mais sanctionner des fonctionnaires russes qui n'ont que très peu en Europe
est, somme toute, un message purement symbolique et donc sans aucune portée
concrète.
Après la gifle diplomatique de la part de la
Russie qui a humilié le Haut Représentant Josep Borrell lors de sa visite, je
pensais que l'UE serait à la hauteur de l'outrage et adresserait un message
fort à la Russie et aux Russes qui se battent pour leurs libertés.
À ce stade, aucun oligarque n'est visé,
aucune sanction économique n'est mise en œuvre et le projet Nordstream 2
n'est pas remis en question, ni même gelé.
Madame la ministre, quel est l'impact réel
des sanctions adoptées? Le nouveau secrétaire d'État américain
Antony Blinkena a participé à la rencontre du 22 février. Quelle est
la coordination entre les États-Unis et l'Europe concernant cette question? Un
renforcement du régime de sanctions est-il envisageable si la situation ne change
pas? La suspension du projet Nordstream 2 est-elle envisageable dans
l'attente d'une normalisation des relations entre l'UE et la Russie? Quelle est
la position belge? Quelle est la position de l'Union européenne? Quelle est la
position belge sur la stratégie à adopter quant aux relations futures entre
l'UE et la Russie? Quid de la position américaine à ce propos?
03.07 Els Van Hoof (CD&V): Ik sluit mij aan bij de vragen van de collega's over het bezoek van Borrell. De sancties zouden betrekking hebben, niet op oligarchen, maar op vier personen die betrokken zouden zijn geweest bij de gevangenneming en vergiftiging van Navalny. De druk wordt dus hoog gehouden vanuit de Europese Unie.
Ik had nog een andere vraag over de vaccindiplomatie vanuit Rusland. We hebben alle vaccins nodig. Landen zoals Servië worden volledig gevaccineerd met Spoetnik. Ik denk ook dat we zo veel mogelijk vaccins moeten proberen te krijgen, waarschijnlijk ook Spoetnik.
Zij blijken echter ook desinformatiecampagnes te gebruiken. In Latijns-Amerika zegt men dat de westerse vaccins niet werken. Dat brengt toch wel wat spanningen teweeg. Ik vraag mij af hoe u daartegenover staat.
Moeten er bij het sluiten van een akkoord over Spoetnik geen voorwaarden worden ingeschreven, onder meer over de desinformatiecampagne en de veroordeling van de aanhoudende vaccindiplomatie zowel vanuit China als vanuit Rusland.
03.08 Wouter De
Vriendt (Ecolo-Groen): Op 17 januari werd
oppositieleider Navalny gearresteerd in Rusland. De 44-jarige Navalny is een
belangrijke opponent en criticus van het Kremlin en het breder bestuurlijk
apparaat. Zijn arrestatie leidde tot een golf van protesten in Rusland. Op
zaterdag 21 februari bevestigde een rechtbank in Moskou dat hij veroordeeld is
voor 2,5 jaar straf. Eind vorige week is Navalny overgebracht naar een
strafkolonie om zijn straf uit te zitten.
De Europese ministers van Buitenlandse
Zaken zijn vorige week overeengekomen om sancties op te leggen aan vier
Russische hoge ambtenaren die dicht bij Poetin staan. Dit kan gezien worden als
symbolische reactie.
U roept op tot de vrijlating van Navalny.
Welke stappen heeft België en de EU ondernomen om hiervoor druk te zetten op de
Russische autoriteiten? De arrestatie van Navalny is geen geïsoleerd incident.
Zal België op Europees niveau pleiten voor sancties tegen de Russische
autoriteiten wegens repressie ten aanzien van politieke tegenstanders? Zal de
EU andere beperkende maatregelen overwegen? Op welke manier neemt u actief
standpunt in op de Raad Buitenlandse Zaken ten aanzien van Rusland? Welke
positie neemt u in betreffende de steun aan Russische dissidenten vanuit de EU?
Veroordeelt België het politiegeweld en de arrestaties ten aanzien van de
demonstranten?
03.09 Sophie Wilmès, ministre: Chers collègues, vos nombreuses questions témoignent de la vive inquiétude vis-à-vis de la réduction de l'espace civil en Russie et de la situation de M. Navalny, inquiétude que je partage pleinement.
De voorbije maanden hebben we de ontwikkelingen ter plaatse met argusogen gevolgd. Die werden zowel bilateraal als op het niveau van de Europese Unie in de multilaterale fora veroordeeld. De arrestatie van de heer Navalny toen hij op 17 januari jongstleden in Moskou uit een vliegtuig stapte, heeft onze vrees bevestigd. De EU heeft namens de 27 lidstaten een verklaring gepubliceerd waarin de arrestatie wordt veroordeeld en de vrijlating van de heer Navalny wordt geëist. Bij zijn veroordeling op 3 februari werd er een andere verklaring van de EU- 27 gepubliceerd.
De Europese Unie, de Verenigde Staten, Zwitserland, het Verenigd Koninkrijk en Canada hebben het geweld van de repressie in de permanente raad van de OVSE aan de kaak gesteld. De verbintenissen van de OVSE inzake de vrijheid van vreedzame vergadering werden uitgebreid in herinnering gebracht. België schaarde zich ook achter de reactie van de internationale gemeenschap na de repressie tijdens de manifestatie ter ondersteuning van de heer Navalny.
Wij kaarten de kwestie van de mensenrechten in Rusland, met inbegrip van het geval van de heer Navalny, systematisch aan in de multilaterale fora, zoals tijdens de zitting van de VN-raad voor de mensenrechten van september 2020.
Permettez-moi également de revenir en détail sur l'impact de l'affaire Navalny sur les relations entre la Russie et l'Europe. Dès le Conseil des Affaires étrangères du 25 janvier, certains États membres souhaitaient recourir à des sanctions dans le cadre du nouveau régime horizontal des droits de l'homme ou exercer une forme de rétorsion diplomatique via le report de la visite du représentant Josep Borrell à Moscou.
Selon le groupe, ces propositions auraient compliqué le mandat que le haut représentant Borrell avait reçu en octobre 2020 en vue d'explorer les pistes d'engagement avec la Russie dans le respect des principes directeurs définis par l'Union européenne vis-à-vis de Moscou.
Prendre des décisions sans avoir eu au moins une tentative de dialogue sur le sujet avec le gouvernement russe aurait été contre-productif. C'est dans cette optique que le haut représentant s'est rendu à Moscou. Sa visite avait pour but de permettre un contact direct à haut niveau afin de pouvoir agir de la manière la plus stratégique possible, compte tenu de nos intérêts communs.
Het gesprek van Josep Borrell met minister van Buitenlandse Zaken Sergey Lavrov verliep heel moeilijk en heeft de confrontatiekoers die Rusland wenst aan te houden tegenover de EU, bevestigd.
De Hoge Vertegenwoordiger wilde op die manier duidelijke boodschappen overbrengen aan Rusland en tegelijkertijd aangeven over welke onderwerpen nog een constructieve dialoog kan worden gevoerd. Zijn bezoek bood de gelegenheid om de zaak van de heer Navalny en de mensenrechten in Rusland te bespreken, maar ook om een openhartige dialoog te voeren met een land dat een belangrijke buur van de EU blijft. Daarnaast had de Hoge Vertegenwoordiger een ontmoeting met leden van het team van Alexei Navalny en met vertegenwoordigers van het maatschappelijke middenveld.
Het is van belang dat de Hoge Vertegenwoordiger bij de uitvoering van het buitenlands beleid van de Europese Unie over een zekere mate van autonomie blijft beschikken. Ons land behoudt het vertrouwen in de rol en de autonomie van de HV als woordvoerder van de EU, ook als de dialoog moeizaam verloopt. De noodzaak van een dialoog met Moskou staat niet ter discussie, ook als Rusland momenteel niet geïnteresseerd is in het aanhalen van de banden met de EU. De Europeanen moeten het eens worden over een samenhangend antwoord op de recente Russische provocatie en Rusland herinneren aan zijn internationale verplichtingen op het gebied van de mensenrechten.
Vanuit die optiek maakt de goedkeuring van sancties deel uit van de discussie. Het is een waarborg voor de geloofwaardigheid van Europa en een instrument om verandering in het Russische gedrag te bewerkstelligen. Er bestaan al drie sanctieregelingen die specifiek betrekking hebben op Rusland en verband houden met de situatie in Oekraïne. Daarnaast zijn er individuele sancties op basis van andere sanctieregimes, namelijk het horizontale regime tegen chemische wapens, waarbij de oplijsting van personen en entiteiten verbonden is aan de zaken Skripal en Navalny en, last but not least, het horizontale sanctieregime voor cyberaanvallen dat werd gebruikt na de hacking van het Duitse parlement.
Lors du Conseil des Affaires étrangères du 22 février, j'ai souligné que, par principe, les sanctions ne sont pas une fin en soi mais un outil qui se doit d'être crédible et efficace si l'on souhaite obtenir l'effet escompté. Un accord politique s'est dégagé pour l'adoption de sanctions sur la base du régime horizontal des droits humains. Des positions et propositions spécifiques de personnes à sanctionner ont été étudiées afin d'assurer la solidité juridique et la pertinence politique de la décision. Comme vous l'avez vu dans la presse, leur adoption officielle est à présent finalisée. Elle concerne quatre responsables du système judiciaire et pénitentiaire russe.
On me pose la question de savoir si c'est assez. Vous voyez que l'on a déjà, dans plusieurs dispositifs, pris des sanctions contre la Russie. Est-ce assez? L'avenir nous le dira. La réalité, c'est que nous devons continuer non seulement à affirmer nos valeurs et ce qui ne va pas, mais c'est aussi poursuivre le dialogue. Je peux vous dire qu'à l'annonce des sanctions contre ces quatre responsables du système pénitentiaire et judiciaire russe, nous avons déjà eu une réaction négative de la Russie.
En parallèle, il a aussi été décidé que l'UE poursuivra son engagement à l'égard de l'ensemble de la société civile russe et la défense des droits humains en évitant de focaliser le débat sur un opposant en particulier. Nous devons continuer et renforcer notre engagement avec la société civile russe.
Le Conseil des Affaires étrangères du 22 février a également été l'occasion d'aborder cette question avec le nouveau secrétaire d'État, Antony Blinken. Il a confirmé la position américaine exigeant la libération de Navalny. Les États-Unis accueillent favorablement l'adoption de nouvelles sanctions européennes et sont disposés à collaborer avec l'Europe sur ce dossier.
En ce qui concerne les contacts directs avec l'entourage de M. Navalny et sa fondation, je peux vous apporter les précisions suivantes: sur initiative de la Pologne, les ambassadeurs de l'UE au COPS, dont le représentant belge, ont pu s'entretenir avec la Fondation Navalny le 8 février. Une nouvelle rencontre a eu lieu avec quelques collaborateurs d'Alexeï Navalny à Bruxelles sur invitation de mon collègue lituanien, le 22 février dernier. Sur le plan bilatéral, mes services ont eu un entretien avec l'ambassadeur de Russie en Belgique le17 février afin de faire part de nos inquiétudes.
Le 5 février, la Belgique a condamné, tout comme nos partenaires européens, l'expulsion des trois diplomates (suédois, allemand et polonais) de Russie qui ne faisaient que leur travail diplomatique habituel. Nos relations bilatérales avec la Russie restent bonnes, mais je n'envisage pas en effet de déplacement à Moscou pour le moment.
Certains d'entre vous ont abordé des points plus spécifiques dans leurs questions écrites, notamment celle de notre position quant au projet Nord Stream 2.
Il s'agit d'un projet principalement germano-russe. Le gaz consommé par la Belgique provient de Russie à concurrence de 3 %. Aucune entreprise belge ne fait partie du consortium Nord Stream 2. La Belgique n'entend pas prendre d'initiative sur ce dossier, même si nous restons attentifs à son évolution.
L'Union européenne reconnaît les différentes positions des États membres. La Commission s'assure que la construction de ce gazoduc respecte les lois européennes en vigueur, notamment la directive de 2019 sur le marché intérieur du gaz naturel, tout en estimant que ce projet ne contribue pas aux objectifs de diversification et de sécurisation de l'approvisionnement énergétique européen.
Voor de vraag over het witwassen van geld in Europa nodig ik u uit om u te wenden tot de minister van Financiën, die in een betere positie is om hierop te antwoorden.
Ten slotte was er de vraag of er tussen de Europese Unie en Rusland een vaccinakkoord kan worden gesloten, wat de voorwaarden zijn en wat de EU-houding is ten opzichte van de vaccindiplomatie van Rusland en China.
De Europese vaccinstrategie werd door de staatshoofden en regeringsleiders besproken op de informele Europese Raad van 25 en 26 januari. Ik verwijs dan ook graag naar eerste minister De Croo voor een toelichting bij de conclusies van de Europese Raad, maar ik veronderstel dat hij dat tijdens de vergadering van gisteren al heeft gedaan.
Wat ik er evenwel graag aan toevoeg, is dat het aantal geleverde vaccins aan derde landen, zowel wat Sinopharm als Spoetnik V betreft, laag ligt. Voor Servië bijvoorbeeld, een EU-toetredingskandidaat en een buurland van de EU, betrof het op 17 februari amper 2.000 doses Spoetnik V. De levering van medische goederen, waaraan in de media veel ruchtbaarheid is gegeven, is inderdaad bedoeld om de invloedssfeer van Rusland en China te vergroten. Wij moeten ter zake alert blijven.
Tot slot herinner ik eraan dat Rusland voor ons een centrale bekommernis blijft, zowel wat zijn interne ontwikkelingen als zijn optreden op het internationale toneel betreft. Wij moeten ook onze belangen ten opzichte van Rusland verdedigen, zowel bilateraal als op Europees niveau. Over de betrekkingen tussen Europa en Rusland wordt momenteel op Europees niveau nagedacht. Het is de bedoeling dat dat thema tijdens de Europese Raad van maart wordt besproken.
03.10 Michel De Maegd (MR): Madame la ministre, je vous remercie pour votre réponse extrêmement complète.
Au moment où nous nous parlons, après avoir été empoisonné et soigné, Alexeï Navalny est toujours détenu, comme c'est le cas de centaines de milliers d'opposants, en dépit des protestations de la communauté internationale. Comme vous l'avez rappelé, la Belgique a exprimé son soutien à M. Navalny. Nous ne pouvons que vous en remercier.
Cette affaire de violation flagrante des droits de l'homme et des droits de la défense devait nécessairement engendrer des sanctions de l'Union européenne. C'était, hélas, incontournable. Des sanctions ciblées ont donc été prises à l'égard de hautes personnalités du système judiciaire russe.
En même temps, l'Union européenne doit garder des canaux de communication ouverts avec Moscou. Et, conformément à la quadrature du cercle, en plus des sanctions contre Moscou, l'Union doit peser de tout son poids pour venir en aide à la société civile russe et soutenir, en particulier, le respect de l'État de droit et la liberté d'expression. Je compte donc sur vous, madame la ministre, pour le rappeler aux autorités russes, lors de chaque rencontre, dans toutes les enceintes possibles.
03.11 Anneleen Van Bossuyt (N-VA): (…) (zonder
micro)
03.12 Samuel Cogolati (Ecolo-Groen): Merci, madame la ministre, pour votre longue réponse. Je pense qu'il est important pour les pays européens d'afficher une position unifiée et cohérente ainsi qu'une certaine fermeté diplomatique face aux violations très graves des droits humains et des libertés en Russie.
Je voudrais par ailleurs noter que le gazoduc Nord Stream 2 me semble rester un levier efficace. Comme on le sait, ce gazoduc viendrait doubler la capacité d'approvisionnement en gaz, en particulier pour l'Allemagne, ce qui est déjà le cas de son aîné Nord Stream 1. Même si nous sommes très peu dépendants du gaz russe en Belgique, il est important pour l'Union européenne de jouir d'une indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.
03.13 Kattrin Jadin (MR):
(…)
Madame la présidente, ma question n° 55013759C qui figure au point 22 de l'agenda, qui portait sur l'avenir du projet Nord Stream 2 peut, selon moi, être considérée comme ayant obtenu une réponse de la part de la ministre. Je vous demande de la joindre au débat qui vient d'avoir lieu.
La présidente: Il en sera ainsi.
03.14 Vicky Reynaert (sp.a): Mevrouw de minister, ik dank u voor het uitgebreide antwoord.
De EU heeft inderdaad een duidelijk standpunt ingenomen in de zaak-Navalny. Ik kijk zelf uit naar de effecten van de opgelegde Magnitsky-sancties. Het gaat voorlopig om vier mensen, maar ik denk dat we de effecten wel op langere termijn wel zullen moeten evalueren.
Ik kijk ook uit naar de Europese Ruslandstrategie, om het zo te noemen. Ik denk dat het inderdaad nodig is om een samenhangend antwoord op Europees niveau te formuleren. Verschillende collega's hebben alle aspecten al aangehaald. Het gaat niet alleen over ons. De andere Europese lidstaten hebben ook belangen op het vlak van energie, op het vlak van vaccins, op het vlak van veiligheid. Er is ook de handel, die wel een effect op ons land heeft. Dat zijn allemaal elementen die we in een groter EU-beleid moeten meenemen.
We zijn alvast blij met het standpunt en het signaal dat over de mensenrechten aan Rusland werd gegeven. We kijken uit naar de evaluatie van de concrete Magnitsky-sancties.
03.15 Georges Dallemagne (cdH): Madame la ministre, je vous remercie pour votre réponse très complète.
Je partage votre préoccupation. Malheureusement, la Russie est engagée depuis plusieurs années dans une volonté manifeste d'affaiblir l'Union européenne et sa démocratie, de la fragmenter et d'en manipuler les élections. C'est fort regrettable. Je pense que nous avions tous rêvé d'un agenda très différent avec ce pays, mais c'est bien celui qu'il nous impose aujourd'hui. Nous devons rester conscients du danger encouru par nos démocraties ainsi que de la menace qui pèse également sur les démocrates russes, désireux de s'extraire de cette oppression. Nous devons donc nous tenir à leurs côtés.
Les premières sanctions adoptées par l'Union européenne ne me convainquent pas vraiment, puisqu'elles concernent quatre fonctionnaires qui se fichent pas mal que leurs avoirs éventuels - sans doute peu importants - soient gelés en Europe. De même, la question des visas reste purement symbolique, car aucun oligarque n'est frappé pour le moment.
S'agissant de Nord Stream 2, j'ai entendu votre réponse. Vous me permettrez de la qualifier de réponse de Normand. En effet, d'une part, on nous explique que l'Union européenne estime que cela ne permet pas de diversifier les approvisionnements et, en clair, que cela aggrave notre dépendance énergétique envers la Russie. D'autre part, on ne se mêle pas de ce dossier qui divise l'Union européenne. Or, cette dernière doit se montrer plus ambitieuse dans une affaire aussi stratégique.
Je suis d'accord avec mon collègue Cogolati en estimant que la Belgique devrait être plus offensive dans un tel dossier, qui serait de nature à provoquer un effet de levier dans nos relations avec la Russie. Je n'oublie pas que la Russie est aussi gravement responsable de la déstabilisation du pourtour européen, notamment en ce qui concerne la Syrie.
Nous avons malheureusement un adversaire stratégique très puissant, qui a modernisé son arsenal militaire et qui nous menace de différentes manières. Nous devons donc nous montrer à la hauteur de cette menace et comprendre à quel point, hélas, la Russie n'entend que le rapport de forces. Elle s'est largement moquée des premières sanctions que l'Union européenne vient de prendre. J'espère que nous pourrons être mieux respectés à l'avenir par le gouvernement russe.
03.16 Els Van Hoof (CD&V): Mevrouw de minister, bedankt voor uw antwoord.
Wanneer het over mensenrechten gaat, dan zijn er enkele instrumenten voorhanden. Er kan een veroordeling worden geformuleerd. Op internationale fora kan een en ander worden aangekaart, op bilateraal niveau eveneens. Bezorgdheden kunnen worden aangeduid. Nu ligt er met de individuele sancties nog een nieuw middel. Ik denk dat wij op die weg moeten verdergaan om landen duidelijk te maken dat bepaalde zaken niet door de beugel kunnen. Ik hoop dat die sancties ook enige impact zullen hebben, want het is uiteindelijk de bedoeling dat landen hun gedrag veranderen.
Isolatie helpt volgens mij niet. Ik denk dat het van belang is om de dialoog te blijven aangaan, zowel bilateraal als op Europees vlak. Dat moet op een goede manier gebeuren. Wat de heer Borrell heeft gedaan, is niet voor herhaling vatbaar.
Ik kijk hoopvol uit naar wat de individuele sancties zullen teweegbrengen. Ik hoop dat landen hun houding zullen veranderen. Indien dat niet het geval is, dan zullen wij uit een nieuw vaatje moeten tappen, want het is de bedoeling dat de mensenrechten overal ter wereld worden gerespecteerd.
03.17 Wouter De Vriendt (Ecolo-Groen): Mevrouw de minister, u gaf opnieuw een uitgebreid en zeer interessant antwoord, dank u wel daarvoor. Ik ben eerlijk gezegd niet zo optimistisch over de slagingskansen om tot een krachtdadige Europese Ruslandstrategie te komen. Daarvoor is volgens mij de verdeeldheid in de Europese Unie te groot. Dat wordt geïllustreerd door het al bij al zeer magere sanctiepakket ten aanzien van vier ambtenaren. Dat illustreert het probleem alleen maar.
Het is natuurlijk beter dan niets. Het betekent dat de deur nog steeds op een kier staat om zaken te doen. Ten opzichte van Rusland toont het helaas de zwakte aan van onze Europese strategie. Dat ziet men ook en men zal dat ook uitbuiten.
Dus, hoe langer er niets substantiëler gebeurt, hoe meer dat zal spelen in het voordeel van Rusland.
Daarnet hebben we de discussie gehad over Israël en Palestina en het principe van de like-minded states. Biedt dat geen perspectief om samen met een aantal landen te kijken hoe we verder kunnen gaan en kunnen komen tot een nieuwe strategische dialoog ten opzichte van Rusland? Die dialoog moet dan wel een flexibel sanctiemechanisme in zich houden. De dialoog is zeer duidelijk open, maar tegelijkertijd ook voorwaardelijk in het licht van universele principes zoals de mensenrechten of het internationaal recht.
We mogen toch niet vergeten wat er de afgelopen jaren gebeurd is. Dat is eigenlijk onaanvaardbaar. De mensenrechten en het internationaal recht worden echt met voeten getreden. Denk daarbij aan de annexatie van de Krim, hackingoperaties die heel duidelijk gestuurd zijn vanuit Rusland, de hybride oorlogsvoering en de vergiftiging van Alexei Navalny. Ik denk dat er stof genoeg is om te komen tot een nieuwe soort relatie met Rusland. Alleen vraag ik mij af of dat zal kunnen in het huidige kader van de Europese Unie.
Het incident is gesloten.
L'incident est clos.
De voorzitster: Vraag nr. 55012688C van mevrouw Samyn wordt uitgesteld.
- Kattrin Jadin à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La Coupe du monde de hockey sur glace en Biélorussie" (55012761C)
- Ellen Samyn à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La situation en Biélorussie" (55013477C)
- Els Van Hoof à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La Biélorussie" (55014657C)
- Kattrin Jadin aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Het WK ijshockey in Wit-Rusland" (55012761C)
- Ellen Samyn aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De situatie in Belarus" (55013477C)
- Els Van Hoof aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Wit-Rusland" (55014657C)
04.01 Kattrin Jadin (MR): Madame la présidente, madame la ministre, je vais légèrement adapter ma question car elle s'intitulait "la Coupe du monde du hockey sur glace en Biélorussie". J'entends que, sous la pression internationale, les choses ont déjà évolué et que cette fameuse Coupe du monde aura bien lieu en Lettonie.
Par contre, ce qui n'a pas changé, madame la ministre, c'est qu'à l'heure où nous discutons, un millier de manifestants descendent toujours dans les rues pour contester cette "dernière" dictature sur le continent européen. D'ailleurs, l'Union européenne a imposé de lourdes sanctions contre la Biélorussie qui perdurent déjà depuis des mois, sans pour autant avoir des effets sur la répression contre les opposants au président en place. L'opposition sur place réclame des sanctions plus dures, notamment en coupant toutes les relations économiques avec Minsk.
Madame la ministre, pouvez-vous nous faire part d'une mise à jour quant à la situation actuelle en Biélorussie? Étant donné que des discussions se tiendront prochainement au niveau des ministres des Affaires étrangères, l'Union européenne évoquera-t-elle aussi ce dossier et d'éventuelles nouvelles sanctions?
04.02 Els Van Hoof (CD&V):
Mevrouw de minister, de Wit-Russische regering onder president Loekasjenko
beging ernstige mensenrechtenschendingen in haar reactie op de protesten na de
omstreden presidentsverkiezingen op 9 augustus.
Een rapport van Amnesty International van
27 januari 2021 toont aan dat demonstranten en journalisten het slachtoffer
worden van arbitraire aanhoudingen en mishandeling. De Wit-Russische
autoriteiten hebben toegegeven meer dan 900 klachten te hebben ontvangen over
misbruik door de politie maar er is tot op heden geen enkel strafrechtelijk
onderzoek opgestart. Er zijn wel honderden strafrechtelijke onderzoeken geopend
tegen vreedzame demonstranten.
Ondertussen lekken in diverse media
beelden van strafkampen, met hekken en wachttorens, die het regime gebruikt om
demonstranten op te sluiten. Vorige week werden in Minsk twee journalisten,
Katerina Bakhvalova, 27, en Daria Chultsova, 23, veroordeeld tot twee jaar
strafkamp voor het leiden van "groepsacties die de openbare orde op grove
wijze schenden" tijdens het filmen van een bijeenkomst.
De Europese Raad besliste op 25 februari
de restrictieve maatregelen tegen officials verantwoordelijk voor
verkiezingsfraude en repressie te verlengen tot 28 februari 2022. Het gaat om
een reisban en bevriezing van middelen voor 88 individuen, waaronder
Loekasjenko, en zeven entiteiten. Als de schendingen doorgaan, overweegt de EU
verdere sancties. Het kondigt ook aan de civiele maatschappij en onafhankelijke
media te blijven steunen.
Gezien de mensenrechtenschendingen
blijven plaatsvinden, welke verdere sancties acht u noodzakelijk, bovenop de
reeds geldende restrictieve maatregelen? Welke concrete initiatieven bepleit u
binnen de Europese Unie om de civiele maatschappij en de bevolking in
Wit-Rusland te beschermen? Mishandelingen en folteringen blijven ongestraft.
Zal de minister op Europees niveau en binnen de Verenigde Naties de nodige initiatieven
nemen opdat deze de Wit-Russische regering met aandrang verzoeken een
internationaal en onafhankelijk onderzoek toe te staan naar
mensenrechtenschendingen als reactie op de protesten, met inbegrip van de
strafkampen?
04.03 Sophie Wilmès, ministre: Chers collègues, la situation en Biélorussie reste extrêmement préoccupante. Je peux vous assurer que le SPF Affaires étrangères suit de près la situation des droits humains et les développements récents en Biélorussie.
Comme ses partenaires de l'Union européenne, la Belgique soutient les aspirations démocratiques du peuple biélorusse. Nous continuons à demander une enquête indépendante sur les résultats électoraux clairement manipulés et la répression brutale des manifestations pacifiques. Nous appelons également à un dialogue national entre les personnes au pouvoir et la société civile et l'opposition.
Ons land blijft, zowel in EU-verband als in eigen naam, de situatie aankaarten. Binnen de EU hebben wij reeds in verschillende fases restrictieve maatregelen ingesteld tegen gezagdragers van het regime die verantwoordelijk zijn voor de schendingen van de mensenrechten en van de democratische waarden. Verder werden er verschillende EU-verklaringen afgelegd die de situatie en de recente ontwikkelingen aanklagen.
De situatie in Wit-Rusland werd opnieuw besproken tijdens de Raad Buitenlandse Zaken van januari en februari. Op 25 februari besliste de Europese Raad de reeds bestaande restrictieve maatregelen te verlengen tot 28 februari 2022. Het gaat hierbij over een reisban, een bevriezing van middelen voor 88 individuen, waaronder Loekasjenko, en zeven entiteiten. Wij zullen de situatie op de voet blijven volgen. Indien er geen verbetering optreedt, zijn nieuwe sancties niet uitgesloten.
Daarbij kaart de EU de situatie aan op verschillende multilaterale fora: de OVSE, de Raad van Europa, de VN-Mensenrechtenraad en de VN-Veiligheidsraad. Ook ons land is erg actief op deze multilaterale fora. Zo riep België op 17 september 2020 samen met 16 andere landen het Moskoumechanisme van de OVSE in. Het rapport van dit mechanisme documenteert uitvoerig de massale mensenrechtenschendingen en de verkiezingsfraude en formuleert een reeks aanbevelingen aan de regering van Wit-Rusland.
België steunt ook de herhaalde bemiddelingsvoorstellen van de chairman in office van de OVSE, die door de Wit-Russische autoriteiten geweigerd werden.
België nam ook actief deel aan de bijeenkomst van de VN-Veiligheidsraad over de situatie in Wit-Rusland in september 2020 en aan de bijeenkomst over mediavrijheid in Wit-Rusland in januari 2021. Tijdens de septembersessie van de VN-Mensenrechtenraad vond op initiatief van de EU een debat plaats over de mensenrechtensituatie in Wit-Rusland. In dit kader publiceerde de Hoge Commissaris voor Mensenrechten in december 2020 een mondelinge tussentijdse update van de mensenrechtensituatie in Wit-Rusland.
België legde tijdens beide debatten een verklaring af om de noodzaak te benadrukken van een onafhankelijk, transparant en onpartijdig internationaal onderzoek naar de beschuldigingen van foltering en andere ernstige mensenrechtenschendingen.
In november 2020 vond bovendien de universal periodic review van Wit-Rusland plaats in de Mensenrechtenraad. België formuleerde aanbevelingen over de afschaffing van de doodstraf, het vrijlaten en rehabiliteren van alle politieke gevangenen en het respect voor de uitoefening van het recht op vrije meningsuiting en vreedzame bijeenkomsten.
De EU zal ook tijdens de komende maartsessie van de Mensenrechtenraad de kwestie hoog op de agenda van de internationale gemeenschap houden. België zal opnieuw een verklaring afleggen tijdens de interactieve dialoog over Wit-Rusland en heeft zich bovendien aangesloten bij een gezamenlijke verklaring over folteringen in het kader van repressie tegen manifestanten in Wit-Rusland.
Quelques mots encore sur la situation sur place, qui ne s'est malheureusement pas améliorée. Le régime refuse tout dialogue, tant avec la communauté internationale qu'avec l'opposition et/ou la société civile contestataire. Les manifestations sont désormais d'ampleur limitée, mais le mouvement d'opposition biélorusse reste bien en vie.
En parallèle, la répression se poursuit aussi, ainsi que les arrestations d'opposants, et un durcissement est à craindre. Les premières condamnations à des peines de prison de plusieurs mois contre des manifestants commencent à être prononcées.
J'avais également une réponse à propos du hockey pour Mme Jadin, mais celle-ci a adapté sa question à l'actualité puisque la compétition n'aura finalement pas lieu à Minsk.
04.04 Kattrin Jadin (MR): Madame la ministre, merci pour ces réponses très précises et complexes. Vous avez évidemment tout notre soutien par rapport aux déclarations et au renforcement de tout ce qui a trait au respect des droits de l'homme, particulièrement dans la situation que vivent de nombreux Biélorusses. Ces derniers comptent sur l'Union européenne et l'attitude que celle-ci aura vis-à-vis de leur cri démocratique. Nous aurons également besoin de poursuivre nos efforts pour permettre à la liberté d'expression de s'y épanouir pleinement.
04.05 Els Van Hoof (CD&V): Mevrouw de minister, de beelden die wij krijgen uit Wit-Rusland zijn vreselijk. Er zijn strafkampen. Demonstranten worden opgepakt en in kleine ruimtes opgesloten. Wij krijgen die beelden geregeld te zien. Ik kan alleen maar benadrukken dat de Europese Unie verder moet gaan met de sancties. De restrictieve maatregelen moeten worden verlengd en, indien nodig, uitgebreid. Vandaag staan 88 individuen, waaronder Loekasjenko, en zeven organisaties op de zwarte lijst, maar ik kan mij indenken dat meer mensen zich schuldig hebben gemaakt aan die vreselijke folterpraktijken ten aanzien van mensen die met groepsacties zogezegd de openbare orde schenden. Zij nemen gewoon de publieke ruimte in. We kunnen daar niet genoeg op reageren. Een onafhankelijk internationaal onderzoek is nodig om die mensenrechtenschendingen te boek te stellen en de nodige maatregelen te nemen.
Het incident is gesloten.
- Michel De Maegd à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La rencontre avec le ministre turc des Affaires étrangères" (55012958C)
- Ellen Samyn à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les négociations d'adhésion avec la Turquie" (55013059C)
- Michel De Maegd aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De ontmoeting met de Turkse minister van Buitenlandse Zaken" (55012958C)
- Ellen Samyn aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De toetredingsgesprekken met Turkije" (55013059C)
05.01 Michel De Maegd (MR): Madame la
ministre, le ministre turc des Affaires étrangères était récemment présent à
Bruxelles pour tenter de renouer le dialogue avec l'Union européenne. Vous
avez, à cette occasion, pu le rencontrer et échanger avec lui. Pouvez-vous
faire le point sur le contenu de cet échange? Avez-vous senti une réelle
volonté, de la part de la Turquie, de poser des gestes forts en vue de
normaliser ses relations avec l'Union européenne? Des engagements concrets
ont-ils été pris en ce sens? Un agenda a-t-il déjà été présenté?
Vous avez plaidé, à cette occasion, pour une
modernisation de l'union douanière entre l'Union européenne et la Turquie.
Concrètement, comment cela pourra-t-il se traduire? Cette idée a-t-elle été
accueillie favorablement par la Turquie?
De nombreux sujets restent source de
tension. Estimez-vous que des points d'entente pourront être trouvés? De manière
générale, comment envisagez-vous l'avenir de nos rapports, aussi bien
bilatéraux qu'au niveau de l'Union européenne, avec la Turquie?
Enfin, en ce qui concerne la situation au
Haut-Karabakh, avez-vous pu rappeler à votre interlocuteur la position de notre
pays, ainsi que les éléments sur lesquels la Chambre des Représentants avait
insisté dans la résolution à ce sujet adoptée en décembre dernier? Dans
l'affirmative, quelle réponse avez-vous reçue?
05.02 Sophie Wilmès, ministre: Madame la présidente, monsieur De Maegd, ma rencontre avec le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, le 21 janvier 2021, nous a permis d'avoir un échange cordial mais franc sur un large éventail de sujet bilatéraux, européens et internationaux. Il était à Bruxelles pour des entretiens au niveau européen. Il est clair que cette visite s'inscrivait dans une volonté, de la part de la Turquie, de renouer le dialogue avec l'Union européenne, ce qui est positif.
Au niveau bilatéral, nous avons fait le point sur nos relations politiques. J'ai d'emblée souligné l'importance que la Belgique, en tant que pays ami et allié au sein de l'OTAN, accordait à la question des droits humains en Turquie. J'ai souligné également qu'il y avait un agenda positif sur la table dans lequel s'inscrire, si la Turquie s'engage réellement dans une désescalade en Méditerranée orientale et règle ses différends par le dialogue et dans le respect du droit international. Nous avons également acté l'annonce faite par le gouvernement turc au sujet d'un plan de réforme dans le domaine des droits humains. Nous attendons maintenant de voir cette intention se concrétiser. Nous avons évoqué diverses questions d'intérêt commun. J'ai aussi eu l'occasion de rappeler la position de la Belgique sur le conflit au Nagorno-Karabakh.
Concernant la modernisation de l'Union douanière, je lui ai fait part de la position que j'avais d'ailleurs exprimée la veille, lors d'une commission économique et commerciale mixte virtuelle avec la ministre turque du Commerce. Nos exportateurs sont confrontés à un certain nombre d'obstacles. Nous avons appelé à une mise en œuvre complète de l'Union douanière actuellement en vigueur. Une modernisation de cette Union ne pourrait être envisagée que dans la perspective d'une relance durable des relations entre la Turquie et les États européens. Mais pour ce, il ne faut pas seulement que la Turquie respecte ses obligations dans le cadre de l'Union douanière actuelle, il est aussi nécessaire qu'elle respecte les conditions politiques fixées au niveau européen, à savoir le respect des droits de l'homme et le développement positif en Méditerranée orientale.
En conclusion, je qualifierais ce premier entretien avec mon homologue turc de très constructif. Il s'agit d'une bonne base pour poursuivre notre dialogue au niveau bilatéral. Au niveau européen, la prochaine échéance sera le Conseil européen de mars lors duquel nous ferons à nouveau le point sur les relations avec la Turquie. À mon avis, cette séance sera intéressante, au vu des récents développements en Méditerranée dont j'ai pu prendre connaissance encore aujourd'hui. Mais n'allons pas plus vite que la musique et voyons comment tout cela s'inscrit!
05.03 Michel De Maegd (MR): Madame la ministre, je vous remercie pour vos réponses. Il y a beaucoup de dossiers en cours avec Ankara, notamment la question des droits humains – avec cette avancée, ce plan de réforme annoncé –, la désescalade en Méditerranée orientale, le conflit au Haut-Karabakh et le dossier de l'Union douanière. Nous resterons très attentifs à tous ces dossiers.
L'incident est clos.
De voorzitster: Aangezien de heer De Spiegeleer er niet is stellen we zijn vraag nummer 55013195C even uit. Ook mevrouw Verhelst is niet beschikbaar om haar vraag nummer 55013248C te stellen.
- Josy Arens à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La vaccination des frontaliers" (55013255C)
- Karin Jiroflée à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La stratégie de vaccination concernant les Belges à l’étranger" (55013691C)
- Georges Dallemagne à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La vaccination des Belges à l’étranger" (55014705C)
- Josy Arens aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De vaccinatie van de grensarbeiders" (55013255C)
- Karin Jiroflée aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De vaccinatiestrategie met betrekking tot Belgen in het buitenland" (55013691C)
- Georges Dallemagne aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De vaccinatie van de Belgen in het buitenland" (55014705C)
06.01 Josy Arens (cdH): Madame la présidente, madame la ministre, je viens de la province de Luxembourg et c'est la raison pour laquelle je vous pose cette question.
Dans nos communes, près de 60 % de la population active travaille quotidiennement au Grand-Duché de Luxembourg. Le premier ministre luxembourgeois s'est exprimé publiquement et a déclaré que les Belges travaillant au Grand-Duché de Luxembourg pourraient probablement se faire vacciner au Grand-Duché de Luxembourg. Votre homologue, quelques semaines plus tard, a pourtant précisé que le gouvernement belge avait intégré ces travailleurs frontaliers dans les personnes à vacciner par la Belgique.
Madame la ministre, j'ai des questions au quotidien pour clarifier cette situation. Où seront finalement vaccinés les travailleurs belges domiciliés en Belgique, ayant leur résidence en Belgique, et travaillant au Grand-Duché de Luxembourg, étant donné que dans un premier temps le Grand-Duché de Luxembourg a distribué des masques à tous ces travailleurs, étant donné aussi que de nombreux travailleurs profitent déjà des soins de santé au Grand-Duché de Luxembourg?
06.02 Karin Jiroflée (sp.a): Mevrouw de minister, mijn vraag gaat over Belgen die wat verder in het buitenland zitten dan Luxemburg, namelijk buiten de EU.
Ik verwijs daarvoor naar mijn vraag nr. 550012244C van 19 januari 2021 over de vaccinatie van landgenoten in het buitenland en uw antwoord daarop. U verwees daaromtrent naar overleg tussen de FOD Buitenlandse Zaken en de FOD Volksgezondheid om de internationale aspecten van de COVID-19-vaccinatie te onderzoeken. U zei toen letterlijk: “Men moet kijken naar de maatregelen die door de autoriteiten van elk land genomen worden voor de inwoners. De vaccinatiestrategieën worden immers gebaseerd op een territorialiteitsprincipe om voor alle inwoners te gelden, zonder een onderscheid te maken op basis van nationaliteit.” Desondanks gaf u wel aan dat er op 21 januari 2021 een Europese Raad zou plaatsvinden die zich onder andere over die problematiek zou buigen.
Wat was het resultaat van de Raad in dezen?
Is er ook gepraat is over landgenoten wonende in niet-Europese landen? Bijvoorbeeld in Zuid-Afrika en bepaalde landen in Zuid-Amerika heeft men voor grote groepen zelfs nog geen uitzicht op een vaccin en daar kunnen onze landgenoten dus ook niet op terugvallen. Zo ja, wat zal de strategie zijn? Zo neen, zal België iets extra doen?
06.03 Georges Dallemagne (cdH): Madame la ministre, de plus en plus de Belges résidant à l'étranger sont inquiets parce qu'ils n'ont pas accès à la vaccination contre le covid-19. Lors d'une réponse à une question parlementaire à ce sujet, en date du 19 janvier dernier, vous avez précisé que ces personnes dépendent des mesures prises par les autorités locales pour le moment et que les stratégies de vaccination sont basées sur un principe de territorialité.
Dans beaucoup de pays, surtout situés en dehors de l'Europe, les Belges n'auront pas accès à la vaccination avant très longtemps. Certains d'entre eux sont très âgés et d'autres présentent des facteurs de comorbidité qui les exposent à des formes graves de covid. Il me semble difficilement acceptable de les renvoyer uniquement aux stratégies locales de vaccination. En effet, pour nombre d'entre eux, cela signifierait qu'ils ne sont tout simplement pas vaccinés - peut-être même avant plusieurs années. Le gouvernement belge doit donc détecter des situations et des pays problématiques et mettre en place dans les prochains mois un dispositif minimal de vaccination pour les personnes les plus à risque.
Avec raison, la Belgique soutient le dispositif COVAX, en solidarité avec les pays en développement. Il serait surprenant que, dans le même temps, elle ne trouve pas des solutions pour la vaccination des groupes à risque parmi les Belges à l'étranger.
Madame la ministre, quelles initiatives comptez-vous prendre en ce sens?
06.04 Anneleen Van Bossuyt (N-VA): Ik had een vraag over de vaccinatie van ons diplomatiek korps in het buitenland, maar ook over de vaccinatie van EU-ambtenaren in België. Die vraag was doorgewezen naar de commissie voor Gezondheid die deze namiddag plaatsvindt. Dat is jammer. Daar heb ik dus niet naar het antwoord kunnen luisteren omdat ik hier vragen had.
De voorzitster: Daar weet ik niets van, dus ik kan daar eigenlijk niet op ingrijpen op dit moment. Het is wel goed dat u het signaleert. Zo kunnen de vragen juist toegewezen worden. Mevrouw de minister, hopelijk kunt u ook een deel van het antwoord geven.
06.05 Minister Sophie Wilmès: Ik zal mijn best doen.
En réponse à vos questions sur la vaccination des frontaliers, les doses de vaccin contre le virus du covid-19 distribuées par l'Union européenne sont réparties au prorata des résidents de tous les États membres. Les frontaliers sont repris, au sein de cette répartition, dans le pays où ils résident.
À notre connaissance, le Grand-Duché de Luxembourg a pris la décision de vacciner non seulement ses résidents, mais aussi les non-résidents qui travaillent dans le secteur de la santé et sont frontaliers, et cela selon les mêmes modalités que ses résidents. Les frontaliers des autres secteurs ne sont pas concernés par cette décision luxembourgeoise. Pour ce qui concerne les transfrontaliers domiciliés en Belgique, ils seront invités à être vaccinés dans notre pays au même titre que les autres résidents.
Met betrekking tot de vraag over de Europese Raad en de vaccinatie van Belgen in het buitenland kan ik het volgende antwoord verstrekken.
Op de Europese Raad van 21 januari werd de solidariteit met derde landen in het kader van het COVID-19-vaccin besproken. Er bleek onder de lidstaten een algemene consensus te bestaan om een sterk signaal van internationale solidariteit te geven door een deel van de beschikbare vaccins te delen met derde landen. Zolang het mechanisme voor een billijke verdeling van een COVID-19-vaccin door de Wereldgezondheidsorganisatie (WHO) niet volledig operationeel is, zal de Europese commissie lidstaten helpen om wederverkoop en schenkingen van vaccins aan derde landen te organiseren.
Er werd echter niet specifiek gesproken over de vaccinatie van Europese burgers, woonachtig in derde landen. In dat verband, en zoals ik het op 19 januari in de commissie al benadrukte, moet er eerst worden gekeken naar de maatregelen die worden genomen door de autoriteiten van elk land. In vele landen zullen onze onderdanen opgenomen worden in de nationale vaccinatiecampagne, en dat op een veilige manier. De vereiste sanitaire voorwaarden voor de opslag, het transport en de levering van vaccins laten echter niet toe om ter plaatse te vaccineren met vaccins die vanuit België zouden worden verzonden. Onze ambassades en consulaten zijn bovendien niet terdege uitgerust en niet bevoegd voor het toedienen van gezondheidszorgen, om zelf de vaccinatiecampagne uit te voeren.
Pour autant, la question s'arrête-t-elle là? Non, bien entendu! Nous travaillons actuellement avec le SPF Santé pour considérer la situation des Belges habitant à l'étranger et qui ne feraient pas partie d'une campagne de vaccination locale, soit parce qu'elle n'existe pas tout simplement soit parce que le vaccin qui est y est distribué ne correspondrait pas à nos standards. Il y a aussi cette question dont il faut tenir compte.
Nous planchons donc avec le SPF Santé sur cette question et dans le déroulement de nos discussions se posent celles liées aux diplomates belges qui habitent à l'étranger. À partir du moment où ils sont belges, ils sont repris dans l'ensemble.
La question qui se pose et à laquelle nous n'avons pas encore de réponse est celle du timing. Quand vous habitez à l'étranger, vous ne revenez pas d'un claquement de doigts comme lorsque vous êtes convoqués pour une stratégie de vaccination classique. Vous ne vous rendez pas au Heysel pour vous y vacciner de la même manière que vous le faites dans votre région. Vous habitez loin. Là où vous êtes, il n'y a pas de stratégie de vaccination. Vous devez vous rendre en Belgique pour vous faire vacciner. À cet égard, un timing doit être organisé car l'idée n'est pas d'octroyer des droits supplémentaires aux uns et aux autres par rapport à une stratégie arrêtée ici. Mais la réflexion tient compte du fait que certaines personnes habitent extrêmement loin et ne reviennent pas tous les quinze jours en Belgique pour se faire vacciner. Cette question n'a pas encore trouvé de réponse. Nous travaillons sur ce système et j'espère que nous viendrons rapidement avec une proposition car nous devons tenir compte de ces impératifs-là aussi.
06.06 Josy Arens (cdH): Je remercie la ministre pour sa réponse très précise et lui signale déjà que, dans les prochaines semaines, je viendrai avec d'autres questions sur les relations belgo-luxembourgeoises qui sont hyper importantes en ce y compris, les voyages non essentiels (en pleine crise pour le moment) puisque nous vivons avec le Grand-Duché de Luxembourg presque plus qu'avec la Belgique (quand on sait que 60 % de la population active travaille au Grand-Duché de Luxembourg). Je vous inviterai dans cette région dès que la crise s'améliorera afin que vous vous rendiez compte des relations existant au sein de nos différentes communes.
06.07 Karin Jiroflée (sp.a): Mevrouw de minister, bedankt voor uw antwoord.
Ik ben blij te vernemen dat België, en ook het departement Gezondheid, ermee bezig is. Ik neem de vrijheid om er over een maand opnieuw naar te informeren.
06.08 Georges Dallemagne (cdH): Madame la ministre, je vous remercie pour votre réponse, et j'entends bien que la position du gouvernement a évolué. En effet, au-delà du principe de territorialité, qui reste le principe de base, il y a la prise en considération de pays où il n'y aurait pas de vaccin agréé ou pas de campagne.
Je rajouterais à ces deux éléments les pays dans lesquels les étrangers ne sont pas prévus dans le plan de vaccination ou ceux où la vaccination est reportée à plusieurs mois ou à l'année prochaine. Je pense donc que nous devons vraiment être attentifs aux Belges susceptibles de se retrouver dans des situations très compliquées pour leur santé ou la protection de leur santé. Dès lors, merci de continuer à faire évoluer cette question et cette stratégie à l'égard des Belges à l'étranger, afin qu'ils ne soient pas oubliés dans nos plans de vaccination.
L'incident est clos.
- Anja Vanrobaeys aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De bilaterale wetenschappelijke commissie in het kader van het zogenaamde nazipensioen" (55013388C)
- Samuel Cogolati aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De Duitse pensioenen voor voormalige Belgische collaborateurs" (55013464C)
- Steven De Vuyst aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De Duitse pensioenen van nazicollaborateurs" (55013760C)
- Christophe Lacroix aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De pensioenen die worden toegekend aan gewezen militaire collaborateurs" (55014189C)
- Anja Vanrobaeys à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La commission scientifique bilatérale dans le cadre des "pensions nazies"" (55013388C)
- Samuel Cogolati à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les pensions allemandes pour anciens collaborateurs belges" (55013464C)
- Steven De Vuyst à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les pensions allemandes des collaborateurs nazis" (55013760C)
- Christophe Lacroix à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les pensions octroyées aux anciens collaborateurs militaires" (55014189C)
07.01 Anja Vanrobaeys (sp.a): Mevrouw de voorzitster, mevrouw de minister, mijn vraag gaat verder op een schriftelijke vraag die ik al eerder had ingediend over de uitvoering van de resolutie over de stopzetting van de Duitse pensioenen aan collaborateurs. Uit uw antwoord op mijn schriftelijke vraag leid ik af dat u nog geen officieel verzoek hebt ingediend bij de Duitse Bondsregering om een bilaterale wetenschappelijke commissie op te richten om alle vergoedingen in kaart te brengen, hetgeen nochtans door voornoemde resolutie werd voorgeschreven.
In 2019 werden volgens de Bondsregering nog zo'n 2.800 vergoedingen in België uitbetaald voor diensten bewezen aan Duitsland tijdens de Tweede Wereldoorlog. In mei 2020 zouden daarvan nog tien personen overblijven. Het verschil in aantal kan misschien worden verklaard doordat militaire pensioenen of schadevergoedingen ten gevolge van oorlog vrijgesteld zijn van de uitwisseling van pensioengegevens zoals bepaald in een Europese richtlijn.
Er is echter een nieuw element in het debat: de Nederlandse staatssecretaris van Financiën heeft aan de Tweede Kamer laten weten dat de Duitse Bondsregering is tegemoet gekomen aan zijn verzoek om een lijst met namen en uitkeringen aan Nederland te bezorgen.
Ik heb hierover de volgende vragen.
Gezien de ontwikkelingen in Nederland, zal de Belgische regering alsnog bij de Duitse bevoegde autoriteit een gelijkaardig verzoek indienen om een lijst te krijgen met alle namen en uitkeringen die nu nog worden uitbetaald?
Zal in uitvoering van de vermelde resolutie die door de Kamer werd goedgekeurd, een verzoek worden gericht tot oprichting van een bilaterale wetenschappelijke commissie om alle vergoedingen in kaart te brengen?
Hebt u ook al contact gehad met de minister van Justitie, want hij had in antwoord op een vraag van collega Lacroix het voornemen uitgedrukt om alle namen van Belgische en buitenlandse collaborateurs die in België verbleven tijdens de Tweede Wereldoorlog, te bezorgen aan de autoriteiten van Noordrijn-Westfalen die voor de Belgische pensioenen bevoegd zijn? Wat is daar de stand van zaken?
07.02 Samuel Cogolati (Ecolo-Groen): Madame
la ministre, je me permets de revenir vers vous concernant le problème des
pensions allemandes versées à d’anciens collaborateurs du régime hitlérien. En
effet, il apparaît que le gouvernement néerlandais vient de recevoir une liste
avec les noms et le montant des paiements correspondants pour les années 2015 à
2019. Ce qui est vrai pour les données transmises aux Pays-Bas devrait l’être
pour la Belgique?
Pourriez-vous de nouveau demander un tel
échange d’informations avec le gouvernement allemand, à l’image de ce qu’a fait
le gouvernement hollandais?
Par ailleurs, un accord intergouvernemental,
sans approbation du Bundestag, serait-il suffisant pour procéder à une
commission scientifique bilatérale? Quelle est la position du gouvernement
allemand en matière de transparence sur ces pensions allemandes?
07.03 Steven De Vuyst (PVDA-PTB): Mevrouw de minister, de problematiek werd al omstandig uitgelegd door de voorgaande spreker en ik sluit mij aan bij zijn vragen.
Het Nederlandse ministerie van Financiën heeft in januari een brief gestuurd naar de Nederlandse Tweede Kamer, waarin de Duitse regering een lijst met namen en de hoogte van de uitkeringen voor de jaren 2015 tot en met 2019 bekendmaakt. Men heeft daar toen gesteld dat de belastingdienst de informatie zal beoordelen en tevens zal controleren of de desbetreffende uitkeringen ook correct zijn aangegeven. Vandaar ook mijn vraag.
Kunt u ons vertellen of de Belgische regering die vraag ook aan Duitsland zal stellen of opnieuw stellen? Hebt u dat al gedaan, hoe luidde het antwoord? Zo niet, kunt u ons dan vertellen wanneer u dat plant te doen? Zult u ook tegemoetkomen aan de vragen uit de in 2019 goedgekeurde resolutie ter zake?
07.04 Christophe Lacroix (PS): Madame la présidente, merci de me donner la parole sur ce sujet sensible, capital en matière de devoir de mémoire. Je me rallierai aux propos de mes collègues, en particulier ceux de Mme Anja Vanrobaeys.
Cela fait plusieurs fois que j'interroge les ministres concernés par l'application de cette résolution votée à la Chambre. Dans sa dernière réponse, le ministre des Finances a commencé par rappeler une série de circulaires et de dispositions fiscales selon lesquelles il n'était pas possible d'échanger des données entre l'Allemagne et la Belgique. Ensuite, sur la base de l'exemple néerlandais que je lui ai fourni, il m'a répondu qu'il était désormais ouvert à solliciter son collègue, le ministre des Finances allemand, sur la base de la législation européenne sur l'assistance européenne afin d'obtenir ces informations. Il a déclaré devoir vous demander votre opinion sur la question.
Quel est donc votre avis à ce sujet? Le ministre des Finances vous a-t-il sollicitée de facto?
07.05 Sophie Wilmès, ministre: Chers collègues, je vous remercie pour vos questions. Je souhaite tout d'abord rappeler le contexte et les chiffres. Dans les dernières données fournies par le land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie début du mois de janvier, neuf personnes bénéficiaient d'une pension versée en Belgique en vertu de la loi fédérale allemande sur la sécurité sociale.
Het gaat om vier oorlogsinvaliden, waarvan drie Duitse, verhuisd naar België na de oorlog, één Belg en vijf weduwen, waarvan drie Belgische en twee met de Duitse nationaliteit.
Zoals ik eerder heb uitgelegd, kregen wij de bevestiging van de Duitse bevoegde instantie dat er voor die personen geen aanwijzingen zijn van betrokkenheid bij misdaden en wreedheden begaan door de nazi's. Onze ambassade te Berlijn blijft naar de stand van zaken vragen met betrekking tot enkele uitbetalingen door de deelstaat Nordrhein-Westfalen. Onze ambassade informeert daarbij ook regelmatig naar de mogelijkheid om meer informatie te krijgen over het profiel van die begunstigden. Zoals de Duitse autoriteiten in het verleden echter reeds verschillende malen hebben aangegeven, worden die gegevens om redenen van persoonsbescherming niet gedeeld.
Le ministre de la Justice, M. Van Quickenborne, suit également ce dossier. J'ai été informée qu'il s'était engagé à fournir aux autorités allemandes des données concernant les collaborateurs belges et les collaborateurs de nationalité étrangère résidant en Belgique durant la Seconde Guerre mondiale et condamnés en Belgique pour faits de collaboration avec l'occupant nazi.
Wat de uitwisseling van gegevens tussen de Duitse en de Nederlandse regering betreft over de begunstigden van oorlogspensioenen, kan ik u meedelen dat het inderdaad een zuiver fiscale aangelegenheid is en dat het oorspronkelijke verzoek afkomstig was van de belastingdienst in Nederland. Aangezien het gaat om een uitwisseling van informatie op technisch en niet op politiek niveau, wordt die vraag beter gericht aan mijn collega-minister van Financiën.
Enfin, je vous informe que le groupe parlementaire Die Linke au Parlement fédéral allemand a soumis une proposition de modification de la loi fédérale allemande sur la sécurité sociale. Cette loi régit, depuis 1950, les paiements de l'État aux victimes de la Seconde Guerre mondiale. La proposition de modification de la loi a été renvoyée à la commission du Travail et des Affaires sociales et a été discutée le 25 janvier dernier. Les experts des administrations concernées ont eu l'occasion de faire part de leurs observations. Il en ressort qu'une révision fondamentale de cette loi sera examinée au regard de plusieurs principes juridiques fondamentaux dont celui notamment de la sécurité juridique. Il reste à voir si une décision politique sera prise en Allemagne, concernant soit la poursuite des recherches, soit une application différente de la loi.
Je vais à présent sortir du texte qui m'a été remis pour réagir à vos questions. En effet, j'ai le sentiment qu'il y a une frustration grandissante au regard des différentes interventions auprès de différents ministres. Je pense pouvoir dire que chacun est sincère dans la démarche. Il n'y a pas de procès d'intention à faire. Mais je peux comprendre la frustration des parlementaires qui finissent par se demander par quel bout ils doivent prendre ce dossier. Je parlerai donc de cette question à mes collègues pour essayer de voir quel type d'approche on peut avoir pour éviter de se retrouver dans une situation qui vous frustre et qui, personnellement, me met mal à l'aise par rapport à notre devoir d'information parlementaire.
07.06 Anja Vanrobaeys (sp.a): Bedankt voor uw antwoord, mevrouw de minister. U heeft het aan het einde nog toegevoegd, maar dat is inderdaad waarover het gaat. Het gaat niet over onze persoonlijke frustraties. Ik ben nu al een hele tijd bezig met het dossier. Gaat het over tien personen, over negen, of meer? We weten het niet zeker.
De essentie van deze zaak is dat het gaat om slachtoffers van een misdadig regime, die al jaren op zoek zijn naar antwoorden en nu het gevoel hebben dat hun onrecht niet ernstig genomen wordt. Ze worden van de ene naar de andere doorverwezen.
Er werd hier in de Kamer een resolutie aangenomen die bepaalt dat dit moet worden onderzocht en dat er een bilaterale commissie moet worden opgericht met Duitsland. Als zo'n wetenschappelijke commissie niet kan worden opgericht om duidelijkheid te krijgen over één en ander, zullen deze mensen het zelf doen, omdat ze het gevoel hebben dat er geen vooruitgang wordt geboekt in iets wat voor hen als bijzonder onrechtvaardig ervaren wordt. Ook al is het dan jaren geleden, ze willen dat hier rechtvaardigheid geschiedt.
Ik denk dat we dat debat ook ruimer moeten opnemen en kritisch bekijken welke schuld we zelf hebben en hoe we omgaan met onze eigen collaboratie. Dit moet mee opgenomen worden in het debat. Voor mij is de geschiedenis niet dood, ze ligt gewoon in het verleden. Daarover moeten we klaarheid scheppen om tot rechtvaardigheid te komen.
07.07 Samuel Cogolati (Ecolo-Groen): Merci, madame la ministre, pour votre sincérité et votre réponse positive et volontariste.
Avec plusieurs collègues, nous avons effectivement interpellé à de nombreuses reprises plusieurs membres du gouvernement. Nous faisons face à un sentiment de blocage alors qu'apparemment des collègues parlementaires néerlandais ont pu obtenir certaines informations du gouvernement allemand. Il nous semble difficile, si pas immoral, d'accepter qu'au XXIe siècle des personnes puissent, même encore symboliquement, être gratifiées et récompensées financièrement pour des actes monstrueux de collaboration, à l'époque de la Seconde Guerre mondiale.
07.08 Steven De Vuyst (PVDA-PTB): Mevrouw de minister, ik dank u voor het eerlijke antwoord.
Het verheugt mij dat deze regering werk wil maken van dit belangrijke dossier want het heeft meer dan symbolische waarde. Ik hoop dat u verder aan de slag gaat met de verkregen informatie.
Zoals reeds door de vorige sprekers vermeld, is dit immers heel belangrijk voor de mensen die verweesd zijn achtergebleven. Het gaat hier om de nazaten van mensen die enorme offers hebben gebracht tijdens de Tweede Wereldoorlog, zij die actief hebben deelgenomen aan het verzet tegen de fascistische barbarij. In de fantastische reeks Kinderen van het Verzet op Canvas hebben we gezien dat mensen uit de collaboratie jammer genoeg heel snel gerehabiliteerd zijn terwijl mensen die in het verzet actief hebben bijgedragen aan de bevrijding van ons land heel snel verdrukt werden in de herinnering.
Heel veel mensen zoeken nog steeds naar rechtvaardigheid en erkenning. Daarom is dit dossier heel belangrijk en komt er een wetenschappelijke commissie, niet alleen om dit uit te spitten maar ook voor de historische betalingen, al dan niet met medeweten van de Belgische overheid. We moeten daarmee in het reine komen want alle erfgenamen van mensen uit het verzet in de Tweede Wereldoorlog hebben daar recht op. We zullen dit blijven opvolgen.
07.09 Christophe Lacroix (PS): Madame la ministre, je vous remercie pour votre réponse parce que je pense sincèrement qu'elle va faire avancer le dossier.
Sur l'aspect du nombre, le nombre ne justifie pas une non-réponse des autorités allemandes. C'est un problème intemporel. C'est un problème de justice, de morale et de devoir de mémoire. Et, vous connaissant, je sais que vous y êtes particulièrement sensible.
Par ailleurs, à partir du moment où l'Allemagne ne souhaite pas mettre en place bilatéralement une commission scientifique, il n'en reste pas moins que notre résolution, votée en 2019, permet à la Belgique d'instaurer cette commission scientifique. J'ai interrogé le secrétaire d'État, Thomas Dermine, à cet égard. Il s'est dit disponible et prêt à mettre en place cette commission scientifique. Cette dernière est très importante parce qu'elle permettra de procéder à des vérifications. Il y a tout d'abord les huit personnes, qui étaient dix, qui bénéficient d'une pension de l'État allemand parce qu'elles ont été engagées et se sont exposées physiquement au service de Hitler. C'est une loi de 1943 qui n'a jamais été abrogée. Puis, il y a tous les autres dont la collègue, Mme Vanrobaeys, parlait qui sont des collaborateurs "plus passifs" que les précédents. Enfin, il y a aussi tous ceux qui ont été enrôlés de force. Je pense notamment aux personnes qui habitaient en Communauté germanophone ou dans les villages de Waimes, Malmedy, etc. qui n'ont pas eu le choix. Cette commission scientifique permettra de voir clair et de faire la vérité.
J'en termine par l'aspect fiscal que vous avez également évoqué. Je suis heureux que vous partagiez notre opinion. C'est maintenant au ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, à faire son travail en l'occurrence et donc à solliciter, sur la base de la loi sur l'assistance administrative de l'Union européenne, les mêmes renseignements que son homologue néerlandais a réclamés et a obtenus.
L'incident est clos.
08 Vraag van Anneleen Van Bossuyt aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De conferentie over de toekomst van Europa" (55013395C)
08 Question de Anneleen Van Bossuyt à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La conférence sur l'avenir de l'Europe" (55013395C)
08.01 Anneleen Van Bossuyt (N-VA): Mevrouw de minister, de voorbije dagen is de conferentie over de toekomst van Europa vooral in het nieuws geweest met de vraag wie die zal mogen voorzitten. Blijkbaar staat er een hele voetbalploeg klaar.
De conferentie zou twee jaar duren, met heel veel burgerbijeenkomsten, beleidsdebatten en raadplegingen, waarbij onder andere het middenveld en jongerenorganisaties betrokken zullen worden.
Hebt u er ondertussen reeds een zicht op hoe die conferentie precies zal verlopen?
Hoe zal ervoor gezorgd worden dat de groepen die betrokken worden bij de raadplegingen, representatief zijn voor de bevolking?
Ten slotte en zeker niet onbelangrijk voor ons, hoe zullen de nationale parlementen betrokken worden? Bij de vorige conventie, over de grondwet, werd het nationaal parlement heel specifiek betrokken, door twee vertegenwoordigers mee te laten deelnemen aan de debatten en aan alle vergaderingen. Op welke manier zal dat nu gebeuren bij de conferentie over de toekomst van de EU?
08.02 Minister Sophie Wilmès: Mevrouw de voorzitster, de lancering van de conferentie over de toekomst van Europa liep heel wat vertraging op door de coronapandemie. Recent kwam er echter opnieuw schot in de zaak. De kwestie werd op 23 februari in de Europese Raad Algemene Zaken besproken. Hopelijk zal men er snel in slagen om tot een gemeenschappelijke verklaring van het Europees Parlement, de Europese Commissie en de Raad te komen, die de preciserende modaliteiten van de conferentie vorm moet geven.
De officiële lancering van de conferentie zou op 9 mei, Europadag, indien mogelijk gezien de coronabeperkingen, in Straatsburg plaatsvinden. Ter afronding van de conferentie wordt een rapport aan de Europese Raad gepland in de lente van 2022.
Het inclusief karakter van het proces, onder meer door een zinvolle burgerparticipatie, is een prioriteit voor België. Burgers met een diverse achtergrond moeten kunnen deelnemen, alsook het maatschappelijk middenveld, de sociale partners en het Federaal Parlement en de parlementen van de deelstaten.
De FOD Buitenlandse Zaken is daarom gestart met een interne analyse om te bepalen hoe het initiatief met de verschillende actoren kan worden gecoördineerd met het oog op het behoud van de samenhang tussen de talrijke activiteiten en de representativiteit van de bevolking.
De ervaringen en het mechanisme van de burgerconsultatie in 2018 kunnen ongetwijfeld opnieuw als richtsnoer dienen.
Voor België is participatie van het nationale parlement en de deelstaatparlementen altijd een belangrijk aandachtspunt geweest. Ook de Europese instellingen zien het belang ervan in.
In december 2020 bevestigde de voorzitter van de Europese Commissie Ursula von der Leyen tijdens de meest recente plenaire vergadering van de Conferentie van de Parlementaire Commissies van Europese Aangelegenheden van het Parlement van de Europese Unie dat de nationale parlementen bij de bestuursstructuur van de conferentie zouden betrokken worden.
Ook het Raadsmandaat voorziet in verschillende bepalingen expliciet in de betrokkenheid van de nationale parlementen bij de oefening. Paragrafen 6 en 10 bepalen bijvoorbeeld dat doorheen het volledige proces en op alle niveaus rekening moet worden gehouden met en in de participatie is voorzien van verschillende sectoren, waaronder de nationale parlementen.
Paragraaf 14 stelt dat de nationale parlementen op nationaal en regionaal niveau moeten worden ingezet met het oog op burgerbetrokkenheid.
Paragraaf 16 vermeldt dat het evenement in de lidstaten in samenwerking met de gastlidstaat of -regio moet worden georganiseerd en dat ook deelname aan het evenement door de vertegenwoordigers van de nationale parlementen is gepland.
De Belgische methodologie zal in lijn liggen met het Raadsmandaat en zal gebaseerd zijn op de samenwerking met de gefedereerde entiteiten. Binnenkort zullen contacten worden gelegd om de organisatie van de werkzaamheden vast te leggen. De participatie van de nationale parlementen en deelstaten bij de Conferentie over de Toekomst van Europa is inderdaad uitermate belangrijk.
08.03 Anneleen Van Bossuyt (N-VA): Mevrouw de minister, ik dank u voor uw antwoord.
Ik noteer dat de coronapandemie de oorzaak is van de vertraging. Dat zal er deels mee te zien hebben, maar ik hoef u toch niet uit te leggen dat de voornaamste reden van vertraging te vinden is in de onenigheid over het voorzitterschap van de conferentie.
Het is heel belangrijk dat de nationale parlementen mee worden betrokken. Dat wordt op papier wel gesteld. Ik hoor nu dat zulks in de praktijk ook het geval zal zijn. Ik reken erop dat u ons nauwgezet op de hoogte houdt van de wijze waarop wij in de Kamer op een systematische manier onze bijdrage kunnen leveren.
L'incident est clos.
09 Vraag van Anneleen Van Bossuyt aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De Partnerschapsraad tussen de EU en het VK" (55013399C)
09 Question de Anneleen Van Bossuyt à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le Conseil de partenariat entre l'UE et le Royaume-Uni" (55013399C)
09.01 Anneleen Van Bossuyt (N-VA): De Brexit is sinds 1 januari 2021 een feit, maar er zijn
heel wat zaken die nog moeten uitgeklaard worden. Hierbij is een grote rol
weggelegd voor de zgn. Partnerschapsraad. Dit is het forum waar de EU en het VK
alle mogelijke kwesties bespreken en de raad is bevoegd om met wederzijdse
toestemming bindende besluiten te nemen. De Partnerschapsraad zou bestaan uit
vertegenwoordigers van de EU en het VK en zouden, afhankelijk van het
onderwerp, in verschillende samenstellingen bijeenkomen.
Graag had ik wat meer informatie
verkregen over de werking van deze Partnerschapsraad.
Wat is het mandaat en de opdracht van
deze Partnerschapsraad?
Hoe wordt deze Partnerschapsraad precies
samengesteld?
De Partnerschapsraad zou bijgestaan
worden door gespecialiseerde comités en werkgroepen. Om hoeveel organen zal het
hierbij gaan? Hoe worden deze samengesteld? Wie kan hier in zetelen? Gaat het
hierbij, wat betreft de Europese representatie, enkel om vertegenwoordigers van
de EU-organen of ook om vertegenwoordigers en / of experten van de lidstaten?
Hoe kan de werking van de Partnerschapsraad,
en de comités en werkgroepen dat het overkoepelt, worden opgevolgd? Zal op
voorhand bekend worden gemaakt wanneer deze samen komen? Zal de agenda
beschikbaar zijn? Zullen verslagen over deze vergadering publiek worden
gemaakt?
09.02 Minister Sophie Wilmès: Het handels- en samenwerkingsverdrag tussen de EU en het Verenigd Koninkrijk voorziet in de oprichting van een partnerschapsraad die toeziet op de correcte uitvoering van dat verdrag en zijn aanvullende overeenkomsten. Deze raad zal minstens eenmaal per jaar moeten samenkomen en kan onder andere ook bindende beslissingen nemen wanneer het verdrag daarin voorziet, aanbevelingen maken over de uitvoering ervan en overleggen over eender welke zaak die verband houdt met het verdrag of de aanvullende overeenkomsten.
De partnerschapsraad bestaat uit
vertegenwoordigers van de Europese Unie en het Verenigd Koninkrijk op
ministerieel niveau. Hij wordt voorgezeten door een lid van de Europese
Commissie en een lid van de Britse regering. Het gaat respectievelijk om
EU-commissaris Sefčovič en bij het VK minister Frost. Zij voeren
respectievelijk de afvaardiging van de EU en van het VK aan. De raad wordt
bijgestaan door in totaal 19 comités en subcomités die zullen waken over
de toepassing van specifieke thema's die in het verdrag aan bod komen.
Het gaat enerzijds om een algemeen handelscomité dat bijgestaan wordt
door een team van gespecialiseerde subcomités, met name over goederenhandel,
douanecontrole, sanitaire controle, btw-inning, technische handelsobstakels
enzovoort. Ik kan alle categorieën schriftelijk meedelen. Anderzijds gaat het
om acht gespecialiseerde volwaardige comités, bijvoorbeeld over
luchtvaartveiligheid, luchtvaartenergie, wegvervoer,
socialezekerheidscoördinatie, visserij, politie en justitie en Britse deelname
aan samenwerkingsprogramma's.
De partnerschapsraad kan bovendien beslissen om andere comités op te
richten dan deze die reeds voorzien worden door het samenwerkings- en
handelsverdrag. Deze comités zullen bestaan uit vertegenwoordigers van de EU en
het VK die over een adequate expertise beschikken met betrekking tot de
onderwerpen die er aan bod komen. Een ambtenaar van de Europese Commissie
vertegenwoordigt de Europese Commissie in deze comités en subcomités. De
EU-lidstaten hebben in principe de mogelijkheid om een vertegenwoordiger af te
vaardigen naar de partnerschapsraad of een van de vermelde comités. Die
afgevaardigde maakt dan als observator deel uit van de EU-afvaardiging en
beschikt hierbij niet over spreek- of stemrecht.
Het standpunt dat de Europese Comissie in de Partnerschapsraad of zijn comité namens de EU zal innemen, wordt immers op voorhand op hiërarchisch niveau in de Raad van de EU vastgesteld, in overleg met de lidstaten. Zowel de Commissie als de lidstaten kunnen voorstellen dat er namens de EU specifieke punten aan de agenda van de vergaderingen worden toegevoegd. Ook dat gebeurt al dan niet na overleg in de Raad. Van deze vergaderingen worden geen verslagen openbaar gemaakt. Indien de Partnerschapsraad evenwel een gezamenlijke verklaring doet, of schikkingen invoert die de verdragen aanvullen, worden die wel openbaar gemaakt.
09.03 Anneleen Van Bossuyt (N-VA): Mevrouw de minister, ik dank u voor uw antwoord.
U zei dat u mij een overzicht zou kunnen bezorgen van de 19 verschillende subcomités, of gespecialiseerde comités en werkgroepen. Ik zou dat heel graag willen ontvangen en dank er u bij voorbaat al voor.
Het is natuurlijk allemaal heel ingewikkeld. Ik krijg, net zoals iedereen waarschijnlijk, veel vragen over de concrete uitwerking van het Brexit-akkoord. Heel veel zaken zullen nog moeten worden beslist, onder meer in die Partnerschapsraad en de onderliggende comités en werkgroepen. Ik denk bijvoorbeeld aan de bilaterale overeenkomst rond de wederzijdse erkenning van bepaalde beroepen. Voor de betrokkenen die tijdens hun dagelijkse werkzaamheden handel drijven met het Verenigd Koninkrijk is het heel belangrijk om dit op de voet te kunnen volgen.
U zegt dat de verslagen niet openbaar zullen zijn, maar wel de eventuele beslissingen die zullen worden genomen. Ik hoop dat de betrokkenen toch zullen kunnen rekenen op de nodige transparantie.
L'incident est clos.
10 Vraag van Anneleen Van Bossuyt aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Het openstellen van patenten" (55013402C)
10 Question de Anneleen Van Bossuyt à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La suspension des brevets" (55013402C)
10.01 Anneleen Van Bossuyt (N-VA): Eind vorig jaar stelden India en Zuid-Afrika voor om
tijdens de COVID-19-pandemie de regels rond intellectuele eigendom, copyright
en geheimhouding te versoepelen en zelfs af te schaffen. Reden hiervoor is dat
'die patenten farmabedrijven toe zouden laten om eenzijdig de productie van
vaccins, medicijnen of medisch materiaal te bepalen, alsook te bepalen wie
wanneer toegang krijgt tot een vaccin, medicijnen of medisch materiaal en aan
welke prijs'.
Afgelopen week bleek dat ook uw collega
en minister van Ontwikkelingssamenwerking Meryame Kitir hier voorstander van
is: ze wil dat farmabedrijven hun patenten openstellen en delen bij sanitaire
wereldcrisissen. Maar de concrete discussie over het al dan niet openstellen
van patenten behoort volgens haar tot uw bevoegdheid.
Dat iedereen, waar ook ter wereld, in de
mogelijkheid moet zijn om zich te laten vaccineren tegen COVID-19, is evident.
België, en ruimer Europa, neemt haar rol hierin al op via COVAX. Maar of dit
ook moet gebeuren door het gratis ter beschikking stellen van patenten, dat is
een heel andere discussie.
Heeft de minister reeds kennis genomen
van deze uitspraken?
Is de minister het eens met haar collega
dat patentregels de toegang tot het huidige
COVID-19-vaccin bemoeilijken? Wat is het standpunt van de regering
m.b.t. het verplichten van farmabedrijven om hun patenten gratis ter
beschikking te stellen bij pandemieën, zoals nu bij COVID-19?
Werd dit al op Europees niveau besproken?
Welke standpunten werden daar ingenomen
en welk standpunt verdedigde België hierbij?
10.02 Minister Sophie Wilmès: Het is inderdaad van het grootste belang dat iedereen toegang heeft tot de noodzakelijke geneesmiddelen en vaccins. Dit biedt perspectief op het beheersen van deze pandemie. De EU heeft een belangrijke rol te spelen in de mondiale vaccinverdeling en levert heel wat inspanningen op Europees, bilateraal en multilateraal vlak, niet het minst via de door u aangehaalde COVAX-faciliteiten.
Bij heel wat landen heerst grote bezorgdheid over de toegang tot geneesmiddelen en vaccins, met name in de ontwikkelingslanden. Deze bezorgdheid bracht Afrika en India ertoe in oktober een voorstel in te dienen tot opschorting van een hele reeks bepalingen in het TRIPs-verdrag. Dat verdrag regelt de handelsgerelateerde aspecten van intellectueel eigendomsrecht. Een reeks ontwikkelingslanden, net als enkele grote ngo's, schaarden zich achter dit voorstel.
De Europese Unie en haar lidstaten worden in de TRIPs-raad vertegenwoordigd door de Europese Commissie. Zij verzet zich tegen deze voorgestelde waiver. Net als het VK, de VS, Japan, Mexico, Chili en Ecuador meent de Europese Commissie dat de voorgestelde waiver niet het juiste instrument is om ons gemeenschappelijke doel te bereiken.
Het stelsel van intellectuele eigendom schept een kader voor de samenwerking en de kennisoverdracht die nodig zijn om de productiecapaciteit te vergroten. Men stelt dan ook een samenwerkingsakkoord met de vaccinproducerende bedrijven en vrijwillige initiatieven voorop.
Als zou blijken dat deze initiatieven niet het verhoopte resultaat kennen en er indicaties zouden opduiken dat het intellectueel eigendom een obstakel zou vormen voor de toegang tot een vaccin, wat tot dusver niet werd aangetoond, dan staat de Europese Commissie klaar om landen te helpen bij het implementeren van flexibiliteiten, die al bestaan binnen het TRIPs-akkoord zoals dwanglicenties die hiertoe in het leven werden geroepen.
U spreekt over de uitspraak van mijn collega. Ik kan u meegeven dat mijn diensten er tijdens de vergadering van het Handelscomité van de raad op hebben gewezen dat de bezorgdheid van de betrokken landen ernstig moeten worden genomen.
Voor alle duidelijkheid, dit voorstel werd ook niet aangekaart op het niveau van de regering door de DGE. Ik zal hierover dan ook geen uitspraken doen.
België steunt inderdaad de Commissie in de dialoog die wordt gevoerd en die mede onder impuls van ons land werd geïntensiveerd met de initiatiefnemers van het voorstel, om zo beter te begrijpen welke obstakels zij ondervinden en wat er aan de grondslag van die obstakels ligt. In dat kader kijken wij ten slotte ook uit naar de initiatieven van de zopas aangetreden nieuwe directeur-generaal van de Wereldhandelsorganisatie, de Nigeriaanse doctor Ngozi. Als voormalig voorzitter van de raad van bestuur van de Gavi brengt zij waardevolle expertise mee die hopelijk een antwoord kan bieden op de polarisering in het dossier.
10.03 Anneleen Van Bossuyt (N-VA): Mevrouw de minister, bedankt voor uw antwoord.
Ik ben blij dat u een andere mening bent toegedaan dan de staatssecretaris voor Ontwikkelingssamenwerking. Ik denk dat de openstelling van de patenten absoluut geen goed idee zal zijn. Volgens mij hebben wij zo vlug vaccins juist dankzij het bestaan van patenten. Heel wat bedrijven investeren vaak jarenlang en nemen ook de nodige financiële risico's om onderzoek te financieren dat vaak niet tot een positief resultaat leidt. Als de resultaten dan wel positief zijn, dan denk ik dat die bedrijven ook de incentives moeten kunnen hebben om er de vruchten van te plukken. Het TRIPs-verdrag is een belangrijk kader op internationaal niveau. Volgens mij is het heel belangrijk om de intellectuele eigendomsrechten te honoreren.
Eventueel kan wel worden bekeken of er in een publiek-private samenwerking afspraken gemaakt kunnen worden, bijvoorbeeld over het deel dat met publieke middelen gefinancierd is en over de vraag of er met die data ook op andere vlakken aan de slag gegaan mag worden, maar die bespreking hoort thuis in het kader van de algemene hervorming van de intellectuele eigendomsrechten.
Ook inzake de productiecapaciteit wordt soms gesteld dat de patenten maar vrijgegeven hoeven te worden, zodat er overal geproduceerd kan worden. Welnu, ik denk dat al meermaals is aangetoond dat er ook specifiek materiaal voor nodig is. Een dergelijke massale productie wordt niet gewoon met één machine tot stand gebracht, zo werkt het niet met dergelijke hoogtechnologische vaccins. Ik dank u ervoor om die bezorgdheid te delen.
Het incident is gesloten.
- Samuel Cogolati à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les persécutions des Ouïghours" (55013446C)
- Michel De Maegd à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L’attitude des États-Unis à l’égard de la Chine concernant la situation des Ouïghours" (55013653C)
- Vicky Reynaert à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les violations des droits de l'homme perpétrées contre les Ouïghours" (55014102C)
- Michel De Maegd à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La situation des Ouïghours" (55014593C)
- Els Van Hoof à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les Ouïghours" (55014656C)
- Samuel Cogolati aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De vervolging van de Oeigoeren" (55013446C)
- Michel De Maegd aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De houding van de VS ten opzichte van China met betrekking tot de situatie van de Oeigoeren" (55013653C)
- Vicky Reynaert aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De mensenrechtenschendingen tegen de Oeigoeren" (55014102C)
- Michel De Maegd aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De situatie van de Oeigoeren" (55014593C)
- Els Van Hoof aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De Oeigoeren" (55014656C)
11.01 Samuel Cogolati (Ecolo-Groen): Madame la présidente, madame la ministre, ma question faisait suite à une détermination faite par le nouveau secrétaire d'État américain, Antony Blinken, en janvier. Depuis le dépôt de cette question, plusieurs analyses et positionnements récents semblent aller dans le même sens que cette détermination par les États-Unis d'Amérique de l'existence d'un risque sérieux de commission de génocide contre cette minorité musulmane ouïghoure dans la province du Xinjiang en Chine.
Je pense bien évidemment au vote intervenu la semaine dernière à la Chambre des communes du Canada, au vote similaire au sein de la Tweede Kamer chez nos voisins néerlandais, à l'appel de l'ancien premier ministre belge Guy Verhofstadt afin que le Parlement européen se positionne dans le même sens, ou encore à plusieurs positionnements juridiques de la part d'avocats tels qu'Alison MacDonald à Londres ou de la International Human Rights Clinic de l'université de Stanford aux États-Unis.
Madame la ministre, le gouvernement belge a-t-il déjà pris position à cet égard, sur la base des informations disponibles? La Belgique a-t-elle déjà envisagé d'introduire une plainte à propos des discriminations que subissent les Ouïghours en Chine, sur la base de l'article 11 de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale? Ce comité d'experts de l'Organisation des Nations Unies est bel et bien compétent pour entendre les plaintes, en ce compris celles d'États tels que la Belgique, en vue de l'élimination de la discrimination raciale.
11.02 Michel De Maegd (MR): Madame la présidente, madame la ministre, au vu de l'évolution rapide de la situation, je vous propose de synthétiser mes questions.
Fin janvier dernier, lors d'une audition au Sénat, tant Mike Pompeo que son successeur, le nouveau secrétaire d'État Antony Blinken, ont estimé que la Chine se rendait coupable d'un génocide à l'égard de sa minorité ouïghoure.
Plus récemment, la semaine dernière, le Parlement canadien a lui aussi estimé que les actes commis étaient constitutifs d'un crime de génocide. Jusqu'à présent, les experts des Nations Unies ne peuvent analyser la situation au Xinjiang qu'au travers notamment de témoignages de Ouïghours libérés ou réfugiés. L'ONU affirme toutefois détenir des preuves suffisantes quant à l'existence de camps. Récemment, la BBC a diffusé des témoignages de femmes racontant le calvaire vécu dans ces camps: faits de tortures, de viols collectifs, etc.
Madame la ministre, la Belgique doit continuer à soutenir toutes les initiatives européennes et internationales dans ce dossier afin de mettre un terme à ces actes insupportables. Quelle analyse faites-vous de l'utilisation du terme de génocide par les États-Unis et le Canada? À votre connaissance, d'autres pays pourraient-ils suivre cette affirmation? Pour ce qui concerne la situation sur place, disposez-vous de nouveaux éléments depuis nos derniers débats en commission? De nouveaux leviers vont-ils être levés au niveau international ou européen? Comment nos échanges diplomatiques avec la Chine évoluent-ils sur le sujet?
11.03 Vicky Reynaert (sp.a): Mevrouw de voorzitster, mevrouw de minister, ik had mijn vraag ingediend naar aanleiding van het rapport van de BBC, dat ook getuigenissen bevat van verschillende vrouwen die systematisch werden verkracht in de heropvoedingskampen, opgericht door de Chinese overheid. Er is ook sprake van gedwongen sterilisatie.
Op Europees niveau gaan ook stemmen op, om het recent gesloten investeringsverdrag met China opnieuw op te zeggen. Ik heb u daarover enkele vragen gesteld tijdens de vorige commissievergadering.
Gezien de nieuwe elementen heb ik een paar bijkomende vragen.
Hebt u kennis kunnen nemen van het rapport van de BBC? Hebt u het aangekaart bij de Chinese ambassadeur?
Tijdens de vorige commissievergadering gaf u aan dat wij het investeringsakkoord met China zouden kunnen gebruiken als hefboom om de beëindiging van dwangarbeid te bekomen. Dwangarbeid heeft immers geen plaats in onze handelsrelaties.
De samenwerking met andere Europese lidstaten en het Europees Parlement werd beoogd.
Hebt u ter zake al verdere stappen ondernomen?
Tot slot, wij hebben het daarnet al een paar keer gehad over de Europese Magnitsky-wet. Zal u tijdens de Europese Raad Buitenlandse Zaken voorstellen om dat mechanisme ook toe te passen op personen die verantwoordelijk zijn voor dergelijke mensenrechtenschendingen in China?
11.04 Els Van Hoof (CD&V): Mevrouw de minister, ik sluit mij aan bij de analyse van de vorige sprekers, waarin wordt verwezen naar het Europees Parlement en de resolutie ter zake, alsook naar Canada en Nederland, die veroordelen wat in Xinjiang aan de gang is op het vlak van genocide. Ook in de resolutie van het Europees Parlement was vermeld dat de verantwoordelijkheid voor de dwangarbeid, de repressie en de massadetentie van Oeigoeren en andere minderheden in Xinjiang, alsook andere mensenrechtenschendingen het voorwerp moeten uitmaken van te bekijken sancties tegen Chinese officials en instituten.
Welk standpunt hebt u ter zake verdedigd tijdens de Europese Raad van vorige week? Is toen gesproken over sancties ten aanzien van de Chinese officials en instituten? Zullen sancties worden getroffen? Zo ja, welke zouden dat dan zijn, waarschijnlijk in het kader van de Magnitsky Act? Is de Europese Unie bezig met het opstellen van de lijst?
In het licht van de evoluties van wat andere landen beginnen te doen, vroeg ik mij net zoals mevrouw Reynaert af hoe wij een en ander moeten bekijken ten aanzien van het EU-China-investeringsakkoord. Moeten wij niet eerst pleiten voor voorwaarden op het vlak van vooruitgang inzake mensenrechten?
11.05 Sophie Wilmès, ministre: J'aimerais d'abord vous dire que je partage pleinement vos préoccupations concernant la situation des droits humains au Xinjiang et le sort des Ouïghours. Il s'agit d'une question grave sur laquelle nous avons déjà eu l'occasion de nous exprimer formellement à plusieurs reprises et le récent rapport de la BBC relaie des témoignages horrifiants de femmes ouïghoures qui ont été violées et torturées dans des camps dits "de rééducation". Ces témoignages glaçants sont concordants avec les rapports d'organisations de défense des droits humains qui font également état de pratiques injustifiables à l'encontre des populations ouïghoures. La Belgique aborde cette situation régulièrement avec les autorités chinoises tant au niveau bilatéral, comme ce fut encore le cas, il y a quelques jours, que dans le cadre de l'Union européenne et des institutions multilatérales pertinentes.
Wat de EU-China comprehensive agreement on investment betreft, moeten we waakzaam blijven met betrekking tot het engagement van China om voortdurend inspanningen te leveren voor de ratificatie van de fundamentele verdragen van de Internationale Arbeidsorganisatie onder meer op het gebied van dwangarbeid. We volgen dit nauw op en ik heb de betrokken posten de opdracht gegeven hier extra aandacht aan te besteden.
België zal worden verzocht zijn standpunt over dit akkoord formeel te bepalen wanneer dit waarschijnlijk in de eerste helft van 2022 voor goedkeuring aan de Europese Raad wordt voorgelegd. De formalisering van dit standpunt zal gebeuren in overleg met de belanghebbenden via de DGE-coördinatie.
Op uitdrukkelijke vraag van ons land stond het punt ook op de agenda van het Handelscomité van 12 februari 2021, waarbij de Belgische bezorgdheden gedeeld werden door verschillende EU-lidstaten. Ook de EU dringt er bij China op aan dit engagement na te leven, meest recent nog op 8 februari 2021 door de hoge vertegenwoordigers van de Europese Dienst voor extern optreden.
De EU werkt ook aan een wetgevend initiatief dat voorziet in een bindende zorgplicht voor bedrijven die er onder meer toe moet leiden dat Europese bedrijven dwangarbeid uit hun toeleveringsketen bannen.
En ce qui concerne la qualification des actes commis à l'encontre des populations ouïghoures au Xinjiang, s'il n'y a pas de gradation dans la souffrance, l'utilisation de l'un ou de l'autre terme pour qualifier cette violence entraîne des implications juridiques différentes qui relèvent de la compétence des cours et tribunaux. Il nous appartient de soutenir les mécanismes permettant d'établir les faits relatifs aux violations présumées du droit international et, dans ce contexte, nous avons une responsabilité de prévention. Il est notamment essentiel que des experts indépendants puissent accéder librement à la région du Xinjiang pour rendre compte de la situation. La Belgique continuera à soutenir les initiatives prises à cet égard.
S'agissant de la CPI, comme vous le savez, la Chine n'étant pas partie au statut de Rome, la CPI n'est pas compétente pour les faits commis sur le territoire chinois.
Het Comité tegen Rassendiscriminatie, dat toeziet op de naleving van het VN-verdrag inzake de uitbanning van alle vormen van rassendiscriminatie, heeft zich reeds uitgesproken over de situatie in Xinjiang en een aantal aanbevelingen geformuleerd. Ons land heeft zowel op bilateraal als multilateraal niveau bij China aangedrongen om deze aanbevelingen op te volgen.
Soyez assurés que la Belgique continuera à suivre cette problématique de près à tous les niveaux, y compris au niveau européen. Elle se tient prête à considérer tous les instruments disponibles.
Cette question ne figurait pas à l'agenda du Conseil européen des 25 et 26 février derniers. Cela n'empêche évidemment pas la poursuite des discussions.
Les États-Unis ont, quant à eux, leurs propres instruments et politiques envers la Chine qui diffèrent de ceux de l'Union européenne et de la Belgique.
Enfin, je serai attentive aux discussions qui auront lieu au sein de ce Parlement sur le sujet.
11.06 Samuel Cogolati (Ecolo-Groen): Madame la ministre, je vous remercie de votre réponse et, surtout, de votre volontarisme, puisque vous avez demandé à vos services d'accorder davantage encore d'attention à ce dossier important et avez inscrit ce point à l'agenda européen.
Lorsque nous examinons tous les documents qui affluent vers nous depuis plusieurs mois au sujet de ces camps "de rééducation", où sont détenues arbitrairement plus d'un million de personnes appartenant à cette minorité musulmane ouïghoure, que nous parcourons les preuves de travail forcé, que nous regardons les reportages de la BBC sur les viols systématiques contre les femmes qui y sont enfermées, que nous voyons les séparations forcées des enfants de leurs parents afin de les "rééduquer" dans des sortes d'orphelinats au sein de l'ethnie han – qui est majoritaire en Chine –, je considère qu'il faut rompre le silence européen vis-à-vis des persécutions très graves contre la minorité ouïghoure. Je vous rejoins donc quand vous indiquez qu'il nous faut recourir aux quelques instruments internationaux qu'il nous reste, de manière à pouvoir rendre la justice.
En ce qui concerne la qualification du crime de génocide, il serait en effet idéal que la Cour pénale internationale (CPI) puisse se prononcer. Or, comme vous l'avez rappelé avec pragmatisme, la Chine n'a malheureusement pas accepté la juridiction de la CPI à La Haye. Dans l'état actuel du droit international, il est donc très peu probable qu'une détermination y soit faite, même s'il existe quelques exceptions de procédure. Cela n'empêche évidemment pas chaque État partie à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948 – dont la Chine et la Belgique font partie – d'enclencher une détermination et non simplement de punir, mais aussi et surtout de prévenir tout risque sérieux de commission de génocide. C'est aussi l'interprétation apportée par la Cour internationale de justice de l'ONU à son arrêt sur la Bosnie-Herzégovine contre la Serbie et le Monténégro, en demandant à chaque État de pouvoir témoigner d'une obligation de prévention et d'un devoir d'agir qui en est le corollaire. Il est essentiel qu'au moment même où un État – par exemple, la Belgique – prend connaissance d'un risque sérieux de commission de génocide, nous puissions mobiliser des moyens susceptibles d'emporter un effet dissuasif.
11.07 Michel De Maegd (MR): Madame la ministre, je vous remercie de votre réponse.
La répression des populations ouïghoures en Chine est indigne et insupportable. Les faits relatés dans un récent reportage de la BBC dépassent l'entendement. Trop de témoignages y compris de l'ONU attestent de l'existence de camps et de soumission aux travaux forcés. Nous devons utiliser tous les leviers pour faire cesser ces violations des droits fondamentaux. Je le fais depuis de longs mois ici en commission. Je continuerai à m'élever contre ces actes insupportable. Je suis rassuré d'entendre, madame la ministre, que c'est également votre regard, celui de la Belgique, celui de l'Union. Les Ouïghours doivent savoir que nous ne fermerons pas les yeux sur les exactions et l'enfermement d'un million d'entre eux.
11.08 Vicky Reynaert (sp.a): Mevrouw de minister, ik dank u voor uw antwoord.
Ik sluit mij aan bij mijn collega's. We hebben de reportage van de BBC gezien. Die mensenrechtenschendingen zijn zeer ernstig. We moeten heel goed nadenken over welk instrument we wanneer kunnen inzetten. We hebben er al een paar besproken, zoals het investeringsakkoord en het uitleveringsverdrag op Belgisch niveau. Op Europees niveau hebben we straks misschien de zorgplichtwetgeving, en hopelijk ook op Belgisch niveau. Het is heel belangrijk om te zien welk instrument het meest effectief is om op te treden tegen dit soort zaken. Hier is het van belang om het grotere geheel te bekijken. Ik kijk dan ook uit naar de hoorzittingen die we met de Kamer over dit onderwerp zullen organiseren. Een paar collega's heeft hierover een resolutie ingediend, ik kijk dus uit naar de verdere discussie hierover.
11.09 Els Van Hoof (CD&V): Mevrouw de minister, ik dank u voor uw antwoord.
Ook uw bezorgdheid ter zake is heel duidelijk. Dit is iets dat mondiaal leeft: de verontwaardiging is globaal, overal ter wereld. Volgens mij zullen er nog heel wat resoluties volgen, naast de resolutie waarover wij zullen stemmen. Nederland heeft Europees de aanzet gegeven en er zullen nog andere in die richting volgen, omdat het laakbaar is wat daar gebeurt. We moeten daar met alle kracht tegen reageren.
U hebt een aantal instrumenten genoemd als de bindende zorgplicht. We moeten echter ook denken aan de pre-ratificatie van de resoluties of conventies van de IAO over dwangarbeid, die we vooraf moeten opleggen aan China vooraleer verder te gaan met investeringsakkoorden. We hopen dat een onafhankelijk onderzoek kan, maar ik vrees dat China dat niet zal toelaten en dat het heel moeilijk zal zijn om bewijzen te vinden. Dat is een heel grote uitdaging. Daarom druk ik nogal op die sancties die ook van toepassing waren op Wit-Rusland en Rusland zelf. Hier gaat het om schendingen die bij wijze van spreken nog zwaarder en globaler zijn. Ik hoop dat ter sprake komt in de volgende Raad van Buitenlandse Zaken om een lijst op te maken met officiëlen en instituten die zich schuldig maken aan deze ernstige vorm van mishandeling op grote schaal.
Het incident is gesloten.
L'incident est clos.
De voorzitter: Vraag nr. 55013511C van mevrouw Samyn wordt uitgesteld. De vragen nrs. 55013564C en 55013568C van mevrouw Jadin worden omgezet in schriftelijke vragen.
- Michel De Maegd à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le coup d’État en Birmanie" (55013661C)
- Kattrin Jadin à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le coup d’État en Birmanie" (55013674C)
- Georges Dallemagne à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le coup d’État en Birmanie" (55013947C)
- Kattrin Jadin à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La situation au Myanmar" (55014133C)
- Els Van Hoof à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La Birmanie" (55014174C)
- Michel De Maegd à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les suites du coup d’État au Myanmar" (55014562C)
- Michel De Maegd aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De staatsgreep in Myanmar" (55013661C)
- Kattrin Jadin aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De staatsgreep in Myanmar" (55013674C)
- Georges Dallemagne aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De staatsgreep in Myanmar" (55013947C)
- Kattrin Jadin aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De situatie in Myanmar" (55014133C)
- Els Van Hoof aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Myanmar" (55014174C)
- Michel De Maegd aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De situatie na de staatsgreep in Myanmar" (55014562C)
12.01 Michel De Maegd (MR): Madame la ministre, la situation ayant grandement évolué depuis le dépôt de ma première question sur le sujet, je propose de synthétiser mes différentes questions.
Dans la nuit du 31 janvier au 1er février dernier, un coup d'État militaire a été mené en Birmanie. La cheffe du gouvernement, Aung San Suu Kyi, et le président Win Myint ont été arrêtés, de même que de nombreux autres responsables politiques et des civils.
Partout dans le monde, les mêmes condamnations se sont fait entendre à la suite de cet événement. Vous avez vous-même affirmé l'inquiétude de la Belgique après ce coup d'État qui "vise à saper la démocratie". L'Union européenne, par la voix du président du Conseil, a également réagi, appelant les militaires à libérer tous ceux qui ont été arrêtés illégalement et à respecter le résultat des élections et restaurer un processus démocratique.
Depuis, des manifestations monstres se succèdent, lourdement réprimées, parfois à coup de tirs à balles réelles. Plusieurs manifestants ont perdu la vie ce week-end encore.
Madame la ministre, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères qui s'est tenue la semaine dernière, l'Union européenne a appelé à une désescalade de la crise, à la fin immédiate de l'état d'urgence, au rétablissement du gouvernement civil légitime et à l'ouverture du Parlement nouvellement élu. Pour y parvenir, elle se dit prête à adopter des sanctions. Comment cela va-t-il se traduire? Une première sanction a entre-temps été décidée, à savoir la fin de l'aide financière au programme de réformes du gouvernement. Quelles autres sanctions pourraient-elles être prise et dans quel délai?
Il va de soi que celles-ci devront à tout prix éviter de toucher les populations locales. Comment nous assurer que ces sanctions aient un réel impact sur la junte militaire?
Concernant la situation sur place, disposez-vous d'informations supplémentaires quant à son évolution? On parle notamment de nombreux actes d'intimidation. En savez-vous plus à ce sujet? Le Haut représentant de l'Union européenne Josep Borrel aura-t-il un rôle actif à jouer dans ce dossier, par exemple via une visite sur place? Qu'en est-il de nos ressortissants qui se trouvent dans ce pays? À combien s'élève leur nombre? Que savez-vous de leur situation?
12.02 Kattrin Jadin (MR): Madame la ministre, je synthétiserai également mes deux questions portant sur le même sujet. Cet espoir de transition démocratique, né en 2011, a finalement été avorté au début de cette année. Nous sommes très inquiets de ce coup d'État. M. De Maegd a rappelé la position qui a été prise par notre pays. Les États-Unis se sont aussi positionnés, par la voix de leur nouveau président Joe Biden, annonçant des sanctions à l'encontre des putschistes. La coalition internationale souhaite également augmenter la pression sur les militaires birmans.
Madame la ministre, les relations que nous avions au niveau diplomatique avant ce putsch existent-elles encore? Comment se construisent-elles (…)
En raison de problèmes de son, je me réfère aux questions qui ont été déposées.
Madame la ministre, récemment, la Birmanie a
subi un coup d'État. Le militaire a repris le pouvoir au Myanmar après qu'il
avait cédé son pouvoir en 2011 pour faire place à une transition démocratique.
Malheureusement, les généraux de l'armée birmane ont préféré de revenir sur
leur décision pour des raisons d'intérêts économiques et d'influences. Suite à
ce putsch militaire, les États-Unis et son nouveau président ont annoncé des
sanctions à l'encontre des putschistes. La Coalition internationale souhaite
également augmenter la pression sur les militaires.
Quelles étaient les relations entre notre
pays et Myanmar avant le putsch?
L'Union européenne envisage-t-elle également
de prendre des sanctions à l'encontre des putschistes?
Quelle est la position des pays voisins de
la Birmanie face au putsch?
Madame la ministre, en Birmanie, l'armée
vient récemment de prendre le pouvoir à l'aide d'un putsch alors qu'elle
l'avait laissé au main de la société civile de manière volontaire il y a dix ans.
Maintenant qu'elle sent que la force civile devienne de plus en plus grande,
voilà qu'elle force à nouveau le passage jusqu'au-devant de la scène.
Les raisons de ce coup d'État peuvent être
aller chercher du côté des élections en novembre dernier qui pourrait avoir été
un peu tronquée en raison de l'analphabétisme, fortement présent dans le pays
ou du côté d'Aung San Suu Kyi et son gouvernement allant un peu trop loin en
plaçant des alliés dans la commission électorale. De plus, la pandémie n'a pas
permis aux surveillants de voyager à travers le pays. Par contre, une fraude de
plusieurs millions de votes, comme le dit le militaire, serait plus
qu'improbable. Autres sources pourraient être la communauté internationale qui
tournait le dos à la Birmanie en raison des Rohingya.
Quelle est le positionnement de la Belgique
face à ce putsch militaire? Quid de l'UE? Quelles mesures et décisions vont
être prises à l'encontre de ce coup d'état tant au niveau belge qu'européen
voire international?
12.03 Els Van Hoof (CD&V):
Na de militaire coup op 1 februari door het leger zijn er quasi dagelijks
protesten. Regeringsleider Aung San Suu Kyi werd gearresteerd en verblijft in
de gevangenis.
Volgens het leger waren de verkiezingen
van november 2020 niet vrij en eerlijk verlopen. Het leger eiste om de
verkiezingsresultaten te kunnen inkijken en verifiëren, maar NLD, dat de
verkiezingen won met overweldigende meerderheid, weigerde daarop in te gaan.
Onafhankelijke waarnemers stelden in een
gezamenlijk statement op 29 januari dat er vele tekortkomingen waren in het
electoraal wettelijk kader, maar dat de resultaten de uitslag van de
verkiezingen reflecteren. HRW registreerde in aanloop naar de verkiezingen vele
onregelmatigheden, zoals censuur van oppositiepartijen, vervolging van critici,
rechteloosheid van Rohingya en het ontbreken van een onafhankelijk en
transparant Electoraal College.
Het leger heeft sinds de staatsgreep
tegen een burgerregering in 1962 een enorme macht opgebouwd die tot vandaag nog
altijd aanwezig is. Deze verkiezingen waren nog maar de tweede vrije
stembusgang sinds het einde van de militaire dictatuur in 2011.
Het leger zou ruim 350 politici,
ambtenaren, activisten, journalisten, studenten en monniken hebben gearresteerd
volgens plaatsvervangend VN-Hoge Commissaris voor Mensenrechten Nada al-Nashif.
De VS hebben sancties aangekondigd tegen de belangrijkste militaire leiders.
VN-Mensenrechtenonderzoeker in Myanmar, Thomas Andrews, dringt aan op sancties.
Hij stelt dat er groeiend bewijs is dat er met scherp is geschoten op betogers.
U heeft de staatsgreep onmiddellijk
veroordeeld op Twitter aangegeven dat u zult nagaan welke gevolgen er aan
kunnen vasthangen.
De Europese Unie heeft aangegeven “alle
beschikbare opties te overwegen om ervoor te zorgen dat de democratie
overwint" Welke opties liggen er op tafel en welke bepleit ons land in
Europees verband?
Een gemeenschappelijke positie over
mogelijke sancties in de Veiligheidsraad stuitte op een veto van China en
Rusland. Welke rol verwacht u van de Verenigde Naties gezien het gebrek aan
consensus in de Veiligheidsraad?
Welke concrete initiatieven hebt u
ondernomen en zal u nog ondernemen om de civiele maatschappij en de bevolking
in Myanmar te ondersteunen?
België is een relatief belangrijke handelspartner
van Myanmar. Er zijn indicaties dat verschillende bedrijven in Myanmar worden
gecontroleerd door het leger. Hoe ziet u onze handelsrelatie evolueren in de
toekomst?
12.04 Sophie Wilmès, ministre: Madame la présidente, le Myanmar a basculé dans une répression sanglante ce week-end et les violences de plus en plus meurtrières commises contre les manifestants pro-démocratie sont inacceptables et doivent être immédiatement stoppées. Le droit du peuple birman à manifester pacifiquement doit être respecté.
Par ailleurs, je salue le discours très courageux et engagé de l'ancien ambassadeur du Myanmar à l'ONU. Comme vous le savez, j'ai immédiatement condamné ce coup d'État, qui vient suspendre une transition démocratique initiée en 2011 et porteuse de beaucoup d'espoir. Il intervient alors que le Myanmar doit encore faire face à des problèmes majeurs tels que la situation humanitaire alarmante des Rohingyas ou encore le conflit armé avec certaines minorités.
La recherche – déjà complexe – d'une résolution durable de cette crise ne sera certainement pas facilitée par ces derniers développements. Notre ambassade à Bangkok, qui couvre le Myanmar, me fait régulièrement rapport de l'évolution de la situation depuis le 1er février.
Une réunion de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est est prévue aujourd'hui, et une réunion du Conseil de sécurité pourrait se tenir cette semaine. Nous encourageons les membres de l'Union européenne du Conseil à prendre une telle initiative. J'ai demandé qu'il soit pris contact avec les représentants européens au Conseil en vue de la soutenir.
In de belangrijkste steden van het land vinden nog steeds veel manifestaties voor democratie plaats. De militaire aanwezigheid in de straten is verhoogd en de repressie geïntensiveerd, wat helaas tot verscheidene doden heeft geleid. Er zijn ook veel arrestaties te betreuren. Naar aanleiding van deze gebeurtenissen zijn er vanuit de hele wereld reacties gekomen, voornamelijk van landen uit de regio.
China bleef voorzichtig. Zonder de staatsgreep te veroordelen, riep het op tot een dialoog tussen de verschillende partijen. Ook India heeft zich terughoudend opgesteld, maar zijn bezorgdheid geuit en zijn steun uitgesproken voor de democratie en het transitieproces, en aangegeven dat het de situatie nauwlettend in de gaten houdt.
Bangladesh, het land dat het zwaarst is getroffen door de Rohingya-crisis, heeft zijn bezorgdheid geuit over de naleving door de autoriteiten van Myanmar van hun toezeggingen om een repatriëringsproces voor de Rohingya op gang te brengen.
De Associatie van Zuidoost-Aziatische Naties (ASEAN), een organisatie waartoe Myanmar behoort en die van oudsher het principe van niet-inmenging verdedigt in de binnenlandse aangelegenheden van haar leden, herhaalt in een verklaring haar gehechtheid aan de democratie.
De Veiligheidsraad van de Verenigde Naties heeft in een persverklaring zijn diepe bezorgdheid uitgesproken over de afkondiging van de noodtoestand en de aanhouding van meerdere leiders.
Le G7 a également fait une déclaration en ce sens. La nouvelle administration Biden a fermement condamné le coup d'État et a adopté de nouvelles sanctions à l'égard des dirigeants de l'armée, tout comme le Royaume-Uni d'ailleurs.
Il est important que cette pression internationale perdure. L'Union européenne a un rôle à jouer. Dès le 1er février, j'ai condamné le coup d'État militaire et souligné l'importance d'une réponse européenne.
Une déclaration du haut représentant Borrell au nom des 27 États membres a rapidement été diffusée. Elle appelle à la libération immédiate et inconditionnelle des personnes arrêtées, au respect de l'État de droit, à la fin de l'état d'urgence, au respect des résultats des élections de novembre 2020 ainsi qu'au rétablissement du gouvernement civil. Ces éléments figurent également dans les conclusions du Conseil Affaires étrangères du 22 février lors duquel le Myanmar était à l'agenda.
La question de possibles sanctions ainsi que la révision des programmes d'assistance afin que ces derniers ne profitent pas aux militaires sont analysées par le haut représentant Borrell ainsi que par la Commission.
Les conclusions du Conseil confirment, par ailleurs, le soutien de l'Union européenne à la société civile, appellent à la coordination avec les autres acteurs internationaux et rappellent la situation préoccupante des Rohingyas. Ces conclusions insistent également sur un engagement fort avec la société civile et les défenseurs des droits de l'homme.
In verband met de vraag om de ambassadeur van Myanmar op het matje te roepen, kan ik u meedelen dat de accreditatieprocedure voor de nieuwe ambassadeur, die begin dit jaar naar België zou komen, door de Birmaanse autoriteiten is onderbroken.
Wat onze samenwerking met Myanmar betreft, herinner ik u eraan dat wij met dat land momenteel geen programma voor directe bijstand meer hebben. Onze bijstand wordt dus hoofdzakelijk verleend via de financiering van de algemene middelen van internationale instellingen.
Onze bilaterale economische betrekkingen met Myanmar zijn beperkt, hoewel ze het afgelopen decennium leken toe te nemen. Belgische ondernemingen hebben belangstelling getoond voor het land en enkele economische missies, georganiseerd door onze Gewesten, hebben Myanmar bezocht. Het onstabiele politieke klimaat na de staatsgreep zou onze bedrijven ertoe kunnen aanzetten zich afzijdig te houden.
Enfin, concernant la présence de compatriotes belges au Myanmar, nous n'avons dû faire face à aucune demande de rapatriement. Notre ambassade à Bangkok, dont la juridiction s'étend au Myanmar, a dès le début de la crise envoyé un message à tous les Belges présents au Myanmar les enjoignant à la prudence et leur rappelant les numéros de téléphone d'urgence, celui de notre section consulaire à Bangkok, mais aussi et surtout celui de notre consul honoraire à Rangoon et celui de l'ambassade de France au Myanmar, qui a accepté de prendre en charge la sécurité de nos compatriotes.
Nous continuons à suivre la situation de près et à contribuer à apporter les réponses qui s'avéreront nécessaires. Ce n'est que par le biais d'une restauration de la démocratie que les défis majeurs auxquels est confronté le Myanmar, qu'ils soient d'ordre humanitaire, politiques, sécuritaires ou de développement, pourront être relevés.
12.05 Michel De Maegd (MR): Madame la ministre, je vous remercie pour votre réponse.
En 2010, il y a 11 ans, j'étais au Myanmar. Aung San Suu Kyi était alors toujours assignée à résidence. J'ai pu entrer en contact avec un peuple très chaleureux.
Durant les dix années qui ont suivi, nous avons vu la junte militaire s'ouvrir à la société civile et à la démocratie, avant cette volte-face récente de l'armée, qui menace désormais les populations qui tentent de forcer leur destin. Je pense que la pression internationale doit être ferme sur la junte militaire pour permettre un retour le plus rapide possible de la démocratie dans ce pays. Je compte sur vous pour l'initier au sein du Conseil.
12.06 Kattrin Jadin (MR): Madame la ministre, je vous remercie pour vos réponses.
Je veux également vous dire que ce qui se passe est évidemment un coup rude pour cet espoir qui était né avec la transition, cet espoir de transition démocratique. C'est un coup dur pour la population en premier lieu, qui risque à nouveau de se voir imposer des situations de restrictions de libertés, notamment de liberté d'expression. Il est important que nous puissions jouer notre rôle pleinement, au sein de la communauté internationale, pour pouvoir maintenir une pression maximale face à la situation actuelle en Birmanie.
12.07 Els Van Hoof (CD&V): Mevrouw de minister, ik sluit mij aan bij de woorden van mijn collega's. Wij moeten druk blijven zetten. Het is heel opvallend dat mensen die strijden voor democratie, dit boven hun eigen veiligheid zetten. De moed die zij aan de dag leggen om te strijden voor democratie, verdient internationale steun. Zij verdienen een hart onder de riem.
De signalen die u hebt gegeven, onmiddellijk veroordelen op Twitter en zeggen dat er gevolgen aan zullen vasthangen, zijn goede signalen. Dat is belangrijk voor de mensen om te blijven strijden voor die democratie. Wij moeten hen en de civiele maatschappij ook ondersteunen in die strijd. Wij moeten dezelfde maatregelen treffen als voor Belarus. Wij moeten ook sancties treffen waar mogelijk. Wij moeten op hetzelfde elan voortgaan vanuit de Europese Unie. Ik hoop dat u het op die manier op de agenda zult zetten, zowel internationaal als op deze van de Raad van Buitenlandse Zaken.
Het incident is gesloten.
- Samuel Cogolati à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L'accusation de corruption d'un ancien membre du cabinet des Affaires étrangères" (55013731C)
- Anneleen Van Bossuyt à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L'enquête concernant M. Fontinoy" (55014073C)
- Samuel Cogolati aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De beschuldiging van corruptie van een gewezen lid van het kabinet van Buitenlandse Zaken" (55013731C)
- Anneleen Van Bossuyt aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Het onderzoek naar de heer Fontinoy" (55014073C)
13.01 Samuel Cogolati (Ecolo-Groen): Madame la ministre, selon une
enquête du Soir et de Médor, un témoin accuse un ancien expert du cabinet des
Affaires étrangères d'avoir accepté en 2017 une enveloppe de 50.000€ pour
trouver une solution politique au litige opposant le prince Laurent à la Libye.
De
quelles informations disposez-vous quant à ces accusations de corruption?
Avez-vous demandé une enquête interne suite aux articles parus dans la presse?
Ou le procureur général de Liège a-t-il demandé au SPF ou à votre cabinet des
informations complémentaires concernant ces accusations de corruption? Une
enquête ou information judiciaire a-t-elle été ouverte? D’autres perquisitions
ou auditions ont-elles eu lieu au ministère suite à l’enquête du juge Michel
Claise en mars dernier?
Quelles
sont les dernières demandes des conseillers juridiques du prince Laurent au
cabinet des Affaires étrangères concernant la créance de l’ASBL GSDT contre
l’État libyen et le dégel des 48 millions d’euros? Le comité des sanctions de
l’ONU a-t-il maintenant été notifié? Quelles sont les prochaines étapes dans ce
dossier pour dégeler les fonds libyens?
Quelles
ont été les dernières demandes de la Libye à la Belgique concernant le dégel
des fonds? La Belgique a-t-elle aujourd’hui plus d’informations quant au
devenir des intérêts de ces fonds qui ont échappé aux mesures de gel?
En janvier 2020, le GRECO avait demandé à la Belgique d’imposer des règles en matière d’intégrité aux membres de cabinets ministériels (manque d’encadrement quant à l’octroi de cadeaux, de lobbying externe, relations avec les tiers, pas de procédure de vérification, de leur salaire, d’éventuels conflits d’intérêts). Où en est-on dans l’application de ces recommandations aux Affaires étrangères?
13.02 Anneleen Van Bossuyt (N-VA): Mevrouw de minister, de krant Le Soir en het tijdschrift
Médor schreven onlangs dat een getuige de voormalig medewerker van het kabinet
Buitenlandse Zaken de heer Jean-Claude Fontinoy ervan beschuldigt in 2017 een
envelop van 50.000 euro te hebben aanvaard om een politieke oplossing te vinden
voor het geschil tussen Prins Laurent en Libië.
In 2019 liep er volgens de Franstalige
openbare omroep een dossier tegen de heer Fontinoy over een vermoeden van
corruptie bij een herverkoop van vastgoed van de NMBS. Ook werd in 2019 het
ambassadegebouw in de Amerikaanse hoofdstad Washington te koop gezet. Het
gebouw werd verkocht voor 23 miljoen US dollar. Dit project werd volgens De
Standaard door dhr. Jean-Claude Fontinoy geleid. De heer Fontinoy
was lange tijd medewerker op Buitenlandse Zaken, hij was dus voor een hele
resem aan (vastgoed-) projecten verantwoordelijk.
Kan u ons meer informatie verschaffen
over de beschuldiging van omkoping van de heer Fontinoy betreft het geschil
tussen Prins Laurent en Libië?
Hebt u kennis van andere lopende
onderzoeken naar de heer Fontinoy?
Bent u een intern onderzoek gestart naar
mogelijke wanpraktijken bij andere projecten bij Buitenlandse Zaken met
betrekking tot de heer Fontinoy? Zoals bijvoorbeeld de verkoop van de Belgische
ambassade in Washington.
13.03 Sophie Wilmès, ministre: Madame la présidente, chers collègues, j'ai bien pris connaissance des articles de presse que vous évoquez. Je n'ai pas eu d'autres informations. Je peux vous confirmer que la personne citée n'est pas membre de mon cabinet et n'a plus de fonction dans un cabinet depuis le 1er décembre 2019. Je n'ai pas non plus connaissance d'autres enquêtes en cours concernant cette personne.
In het kader van het dossier rond de Libische fondsen, ben ik sinds mijn aantreden bij Buitenlandse Zaken niet op de hoogte gebracht door leden van het departement van enig element dat voor mij aanleiding had kunnen zijn om het parket te waarschuwen. De procureur des Konings van Luik heeft geen contact opgenomen met mijn kabinet. Op het niveau van de administratie is mij niets gerapporteerd over een contactname van zijn kant. Ook zijn er sinds maart 2020 geen verdere huiszoekingen of hoorzittingen geweest op het ministerie naar aanleiding van het onderzoek. Dit is informatie die ik opgevraagd heb bij de departementen.
Zoals u weet, is er geen oplossing gevonden voor het geschil over de vrijgave van de Libische fondsen waarnaar in het krantenartikel wordt verwezen. Voor uw vraag over wat er zal gebeuren met de rente op deze fondsen, verwijs ik u graag door naar de minister van Financiën.
Ik herinner u eraan dat de rol van Buitenlandse Zaken in kwesties rond de vrijgave van fondsen die op grond van de resolutie van de Verenigde Naties zijn bevroren, beperkt is tot die van tussenpersoon tussen de minister van Financiën die ter zake bevoegd is, en het Sanctiecomité van de Verenigde Naties, via onze permanente vertegenwoordiging in New York. De kennisgeving aan het Sanctiecomité van de Verenigde Naties is gebeurd door het sturen van een brief van de minister van Financiën op 3 februari 2021. Het Sanctiecomité heeft op 12 februari geantwoord dat het verzoek van België niet voldeed aan de voorwaarden van resolutie 1970 van 2011. Ik verwijs u door naar mijn collega van Financiën voor meer informatie.
Pour terminer, en réponse aux questions relatives aux recommandations du GRECO, elles sont actuellement examinées par différentes administrations compétentes et pour ce qui concerne ce qui sera applicable aux cabinets, comme prévu par l'accord de gouvernement et par les cellules stratégiques du premier ministre et du ministre en charge des Réformes institutionnelles.
13.04 Samuel Cogolati (Ecolo-Groen): Je remercie Mme la ministre pour ses clarifications. Ces informations sont effectivement particulièrement interpellantes, même si rien à ce jour n'est prouvé. Il n'y a pas eu de condamnations. Il est temps et peut-être même urgent d'intégrer les recommandations du GRECO qui sont tombées, il y a un peu plus d'un an (en janvier 2020) et qui demandent à notre pays d'imposer des règles beaucoup plus strictes en matière d'intégrité des membres des cabinets ministériels. Je crois que cette affaire soulève le besoin d'encadrement quant à l'octroi de cadeaux de lobbyings externes et de tiers. J'espère que nous pourrons soutenir, aussi depuis le Parlement, l'application de ces recommandations à ces différents cabinets ministériels.
13.05 Anneleen Van Bossuyt (N-VA): Ik kan mij alleen maar aansluiten bij de heer Cogolati. Ik miste in uw antwoord enkel of er een intern onderzoek gestart is naar eventuele andere wanpraktijken door de persoon in kwestie. Er wordt ook gezegd dat hij bijvoorbeeld betrokken zou geweest zijn bij de verkoop van de Belgische ambassade in Washington. Daar heb ik u niets over horen zeggen, maar dat zal ik later dan misschien nog vernemen.
Het incident is gesloten.
La présidente: La question n° 55013756C de Mme Kattrin Jadin est transformée en question écrite.
- Kattrin Jadin à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les relations avec la Chine" (55013758C)
- Malik Ben Achour à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L’accord UE-Chine sur les investissements" (55014654C)
- Kattrin Jadin aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De betrekkingen met China" (55013758C)
- Malik Ben Achour aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De investeringsovereenkomst tussen de EU en China" (55014654C)
14.01 Kattrin Jadin (MR): Madame la
présidente, madame la ministre, lors de votre récente rencontre avec le
commissaire européen au Commerce extérieur vous avez évoqué l'accord de
principe conclut entre l'Union européenne et la Chine. À cet égard, vous avez
émis certaines préoccupations, notamment en terme de concurrence équitable et
de normes de droit de travail ainsi que sur la question de la protection des
investissements par des entreprises belges.
Je ne peux qu'approuver vos arguments et
j'espère que l'Union européenne pourra en tenir compte lors des futures
négociations avec la Chine.
Madame la ministre, mes questions sont les
suivantes. Quelle a été la réaction du commissaire européen face à vos
préoccupations? Est-ce qu'il tiendra compte de vos arguments? Que pouvez-vous
me dire sur les relations actuelles entre la Belgique et la Chine? Quid des
investissements belges en Chine en ces temps de crise? Sont-ils en amont ou en
aval? Je vous remercie, madame la ministre, pour les réponses que vous voudrez
bien m'apporter.
14.02 Malik Ben Achour (PS): Madame la présidente, madame la ministre, comme nous le savons tous, l'Union européenne et la Chine ont conclu, le 30 décembre dernier, un accord sur les investissements. Le commissaire européen en charge qui a d'ailleurs été auditionné par cette commission la semaine dernière s'en est réjoui, affirmant que cela "donnera un coup de fouet aux entreprises européennes sur l'un des marchés les plus importants et les plus dynamiques au monde".
En ce qui me concerne, comme mes collègues viennent d'en témoigner, je retiens aussi que, dans le même temps, la situation des Ouïghours s'aggrave. Le Canada a renoncé à négocier un accord de libre-échange avec la Chine avant, à la mi-janvier, d'interdire les importations en provenance de la province du Xinjiang et de punir les entreprises impliquées dans le travail forcé, ce qu'a également fait le Royaume-Uni.
Vous avez vous-même fait part d'une série de préoccupations à l'égard de cette entente et, plus spécifiquement, sur la ratification et la mise en œuvre par la Chine des conventions de l'Organisation internationale du travail, en particulier celle relative au travail forcé. Sur ce point, le manque d'ambition est, il est vrai, manifeste, puisque l'engagement de la Chine est non contraignant.
Plus largement, une trop grande dépendance économique vis-à-vis de la Chine pose aussi la question de notre autonomie stratégique à laquelle l'Union européenne semble donc privilégier les intérêts commerciaux
Madame la ministre, quelle réponse a-t-elle été donnée par la Commission aux "préoccupations majeures" que vous avez exprimées au nom de notre pays de manière très légitime? La question des droits humains ne devrait-elle pas être associée au suivi qui sera fait du traité, pour peu qu'il soit effectivement ratifié? La Belgique devrait-elle, selon vous, plaider en ce sens?
14.03 Sophie Wilmès, ministre: Madame la présidente, chers collègues, comme vous le savez, l'Union européenne a défini en 2019 la Chine comme étant "un partenaire stratégique, un concurrent économique et un rival systémique". La Belgique souscrit à cette approche qui est révélatrice des différentes facettes de notre relation avec la Chine.
La question du respect de l'État de droit et des droits humains occupe une place essentielle dans nos relations et les pratiques injustifiables commises à l'encontre des populations ouïghoures ainsi que les initiatives visant à saper la démocratie à Hong Kong font, entre autres, l'objet de démarches régulières de notre pays tant vis-à-vis des autorités chinoises qu'au sein de fora multilatéraux.
Sur le plan économique, nos relations avec la Chine s'inscrivent par ailleurs dans le contexte d'une balance commerciale structurellement négative pour la Belgique. Un meilleur accès au marché chinois et un level playing field pour nos entreprises font donc partie de nos priorités commerciales.
Lors de mon entretien avec le commissaire Dombrovskis, le 2 février 2021, celui-ci a défendu l'accord d'investissement EU-Chine et l'a situé dans un contexte plus large. Cet accord d'investissement n'est que l'un de nos instruments dans nos relations avec la Chine et doit être complété par d'autres mesures autonomes.
J'ai saisi l'occasion pour lui faire part des préoccupations sérieuses des Belges quant à cet accord, notamment pour ce qui concerne la mise en œuvre des engagements chinois en matière de normes du travail, de l'application pratique des concessions européennes dans le domaine de l'énergie renouvelable et de l'absence de protection des investissements dans l'accord.
Le commissaire Dombrovskis est revenu sur certains des points d'attention belges. En ce qui concerne le level playing field, il a d'abord pointé l'asymétrie dans l'accord, la Chine accordant davantage de concessions au niveau d'accès au marché que l'Union européenne.
En ce qui concerne les normes de droit au travail, le commissaire a rappelé que, même après ratification de l'accord, l'Union européenne disposera toujours de leviers à ce sujet. Il s'est notamment référé à l'accord commercial avec la Corée du Sud et au panel d'experts ayant confirmé que les engagements pris par la Corée du Sud pour se conformer à des normes fondamentales du droit du travail étaient juridiquement contraignants.
S'agissant de la protection des investissements, le commissaire a répondu que la Commission avait obtenu l'engagement clair que les négociations seraient conclues. Il est important pour nous que les efforts entrepris engendrent de vrais résultats.
La Belgique continuera dès lors à veiller au suivi de ces points et à insister sur le respect des engagements pris. Pour ce qui concerne nos investissements vers la Chine en période de crise, des données de flux d'investissements directs et étrangers sortants vers la Chine ne sont pas encore disponibles auprès de la Banque nationale de Belgique (BNB).
14.04 Kattrin Jadin (MR): Madame la ministre, je partage votre point de vue, que vous avez défendu auprès de l'Union européenne par des arguments pertinents.
Il est réjouissant que certains points aient pu faire l'objet de certains remaniements, car cela devrait selon moi être le cas pour tous types de relations que nous entretenons. Il est en effet primordial de veiller au respect des normes en matière de droit du travail, au respect des balances commerciales et aux chances que nous pouvons offrir à nos entreprises en concluant de nouveaux accords. Il va de soi que le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales et le respect des traités internationaux qui portent sur ces matières doivent faire partie intégrante des relations de l'Union européenne, y compris avec la Chine.
14.05 Malik Ben Achour (PS): Je remercie également la ministre pour ses réponses. Je souscris à son point de vue, et je pense que la Chine représente l'un des défis majeurs à tous points de vue - économique, commercial et culturel - qui se poseront aux Européens au cours de ce siècle.
Il convient donc de rester le plus vigilant possible pour préserver notre système de valeurs et notre État de droit. Comme l'a indiqué la présidente du German Institute of Global and Area Studies (GIGA) de Hambourg, citée récemment dans Le Monde, l'Union européenne ne devrait pas privilégier ses intérêts à ses valeurs ni ses gains économiques à court terme à l'indépendance stratégique à long terme. Bref, gardons une vigilance absolue dans une relation équilibrée.
Het incident is gesloten.
- Samuel Cogolati à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La construction d’un immeuble de 21 appartements par l’ambassade de Chine à Woluwe-Saint-Pierre" (55013828C)
- Georges Dallemagne à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La construction d’un immeuble à appartements par l’ambassade de Chine à Woluwe-Saint-Pierre" (55014740C)
- Samuel Cogolati aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De bouw van een blok met 21 appartementen in Sint-Pieters-Woluwe door de ambassade van China" (55013828C)
- Georges Dallemagne aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De bouw van een appartementsgebouw in Sint-Pieters-Woluwe door de Chinese ambassade" (55014740C)
15.01 Samuel Cogolati (Ecolo-Groen): Madame
la ministre, l’ambassade de Chine a reçu l’autorisation de la région
bruxelloise de construire un immeuble de 21 appartements pour son personnel
malgré une opposition ferme de la Commune de Woluwe-Saint-Pierre ainsi que de
ses citoyens, à travers notamment différentes pétitions, face à ce permis
d’urbanisme. La région a également autorisé plus de 10 dérogations concernant
ce bâtiment qui viendrait perturber le caractère résidentiel et vert du
quartier avec la construction d’un parking souterrain, l’abattage de 28 arbres,
la profondeur du bâtiment étant 10 fois plus profonde et la hauteur
représentant plus du double que celle des bâtiments du quartier mais aussi la
destruction d’une maison existante.
Avez-vous connaissance de ce projet? Votre consentement était-il nécessaire? Des contacts éventuels ont-ils eu lieu entre votre administration et l’ambassade chinoise à ce sujet? Le SPF Affaires étrangères a-t-il reçu des réclamations de la part de citoyens quant à ce projet d’immeuble? Avez-vous ou votre administration (notamment, la Direction du Protocole) joué un rôle dans ce dossier? Dans l’affirmative, quel a été le rôle joué par l’administration fédérale dans l’octroi de ce permis? L’ambassade de Chine vous a-t-elle réclamé des demandes particulières à ce sujet, éventuellement aussi en lien avec la construction de la nouvelle ambassade belge à Pékin? L’ambassade de Chine a-t-elle demandé au SPF Affaires Étrangères que ce dossier soit traité rapidement ou avec un statut diplomatique particulier? Vous êtes-vous ou votre administration entretenue sur le sujet avec les services du Secrétaire d’État à l’urbanisme bruxellois, Pascal Smet? Quelles sont les règles en matière d’offrande de cadeaux octroyés par des émissaires d’une Ambassade étrangère à des fonctionnaires des entités fédérées ou de l’administration fédérale? Votre administration a-t-elle joué un rôle d’intermédiaire entre la Chine et les institutions bruxelloises sur la question? Une autre question intéressante serait de savoir quel statut sera octroyé à cet immeuble: sera-t-il protégé diplomatiquement (immunité juridique des fonctionnaires diplomatiques)? De quels privilèges bénéficie l’ambassade de Chine quant à cet immeuble de logements? Quelles seront les conditions de sécurité et de protection de l’immeuble?
15.02 Sophie Wilmès, ministre: Cher collègue, tout d'abord, je peux vous informer que le bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre a informé la direction du protocole du SPF Affaires étrangères en mars 2020 du projet de construction d'un immeuble de 21 appartements par l'ambassade de Chine. Comme vous le savez, en vertu de la répartition des compétences entre le fédéral et les entités fédérées, la demande du permis d'urbanisme relève de la compétence exclusive de la Région de Bruxelles-Capitale. Cette position a également été communiquée à une représentante du comité des riverains qui avait contacté le département des Affaires étrangères.
Compte tenu de ce qui précède, ce dossier n'a donc pas été évoqué lors des contacts entre mon administration et l'ambassade de Chine. Le département des Affaires étrangères n'a, par ailleurs, pas eu de contacts à ce sujet avec les services du secrétaire d'État à l'Urbanisme de la Région bruxelloise.
Les questions relatives au statut octroyé à cet immeuble et aux conditions de sécurité sont par ailleurs prématurées. L'immeuble n'ayant pas encore été construit, aucune demande n'a à ce stade été introduite par l'ambassade de Chine.
S'agissant d'éventuels cadeaux octroyés par des ambassades étrangères, je vous informe que les agents du SPF Affaires étrangères sont tenus de respecter les dispositions du vade mecum intégrité et déontologie qui se base sur le cadre déontologique des agents de la fonction publique fédérale. Pour ce qui est des entités fédérées, je vous invite à interroger les niveaux de pouvoir compétents.
15.03 Samuel Cogolati (Ecolo-Groen): Merci, madame la ministre.
L'incident est clos.
16 Vraag van Anneleen Van Bossuyt aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De Europese strategische autonomie" (55013831C)
16 Question de Anneleen Van Bossuyt à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L'autonomie stratégique européenne" (55013831C)
16.01 Anneleen Van Bossuyt (N-VA): De Europese Commissie en de Europese lidstaten willen de
komende maanden invulling geven aan de strategische autonomie van de EU. In een
periode van geopolitieke verschuivingen en toenemende wereldwijde concurrentie,
moet ook ons land zich inzetten om het Europees concurrentievermogen en de
strategische autonomie van Europa te stimuleren.
Voor Vlaanderen als open economie is het
evident dat, om tot deze Europese strategische autonomie te komen, er moet
ingezet worden op een open, vrije, op regels en gezond verstand gebaseerde
(wereld)handel. Zo moeten we o.a. inzetten op gediversifieerde voorraden,
diversificatie van aanvoerlijnen en gedeeltelijke reshoring van productie. Wat
we absoluut niet mogen doen, is ons laten verleiden tot simplistische
oplossingen als protectionisme of marktverstoringen, zoals sommige andere
EU-lidstaten wel wensen te doen.
U bevestigde eerder mevrouw de minister
dat het “voor België, wat betreft strategische autonomie, inderdaad moet gaan
om een open en ambitieus concept, gericht op de versterking van de Europese
concurrentiepositie, dat echter geen aanleiding mag geven tot enige vorm van
protectionisme. Daarbij dient men ook aandacht te hebben voor de versterking
van de Europese waardeketens en de diversificaties van de strategische
bevoorradingsketen."
Onlangs stelden Denemarken en Nederland
een non-paper op waarin wordt gepleit voor een duidelijk 'open strategische
autonomie' en deze non-paper werd ter medeondertekening aan de verschillende
EU-lidstaten voorgelegd.
Vandaar mijn heel concrete vraag, zal
België de Deens-Nederlandse non-paper, waarin wordt opgeroepen tot een open
strategische autonomie, medeondertekenen?
16.02 Minister Sophie Wilmès: Het opbouwen van meer strategische autonomie en veerkracht en het welslagen van een ecologische en digitale overgang vormen samen drie fundamentele werven die de Europese Unie als integratie- en samenwerkingsproject verder vorm zullen geven.
Elk van deze drie betrachtigingen zal een heel brede transversale impact hebben op bestuur, economie en maatschappij.
Het streven naar meer autonomie en veerkracht gaat over productie en bevoorradingslijnen, en over meer dan dat. België onderschrijft dat een grote economische, industriële en technologische autonomie en veerkracht samen moet gaan met het behoud van een open economie. Zij zullen ook samen moeten gaan met een economische wereldorde die niet enkel open is, maar ook sociaal en ecologisch beter geregeld is, zodat de desbetreffende internationale conventies beter afgedwongen worden en het speelveld voor concurrentie tussen open economieën ook meer gelijk wordt.
Autonomie en veerkracht in een open economie vergen dat Europa economisch competitief blijft, terwijl het ook hoge economische en sociale standaarden wil hanteren. Dit zal een complex beleid, met evenwicht tussen de verschillende maatregelen, vergen.
De verdere ontwikkeling, productie en beheersing van cruciale technologieën zullen daarbij belangrijk zijn. Het non-paper waarnaar u verwijst, werd samen met andere soortgelijke documenten onder coördinatie in DGE-formaat grondig bestudeerd.
Hoewel het interessante elementen bevat, werd toen op DGE-niveau beslist dat België dit document evenwel niet zal onderschrijven, daar de evenwichten, elementen en formuleringen niet volledig stroken met waar België die wil leggen, en daar het document niet openstaat voor amendering.
België is uiteraard wel bereid tot verder constructief overleg met de EU-lidstaten die dit document wel onderschrijven.
16.03 Malik Ben Achour (PS): Madame la ministre, il y a un beau débat en cours en commission de l'Énergie à ce sujet.
16.04 Sophie Wilmès, ministre: Ah oui?
16.05 Malik Ben Achour (PS): Des textes arrivent.
16.06 Anneleen Van Bossuyt (N-VA): Dank u voor uw antwoord, mevrouw de minister. Ik denk dat wij op één lijn zitten. Ik ben heel blij dat u ook voor die open strategische autonomie pleit. Dat is heel belangrijk. Strategische autonomie mag niet het voorwendsel zijn om aan protectionisme te doen. Dat is zeker een goed element. Het is wel jammer dat wij dat dan niet tonen door het non-paper van Denemarken en Nederland te onderschrijven. Ik hoop dan toch alvast dat u in de Europese Raad telkens die open strategische autonomie zult bepleiten, ook in die woorden.
Het incident is gesloten.
- Samuel Cogolati à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Paul Rusesabagina" (55013921C)
- Wouter De Vriendt à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le rôle de la Belgique dans l'enquête rwandaise sur Rusesabagina et sa détention préventive" (55013948C)
- Samuel Cogolati aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Paul Rusesabagina" (55013921C)
- Wouter De Vriendt aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De rol van België in het Rwandese onderzoek naar Rusesabagina en zijn voorhechtenis" (55013948C)
17.01 Samuel Cogolati (Ecolo-Groen): Madame la ministre, je me permets de
revenir sur l'affaire Paul Rusesabagina. En effet, depuis son entrée en
fonction, le nouveau Secrétaire d'Etat américain, Anthony Blinken, a fait de la
libération des otages ou personnes détenues illégalement à l'étranger une
priorité de son mandat. Il a ainsi rencontré la famille de M. Rusesabagina, qui
a la nationalité belge mais détient aussi une green card américaine. Le
Département d'Etat américain vous a-t-il contacté récemment pour coordonner une
approche commune dans ce dossier? A l'inverse, le SPF Affaires étrangères
a-t-il entrepris des contact avec les USA concernant ce dossier?
Quels ont été les résultats et les engagements pris suite à votre rencontre avec votre homologue rwandais ce 4 février dernier? Enfin, le Rwanda avait-il issu un mandat d'arrêt international pour l'arrestation de M. Rusesabagina? La Belgique a-t-elle demandé au Rwanda la base légale pour son arrestation? La Belgique avait-elle reçu des demandes d'arrestation de la part du Rwanda dans le cadre de la procédure judiciaire qui s'était ouverte en 2019? S'il s'avère qu'il n'y avait pas de base légale, pas de mandat d'arrêt international, et qu'il s'agissait d'un enlèvement ou d'une arrestation extra-légale, quelles sont les voies de recours pour la Belgique pour s'opposer à la détention de l'un de ses nationaux par un pays tiers? La Belgique peut-elle s'opposer à la tenue du procès qui devrait s'ouvrir le 14 février au Rwanda?
De voorzitster: De heer De Vriendt is niet aanwezig voor zijn vraag.
17.02 Sophie Wilmès, ministre: Si cela ne vous dérange pas, je répondrai dans les deux langues, puisque les questions ont été posées par des collègues néerlandophones et francophones. De toute façon, c'est le sujet dans son ensemble qui vous intéresse.
Le procès de Paul Rusesabagina a débuté le 17 février. Force est de constater que les assurances qui nous avaient été données quant à son bon déroulement ne sont pas vérifiées.
Depuis le début septembre 2020, les services des Affaires étrangères à Kigali, mais aussi à Bruxelles, suivent de très près la situation de M. Rusesabagina, citoyen belge. Il bénéficie de l'assistance consulaire pleine et entière. Ainsi, des représentants de notre ambassade à Kigali ont pu effectuer quatre visites consulaires auprès de lui. Ils ont aussi pu s'entretenir avec lui par téléphone à trois reprises, compte tenu de la situation sanitaire locale liée à la pandémie covid-19.
Bovendien hebben wij hier in Brussel ook regelmatig contact met de familie van de heer Paul Rusesabagina en hun Belgische advocaat. In Kigali zijn er ook frequente contacten tussen onze ambassade en de Rwandese advocaat.
Op 4 februari 2021 heb ik de situatie van de heer Paul Rusesabagina inderdaad besproken met mijn Rwandese ambtgenoot, de heer Vincent Biruta. Tijdens dit onderhoud heb ik nogmaals kunnen aandringen op een eerlijk, transparant en billijk proces voor de heer Paul Rusesabagina. België verwacht dat de rechten van de verdediging ten volle worden geëerbiedigd, met inbegrip van het recht te beschikken over de tijd en de middelen die nodig zijn om de verdediging voor te bereiden. Minister Biruta beaamde dat dit ook een belangrijk punt is voor Rwanda.
Cet entretien a été précédé et suivi de plusieurs contacts tant à Bruxelles avec l'ambassadeur du Rwanda, qu'à Kigali avec le ministre des Affaires étrangères ainsi qu'avec le ministre de la Justice. Le message est ici univoque: les droits de la défense et un procès transparent et équitable doivent être garantis.
Je vous informe aussi que la Belgique a introduit une demande d'accès de l'avocat belge de M. Rusesabagina à son client dans le cadre de la procédure belge en cours dans ce dossier. Les autorités rwandaises refusent, en effet, qu'il agisse au Rwanda dans le cadre de la procédure rwandaise. Cette demande est en cours de traitement à Kigali. Nous la rappelons avec insistance.
Les déclarations récentes, lors d'une interview du ministre de la Justice du Rwanda, M. Bunsingye, indiquent que le respect des droits de la défense, notamment le respect de la confidentialité des documents échangés entre Paul Rusesabagina et son avocat, n'est pas assuré. C'est un point sur lequel j'ai particulièrement insisté.
Vu ces déclarations publiques qui indiquent que Paul Rusesabagina ne pourrait pas être en mesure de préparer sa défense dans le respect des règles qu'on est en droit d'attendre, j'espère que les autorités rwandaises mettront tout en œuvre et sans délai pour remédier à cette situation, si ce n'est pas déjà fait. Il serait inexplicable qu'on n'en tienne pas compte lors de son procès.
Je tiens aussi à rappeler que les autorités rwandaises sont responsables du respect strict des principes qui constituent la tenue d'un procès juste, équitable et transparent. Cela ne peut être le cas lorsque le droit à des échanges confidentiels avec les avocats n'est pas respecté ou lorsque la défense n'a pas eu le temps nécessaire pour se préparer.
Je tiens encore à rappeler que la sécurité de M. Paul Rusesabagina relève de la responsabilité des autorités rwandaises. Et je me fais ici l'écho des préoccupations de sa famille à cet égard. Il en va de même pour son état de santé, point sur lequel j'ai aussi fortement insisté lors de mon entretien avec le ministre Biruta.
M. Paul Rusesabagina bénéficie de la résidence permanente américaine, mais n'a cependant pas la nationalité américaine. Je vous confirme que nous sommes en contact régulier avec les autorités américianes.
Enfin, pour ce qui concerne les autres questions sur le mandat d'arrêt international et d'autres éléments de la procédure judiciaire, je vous invite à interroger le ministre de la Justice.
17.03 Samuel Cogolati (Ecolo-Groen): Madame la ministre, je vous remercie du fond du cœur pour cette réponse très forte et très claire ainsi que pour le signal envoyé au gouvernement du Rwanda.
Il apparaît aujourd'hui que la vie de Paul Rusesabagina qui a la nationalité belge, qui est un de nos concitoyens, est en danger; c'est sa famille qui nous le dit. Nous nous devons donc de réagir et d'interroger au niveau du Parlement. Mais je suis particulièrement rassuré d'entendre par la voix de la ministre des Affaires étrangères et donc du gouvernement belge que la Belgique demande de manière très claire l'accès de l'avocat belge au Rwanda et le respect le plus strict des principes d'un procès juste.
Ce sont des principes de base, ce sont des libertés fondamentales. Il est hors de question qu'un État tiers puisse se permettre de se dédouaner complètement de ces règles en vigueur alors qu'il s'agit de l'un de nos citoyens.
J'entends que les droits de la défense ne sont pas respectés. Je rappelle que selon les preuves dont nous disposons aujourd'hui, il n'y a eu aucun mandat d'arrêt international. L'arrestation ressemble, selon Human Rights Watch, à un kidnapping, à une disparition forcée et on ne peut l'accepter.
J'interpellerai aussi notre ministre de la Justice mais je tiens à ce que la Belgique dise les choses très franchement et très clairement au Rwanda. Il est hors de question que le Rwanda se permette de violer de la sorte le droit le plus fondamental de ce citoyen belge à un procès juste et équitable.
L'incident est clos.
Het incident is gesloten.
La présidente: La question n° 55013939C de M. Georges Dallemagne est transformée en question écrite.
18 Question de Daniel Senesael à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L'entretien et la réparation des bornes frontalières" (55013971C)
18 Vraag van Daniel Senesael aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Het onderhoud en de herstelling van de grenspalen" (55013971C)
18.01 Daniel Senesael (PS): Madame la présidente, madame la ministre, je vous interrogeais récemment, par l'entremise d'une question écrite, au sujet de l'entretien et de la réparation des bornes situées le long de la frontière entre la Belgique et la France. Je soulignais alors la valeur historique de ces bornes ornées de l'aigle à deux têtes autrichien, du lys français ou encore, des lettres "N" et "F'', lesquelles, soumises à l'usure du temps, à la circulation et aux vols, tendent à disparaître.
À mon interrogation relative aux possibilités d'entretien et de restauration des bornes frontalières belgo-françaises, vous évoquiez la proposition faite en 2014 par la Belgique d'établir une commission permanente frontières, en réponse de laquelle la France suggéra la mise en place d'une commission administrative permanente, officiellement chargée d'examiner les questions relatives à la démarcation de la frontière - commission dont le mandat "ne se limiterait pas à la conservation et à l'entretien des frontières mais permettrait aussi d'assurer, de façon pérenne les travaux de délimitation et de conservation des frontières ainsi que la résolution de désaccords sur le tracé frontalier.
Madame la ministre, votre réponse révélait votre reconnaissance de la valeur historique des bornes frontalières. Aussi, nous vous en remercions. De plus, celle-ci soulignait la nécessité de "définir le mandat de la commission permanente, tel que proposé par la France afin notamment que les articles 7 et 167 de la Constitution belge relatifs aux limites territoriales de l'État soient toujours bien respectés".
Madame la ministre, des initiatives et des contacts avec les responsables français ont-ils été pris à cet effet? Sous quelle échéance pouvons-nous espérer une avancée relative à ce dossier?
Pouvez-vous nous informer au sujet de l'entretien et de la réparation des bornes jouxtant la frontière commune avec nos autres pays voisins – et, plus particulièrement, avec les pays du Benelux? Une commission ad hoc a-t-elle été mise sur pied à cet effet?
18.02 Sophie Wilmès, ministre: Monsieur Senesael, merci pour votre question. Je vous confirme que la question du mandat d'une commission frontalière a déjà été abordée avec la France au sein d'un groupe de travail commun. Des concertations sont en cours entre nos deux pays, d'une part, et entre le SPF Affaires étrangères et le SPF Finances, d'autre part, lequel est compétent pour les aspects cadastraux.
La gestion des bornes frontalières n'a pas encore été abordée en détail au sein du groupe de travail franco-belge, mais cette question pourra être mise à l'agenda d'une prochaine réunion qui sera organisée par la France.
En ce qui concerne l'entretien et la réparation des bornes aux frontières avec nos autres pays voisins, la situation peut être présentée comme suit. Pour les Pays-Bas, depuis 1850, plusieurs commissions permanentes ont été créées au niveau des provinces pour entretenir et conserver des bornes le long de la limite de la frontière. Ces commissions tiennent des réunions annuelles.
Pour le Grand-Duché de Luxembourg, en 1850 un règlement relatif à l'entretien des signes de démarcation placés sur la frontière belgo-luxembourgeoise a été adopté. Du côté belge, ce sont les communes limitrophes qui sont chargées de vérifier l'état des bornes. Il appartient à la province de Luxembourg et à l'administration compétente au Grand-Duché de Luxembourg d'organiser les appels d'offres pour les réparations.
Pour l'Allemagne, une commission permanente pour entretenir et conserver les bornes le long de la limite de frontière se réunit tous les cinq ans depuis 1960. Les bases légales de cette coopération se font sur un accord belgo-allemand de 1929 et un protocole belgo-allemand de 1960.
18.03 Daniel Senesael (PS): Madame la ministre, merci pour vos réponses. Nous pouvons nous réjouir des avancées, parfois significatives, au niveau des Pays-Bas, du Luxembourg et de l'Allemagne. Vous nous informez que, prochainement, une concertation sera organisée à l'initiative de la France, lors de laquelle sera mis à l'ordre du jour l'entretien de ces bornes. Je compte sur vous pour que ces échéances soient respectées et que le point soit effectivement abordé. Nous pourrons ainsi assister, également avec la France, à des avancées significatives dans ce domaine.
L'incident est clos.
19 Vraag van Steven De Vuyst aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De studie van de Bundestag met betrekkig tot het NPT en het TPNW" (55014080C)
19 Question de Steven De Vuyst à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L'étude du Bundestag concernant le TNP et le TIAN" (55014080C)
19.01 Steven De Vuyst (PVDA-PTB): Mevrouw de minister, ik heb u onlangs geïnterpelleerd over de houding van België ten aanzien van de resolutie van de VN die de inwerkingtreding van het verbodsverdrag op kernwapens verwelkomt en alle landen oproept om dat verdrag te ondertekenen. U antwoordde dat het verdrag niet het juiste instrument is om nucleaire ontwapening te bewerkstelligen omdat geen enkel land dat over kernwapens beschikt tot het verdrag is toegetreden, net zomin als onze NAVO-bondgenoten. Tevens zou het verbodsverdrag geen mechanisme bevatten om de verbintenissen van de deelnemende landen uit te voeren of te controleren. U beweerde ook dat het niet compatibel zou zijn met ons lidmaatschap van de NAVO en met het non-proliferatieverdrag.
Ondertussen blijkt uit een nieuwe en uitgebreide studie van de juridische literatuur hierover, uitgevoerd in opdracht van de Duitse Bundestag, dat het verbodsverdrag niet alleen compatibel is met het non-proliferatieverdrag maar dat verdrag zelfs versterkt en uitvoering geeft aan artikel VI ervan, dat de deelnemende partijen aanspoort om over te gaan tot nucleaire ontwapening. Verder toont deze studie aan dat het verdrag de controlemechanismes van het Internationaal Atoomenergie Agentschap niet alleen integreert maar zelfs versterkt. Ons lidmaatschap van de NAVO en zelfs de stationering van buitenlandse kernwapens op ons grondgebied zijn geen onoverkomelijke problemen voor het ondertekenen en ratificeren van het verdrag. Deze studie bevestigt met andere woorden het standpunt van de Belgische vredesbeweging dat gedeeld wordt door de Partij van de Arbeid.
Mevrouw de minister, zult u de conclusies van deze studie meenemen bij het bepalen van het officiële standpunt van de regering over het verbodsverdrag inzake kernwapens? Zult u België terugtrekken uit de minderheidsgroep van staten die het gebruik van nucleaire massavernietigingswapens blijft goedkeuren en het verbodsverdrag eindelijk ondertekenen? Zo niet, welke geloofwaardigheid heeft deze regering dan nog op het internationale toneel als zelfverklaard voorstander van nucleaire ontwapening?
19.02 Minister Sophie Wilmès: Mevrouw de voorzitster, mijnheer De Vuyst, wij zijn op de hoogte van de studie van de Bundestag, die een juridisch vraagstuk behandelt. De auteur ervan stelt trouwens uitdrukkelijk dat de studie niet als pleidooi voor de Duitse toetreding tot het kernwapenverbodsverdrag opgevat moet worden.
De Belgische houding is gebaseerd op de overtuiging dat nucleaire ontwapening dient plaats te vinden op basis van uitvoerbare, verifieerbare en geloofwaardige akkoorden. Eenzijdige en niet-geverifieerde ontwapening komt onze veiligheid niet ten goede. Die realistische houding wordt ingegeven door het besef dat de destructieve kracht van nucleaire wapens zonder gelijke is. Nucleaire ontwapening vraagt bijgevolg om een zorgvuldige aanpak.
De kritische opmerkingen die wij over het kernwapenverbodsverdrag maken, zijn gebaseerd op overwegingen vanuit politiek en wapenbeheersingsperspectief, niet op basis van juridische overwegingen. Onze inhoudelijke argumenten hebben onder meer te maken met het feit dat het kernwapenverbodsverdrag zijn leden niet verplicht om toe te treden tot de meest recente verificatiestandaard van het Internationaal Atoomenergieagentschap. Die standaard werd ontwikkeld op basis van de constatering dat een minder stringente standaard onvoldoende controle toelaat om clandestiene nucleaire programma's te detecteren. Het is een ernstige lacune indien een verdrag dat atoomwapens verbiedt, zijn leden niet verplicht om tot de recentste en meest stringente verificatiestandaard toe te treden, zeker in het licht van onze ervaring met geheime nucleaire wapenprogramma's zoals in Iran en Noord-Korea.
Ook het feit dat de toetreding tot het kernteststopverdrag niet verplicht wordt voor de leden van het TPNW is een ernstige lacune. Enkel het CTBT heeft immers een verificatiesysteem om respect voor het verbod op kernproeven te controleren.
De politieke onverenigbaarheid van het TPNW en het NAVO-lidmaatschap is kristalhelder. In december 2020 bevestigde de NAVO formeel haar eensgezinde positie tegenover het TPNW. De Belgische houding is dus in perfecte harmonie met de houding van alle NAVO-leden. Ook binnen de EU zit België niet in een minderheidsgroep. Enkel een kleine minderheid van EU-lidstaten heeft het TPNW geratificeerd.
Voor België is een wereld zonder kernwapens reeds lang en ondubbelzinnig het objectief. België zal verder ijveren voor nucleaire ontwapening op basis van juridisch bindende akkoorden die zorgen voor onomkeerbare en verifieerbare reducties.
Ik veronderstel dat ons doel hetzelfde is, maar de manier om dat te bereiken, verschilt.
19.03 Steven De Vuyst (PVDA-PTB): Ik had dit antwoord verwacht, mevrouw de minister. Wij kunnen natuurlijk geen welles-nietesspelletje spelen op basis van een juridische argumentatie. Ik heb duidelijk begrepen dat het weinig met juridische aspecten te maken heeft, maar dat het gewoon een zuiver politieke standpuntbepaling is. Er zijn echter wel juridische argumenten gebruikt om te beweren dat het verbodsverdrag niet compatibel zou zijn met het non-proliferatieverdrag. Wij blijven ook bij dat standpunt, dat trouwens bevestigd wordt door heel veel experts en academici.
De regering kan toch niet enerzijds haar steun uitspreken voor het non-proliferatieverdrag en anderzijds weigeren om toe te treden tot het verbodsverdrag op kernwapens, dat het non-proliferatieverdrag – nogmaals – net versterkt en aanvult door het bewuste artikel 6 ervan ten uitvoer te leggen. U kunt niet enerzijds stellen dat ons land streeft naar een wereld zonder kernwapens, terwijl het anderzijds blijft aansluiten bij die minderheid van lidstaten die binnen de Verenigde Naties weigeren om het verbodsverdrag te ondertekenen en het zelfs niet als een positieve ontwikkeling beschouwen. Dat is volgens ons een onhoudbare spreidstand die de geloofwaardigheid van ons land als voorstander van nucleaire ontwapening ernstig hypothekeert.
De PVDA herhaalt opnieuw en met nadruk dat de regering deze situatie zo snel mogelijk moet rechtzetten. Wij zullen dit belangrijke punt blijven benadrukken en opvolgen, en er u herhaaldelijk over blijven ondervragen.
Het incident is gesloten.
20 Question de Malik Ben Achour à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le suivi de la résolution de 2018 sur la ségrégation des métis issus de la colonisation belge" (55014082C)
20 Vraag van Malik Ben Achour aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De opvolging van de resolutie uit 2018 over de segregatie van de metissen uit de Belgische kolonies" (55014082C)
20.01 Malik Ben Achour (PS): Madame la présidente, madame la ministre, je ne vous rappelle pas ce qu'ont vécu les 14 000 à 20 000 enfants métis nés sous le régime colonial belge au Congo et au Ruanda-Urundi. Vous connaissez cela parfaitement. Vous savez aussi que le 4 avril 2019, en séance plénière, le premier ministre a présenté les excuses officielles de la Belgique aux métis issus de la colonisation et à leurs familles pour "les injustices et les souffrances qu'ils ont subies". Il répondait en cela à l'une des recommandations de la résolution adoptée par la Chambre en mars 2018.
Dernièrement, j'ai interrogé le ministre de la Justice ainsi que le secrétaire d'État à la Politique scientifique concernant le suivi de cette résolution. Il apparaît néanmoins que certains points méritent encore des précisions de votre part, d'autant que l'accord de gouvernement prévoit la mise en œuvre du texte.
Madame la ministre, d'après votre collègue à la Politique scientifique, il apparaît que le CegeSoma n'a pas encore reçu de demande spécifique pour mener une recherche historique sur ce qui est prévu dans l'article 6 de la résolution, notamment sur le rôle des autorités civiles ou religieuses. Qu'en est-il des mesures prises pour l'obtention du financement promis par le SPF Affaires étrangères pour ce volet recherche historique?
Quelles sont les mesures prises afin de répondre au problème des certificats de naissance lesquels, en raison des errements de l'administration coloniale de l'époque, sont parfois absents ou faussés ce qui a aujourd'hui encore des conséquences sur la vie des individus concernés de manière assez concrète?
Enfin, des contacts avec vos collègues respectifs ont-ils été pris dans ce cadre?
20.02 Sophie Wilmès, ministre: Madame la présidente, monsieur Ben Achour, à la suite de l'adoption de la résolution Métis, un groupe de travail a été créé et un projet de recherche a été mis en place. Le groupe de travail composé notamment de représentants des associations des métis, des Archives générales du Royaume et des cabinets compétents a décidé que l'étude de la ségrégation des métis issus de la colonisation belge serait réalisée en deux phases successives. La première phase du projet qui consiste en la création d'une base de données rassemblant les parcours individuels, familiaux et collectifs des métis issus de la colonisation a débuté le 1er septembre 2019 sous la direction conjointe du SPF Affaires étrangères qui finance la recherche à hauteur de 400 000 euros en quatre ans et des Archives de l'État. Cette première phase de recherche devrait également préparer et faciliter la deuxième phase, à savoir une recherche historique circonstanciée sur le rôle des autorités civiles et ecclésiastiques dans la façon dont les métis ont été traités à l'époque coloniale au Congo belge et au Ruanda-Urundi.
Comme cela a été précisé par le secrétaire d'État Dermine en commission de la Mobilité, les contacts sont en cours entre les cabinets concernés pour trouver les moyens nécessaires au financement de la deuxième phase. Bien que, comme tout travail budgétaire, cela demande encore un peu de temps, l'objectif est de pouvoir aboutir assez rapidement.
Quant à l'absence de demande officielle aux archives de l'État ou au Cegesoma de mener la recherche historique, cette question dépend certainement du financement. Pour plus de précisions, je vous invite à réinterroger le secrétaire d'État, même s'il faut un peut patience, le temps que les travaux se fassent.
Je suis bien consciente que la question des actes de naissance est une priorité pour les personnes concernées et qu'elle doit être résolue. Comme il l'a indiqué en commission de la Justice le 13 janvier, le ministre de la Justice a entamé l'analyse de cette problématique. Pour un nouvel état des lieux sur ce point qui relève de ses compétences, il faudra retourner auprès de lui. Vous avez donc quelques questions à poser aux différents ministres en fonction de l'évolution des dossiers.
De manière générale, les cabinets concernés sont régulièrement en contact entre eux sur ces dossiers mais aussi avec les associations de métis. Ainsi, par exemple, à l'initiative de mon cabinet, s'est tenue le 11 février dernier, une réunion entre les différents cabinets compétents et les associations. Cette réunion a été l'occasion de passer en revue les différentes requêtes de la résolution et de dresser ensemble un état des lieux de sa mise en œuvre.
20.03 Malik Ben Achour (PS): Madame la ministre, je vous remercie pour vos réponses parfaitement claires. La mise en œuvre de cette résolution relève en effet de plusieurs ministres. Je continuerai à m'adresser à eux avec beaucoup d'intérêt et de plaisir si cela peut aider à assurer la bonne coordination et à garder le feu allumé chez chacun.
Het incident is gesloten.
21 Question de Jean-Marc Delizée à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La déclassification des archives dites "africaines"" (55014103C)
21 Vraag van Jean-Marc Delizée aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Het declassificeren van het zogenaamde Afrika-archief" (55014103C)
21.01 Jean-Marc Delizée (PS): Madame la présidente, madame le ministre, il me semble qu'il n'y a jamais eu autant de questions relatives aux archives "africaines" qu'au cours de la présente législature, et ce, à différents ministres.
Madame la ministre, lors de ma question de
décembre 2020 sur le transfert des archives dites-africaines, vous m'aviez
répondu que, et je vous cite: "Les seuls critères restrictifs quant à
l'accessibilité à ces archives relèvent de la protection de la vie privée pour
des dossiers personnels spécifiques et de la classification pour des dossiers
susceptibles de contenir des documents classifiés de la Sûreté congolaise et/ou
du Ruanda-Urundi. La portion des fonds considérés comme classifiés s'élève à
10 % du total. Des discussions sont en cours avec la Sûreté de l'Etat dans
l'optique d'arriver à une déclassification".
Depuis lors, chez nos voisins français, les
archives de l'Élysée sur le Rwanda ont été déclassifiées et rendues accessibles
aux chercheurs et historiens et ont révélé la profondeur de l'implication
française dans le terrible drame du génocide rwandais. Je vous rappelle que
dans le cadre des travaux de la commission spéciale relative au passé colonial,
évidemment, la question de l'accessibilité aux archives coloniales constitue un
élément essentiel.
Madame la ministre, pouvez-vous dès lors me
dire où en sont les discussions avec la Sûreté de l'Etat dans cette optique de
déclassification?
21.02 Sophie Wilmès, ministre: Madame la présidente, monsieur Delizée, les discussions avec la Sûreté de l'État dans l'optique de déclassification des archives coloniales conservées au SPF Affaires étrangères se sont poursuivies fin 2020 entre les services des Affaires étrangères et ceux de la Sûreté de l'État. Des contacts sont pris également entre mon cabinet et celui du ministre de la Justice, M. Van Quickenborne.
Jusqu'à présent, ces discussions n'ont pu aboutir à des solutions concrètes quant à la déclassification des documents classifiés présents dans les archives coloniales. Le problème de la déclassification ne concerne pas les seules archives africaines et devra faire l'objet de solutions globales. Le gouvernement s'est d'ailleurs engagé à ce qu'un "régime légal voie le jour pour déclassifier, après un certain temps, les documents classifiés dans le respect des accords internationaux et la protection du secret des sources".
Entre-temps, je recommande aux chercheurs de la commission spéciale relative au passé colonial de demander une habilitation de sécurité auprès de l'Agence nationale de Sécurité (ANS) afin de se garantir un accès fluide aux fonds.
21.03 Jean-Marc Delizée (PS): Merci, madame la ministre, pour votre réponse.
Mon attention a bien évidemment été alertée par le fait que la France vient de déclassifier ses archives du Rwanda et les a ouvertes à un certain nombre de chercheurs, historiens et citoyens. En l'occurrence, il s'agit ici d'archives datant de plus de soixante ans.
Je pense que le débat reste ouvert et j'entends malheureusement qu'il n'y a pas encore de solution concrète. J'ai posé une question au ministre de la Justice, qui me parle de la nécessité d'une loi pour améliorer l'organisation de la déclassification des archives de l'État, et je suis d'accord avec sa conclusion. Il faudra peut-être une initiative législative à cet égard, ainsi qu'il ressort de la journée d'audition organisée le 19 octobre dernier. Les intervenants de cette journée faisaient, eux aussi, référence à une loi pour apporter une déclassification des archives qu'il est inutile de conserver de manière classifiée.
Il y a surtout la question de l'accès, et ce pas seulement pour les travaux de la commission spéciale. Bien sûr, la commission spéciale s'intéresse au sujet, mais de manière beaucoup plus large et beaucoup plus ouverte. La Sûreté de l'État a d'autres objectifs que la recherche historique et la recherche scientifique, qui visent la transparence, l'analyse et la mise en valeur des archives.
Ma conclusion serait que les archives coloniales anciennes ont été les témoins de la colonisation, et je pense que, dans le débat actuel sur la décolonisation, la déclassification pourrait être un outil utile.
L'incident est clos.
- Els Van Hoof aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Een VN-conventie voor de rechten van ouderen" (55014109C)
- Vicky Reynaert aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De Open-ended Working Group on Ageing" (55014565C)
- Els Van Hoof à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Une convention des Nations Unies sur les droits des personnes âgées" (55014109C)
- Vicky Reynaert à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le Groupe de travail à composition non limitée sur le vieillissement" (55014565C)
22.01 Els Van Hoof (CD&V): Mijnheer de voorzitter, mevrouw de minister, er bestaan conventies over verschillende groepen in kwetsbare posities, vrouwen, personen met een beperking, kinderen en minderheden, maar er bestaat er geen met betrekking tot ouderen en leeftijdsdiscriminatie. Het rapport van Unia, dat ons in de commissie voor Gelijke Kansen werd toegelicht, toont aan dat de coronacrisis ouderen in zeer kwetsbare posities heeft geduwd en dat er sprake was van zware discriminatie. Vandaar ook het pleidooi van Unia voor zo'n conventie op internationaal niveau.
Op Vlaams niveau gaan er stemmen op voor een ouderenrechtencommissariaat, maar dat kan niet zonder kader. Dat kader is een internationaal verdrag waarin ouderen hun rechten opgesomd zien, dat kan dienen als inhoudelijke leidraad voor nationale wetten, voor het afdwingen van zijn rechten voor de rechtbank en voor positieve maatregelen.
Ik heb ongeveer een jaar geleden een resolutie laten goedkeuren hier in het Parlement. Er was toen heel veel steun om ook België op die lijn te zetten en om te pleiten voor een VN-conventie.
Daar wordt vandaag ook rond gewerkt in de Open-ended Working Group on Ageing, die al een aantal jaar bestaat. Wij hebben nog nooit een harde positie ingenomen, maar nu hebt u met de resolutie en met Unia, dat er expliciet voor pleit, de steun om tijdens de vergadering van de Open-ended Working Group van 21 maart tot 1 april voor een conventie te pleiten.
Hoe zult u daaraan gevolg geven? Zult u ook pleiten voor een gezamenlijke positie vanuit de Europese Unie? Wie zal ons vertegenwoordigen in de Open-ended Working Group?
22.02 Vicky Reynaert (sp.a): Mevrouw de minister, mevrouw Van Hoof heeft de context zeer goed geschetst. Ik ga meteen over tot mijn vragen.
Zal ons land een actieve rol spelen tijdens de bijeenkomst van de werkgroep om tot een ouderenrechtenverdrag te komen, zoals de Kamer in een resolutie heeft gevraagd? Wat zal ons land precies ondernemen? Welke stappen heeft de Belgische regering al ondernomen om de leeftijdsdiscriminatie te bestrijden op het Europese en het internationale niveau?
22.03 Minister Sophie Wilmès: Dank u voor uw vraag over een mogelijk VN-verdrag voor oudere personen, wat mij toelaat om dieper op de Belgische positie ter zake in te gaan. Ik deel uw bezorgdheid over de impact van de COVID-19-pandemie op oudere mensen en de wereldwijde discriminatie en schendingen van de mensenrechten van oudere personen.
Respect voor de mensenrechten en non-discriminatie zijn prioriteiten in het Belgisch buitenlands beleid. Dat geldt evenzeer voor oudere personen. Maar België is geen voorstander van de ontwikkeling van een nieuw VN-verdrag voor de aparte categorie van oudere personen. Ons land onderschrijft daarmee de EU-positie. Er is nood aan een betere bescherming van de rechten van oudere personen, maar de tekortkomingen ter zake zijn niet van normatieve aard. De bestaande mensenrechtennormen zijn van toepassing op iedereen, inclusief oudere personen. Van belang is vooral de naleving en de uitvoering van de normen. Daar knelt vaak het schoentje. Een nieuw VN-verdrag zou niet automatisch tegemoetkomen aan die uitdaging.
Daarentegen kunnen wel andere procedures en methodes bijdragen tot een betere bescherming van de rechten van oudere personen. Daarbij denk ik aan de bestaande verdragen die al zeer veel relevante bepalingen bevatten, het comité dat toeziet op de naleving ervan, alsook aan de mechanismen van de Mensenrechtenraad.
België staat erop het bestaande mensenrechtensysteem en instrumenten te beschermen tegen een te grote proliferatie en fragmentatie, die kan leiden tot een verzwakking van de universaliteit van de mensenrechten.
De nadruk dient te worden gelegd op de naleving van de bestaande normen. Met andere woorden, non-discriminatie en mensenrechten, inclusief deze van oudere personen, zijn een prioriteit in het Belgisch buitenlands beleid. België steunt de positie van de EU waarbij sterker ingezet dient te worden op de uitvoering van bestaande mensenrechtennormen, eerder dan door de ontwikkeling van een nieuw VN-verdrag.
Wat betreft de vergadering van de UN Open-Ended Working Group on Ageing wordt, net als bij alle andere VN-werkgroepen, in EU-verband opgetreden.
22.04 Els Van Hoof (CD&V): Mevrouw de minister, het is de eerste keer vandaag dat ik het niet met u eens ben. Het is jammer omdat er ook van uw partij ruime steun was voor mijn resolutie voor de VN-conventie destijds. Door Unia wordt dit wel zwaar bepleit omwille van de sterke discriminatie tijdens de covidcrisis bij onder andere de triage in ziekenhuizen. Daarvan zijn er getuigenissen geweest dat ouderen later worden behandeld dan jongeren, ook in de zorgcentra. In die zin hebben we een algemeen kader nodig.
Mensen worden ouder in deze wereld. Ook in ontwikkelingslanden worden mensen vaker gediscrimineerd op basis van ouderdom. We hebben nood aan een nieuw kader. Vooral aan Vlaamse kant woedt dat debat heel hevig, met de vraag naar een ouderrechtencommissariaat. Zoals er een kinderrechtencommissariaat bestaat, is er ook een kinderrechtenverdrag dat een duidelijk kader schetst. Ban Ki-moon heeft bij zijn afscheid gezegd dat de verdragen leeftijdsblind zijn op het vlak van ouderen, wat nog altijd een lacune is voor de VN-verdragen. Ouderen kunnen hun rechten niet rechtstreeks afdwingen bij de rechtbank. Dat is een lacune in het VN-instrumentarium. Ik span liever niet de kar voor het paard door voor een ouderrechtencommissariaat te kiezen, maar eerder voor een VN-conventie. Misschien worden we er wel toe gedwongen, als we dat niet krijgen.
In die zin durf ik de resolutie extra onder uw aandacht te brengen, net als het recente Unia-rapport dat nu expliciet pleit voor dergelijke conventie. Terwijl dat eerder niet genuanceerd was, was het nu heel duidelijk. Ik wil het onderwerp onder uw aandacht blijven brengen.
22.05 Vicky Reynaert (sp.a): Mevrouw de minister, ik dank u voor uw antwoord.
Zoals collega Van Hoof en uzelf hebben gezegd, heeft de coronacrisis duidelijk aangetoond dat de rechten van ouderen in onze samenleving op sommige vlakken fundamenteel werden geschonden. Denk maar aan de situatie in de woonzorgcentra, ook in ons land.
Recht op leven en op gezondheid en het verbod op leeftijdsdiscriminatie zijn fundamentele mensenrechten en toch is er geen specifiek internationaal juridisch kader dat de rechten en de waardigheid van ouderen bevordert en beschermt. Heel wat juristen en specialisten pleiten voor een dergelijk instrument omdat bepaalde barrières of rechtenschendingen waarmee ouderen te maken krijgen een duidelijker plaats zouden moeten krijgen in het volledige kader van de mensenrechtenverdragen.
De toegevoegde waarde van een verdrag voor de rechten van de ouderen ligt niet in het erkennen van nieuwe of aparte rechten van ouderen, maar wel in de erkenning van ouderen als volwaardige burgers met gelijkwaardige rechten. Dat was trouwens ook de filosofie van de verdragen over de rechten van vrouwen, kinderen en personen met een beperking. In die zin vind ik het jammer dat dit niet het Belgisch standpunt is en dat we niet pleiten voor een dergelijk ouderenrechtenverdrag.
Het incident is gesloten.
23 Question de Malik Ben Achour à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les droits humains en Colombie" (55014121C)
23 Vraag van Malik Ben Achour aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De mensenrechten in Colombia" (55014121C)
23.01 Malik Ben Achour (PS): Madame la ministre, le 24 novembre dernier, la Colombie commémorait les quatre ans de l'accord de paix signé entre les FARC et le gouvernement colombien en 2016 qui devait mettre un terme à la violence d'un conflit armé de près de cinquante ans. Cependant, des massacres et persécutions continuent d'être commis dans l'impunité, les défenseurs des droits humains et des droits sociaux en étant les premières cibles.
En effet, depuis 2016, pas moins de 378 défenseurs de droits humains ont été tués en Colombie. Entre 2019 et le premier semestre de 2020, 14 syndicalistes ont été assassinés et 198 ont reçu des menaces de mort. En décembre dernier, le domicile du syndicaliste Juan Carlos Galvis et de sa compagne défenseuse du droit des femmes a été mis à sac par des inconnus. Le matériel électronique contenant des informations relatives à leur travail de défense du droit des travailleurs et des droits humains a été dérobé.
Au premier mois de 2021, selon l'unité d'accusation et investigation de la Jurisprudence Spéciale pour la Paix, treize menaces et quatorze assassinats des personnes défenseuses des droits humains, six massacres et assassinats des ex-combattants des FARC ont eu lieu. Selon le rapporteur des Nations Unies, Michel Forst, 89 % des assassinats de défenseurs des droits humains restent impunis.
En janvier, Juan Medina-Salgado défenseur des pêcheurs artisanaux des Caraïbes colombiennes a reçu des menaces de mort en lien avec ses activités associatives et de défense de l'environnement. Bref, la violence perdure en Colombie.
Des organisations belges et des syndicats (FGTB-Orval ou Solsoc) ont dénoncé ces intimidations à l'égard de leaders sociaux et de défenseurs des droits humains. On sait que la législation colombienne est dotée d'outils permettant de lutter contre ces actes, mais ces dispositifs présentent de grandes défaillances ou ne sont pas opérationnels.
D'ailleurs, seulement 16 % des sollicitations de protection sont admises et 25 ex-combattants des FARC ont été tués en attendant ces mesures de protection. Après ce bilan assez sombre, voici mes questions.
Quelle est la position de la Belgique concernant la protection des leaders sociaux et défenseurs des droits humains en Colombie? Quelles informations vous reviennent de notre diplomatie sur place? La Belgique porte-t-elle une position particulière – et peut-être ferme – sur ces questions au niveau européen?
Au niveau européen, quelle position prend la Belgique sur les violations des droits humains, des droits du travail et de l'environnement dans les pays partenaires de l'accord commercial Europe-Colombie-Équateur-Pérou? On revient régulièrement à ces liens entre accords commerciaux et droits humains.
Quel suivi proactif est-il mis en place sur ces violations de droits? Quelle position prend la Belgique face à sa possibilité d'activer la clause des droits humains de l'accord commercial Europe-Colombie-Équateur-Pérou? La Belgique compte-t-elle inciter le Parlement européen à continuer à assurer la surveillance proactive d'engagements exigés envers la Colombie dans la résolution 2628 de 2012 de l'accord commercial Europe-Colombie-Équateur-Pérou?
23.02 Sophie Wilmès, ministre: Je partage votre préoccupation face à la situation des droits humains dans certaines zones en Colombie. La Belgique ne manque pas d'attirer l'attention du gouvernement colombien sur la nécessité de respecter les droits humains. Elle est intervenue à plusieurs reprises dans les enceintes internationales, notamment au Conseil de sécurité des Nations Unies pendant notre mandat 2019-2020.
La Colombie fait l'objet de discussions trimestrielles au sein du Conseil de sécurité. Lors du dernier débat du 21 janvier, les membres ont réitéré leur profonde inquiétude face à la persistance des menaces, des attaques, des assassinats visant les dirigeants communautaires et sociaux, y compris les femmes dirigeantes, et les membres des communautés autochtones et afrocolombiennes. Ils ont souligné que cela restait la plus grande menace pour la mise en œuvre de l'accord de paix final et ont insisté sur le fait que de nombreux progrès restaient nécessaires. Ceci notamment pour mettre en œuvre le plan d'action du "programme global de garantie pour les femmes dirigeantes et les défenseurs des droits humains" et renforcer la sécurité de tous les groupes susmentionnés.
Ceci rejoint les interventions régulières de la Belgique durant les deux années de participation au Conseil de sécurité. Lors de la session du Conseil des droits de l'homme de mars 2020, la Belgique a appelé le gouvernement colombien à mettre d'urgence un terme au cercle vicieux de violences et d'impunité. Ces crimes sont principalement perpétrés là où la présence de l'État est faible, où le niveau de pauvreté est élevé, où l'économie est illicite et où il existe des conflits entre les groupes armés illégaux.
L'Union européenne suit la question du respect des droits humains de manière récurrente et cohérente dans le contexte des relations avec la Colombie, notamment dans le cadre du dialogue politique de haut niveau mais également pour ce qui est des droits sociaux, au travers des mécanismes de l'accord de libre-échange. Les deux derniers gouvernements de Colombie ont fait des efforts pour améliorer le respect des droits humains et nous insistons pour que ces efforts soient poursuivis.
L'Union européenne continue à placer ce dossier sur l'agenda bilatéral et a mis en place plusieurs initiatives pour soutenir activement les défenseurs des droits humains en Colombie. Du côté belge également, ce thème est systématiquement abordé dans nos contacts bilatéraux.
L'accord de libre-échange inclut un chapitre dédié au commerce et au développement durable qui contient notamment des engagements en matière de droits des travailleurs ainsi qu'un mécanisme de consultation de la société civile. La mise en œuvre des dispositions de ce chapitre fait l'objet d'un suivi important de la part de la Commission, de la société civile et également du SPF Affaires étrangères, y compris nos ambassades sur place.
Le sous-comité qui se réunit annuellement a l'occasion d'aborder certaines préoccupations avec les autorités des pays partenaires, mais également avec la société civile qui joue un rôle important en termes de suivi et d'évaluation via le mécanisme de consultation institué par l'accord. L'accord de libre-échange contient en effet également une clause relative aux droits humains qui stipule que le respect des principes démocratiques et des droits humains fondamentaux ainsi que de l'État de droit est un élément essentiel de l'accord. Cette clause autorise chaque partie contractante à prendre des mesures en cas de violation de ces principes, en ce compris, en dernière instance, la suspension de l'accord.
Ces mesures sont un instrument important dont dispose l'Union européenne en matière de dialogue politique et de respect des droits humains avec nos partenaires. Cependant, et c'est là que le bât blesse peut-être, la Belgique est le seul État membre de l'Union européenne à ne pas encore avoir ratifié l'accord commercial avec la Colombie, l'Équateur et le Pérou, la ratification étant encore bloquée au niveau de certaines entités fédérées.
Il semble dès lors un peu délicat de se prévaloir de clauses d'un accord que nous sommes les seuls à ne pas encore avoir ratifié. Comprenez avec moi que cela nous met dans une position quelque peu compliquée. Mais ce n'est pas pour autant que nous devons renoncer à nos valeurs, à ce à quoi nous croyons et que nous défendons. Il s'agit d'une possibilité de levier qu'on pourrait utiliser et dont on se prive. Je sais que ce n'est le seul, mais il existe.
23.03 Malik Ben Achour (PS): Madame la ministre, ce n'est pas le seul levier, mais il ne faut jamais boire du poison pour étancher la soif.
23.04 Sophie Wilmès, ministre: (…)
23.05 Malik Ben Achour (PS): Un accord commercial peut effectivement être un levier. Mais cela peut aussi poser d'autres questions et créer d'autres difficultés. Nous en avons parlé lors des discussions sur le Mercosur.
Il s'agit d'une situation un peu difficile qui ne doit pas nous empêcher de mobiliser d'autres moyens pour maintenir la pression sur ce pays qui est, malgré tout, un pays partenaire. Comme la situation y est manifestement très délicate, je n'hésiterai pas à vous réinterroger, avec l'autorisation de la présidente.
Het incident is gesloten.
- Malik Ben Achour à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L’extension de la compétence de la CPI aux territoires occupés par Israël" (55014122C)
- Kattrin Jadin à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La compétence de la CPI sur le territoire palestinien occupé" (55014126C)
- Els Van Hoof à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L'occupation du territoire palestinien" (55014175C)
- Malik Ben Achour aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De uitbreiding van de bevoegdheid van het ICC tot de door Israël bezette gebieden" (55014122C)
- Kattrin Jadin aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De bevoegdheid van het ICC over de bezette Palestijnse gebieden" (55014126C)
- Els Van Hoof aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De bezetting van het Palestijnse gebied" (55014175C)
24.01 Malik Ben Achour (PS): Madame la ministre, allons-nous épuiser l'ordre du jour?
24.02 Sophie Wilmès, ministre: Oui, l'ambiance est bonne.
24.03 Malik Ben Achour (PS): Je ne pourrai pas rester jusqu'au bout, malheureusement, mais l'ambiance est excellente!
24.04 Michel De Maegd (MR): Je vous pensais plus jusqu'au-boutiste que cela!
24.05 Malik Ben Achour (PS): Oui, mais je dois participer à un live à 19 h. En tout cas, c'est dommage, parce que la question sur le Qatar me tenait à cœur.
Le vendredi 5 février, la CPI s'est déclarée compétente pour les faits survenus dans les territoires palestiniens occupés. Un avis avait été demandé à ce sujet après que la magistrate Fatou Bensouda eut annoncé, en décembre 2019, vouloir ouvrir une enquête sur de potentiels crimes de guerre commis dans ces secteurs.
Les ONG, qu'elles soient palestiniennes, israéliennes ou à vocation internationale, se sont toutes réjouies de cette décision historique. Sans surprise, Israël et les États-Unis, qui ne sont, du reste, pas parties prenantes à la CPI, se sont indignés. Une riposte de ces deux pays est à craindre. Dans le chef du premier, elle a probablement déjà débuté, puisque l'État hébreu semble avoir lancé une campagne diplomatique visant à décrédibiliser la sentence. J'en veux pour preuve les réactions de vos homologues allemand, hongrois et tchèque. Quant au second, il ne me paraît pas nécessaire de revenir longuement sur les sanctions économiques prises, en septembre dernier, vis-à-vis de la procureure en question.
Face à ces menaces pesant sur la Cour pénale internationale, l'Union européenne se doit d'être ferme et surtout cohérente avec ses engagements passés. En décembre dernier, dans une déclaration commune aux 27 États membres, elle affirmait qu'elle continuerait à soutenir pleinement l'indépendance de la CPI et protégerait - je cite - "la Cour et son personnel contre toute pression ou menace extérieure".
Madame la ministre, avez-vous pris connaissance de cet arrêt? Sur le plan tant bilatéral qu'européen, quelles initiatives comptez-vous prendre afin de réaffirmer notre volonté de voir l'indépendance de la CPI préservée? Quelles seront les suites réservées à la déclaration commune que j'ai évoquée? Quelles actions défendrez-vous au plan européen afin d'inciter les États-Unis à lever leurs sanctions à l'égard de la CPI? Aux fins de permettre à la CPI d'avancer sereinement dans son travail sur d'éventuels crimes perpétrés en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, une réflexion sur une augmentation de son financement belge et européen est-elle en cours?
24.06 Kattrin Jadin (MR): Madame la présidente, madame la ministre, la chambre préliminaire de la Cour pénale internationale vient de confirmer une nouvelle fois qu'elle était bien territorialement compétente pour la situation dans les territoires palestiniens occupés et permettrait ainsi d'ouvrir une nouvelle enquête officielle sur ce qui est qualifié par d'aucuns de "crimes de guerre" et de "crimes contre l'humanité" commis sur lesdits territoires.
Cette décision a évidemment été lourdement contestée par les autorités d'Israël mais également par les États-Unis qui avaient imposé des sanctions contre le personnel de la Cour pénale internationale pour mettre la pression en faveur d'une abstention d'enquêtes sur le territoire palestinien occupé. Ces sanctions sont d'ailleurs toujours encore en vigueur sous l'administration Biden.
Les tentatives d'influence politique sur l'exercice des fonctions judiciaires de la Cour pénale internationale sont, à mon sens, absolument inacceptables. Il faut donc veiller à la neutralité de celle-ci afin de garantir son bon fonctionnement.
Madame la ministre, des mesures pour protéger la neutralité et l'indépendance de la Cour pénale internationale contre toute tentative d'intimidation seront-elles prises? Quelle a été la réaction à la suite de la déclaration faite en faveur de la Cour pénale internationale en décembre 2020 par les 27 États membres de l'Union européenne lors de la 19e réunion des États membres? Enfin, des pourparlers au niveau européen afin d'amener les États-Unis à lever les sanctions contre le personnel de la Cour pénale internationale sont-ils en cours?
24.07 Els Van
Hoof (CD&V): Op 5 februari 2021
bevestigde de Pre-Trial Chamber van het Internationaal Strafhof in Den Haag dat
het territoriale jurisdictie heeft over de situatie in bezet Palestijns gebied.
Dit opent de weg naar een formeel onderzoek naar oorlogsmisdaden en misdaden
tegen de menselijkheid in bezet Palestijns gebied, zowel door Israëlische als
Palestijnse actoren.
Israëlisch Premier Netanyahu reageerde
furieus en beschuldigde het Strafhof van antisemitisme. Israël kondigde een
diplomatieke campagne aan, waarin het landen zal vragen om het Strafhof onder
druk te zetten om geen formeel onderzoek naar de situatie in Palestijns gebied
te openen.
De Verenigde Staten stelden in september
2020 al sancties in tegen personeel van het Strafhof, inclusief openbaar
aanklager Bensouda, om het Strafhof te doen afzien van onderzoek naar de
situatie in bezet Palestijns gebied. Deze sancties blijven ook onder nieuw
VS-president Biden van kracht.
Het is cruciaal dat Europese landen alles
op alles zetten om de onafhankelijkheid en neutraliteit van het Strafhof te
beschermen, in opvolging van het statement van de 27 lidstaten op de plenaire
sessie van de 19de bijeenkomst van verdragspartijen van het Statuut van Rome in
december 2020. De Belgische federale regering kan hierin een voortrekkersrol
spelen, gezien haar sterke traditie in de strijd tegen straffeloosheid en steun
aan het Internationaal Strafhof.
Zal de minister de komende weken
maatregelen nemen om de neutraliteit en onafhankelijkheid van het
Internationaal Strafhof te beschermen tegen elke poging tot politieke
beïnvloeding?
Zal de Minister de Belgische steun aan
het Strafhof publiekelijk herbevestigen, in lijn met de verklaring van de 27
EU-lidstaten tijdens de 19de bijeenkomst van verdragspartijen bij het Strafhof
in december 2020.
Zal de minister in Europees verband
ervoor pleiten om de Verenigde Staten met aandrang te verzoeken om met
onmiddellijke ingang de sancties tegen het personeel van het Internationaal
Strafhof op te heffen?
24.08 Minister Sophie Wilmès: In antwoord op de vragen over de uitbreiding van de bevoegdheid van het Internationaal Strafhof tot de bezette Palestijnse gebieden kan ik bevestigen dat wij op de hoogte zijn van de beslissing van het hof van 5 februari.
België heeft geen commentaar geleverd op deze beslissing omdat ons land, op basis van vast beleid, geen commentaar levert op de beslissingen van internationale rechtbanken.
La Belgique apporte un soutien indéfectible à la Cour et au respect de son indépendance et de son impartialité. La Belgique est très active dans la défense de la Cour tant au niveau bilatéral que multilatéral.
Au niveau européen, l'Union européenne promeut activement l'universalisation du statut de Rome et le respect de son intégrité. Dans ce cadre, elle effectue de nombreuses démarches auprès d'États non encore parties ou à l'égard d'États parties pour leur rappeler si nécessaire les obligations qui leur incombent en vertu du statut, spécialement en matière de coopération avec la Cour. Par ailleurs, la Belgique avec d'autres États membres plaide pour le renforcement de la présence de l'UE à La Haye par le biais de l'ouverture d'une délégation.
J'ai pris l'initiative avec mes collègues du Benelux, dont la Belgique assure la présidence depuis janvier, d'organiser une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères de l'UE et la procureure de la CPI, Mme Fatou Bensouda, en marge du Conseil des Affaires étrangères de ce 22 février. C'était l'occasion d'une démonstration publique du soutien européen à la Cour mais aussi d'interactions sur les différents enjeux.
À cette occasion, la procureure a salué la clarté de la décision de la chambre préliminaire en ce qui concerne la situation en Palestine. C'est précisément en raison des questions juridiques complexes en jeu et de l'environnement sensible et politiquement chargé que la procureure et son bureau ont souhaité agir avec prudence et responsabilité en demandant cette décision. Ils sont actuellement en train de l'analyser.
Wat de VS-sanctie betreft, kan ik u bevestigen dat België de ontwikkelingen in de zaak op de voet volgt en erover waakt dat die bovenaan de Europese agenda blijft staan. In een opiniestuk dat afgelopen november in POLITICO werd gepubliceerd, heb ik samen met de heer Asselborn, een Luxemburgse collega, de verkozen president Biden opgeroepen het presidentiële decreet over het Internationale Strafhof zo snel mogelijk in te trekken. Voorts heb ik in mijn toespraak tijdens de negentiende zitting van de vergadering van de verdragspartijen bij het Statuut van Rome in december herhaald dat het hof de krachtige steun van de staten die partij zijn, nodig heeft om de sanctie aan te pakken. Ze vormen een ernstige belemmering voor de goede werking en een bedreiging voor de integriteit en de onafhankelijkheid van het hof. Ik maakte nogmaals van de gelegenheid gebruik om de wens uit te spreken dat de nieuwe VS-administratie een andere houding aanneemt. Ten slotte heb ik dat punt herhaald tijdens de videoconferentie met Secretary of State Blinken tijdens de Raad Buitenlandse Zaken op 22 februari 2021.
En ce qui concerne le financement de la Cour, le budget annuel 2021 a été adopté lors de la 19ème session de l'assemblée des États parties en décembre. À cette occasion, j'ai annoncé que la Belgique avait contribué à une solution aux problèmes de trésorerie de la Cour en effectuant un paiement anticipé de sa contribution au budget 2021. Par ailleurs, j'ai appelé les États parties à prendre leurs responsabilités et à s'unir en vue de trouver une solution durable.
Enfin, la Belgique contribue en outre de manière répétée et volontaire au fonds fiduciaire pour les victimes.
24.09 Malik Ben Achour (PS): Madame la ministre, je vous remercie pour votre réponse. La position de défense intransigeante adoptée par la CPI honore la Belgique et les Européens. Il faut bien évidemment que l'appréciation que nous faisons de l'action de la Cour ne soit jamais à géométrie variable.
Je suis quelque peu mal à l'aise quant à la position que d'autres partenaires ont prise mais, heureusement, nous ne sommes pas sur cette ligne. Je vous encourage dès lors à poursuivre vos efforts pour assurer et, à tout le moins, défendre l'indépendance de la CPI.
Madame la présidente, pensez-vous qu'il soit possible d'anticiper le débat sur la Coupe du Monde de football au Qatar? Cela me permettrait de quitter la commission en ayant posé toutes mes questions.
La présidente: Si les collègues sont d'accord, je n'y vois pas d'objection, mais nous avons d'abord une réplique de Mme Jadin.
24.10 Michel De Maegd (MR): La générosité appelant la générosité, nous allons dire oui, à charge de revanche.
24.11 Kattrin Jadin (MR): Madame la ministre, je vous remercie, c'est exactement tout ce qu'il y avait de bien à faire en ce qui concerne la défense de l'institution. Je tiens également à vous féliciter pour les positions fortes que vous avez prises avec vos homologues, et je souhaite également que nous puissions toujours défendre avec vigueur cet instrument de droit international essentiel, qui a fait ses preuves par le passé et qui, je l'espère, continuera à le faire en toute neutralité.
24.12 Els Van Hoof (CD&V): Mevrouw de minister, ik sluit mij aan bij de woorden van de collega's. U hebt deze keer positief geantwoord op al mijn vragen, dus ik ben tevreden. U geeft duidelijk publiekelijk steun aan het Strafhof en u hebt uw positie in verband met de Verenigde Staten duidelijk gemaakt. Wij moeten de ondermijning van het Strafhof op elke manier voorkomen en u doet dat expliciet, zonder de neutraliteit in gedrang te brengen, waarvoor mijn dank.
L'incident est clos.
- Annick Ponthier aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Het hoge aantal overlijdens van werkkrachten bij de voorbereiding van het WK voetbal in Qatar" (55014520C)
- Malik Ben Achour aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De talrijke doden onder de arbeidsmigranten in Qatar" (55014524C)
- Kris Verduyckt aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Het overlijden van duizenden migranten in Qatar" (55014617C)
- Georges Dallemagne aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Het WK voetbal in Qatar" (55014681C)
- Annick Ponthier à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le grand nombre de décès sur les chantiers de la Coupe du monde de football au Qatar" (55014520C)
- Malik Ben Achour à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les nombreux décès de travailleurs migrants au Qatar" (55014524C)
- Kris Verduyckt à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le décès de milliers de migrants au Qatar" (55014617C)
- Georges Dallemagne à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le Mondial de football au Qatar" (55014681C)
25.01 Malik Ben Achour (PS): Madame la ministre, selon The Guardian, au moins 6 500 travailleurs migrants en provenance d'Inde, du Bangladesh, du Népal, du Pakistan et du Sri Lanka seraient morts au Qatar entre 2010 et 2020. En 2010, le pays s'est vu attribuer l'organisation de la Coupe du monde de football de 2022 et les travaux de construction de stades s'enchaînent à un rythme effréné.
Les travailleurs migrants sont souvent employés dans la construction de stades ou d'infrastructures en lien avec l'organisation de cette coupe du monde. Le Qatar construit des stades de foot, des routes et même une toute nouvelle ville où la finale de la Coupe du monde devrait être disputée.
Selon le journal britannique, le nombre de décès serait en réalité supérieur à 6 500, car seuls les cinq pays mentionnés tiennent des registres. Or, de nombreuses personnes originaires par exemple des Philippines et du Kenya travaillent également au Qatar. L'organisateur de la Coupe du monde et la FIFA affirment faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer la sécurité des employés.
En 2013 déjà, une proposition de résolution de mon défunt collègue, Philippe Blanchart, avait été adoptée dans ce cadre et pointait ces risques de non-respect des droits humains, des droits des travailleurs et dénonçait le choix du Qatar par la FIFA pour ces raisons.
Madame la ministre, quelles sont les informations qui vous reviennent de nos postes diplomatiques sur place, de la BAM? Quelle position la Belgique adopte-t-elle envers le gouvernement qatari face à ces faits dénoncés? Une position européenne concertée est-elle envisagée en ce sens?
25.02 Sophie Wilmès, ministre: Madame la présidente, monsieur Ben Achour, la situation des travailleurs migrants au Qatar est une thématique à laquelle la Belgique et l'Union européenne attachent une importance particulière et je suis, comme vous, très préoccupée d'apprendre que 6 500 travailleurs seraient décédés durant ces dix dernières années au Qatar. Tant la Belgique que l'Union européenne continuent à aborder la situation de ces travailleurs auprès des autorités qataries. Ce fut notamment le cas lors du dernier dialogue en matière de droits humains entre l'Union européenne et le Qatar et lors du dernier Examen Périodique Universel du Qatar en mai 2019. La Belgique a ainsi formulé des recommandations aux autorités qataries en ce qui concerne le droit des travailleurs étrangers, le système kafala.
En attendant, le Qatar est conscient que les droits de ces travailleurs doivent être respectés. Il a depuis lors pris plusieurs mesures à cette fin. Le Qatar et l'Organisation internationale du Travail (OIT) ont signé un accord de coopération en 2018 pour mettre en oeuvre des réformes en faveur des travailleurs étrangers. Par la suite, l'OIT a ouvert un bureau à Doha pour suivre la situation. Des progrès ont été réalisés au cours des deux dernières années. Le salaire minimum a été introduit. Des lois ont été adoptées pour améliorer les conditions de travail. Les travailleurs peuvent désormais changer d'employeur et peuvent également quitter le pays sans autorisation. Il est important que ces mesures positives soient maintenues et poursuivies.
Notre pays a pris note de la nouvelle selon laquelle le Conseil de la Choura du Qatar a formulé un avis visant à annuler certaines réalisations de la récente législation du travail. Pour l'instant, il ne s'agit que de recommandations. La Belgique y veillera et continuera à plaider pour le maintien des progrès et des mesures positives.
La Belgique, aux côtés d'autres pays de l'Union, prend au sérieux les rapports d'abus. Notre ambassade sur place est en contact avec le ministère du Travail du Qatar, le bureau de l'OIT, le Comité suprême et la Commission des droits de l'homme du Qatar au sujet des conditions de travail et des droits des travailleurs étrangers. Grâce à un dialogue constant avec ces acteurs, le Qatar se voit constamment rappeler l'importance de la permanence des réformes et de leur bonne mise en oeuvre sur le terrain. Les directives établies par le Comité suprême et l'OIT concernant les conditions de travail, la sécurité, le bien-être des travailleurs tant sur les chantiers qu'en dehors (logement, soins médicaux, services sociaux) sont strictement respectées par les entreprises belges qui sont impliquées dans la Coupe du monde de 2022.
Le département des Affaires étrangères et moi-même continuerons à suivre de près la situation et à plaider, auprès des autorités qataries, lors de nos rencontres, pour une amélioration de la situation des travailleurs étrangers au Qatar. En outre, le département est également disposé à rencontrer la Fédération belge de football sur cette question si celle-ci le souhaite.
25.03 Malik Ben Achour (PS): Merci pour cette réponse, madame la ministre. Je vous encourage vraiment à maintenir le dialogue. Vous avez eu raison de souligner que des progrès ont été accomplis, progrès que je trouve assez significatifs.
Les Qataris étaient très heureux de recevoir l'organisation de la Coupe du monde; puis, ils se sont rendu compte qu'un bad buzz était en train de se créer car ils étaient soupçonnés de ne pas respecter les droits des travailleurs. Amnesty International, notamment, s'est mobilisée. Je pense que cela a permis à des évolutions législatives de voir le jour dans le pays.
Je voudrais profiter de l'occasion pour souligner le rôle très positif qu'ont joué les entreprises belges qui ont construit des stades là-bas et qui, dans la manière de gérer leur chantier, ont été plus loin que la législation locale, avec des résultats sur le nombre de morts. Il y en a toujours trop, mais à ma connaissance pour cette entreprise en particulier, il y en a eu trois sur 4 000 travailleurs. Il y a des résultats positifs à condition qu'on maintienne la lumière, le dialogue et une certaine forme de pression. Je ne peux que vous encourager dans ce sens.
25.04 Kris Verduyckt (sp.a): Ik zal het antwoord van de minister nalezen.
De toewijzing van dit grote sportevenement aan Qatar verliep van in het begin heel slecht. Vandaag horen we daar nog steeds berichten over. Daarom hebben we dit ook op de agenda gezet. Hopelijk zullen de organisaties van grote sportevenementen, of het nu gaat om dit soort WK's of over Olympische Spelen, in de toekomst beter nadenken over de manier waarop ze daarmee omgaan en zorgen ze er vooral ook voor dat ze duurzame sportevenementen neerzetten, waar men nadien ook iets aan heeft. Daar heb ik bij dit sportevenement mijn grootste twijfels bij.
Het incident is gesloten.
De voorzitter: De vragen nr 55014130C
en nr 35 55014132C van mevrouw Kattrin Jadin en de vraag nr 5014161C
van mevrouw Nahima Lanjri worden omgezet in schriftelijke vragen.
- Michel De Maegd à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La situation des prisonniers de guerre arméniens" (55014177C)
- Christophe Lacroix à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La situation dans le Haut-Karabakh" (55014197C)
- Els Van Hoof à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le Haut-Karabakh" (55014659C)
- Michel De Maegd aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De situatie van de Armeense krijgsgevangenen" (55014177C)
- Christophe Lacroix aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De situatie in Nagorno-Karabach" (55014197C)
- Els Van Hoof aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Nagorno-Karabach" (55014659C)
26.01 Michel De Maegd (MR): Madame la ministre, le 17 décembre dernier, la Chambre des représentants adoptait la proposition de résolution que j'avais déposée visant à l'obtention d'une résolution pérenne du conflit au Haut-Karabakh. L'une des demandes au gouvernement était qu'il soutienne les initiatives internationales visant à l'échange mutuel des soldats prisonniers, dans le respect des conventions de Genève.
Malheureusement, deux mois plus tard, à ma connaissance, leur situation n'a pas évolué. Si l'ensemble des détenus azéris ont bien été rendus à leur pays après la fin des hostilités, cela n'a pas été le cas pour les Arméniens. Pire, des indices démontrent des tortures et humiliations commises à leur égard. À l'heure actuelle, plus de 200 Arméniens seraient encore retenus. La Cour européenne des droits de l'homme a, en effet, déclaré avoir reçu des demandes concernant précisément 228 Arméniens détenus.
Madame la ministre, pouvez-vous nous informer de la manière dont la Belgique, à la suite de l'adoption de cette résolution, a pu soutenir les échanges de prisonniers de guerre? De quelles informations disposez-vous quant à la situation des prisonniers arméniens à l'heure actuelle? Avez-vous une estimation de leur nombre ainsi que des conditions de leur détention? Cette situation a-t-elle été récemment au cœur de discussions avec vos homologues européens? Dans le cas où cette situation perdurerait et où des actes dégradants seraient bien confirmés, l'Union européenne entend-elle réagir de manière concrète?
26.02 Christophe Lacroix (PS): Madame la présidente, madame la ministre, l'accord de partenariat global et renforcé (CEPA) Arménie-Union européenne, signé en novembre 2017, est entré pleinement en vigueur ce 1er mars 2021.
Le CEPA a créé une base juridique pour le partenariat Arménie-Union européenne dans des domaines comme la justice, la sécurité, l'économie, l'agriculture, des infrastructures à l'environnement, le climat, l'éducation, la science, la culture, la santé, etc.
Il aborde aussi la question du conflit du Haut-Karabakh. L'Union européenne y réaffirme notamment son engagement à soutenir les efforts du Groupe de Minsk (coprésidé par la Russie, la France et les États-Unis) pour l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh.
Après la signature du cessez-le-feu du 10 novembre 2020, où la grande partie du territoire autoproclamé indépendant depuis 1991 est passée sous le contrôle de l'Azerbaïdjan, ce dernier continue à ne pas respecter ses engagements, notamment le retour des prisonniers arméniens. Des civils arméniens sont même enfermés dans les prisons à Bakou sous prétexte qu'ils sont arméniens.
Madame la ministre, pouvez-vous indiquer quelles informations vous reviennent de notre ambassade à Moscou, qui est compétente pour l'Arménie et de notre ambassade en Azerbaïdjan? Quelle est la position de la Belgique face à l'évolution de cette situation, au vu des engagements pris dans la résolution adoptée par ce Parlement en décembre 2020?
26.03 Els Van
Hoof (CD&V): Mevrouw de minister, op 17
december 2020 werd resolutie 1597 aangenomen betreffende de ondersteuning van
de initiatieven van België en van de internationale instellingen om inzake het
conflict over Nagorno-Karabach tot een staakt-het-vuren en een duurzame
oplossing te komen.
Ondanks het staakt-het-vuren sinds 9
november 2020 blijft de humanitaire situatie in Nagorno-Karabach precair. Een
van de meest dringende humanitaire kwesties, is deze van de oorlogsgevangenen. Paragraaf 8 van de wapenstilstand bepaalt:
"the exchange of prisoners of war, hostages and other detainees, as well
as the remains of the fatalities, shall be carried out."
Ook punten 17, 19 en 20 van de Belgische
resolutie roepen op tot onmiddellijke uitwisseling van gevanggenomen soldaten
en stoffelijke overschotten. De resolutie veroordeelt ook de executie van krijgsgevangenen. De daders
van deze misdrijven moeten berecht en gestraft worden.
Vandaag wordt dit onvoldoende nageleefd.
Armenië stelt dat meer dan 200 gevangenen zich nog in Azerbeidzjan bevinden. 63
Armeense oorlogsgevangenen in Azerbeidzjan zouden reeds gerepatrieerd zijn. De
gevangenen zouden volgens berichten van Human Rights Watch slachtoffer zijn van
mishandeling en foltering.
EDEO, de Europese dienst voor extern
optreden, riep eind januari na de vrijlating van vijf Armeense krijgsgevangenen
Azerbeidzjan op om “ook de 57 resterende krijgsgevangenen" vrij te laten.
Hoeveel soldaten vinden zich vandaag in
gevangenschap in respectievelijk Armenië en Azerbeidzjan en in welke
omstandigheden? Welke concrete stappen heeft u ondernomen om uitvoering te
geven aan vragen 17, 19 en 20 uit de resolutie? Welke steun heeft u geboden aan
internationale initiatieven die gericht zijn op wederzijdse uitwisseling van
gevangengenomen soldaten en stoffelijke resten?
Welke initiatieven heeft u ondernomen om executies van krijgsgevangenen in dit conflict te voorkomen, te verzekeren dat dergelijke misdaden worden vervolgd en bestraft en te verzekeren dat oorlogsgevangenen een menswaardige behandeling krijgen? Zal u in bilaterale contacten met Armenië en Azerbeidzjan oproepen tot onmiddellijke uitwisseling van de resterende oorlogsgevangenen? Welke initiatieven zal u binnen de Europese Unie en de Verenigde Naties nemen om uitwisseling in overeenstemming met de Geneefse Conventies te garanderen?
26.04 Sophie Wilmès, ministre: Avant toute chose, je voudrais vous remercier pour ces questions relatives au Haut-Karabakh. Comme vous le savez, par la signature de la déclaration trilatérale de l'accord de cessez-le-feu dans la nuit du 9 au 10 novembre à Moscou, l'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont explicitement engagés à appliquer l'échange des prisonniers de guerre, des otages et autres détenus ainsi que des dépouilles.
Avant même la cessation des hostilités, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), seule organisation internationale présente sur place depuis 1992, forte de son principe de neutralité, a contacté les autorités des deux pays pour faire usage de ses bons offices en vue des différents échanges.
De voorzitter van het ICRK, Peter Maurer, heeft op 17 november 2020 in Moskou ook gesprekken gevoerd met de Russische minister van Buitenlandse Zaken, Sergei Lavrov, over dit onderwerp. Na talrijke contacten vond op 14 december een eerste gevangenenruil plaats onder auspiciën van het ICRK en de Russische vredesmacht in Nagorno-Karabach. Bij die gelegenheid werden 12 Azerische gevangenen en 44 Armeense gevangenen uitgewisseld. Vervolgens werden nog andere Armeense gevangenen teruggestuurd, onder meer op 9 februari, waarmee het totale aantal op 69 komt.
Wat de uitwisseling van stoffelijke resten betreft, waarbij hoofdzakelijk Armenië is betrokken, zijn tussen 13 november en 13 februari 1.485 stoffelijke resten teruggegeven aan de Armeense partij. In een verklaring van het ministerie van Volksgezondheid van Armenië wordt gemeld dat het totale aantal slachtoffers dat tussen 27 september – het begin van de vijandelijkheden – en 13 februari door de forensische dienst werd geïdentificeerd, 3.577 bedraagt, terwijl de stoffelijke resten van 428 andere slachtoffers nog moeten worden geïdentificeerd. Dat betekent dat ten minste 4.005 Armeniërs in het conflict zijn omgekomen. De uitwisseling van stoffelijke resten verloopt dus in een zekere transparantie, ondanks de winterse omstandigheden en de duizenden niet-ontplofte mijnen en voorwerpen die over de slagvelden verspreid liggen, waardoor het voorlopig onmogelijk is alle resten terug te vinden.
Quant à l'échange de prisonniers, il est à constater qu'en dépit du principe de l'échange all to all arrêté dès le début au plus haut niveau, de l'introduction de leurs listes respectives de prisonniers auprès du CICR et de la force de maintien de la paix russe, le processus est plus laborieux. Les autorités respectives tant arméniennes qu'azéries ne souhaitent pas, compte tenu de la sensibilité du dossier, communiquer publiquement sur le nombre exact de prisonniers qui doivent encore être échangés.
De surcroît, 62 Arméniens en armes ont été arrêtés sur le territoire azéri après le cessez-le-feu intervenu le 10 novembre. La présence de ceux-ci sur le territoire azéri allant à l'encontre des provisions de la déclaration de l'accord de cessez-le-feu, Bakou considère ces 62 détenus, dont dix ont déjà fait l'objet d'échanges entre-temps, non comme des soldats mais comme des terroristes.
Het ontbreken van rechtstreekse contacten tussen de Armeense en Azerbeidzjaanse
autoriteiten maken de zaak er niet gemakkelijker op. Twee andere factoren
verklaren de situatie.
Tot dusver
heeft de missie van gespecialiseerde VN-agentschappen die de behoeften
evalueren, Nagorno-Karabach nog niet kunnen bezoeken, omdat Armenië en
Azerbeidzjan het niet eens zijn over de modus operandi van de feitelijke
bezoeken.
Armenië
dringt er, enerzijds, op aan dat de missie naar Karabach eerst in Armenië
aankomt, om daarna via de Lachin corridor onder Russische controle te reizen.
Azerbeidzjan dringt er daarentegen op aan dat de missie in Bakoe of Ganja
landt, om Karabach te bereiken via het door Azerbeidzjan gecontroleerde
grondgebied.
De drie
co-voorzitters van de Groep van Minsk hebben de regio niet bezocht omdat er
geen akkoord is tussen Rusland, enerzijds, en Frankrijk en de Verenigde Staten,
anderzijds, over de taakverdeling tussen de trilaterale
Rusland-Armenië-Azerbeidzjan en over het proces onder leiding van de drie
co-voorzitters van de Groep van Minsk.
Lors de mes différents entretiens avec les ministres des Affaires étrangères arménien et azéri les 17 et 18 décembre derniers, outre la situation humanitaire et les souffrances de la population, y compris l'absence de nouvelles quant au sort des personnes disparues, j'ai exhorté mes homologues à entreprendre les efforts nécessaires pour soutenir le difficile mais nécessaire processus de réconciliation. J'ai insisté sur le respect des normes de droit international, en ce compris le droit de la guerre et le droit humanitaire international.
En effet, l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont adhéré en 1993 à la Convention de Genève du 12 août 1949 – dont les dispositions relatives au traitement des prisonniers de guerre – et doivent par conséquent se conformer à ses dispositions.
Ik wil benadrukken dat België een trouwe partner is van het Internationaal Comité van het Rode Kruis en dat ons land besloten heeft om in 2021 zijn bijdrage te verhogen aan deze internationale organisatie, die aanwezig is in de vele, te talrijke conflicten waarmee wij geconfronteerd worden.
Ons land roept ook op om vaart te zetten achter een VN-missie naar Nagorno-Karabach, zodat de internationale gemeenschap, waaronder ook België, bijkomende hulp en ondersteuning kan bieden aan de bevolking van Nagorno-Karabach.
Que ce soit dans le cadre multilatéral ou bilatéral, je n'hésiterai pas à discuter en toute franchise avec mes homologues arméniens et azéris sur les différents aspects post-conflictuels affectant la population du Haut-Karabakh, mais également celle des deux pays.
26.05 Michel De Maegd (MR): Merci madame la ministre pour votre réponse. On le dit souvent dans cette commission: une guerre est toujours un échec. Dans ce cas précis, c'est vrai pour les Azéris, mais aussi pour les Arméniens. Le peuple arménien a payé un très lourd tribut à cette guerre menée par l'Azerbaïdjan au Haut-Karabakh avec l'appui militaire de la Turquie. Ce peuple fait figure de martyr, en particulier depuis 1915 et le génocide commis à son encontre.
Il nous faut, de façon répétée, soutenir une reprise des négociations du groupe de Minsk pour établir une résolution durable et pérenne au conflit. Jusqu'ici, le groupe de Minsk a clairement failli, c'est un constat évident. Mais, avant toute discussion, ce sont les traités internationaux sur la guerre qui doivent être respectés et particulièrement bien sûr, la Convention de Genève et la troisième Convention de Genève sur les prisonniers de guerre. Nous devons tout faire pour que tous les prisonniers de guerre, tous, puissent retrouver au plus vite leur famille. Alors, des discussions crédibles pourront être entreprises entre les parties sous l'égide de la communauté internationale.
26.06 Christophe Lacroix (PS): Je voudrais signaler un problème technique sur la retransmission par visioconférence. La traduction française se fait sur le canal allemand. J'ai donc suivi une bonne partie de votre réponse en néerlandais, que je ne maîtrise pas comme vous, madame la ministre. J'ai néanmoins compris l'essentiel.
Je partage totalement la réplique de M. De Maegd. Nous devons nous montrer fermes quant au respect des traités internationaux, en particulier la Convention de Genève et le droit humanitaire international. C'est le groupe de Minsk qui doit trouver la solution à cette difficulté quasi-historique dans le conflit du Haut-Karabakh. Au-delà du rôle de la Russie et de la Turquie dans des circonvolutions qui visent essentiellement à assurer leur prise de pouvoir dans ce qu'ils pressentent être leur sphère géographique d'influence, il appartient au groupe de Minsk de trouver la solution en partenariat avec les autorités azéries et arméniennes et leurs peuples surtout. Ce sont en effet eux qui souffrent pour l'instant.
26.07 Els Van Hoof (CD&V): Mevrouw de minister, ik zou het niet beter kunnen zeggen dan mijn collega's. Het klopt dat de Minsk Group weinig resultaat heeft opgeleverd. Jammer, maar helaas. Rusland heeft inderdaad het laken naar zich toegetrokken, met de steun van Turkije.
Wat daar gebeurd is, is verschrikkelijk. De manier waarop men nu omgaat met gevangenen en het uitwisselen van stoffelijke overschotten is verschrikkelijk. Dit blijft een bevroren conflict. De kans dat dit binnen enkele jaren terug ontploft is groot. Verdragen worden niet nageleefd, wat altijd een bron van conflict is.
Het incident is gesloten.
De voorzitster: Vraag nr. 55014184C van de heer Samuel Cogolati wordt omgezet in een schriftelijke vraag.
- Christophe Lacroix à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La liberté de la presse en Pologne" (55014188C)
- Christophe Lacroix à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La loi antiavortement en Pologne" (55014230C)
- Christophe Lacroix aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De persvrijheid in Polen" (55014188C)
- Christophe Lacroix aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De antiabortuswet in Polen" (55014230C)
27.01 Christophe Lacroix (PS): Madame la présidente, madame la ministre, décidément, l'actualité politique en matière de droits humains en Pologne est de plus en plus préoccupante.
Le 22 octobre 2020, le Tribunal constitutionnel polonais a validé un nouveau durcissement de la loi sur l'avortement en proscrivant l'IVG en cas de malformation du fœtus. La législation polonaise était déjà l'une des plus restrictives d'Europe en ce domaine. Cette décision est, bien sûr, vivement contestée par les femmes et les organisations de défense des droits des femmes qui ne cessent, depuis, de protester contre la décision polonaise.
La présidente de la Cour constitutionnelle a, elle-même, déclaré que la législation existante autorisant l'avortement de fœtus mal formés était "incompatible" avec la Constitution du pays.
En outre, cette décision a provoqué une réaction critique immédiate de la commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe. Elle considère dans un communiqué qu'"éliminer les motifs de quasiment tous les avortements légaux en Pologne équivaut pratiquement à les interdire et à violer les droits de l'Homme", en l'occurrence ceux des femmes.
Selon les données officielles, la Pologne, pays de 38 millions d'habitants, a enregistré en 2019 seulement environ 1 100 cas d'IVG, dont l'écrasante majorité étaient autorisées à cause d'une malformation irréversible du fœtus. Suivant les ONG, le nombre d'IVG pratiquées clandestinement en Pologne ou dans des cliniques étrangères pourrait atteindre près de 200 000 par an. Depuis, des milliers de manifestantes ne cessent de défiler dans les rues de Varsovie, mais également partout en Europe, pour s'opposer à cette loi liberticide.
Madame la ministre, comment la Belgique réagit-elle face à ce bafouement du droit des femmes? Quelles sont les informations qui nous reviennent de notre diplomatie sur place? Quelle position la Belgique a-t-elle adoptée, en particulier dans le concert européen, à la suite de cette annonce?
Madame la présidente, si vous le permettez, j'en viens immédiatement à ma deuxième question.
(Assentiment)
Madame la ministre, le 10 février, la quasi-totalité des médias non publics (tous supports confondus: presse, radio, TV, portails internet généralistes ou d'informations, etc.) polonais étaient en grève pour protester contre la nouvelle taxe à laquelle ils sont soumis. Ils affichaient une page – souvent noire – avec un texte intitulé "Médias sans choix" expliquant leurs difficultés face à cette taxe baptisée par le gouvernement polonais "cotisation sur les rentrées publicitaires".
Le message de la grève est que les médias sont financièrement exsangues à cause du covid, les revenus de la publicité ayant diminué en même temps que ceux des opérateurs faisant appel à la publicité. C'est, du reste, un constat qu'on peut partager partout, y compris en Belgique.
Mais ce qui est alarmant en Pologne, c'est que les grands groupes de médias sont pour la plupart d'orientation libérale et progressiste et indépendants de l'État polonais, très critiques du gouvernement, au contraire des médias publics. Ces faits sont d'autant plus consternants et inquiétants quand on connaît la volonté du parti majoritaire au pouvoir de "repoloniser" les médias.
Madame la ministre, face à cette situation assez surprenante en Pologne, quelles informations vous reviennent de notre diplomatie sur place? La Belgique, forte de sa légitimité en matière de liberté de la presse, a-t-elle eu des échanges à ce sujet avec le gouvernement polonais? Je me souviens vous avoir interrogée sur le sujet et vous aviez pris une position sincèrement en flèche par rapport à cela. Quelle position a été portée au niveau européen?
27.02 Sophie Wilmès, ministre: Les développements en Pologne que vous évoquez sont en effet source d'interrogations et d'inquiétudes. Ils sont suivis de près par notre poste diplomatique à Varsovie et le SPF Affaires étrangères depuis Bruxelles. Des contacts réguliers ont également lieu avec la société civile polonaise. Le droit des femmes ou l'égalité des genres, la non-discrimination sont des priorités de la politique étrangère de la Belgique et sans la garantie des droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles tout au long de leur vie, la réalisation de l'égalité des sexes n'est tout simplement pas possible.
La Belgique aborde régulièrement ces questions tant au niveau multilatéral que bilatéral et européen. Afin de défendre activement la réalisation de ces droits, nous faisons régulièrement, dans le cadre de démarches spécifiques ou de l'Examen Périodique Universel, des réunions bilatérales et appelons les autres pays à respecter la santé et les droits sexuels et reproductifs. De plus, la Belgique appelle à la position la plus progressiste possible dans les négociations sur les résolutions et conclusions pertinentes tant au niveau de l'Union européenne que dans des forums des Nations Unies.
Après la publication au journal officiel polonais de l'entrée en vigueur de l'arrêt de la Cour constitutionnelle le 27 janvier 21, de nouvelles manifestations ont eu lieu. Les sondages indiquent que la population polonaise soutient en grande majorité les protestations et rejettent la quasi-interdiction de l'avortement. La majorité semble favorable au maintien du statu quo, en particulier la loi originale sur l'avortement de 1993.
Concernant la liberté de la presse, je tiens à souligner que la nouvelle taxe à laquelle vous faites référence est actuellement au stade de projet de loi qui, à l'heure où je vous parle, ne semble pas bénéficier du soutien de tous les partenaires de la coalition du gouvernement polonais. Il semble que le gouvernement envisage désormais de le modifier.
En 2020, la Pologne a été classée 62e sur 180 dans le World Press Freeedom Index, alors qu'en 2015, la Pologne se trouvait encore à la 18e place. En effet, nous observons ces dernières années que les médias publics se rapprochent de plus en plus de chaînes d'État recevant de larges subventions, ce qui crée un déséquilibre de forces par rapport aux médias indépendants. Ces derniers sont sous pression au niveau de leur financement et, en outre, il y a également lieu de s'interroger sur l'usage qui est fait de la législation sur la diffamation dans les poursuites judiciaires à l'encontre de certains journalistes. Le thème "d'influence étrangère sur les médias polonais" est un sujet de politique interne de longue date en Pologne, et le gouvernement avait précédemment fait allusion à des propositions législatives visant à établir des quotas pour la propriété étrangère des groupes de médias polonais mais a finalement appelé à un rachat des groupes de médias étrangers par des sociétés, et parfois des sociétés d'État, polonaises.
Sur ce sujet spécifique, la Belgique n'a pas eu d'échange direct avec le gouvernement polonais. Nous entretenons de bonnes relations bilatérales avec la Pologne qui, tout comme la Belgique, est membre de l'Union européenne et du Conseil de l'Europe. Cela permet d'aborder des dossiers difficiles auprès des autorités de ce pays au sein de ces institutions, le cas échéant.
S je peux faire une petite précision de langage, parmi les deux phrases que je viens de vous lire, l'une n'est pas la conséquence de l'autre. Ce n'est pas parce que nous entretenons de bonnes relations bilatérales avec la Pologne que nous n'avons pas eu d'échanges directs avec le gouvernement polonais sur ce sujet. Je veux que cela soit clairement indiqué.
La Commission européenne suit avec attention les développements sur place sous l'angle du respect de l'État de droit. La procédure article 7 TUE au sein du Conseil, notamment, entamée en décembre 2017, permet un dialogue sur ces questions. Un état de la question été présenté par la Commission dans le cadre de cette procédure, lors du Conseil Affaires générales du 22 septembre, où une position ferme des institutions et des États membres a été exprimée.
La Belgique n'a pas manqué, dans le cadre d'une intervention conjointe du Benelux, de réitérer son soutien à la Commission dans son rôle de gardienne des traités et de garante des valeurs fondamentales de l'Union européenne, y compris la liberté de la presse. La situation en Pologne devrait à nouveau être discutée lors d'un prochain Conseil. La Belgique ne manquera pas d'y intervenir pour réitérer son engagement pour le respect des droits fondamentaux.
Comme je l'ai déjà dit – vous aviez dit de mon intervention qu'elle était à la pointe –, je ne souhaite pas que l'on soit dans une Europe à la carte. Le respect de nos valeurs fondamentales, l'égalité des genres, la liberté de la presse, sont pour moi, et pour nous tous démocrates, très importants.
27.03 Christophe Lacroix (PS): Madame la ministre, je vous remercie pour la qualité de votre réponse.
Dans l'obscurité polonaise actuelle, il y a néanmoins une lueur d'espoir pour les droits des femmes. Vous avez rappelé qu'un sondage montre que la société polonaise n'est pas en accord avec ce qui se passe, et la société civile manifeste. Sans doute, sous la pression de ce mouvement populaire, le gouvernement va-t-il modifier ou, en tout cas, tenter d'amoindrir les dégâts qu'il peut faire en matière de droits humains, en ce qui concerne notamment les droits des femmes.
Quant à la liberté de la presse, je constate avec vous qu'on assiste plutôt à une régression des droits en Pologne. Vous avez rappelé le classement de 2015 par rapport au classement actuel, et la dégringolade en matière de respect des droits de la presse et de la liberté de la presse.
Je salue la fermeté de l'Union européenne, de votre gouvernement et de vous-même pour rappeler que les valeurs européennes sont intangibles, qu'elles sont le corps même du traité, et qu'on ne rejoint pas l'Europe uniquement pour des raisons économiques. On rejoint également l'Europe parce qu'on partage les valeurs d'humanité et d'humanisme profondément établies et ancrées.
Het incident is gesloten.
La présidente:
La question n° 55014211C
de M. Michel De Maegd est transformée en question écrite.
27.04 Michel De Maegd (MR): Madame la présidente, j'ai décidé de transformer cette question en question écrite pour ne pas abuser du temps de la ministre. En effet, je voudrais quand même faire remarquer que cela fait maintenant plus de cinq heures que cette dernière répond à des questions parlementaires, et souligner son sérieux et son respect à l'égard du Parlement. Qu'un ministre reste autant de temps doit être souligné car cela est assez rare. Je pense également que Mme la ministre a quasiment épuisé tous les députés, en tout cas en salle, mais aussi en visioconférence, semble-t-il.
La présidente: C'est une tactique!
27.05 Sophie Wilmès, ministre: Mais non, je suis à la disposition du Parlement. Il ne s'agit nullement d'une stratégie.
C'est vous qui utilisez des stratégies. Je ne vous vise pas personnellement mais des questions m'ont été envoyées cinq minutes avant le début de la réunion pour s'assurer que je répondrai bien à toutes.
Par ailleurs, pour le fun, il y a la question à laquelle personne n'a de réponse, sauf moi. Ainsi, savez-vous combien de questions ont été posées par les parlementaires et pour lesquelles nous nous sommes préparés à répondre dans cette commission? Cent dix-huit.
La présidente: Il s'agit effectivement d'un marathon. Mais on le savait.
28 Question de Christophe Lacroix à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Les violations des droits des parlementaires en Turquie" (55014229C)
28 Vraag van Christophe Lacroix aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De schendingen van de rechten van parlementsleden in Turkije" (55014229C)
28.01 Christophe Lacroix (PS): À l'instar de mon collègue De Maegd, je salue la correction de notre ministre à l'égard des parlementaires. Je ne dirais pas que ceux qui restent en séance sont les meilleurs, mais il s'agit d'une forme de respect pour nous, parlementaires, eu égard au travail que vous avez effectué avec vos collaborateurs et votre administration afin de répondre à nos questions. Lorsqu'une ou un ministre fait l'effort de rester au Parlement à la disposition des parlementaires, ceux-ci doivent faire preuve du même respect.
Ma question porte sur un sujet interpellant. Les parlementaires sont en effet parfois victimes de violations des droits humains, allant de la détention arbitraire et de l'exclusion de la vie publique à l'enlèvement et au meurtre dans les pires cas. D'après l'Union interparlementaire, 58 cas de violation des droits à l'égard des parlementaires ont été relevés et documentés en Turquie. Nous pouvons également lire dans le journal The New York Times que le régime d'Erdogan continue à poursuivre les députés de l'opposition du parti démocratique du peuple.
Le 27 septembre, sur Twitter, critiquant la participation active de la Turquie pour la déstabilisation régionale, Garo Paylan, un député d'origine arménienne membre du parti HDP, a été pris pour cible. Le 5 octobre, les députés du parti AKP ont signé une déclaration accusant ce même député d'être pro-arménien et de s'être rendu coupable de trahison. Ils ont alors appelé la justice turque et le Parlement à "remplir leur devoir".
Sept députés du HDP, dont le député Garo Paylan, sont accusés de tentative de renversement de l'ordre constitutionnel, et le procureur s'apprête à demander au Parlement la levée de leur immunité. Des accusations similaires ont été portées contre l'ancien coprésident du HDP, Selahattin Demirtaş, et des milliers de membres et de fonctionnaires du HDP qui sont toujours en prison.
M. Ömer Faruk Gergerlioğlu, militant des droits humains et député, a également été menacé d'accusations de terrorisme, d'abord par le chef de la police d'Uşak, puis par Özlem Zengin, vice-présidente du groupe parlementaire du parti au pouvoir AKP, et par Süleyman Soylu, ministre de l'Intérieur.
Je ne resterai donc pas silencieux face aux menaces dont font l'objet mes collègues à quelque parti qu'ils appartiennent et je continuerai à soutenir leur lutte pour la démocratie et la liberté d'expression en Turquie.
Madame la ministre, disposons-nous des renseignements relatifs à ces levées de l'immunité parlementaire et sur les cas précis des députés que je vous ai cités? Quelles informations reviennent-elles de notre ambassade en Turquie? Avez-vous des contacts bilatéraux à ce sujet avec vos homologues sur place? Quelle position la Belgique prend-elle par rapport à la défense des parlementaires, en général, dans le monde?
28.02 Sophie Wilmès, ministre: Monsieur le député, les violations des droits parlementaires en Turquie sont en effet très préoccupantes et constituent malheureusement un symptôme de l'érosion constante de la situation en matière des droits humains et de l'État de droit en Turquie. C'est surtout le cas depuis le coup d'État manqué de juillet 2016 et la mise en place d'une loi antiterroriste draconienne.
Depuis les élections législatives de juin 2018, j'ai eu connaissance de deux parlementaires du parti pro-kurde HDP, dont l'immunité a été levée en juin 2020 et qui ont perdu le statut de député à la suite d'une condamnation pour participation aux activités d'une organisation terroriste armée. Il s'agit de Mme Leyla Güven et de M. Musa Farisoğullari actuellement en prison et qui purgent une peine.
Le troisième député, M. Enis Berberoğlu du parti kémaliste CHP, a également vu son immunité levée au même moment pour avoir supposément dévoilé des informations à caractère confidentiel au public. Il a toutefois été rétabli dans son statut de député le 11 février 2021 à la suite d'un arrêt de la Cour constitutionnelle.
Il y aurait, à l'heure actuelle, de nombreux dossiers de demande de levée d'immunité parlementaire émanant des instances judiciaires et soumis au Parlement turc. Ces demandes viseraient, selon certaines informations, au total 175 députés, principalement des membres de l'opposition.
Parmi les dossiers les plus récents figurent les poursuites lancées contre neuf députés du HDP, parmi lesquels la co-présidente du parti, Mme Pervin Buldan, et le député, M. Garo Paylan, de souche arménienne que vous mentionnez dans votre question. Il est reproché à ces personnes d'avoir organisé les manifestations liées à la bataille de Kobané en octobre 2014.
Le député Ömer Faruk Gergerlioğlu, pour sa part, avait été condamné en première instance en février 2018 à une peine de prison pour motif de "propagande en faveur d'une organisation terroriste" à la suite d'une publication sur les réseaux sociaux. Étant donné qu'il a été élu député en juin 2018, il n'y avait donc pas eu de procédure de levée d'immunité parlementaire, puisqu'il n'était pas couvert par celle-ci au moment de sa condamnation. Ceci étant, la Cour de cassation a confirmé, en février 2021, sa peine de prison et transmettra prochainement ce verdict au Parlement, ce qui pourrait amener à la perte de sa qualité de député.
Je note par ailleurs que, le 21 février 2021, le parquet a annoncé l'ouverture d'une enquête pour lien présumé avec le PKK à l'encontre d'un autre député du HDP, M. Dilan Taşdemir. Cette annonce fait suite à un discours prononcé la veille par le ministre turc de l'Intérieur dans lequel il annonçait que le député s'était rendu récemment dans le Nord de l'Irak et plus particulièrement dans la zone de Gara où 13 otages turcs avaient récemment été exécutés par le PKK.
Ces mesures à l'encontre de parlementaires s'inscrivent dans un climat de pression permanente à l'égard des partis d'opposition, singulièrement mais pas seulement contre le parti pro-kurde HDP dont de nombreux membres ont été poursuivis et emprisonnés depuis l'échec des pourparlers entre le gouvernement et le PKK en 2015. Parmi ces personnes se trouvent notamment les deux anciens dirigeants du HDP, des parlementaires, des maires et des militants.
La dernière vague d'arrestations de militants du HDP a eu lieu suite à l'exécution de treize otages turcs, le 10 février 2021, dans le Nord de l'Irak, dans le cadre d'une opération de l'armée turque visant à les libérer.
La question des droits humains, en ce compris la situation des parlementaires, fait partie du dialogue que les instances européennes et les États membres de l'Union européenne, dont la Belgique, entretiennent avec les autorités turques. Elle constitue un point d'attention particulier pour notre pays, y compris au niveau de l'Union européenne, du Conseil de l'Europe et au sein d'autres fora multilatéraux.
Au niveau européen, les relations entre l'Union européenne et la Turquie se sont quelque peu apaisées depuis le retrait des navires de prospection gazière turcs des eaux contestées en Méditerranée orientale. Les autorités turques, tout comme l'Union européenne, souhaitent avancer dans des domaines d'intérêt commun (migrations, réfugiés, climat, Union douanière). Ceci dit, on sait que dans ces sujets, les choses peuvent évoluer rapidement.
Selon moi, le moment est propice pour rappeler à nos partenaires turcs que la qualité de la coopération future entre l'Union européenne et la Turquie ne dépend pas uniquement de l'apaisement en Méditerranée orientale, mais aussi d'une amélioration réelle et durable de la situation interne en Turquie. C'est également le message que j'ai délivré lors de ma rencontre avec mon homologue turc, le 21 janvier dernier. La Belgique aura à cœur de le rappeler lors du prochain Conseil européen.
La promotion des libertés fondamentales, le renforcement de l'État de droit, l'élargissement de l'espace civique et politique sont des priorités pour l'Union européenne et la Belgique. La situation parlementaire est un sujet qui, en fonction des cas précis, est abordé par la Belgique dans le contexte d'entretiens bilatéraux et/ou dans les enceintes multilatérales et régionales.
28.03 Christophe Lacroix (PS): Madame la ministre, je vous remercie pour la qualité de votre réponse, qui était précise, fouillée et argumentée.
La présidente: Merci, monsieur Lacroix. Au moins, c'est une réplique claire!
Het incident is gesloten.
- Michel De Maegd à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La mort de l’ambassadeur d’Italie en RDC dans une attaque armée" (55014404C)
- Christophe Lacroix à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le décès de l’ambassadeur d’Italie dans l’est de la RDC" (55014426C)
- Annick Ponthier à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "" (55014468C)
- Kattrin Jadin à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "l'assassinat de l'ambassadeur d'Italie en République démocratique du Congo" (55014548C)
- Els Van Hoof à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L'est de la RDC" (55014655C)
- Michel De Maegd aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De dood van de Italiaanse ambassadeur in de DRC bij een gewapende aanval" (55014404C)
- Christophe Lacroix aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De dood van de Italiaanse ambassadeur in Oost-Congo" (55014426C)
- Annick Ponthier aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De moord op Italiaans ambassadeur Attanasio in Oost-Congo" (55014468C)
- Kattrin Jadin aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De moord op de Italiaanse ambassadeur in de Demorcratische Republiek Congo" (55014548C)
- Els Van Hoof aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Oost-Congo" (55014655C)
29.01 Michel De Maegd (MR): Madame la présidente, madame la ministre, le 22 février dernier, l'ambassadeur d'Italie en RDC, Luca Attanasio, a été tué lors d'une attaque armée dans l'Est du pays. Les assaillants visaient un convoi du Programme alimentaire mondial des Nations unies. Deux autres personnes ont également perdu la vie.
L'Union européenne, par la voix de Charles Michel, a rapidement réagi, rappelant qu'elle resterait aux côtés de la RDC et de sa population afin d'assurer la paix et la sécurité, avant de présenter ses condoléances aux familles des victimes.
Vous-même avez également immédiatement réagi, en prenant contact avec votre homologue italien pour lui faire part de vos condoléances, tout en dénonçant "un acte ignoble qui montre la nécessité urgente de ramener la paix dans cette région".
Nous ne pouvons qu'appuyer vos propos. Trop de vies perdues, vous l'avez dit, dans ce pays. Gageons que l'Union européenne poursuivra ses efforts sur place pour garantir la paix!
Madame la ministre, disposez-vous de plus d'informations sur cette attaque? Cet événement montre une nouvelle fois, malheureusement, la dangerosité de la situation sur place, y compris pour les diplomates. Pouvez-vous faire un point sur la manière dont la sécurité de nos diplomates est garantie? Estimez-vous que celle-ci doive être revue? Concrètement, des mesures supplémentaires devraient-elles, selon vous, être prises en la matière? Enfin, quelle stratégie la Belgique, et plus largement l'Union européenne, envisagent-elles à long terme en vue de la résolution du conflit persistant dans cette région de la République démocratique du Congo?
29.02
Christophe Lacroix (PS): Madame la
ministre, le ministère italien des Affaires étrangères a confirmé ce 22 février
la mort de son ambassadeur en République démocratique du Congo (RDC), Luca
Attanasio, qui voyageait avec un convoi des Nations unies (pour le Programme
Alimentaire Mondial) dans l'Est du pays.
Deux autres personnes - le chauffeur et le
garde du corps de l'ambassadeur, selon plusieurs sources - ont également été
tuées pendant l'attaque.
Cette attaque de convoi n'est
malheureusement pas exceptionnelle dans la région, où des civils (hommes,
femmes, enfants) sont assassinés chaque jour, et cet acte scandaleux entre en
totale violation du droit international. Il montre, encore une fois, la
nécessité absolue de se focaliser sur des solutions de retour de la paix et du
maintien de celle-ci dans cette région de la RDC qui est en proie à une
situation conflictuelle dramatique qui n'a que trop duré.
Quelles informations complémentaires vous
revient de notre diplomatie sur place? La Belgique a-t-elle réagit à cette annonce?
Quelle approche la Belgique privilégie-t-elle dans le cadre de la nécessaire
résolution du conflit dans cette zone de la RDC? Je vous remercie pour vos
réponses.
29.03 Els Van
Hoof (CD&V): Vorige week zijn zeker
dertien mensen omgekomen na twee nieuwe aanvallen van de van Oegandese
rebellengroep ADF. Maandag overleed de Italiaanse ambassadeur Luca Attanasio
toen een konvooi van het Wereldvoedselprogramma werd beschoten in Noord-Kivu.
Sinds 2014 controleren meer dan 120
gewapende milities, die sinds het aantreden van Tshisekedi al meer dan 1.000
doden hebben gemaakt, het gebied. ADF is intussen versplinterd in drie groepen
die elk een deel van Oost-Congo controleren. Ook buurlanden Oeganda, Rwanda en
Burundi zijn er actief. Zij steunen gewapende milities en strijden zo mee om de
controle over de kobalt- en goudmijnen.
Congolees President Tshisekedi probeert
sinds zijn aantreden met een militair offensief het gebied te heroveren, wat
tot nu toe enkel tot een escalatie van het dodental heeft geleid. De VN-expertengroep
over Congo heeft op 23 december zijn tussentijds verslag neergelegd voor de
VN-Veiligheidsraad, waaruit blijkt dat een deel van het regeringsleger FARDC
samenwerkt met ADF, door belastingen op te leggen aan de commerciële teelt en
verkoop van cacao.
VN-missie MONUSCO kost 1 miljard euro per
jaar en heeft 17.000 soldaten ter plaatse. Ze bereidt een exitstrategie voor,
maar het is onduidelijk wanneer die zal plaatsvinden en hoe die er moet
uitzien, alsook wat er in de plaats komt.
Welke concrete initiatieven hebt u
ondernomen en zal u nog ondernemen voor een optimale en actieve bescherming van
de burgerbevolking en haar fundamentele rechten, die rekening houdt met de
lokale omstandigheden en haar noden?
Welke concrete initiatieven hebt u via
bilaterale contacten en binnen multilaterale organisaties (VN-Veiligheidsraad,
EU) ondernomen en zal u nog ondernemen om een structurele oplossing voor het
conflict in Oost-Congo op de agenda te zetten?
Op welke termijn en onder welke
voorwaarden vindt u dat de MONUSCO-missie zich moet terugtrekken?
Op welke manier kan de internationale
gemeenschap in de toekomst wel de impact op het terrein verhogen, door het
staatsgezag in Oost-Congo te herstellen, de milities te bestrijden en de
burgerbevolking te beschermen? Hoe kunnen we gaan naar een nauwere samenwerking
met de Congolese autoriteiten met het oog op een gecoördineerde aanpak in
gebieden die nog steeds worden geteisterd door onveiligheid, zoals Zuid-Kivu,
Noord-Kivu en Katanga?
29.04 Sophie Wilmès, ministre: Madame la présidente, monsieur Lacroix, je partage entièrement votre inquiétude. Nous l'avons appris en plein milieu du Conseil, et cela a été un choc. Toute vie humaine perdue est particulière, mais il est vrai que les conditions dans lesquelles nous avons appris la nouvelle, avec le représentant du ministre italien des Affaires étrangères sur place, feront que nous n'oublierons pas ce moment.
Cette terrible attaque a coûté la vie de l'ambassadeur d'Italie en République démocratique du Congo, M. Luca Attanasiano. J'ai immédiatement réagi et présenté mes condoléances au ministre italien des Affaires étrangères, M. Luigi Di Maio, tout en dénonçant un acte ignoble qui montre la nécessité urgente de ramener la paix dans la région et qui a déjà emporté trop de vies. Cela nous rappelle également combien le métier de nos diplomates au service de l'État peut être risqué.
Op basis van de informatie waarover wij momenteel beschikken, blijkt dat een delegatie van het VN-Wereldvoedselprogramma op 22 februari Goma verlaten had en op weg was naar Rutshuru. In het konvooi van twee wagens bevonden zich onder meer de Italiaanse ambassadeur en de adjunct-directeur van de WFP in de DRC.
Omstreeks 10.15 u kwam het konvooi in een hinderlaag terecht en vielen gewapende personen de VN-auto's aan in de buurt van een strategische locatie genaamd Les Trois Antennes. Hierbij was er sprake van een poging tot ontvoering, waarbij de passagiers door gewapende personen gedwongen werden uit de wagen te stappen. De chauffeur, een medewerker van het Wereldvoedselprogramma, werd dodelijk verwond.
Na de aankomst van de wachter van het Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, de rangers van het Virungapark, vond een hevig vuurgevecht plaats, waarbij de Italiaanse ambassadeur gewond raakte aan de buik en zijn lijfwacht gedood werd. De Italiaanse ambassadeur werd met spoed naar een MONUSCO-ziekenhuis in Goma overgebracht, waar zijn overlijden werd vastgesteld.
Onze ereconsul, de heer Levy, was ter plaatse en stond op 22 februari de Italiaanse consul bij en bood hulp waar nodig. Het Wereldvoedselprogramma van de VN heeft laten weten dat het nauw samenwerkt met de nationale Congolese autoriteiten om meer details over de aanval te verkrijgen.
La sécurité de nos compatriotes est une priorité et une préoccupation quotidienne pour nos missions tant à Kinshasa qu'à Lubumbashi pour le département. L'avis de voyage sur la RDC est consultable sur le site internet du SPF Affaires étrangères et contient des recommandations sécuritaires essentielles applicables également à la communauté belge résidant en RDC. Cet avis de voyage est mis à jour chaque fois que l'évolution de la situation le requiert. L'avis de voyage actuel mentionne que le contexte sécuritaire reste volatil et dangereux sur l'ensemble du territoire et il précise aussi que, dans la partie orientale du pays, en particulier dans les provinces du Nord Kivu, Sud Kivu, Ituri, Uélé et Tanganyika, ainsi que dans la région du Kasaï; les risques sécuritaires sont encore plus élevés. En conséquence, tout voyage dans ces régions est strictement déconseillé. L'avis de voyage indique que, si un voyageur devait toutefois s'y rendre, tout déplacement devrait s'effectuer de manière strictement encadrée sur le plan sécuritaire et sanitaire.
L'exécution de missions par nos agents sur le terrain est inhérente au fonctionnement du département des Affaires étrangères et indispensable pour une diplomatie effective. Ces missions se font aux quatre coins du monde en ce compris dans des zones dites à risque. Ce risque peut être par exemple de nature terroriste, criminelle, politique, ou encore liée à la protection de l'information. Tenu à un devoir de diligence et de prudence, notre département veille à ce que ces missions soient encadrées, de façon à limiter au maximum les menaces identifiées.
De façon générale, lorsque les services géographiques et/ou sécurité sont informés d'une mission dans une zone à risque, l'analyse de la menace est demandée à nos services de renseignement et/ ou à l'OCAM. Sur la base de celle-ci, une série de dispositions peuvent être proposées aux postes concernés. Cela peut varier, entre des mesures de nature purement informative, par exemple un rappel des lignes de conduite en matière de protection personnelle, jusqu'à l'observation de conditions minimales requises: escorte armée, transport en blindé, routes, séjours alternatifs, logement sécurisé.
Dans un nombre limité de nos postes diplomatiques, nos ambassadeurs bénéficient par ailleurs d'une protection rapprochée constante. Tel est le cas pour notre ambassadeur à Kinshasa. Notre dispositif fait depuis peu l'objet d'une révision pour limiter davantage toute une série de menaces identifiées.
Les conflits à l'Est de la RDC s'inscrivent dans la durée et impliquent de nombreux groupes armés qui rendent la situation particulièrement complexe et mouvante. Compte tenu de cela, la Belgique plaide pour une approche concentrée sur les causes sous-jacentes du conflit, ce qui implique d'aller au-delà de la réponse militaire et de s'engager dans la stabilisation et le maintien d'une paix durable. La Belgique coopère étroitement avec les Nations unies, l'Union africaine et les organisations régionales et apporte son soutien aux projets portés par l'Union européenne.
Lors de son mandat au Conseil de sécurité des Nations unies en 2019 et 2020, la Belgique a notamment plaidé pour une approche très prudente et progressive dans la stratégie de retrait de la MONUSCO. Nous estimons que les critères permettant d'envisager un retrait de la mission onusienne ne sont, à ce jour, pas atteints. La Belgique plaide pour que les deux missions clés de la MONUSCO, à savoir la protection des civils et le soutien au renforcement de l'appareil d'État, soient maintenues.
Enfin, la Belgique estime que l'élimination de la menace posée par les groupes armés à l'Est de la RDC requiert une approche régionale intégrée et un engagement politique fort de la part du gouvernement de la RDC, de la Communauté de développement de l'Afrique méridionale et de la région des Grands Lacs.
België pleit voor een grotere EU-betrokkenheid bij de zogenaamde security sector reform in Congo. De bedoeling is om op de Congolese vragen in te gaan en zowel de politie, het leger als het gerecht te helpen moderniseren en professionaliseren. Dat wordt nog belangrijker met een graduele terugtrekking van MONUSCO en dus een grotere verantwoordelijkheid voor de Congolese veiligheidsdiensten. Een eerste stap in die richting is binnenkort de opstarting van het Europees programma ter ondersteuning van de Congolese politie, die zal bijdragen om politie en burgers dichterbij te brengen.
In het oosten van het land heeft president Tshisekedi het belang van het ontwapenings-, demobilisatie- en re-integratieproces benadrukt. Het zal waarschijnlijk een van de topprioriteiten van de toekomstige Congolese regering zijn. België bekijkt voorlopig met verschillende partners hoe dat proces ondersteund kan worden, om vervolgens samen met de DRC concrete details uit te werken.
29.05 Michel De Maegd (MR): Madame la ministre, je vous remercie de votre réponse.
Le décès de l'ambassadeur italien nous rappelle douloureusement combien la mission de nos diplomates à travers le monde peut se révéler dangereuse. En particulier, ceux qui sont présents en RDC – à Kinshasa et à Lubumbashi – vivent des moments loin d'être évidents, comme vous l'avez rappelé, puisqu'ils se trouvent sous une protection rapprochée constante et se déplacent en véhicule blindé.
La communauté belge qui y réside doit également rester vigilante. Vous avez rappelé les régions les plus sensibles et dangereuses: le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l'Ituri, le Kasaï et le Tanganyika. Je suis extrêmement satisfait d'entendre que la Belgique plaide, à votre initiative et par votre intermédiaire, pour une plus grande implication de l'Union européenne dans les questions sécuritaires en République démocratique du Congo. En effet, à mon sens, il faut aider le régime en place de M. Tshisekedi, afin de désarmer cette région de l'Est du Congo, qui est une poudrière permanente – surtout avec le retrait progressif de la MONUSCO du pays, comme vous l'avez rappelé. Je vous remercie d'y rester attentive, madame la ministre.
29.06 Christophe Lacroix (PS): Madame la présidente, encore une fois, j'aimerais remercier madame la ministre pour la qualité de sa réponse. Ce qui est arrivé à l'ambassadeur d'Italie et aux deux personnes qui l'accompagnaient constitue un choc pour l'Union européenne, pour l'Italie, pour les familles de ces personnes ainsi que pour tous ceux qui croient en l'être humain et au développement prospère de la République démocratique du Congo et de sa population.
En effet, au-delà de ce qui est arrivé à ces trois personnes, agressions et assassinats sont des constantes dans cette région, des événements qui frappent la population civile, des femmes et des enfants. Nous devons tout faire avec l'Union européenne pour faire en sorte que ce pays soit stable, en particulier cette région-là. Dès lors, madame la ministre, je vous remercie pour votre engagement au nom de la Belgique et au nom de ce gouvernement.
29.07 Els Van Hoof (CD&V): Mevrouw de minister, ik dank u voor uw uitgebreid antwoord.
De moord op de ambassadeur heeft nog eens een vergrootglas gezet op deze regio, waar het nooit goed is gegaan en waar er altijd conflicten zijn geweest. Ook in het verleden heeft België geïnvesteerd in de veiligheidssector en in het opleiden van militairen. Er is daar altijd gevaar aan verbonden, want als de militairen die zijn opgeleid geen salaris uitbetaald krijgen, stappen zij gemakkelijker over naar een militie, waar ze wel de controle over de kobalt- en goudmijnen krijgen.
Het is een heel delicate oefening in die regio, waar iedereen op overleven is aangewezen. Dat is het grote probleem. Men kan de mensen opleiden, maar als men ze geen eten of soldij geeft, dan blijft het een probleem, zeker in die regio waarbij verschillende landen zijn betrokken.
Het is goed dat de moord op de ambassadeur niet wordt vergeten en dat de Europese Unie met vereende krachten werk maakt van daar steun verlenen en het beleid dat Tshisekedi daar wil voeren te ondersteunen. Dat is een heel belangrijke kwestie die nogal eens wordt vergeten. MONUSCO is er niet in geslaagd om het conflict op te lossen, noch om de bevolking te beschermen. Ik denk dat daaraan moet worden gewerkt en dat er moet worden nagegaan hoe we de vrouwen, die vaak worden verkracht, kunnen beschermen.
De oplossing ligt niet voor de hand, maar we kunnen maar proberen om met vereende krachten daar aan de slag te blijven en niet te vergeten.
Het incident is gesloten.
La présidente: La question n° 55014412C de M. Cogolati est transformée en question écrite.
30 Question de Simon Moutquin à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La situation des réfugiés érythréens en Éthiopie" (55014515C)
30 Vraag van Simon Moutquin aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De situatie van de Eritrese vluchtelingen in Ethiopië" (55014515C)
30.01 Simon Moutquin (Ecolo-Groen): Madame la ministre, je me joins aux remerciements pour votre présence assez tardive. Je renvoie au texte écrit de ma question.
En 2018, l'Éthiopie et l’Érythrée ouvraient
leur frontière après des années de conflit, permettent à un grand nombre
d’Érythréens de fuir leur pays et son régime dictatorial vers l'Éthiopie.
Cependant, en janvier 2020, l'Éthiopie a mis un terme à la protection
automatique qu’elle accordait à ces réfugiés, et depuis, refoule
systématiquement ceux qui tentent d’accéder à la capitale. À présent, des
dizaines de milliers d’Érythréens se massent dans quatre camps dans la région
du Tigré au Nord de l'Éthiopie et sont confrontés à des dangers constants.
Depuis l’éclatement du conflit au Tigré en
novembre 2020, ces réfugiés sont pris entre plusieurs feux. Des
témoignages font état d’enlèvements de réfugiés érythréens par des soldats de
l’armée érythréenne, et ce, afin de le ramener de force dans leur pays
d’origine. D’autre part, le TPLF, furieux de l’implication de l’Érythrée dans
le conflit, viserait les camps de réfugiés de manière systématique pour y
commettre des massacres.
Des témoignages révèlent également de
nombreux cas de violences sexuelles de la part des militaires des différents
camps.
Les camps du Nord du Tigré, que le
gouvernement éthiopien souhaite fermer depuis des années, sont, à présent,
dévastés et des milliers de réfugiés les fuient pour rejoindre ceux du Sud,
pourtant surpeuplés et sans accès suffisant à de l’eau ou de la nourriture.
Selon la Croix rouge éthiopienne, 80% du Tigré est inaccessible à l’aide
humanitaire pour des raisons de sécurité, alors que les ⅔ de sa
population nécessitent de l’aide.
Madame la ministre, que fait la Belgique
pour contribuer au règlement du conflit? Des initiatives diplomatiques
sont-elles envisagées? Quelle aide la Belgique peut-elle fournir aux réfugiés
érythréens coincés dans les camps du Tigré? Quelles actions concrètes
peuvent-elles être menées pour lutter contre la famine et protéger les victimes
de violences sexuelles? L’Union européenne, après avoir débloqué quatre
millions d’euros en novembre pour les réfugiés éthiopiens au Soudan,
prévoit-elle des actions similaires pour les réfugiés érythréens au Tigré?
30.02 Sophie Wilmès, ministre: Chers collègues, au Tigré, la situation sécuritaire reste particulièrement préoccupante. L'accès humanitaire demeure limité et complexe, en dépit des accords trouvés entre le gouvernement éthiopien, et l'acheminement n'est toujours pas possible dans toutes les zones du Tigré. Le processus administratif mis en place par le gouvernement éthiopien limite fortement l'action des agences humanitaires et certains camps de réfugiés n'ont toujours pas pu être atteints par les acteurs humanitaires.
La Belgique s'inscrit dans les efforts entrepris par l'Union européenne. Lors du dernier Conseil des Affaires étrangères de l'Union européenne ce 22 février, j'ai notamment rappelé l'exigence de respect des droits humains en général et du droit humanitaire en particulier et j'ai plaidé pour l'ouverture du Tigré aux humanitaires et à la presse. J'ai également soutenu les propositions de mon collègue finlandais qui vient d'effectuer une mission dans la région, sur mandat du Haut représentant de l'Union européenne, M. Borrell. Il recommande de continuer à plaider pour un accès humanitaire immédiat à l'ensemble du Tigré et pour la tenue d'une enquête au sujet des violations des droits de l'homme. En particulier, à la suite de récentes allégations, il est en effet urgent que toute la lumière soit faite sur les violences tragiques survenues en novembre dernier à Aksoum.
Lors de la 46e session du Conseil des droits de l'homme à Genève ce 26 février, la Belgique s'est jointe à la déclaration commune sur la situation en Éthiopie. Celle-ci revient sur les violences sexuelles commises et insiste sur l'ouverture politique nécessaire en vue des prochaines élections prévues en juin. En outre, lors de la même session, mais le 24 février, la Belgique a dénoncé les violations commises par les troupes érythréennes en territoire éthiopien et a appelé à leur retrait. La Belgique continuera à faire valoir ces positions à l'avenir.
Au sujet du financement humanitaire, l'Union a effectivement alloué quatre millions d'euros d'aide humanitaire d'urgence à l'Éthiopie dans un premier temps. Une nouvelle annonce de 23,7 millions d'euros d'aide au profit de l'Éthiopie, du Soudan et du Kenya a cependant été faite à la fin du mois de décembre. Pour plus de détails sur le volet humanitaire, je vous invite à interroger ma collègue la ministre de la Coopération au développement.
30.03 Simon Moutquin (Ecolo-Groen): Madame la ministre, je vous remercie pour votre réponse détaillée et je pense qu'au-delà de vos actions diplomatiques qui sont remarquables et de ce que vous défendez au niveau des réunions européennes, cela soulève la question en matière de droit d'asile et de possibilité de relocalisation par exemple.
J'interrogerai votre collègue, M. Mahdi, sur cet aspect-là parce que je suis particulièrement inquiet de la situation des personnes dans les camps. Amnesty fait état d'agressions sexuelles, et j'en passe tant la situation est affreuse. On doit avoir une réflexion sur l'asile possible de ces personnes ici qui, souvent, n'ont pas de papiers puisqu'elles perdent leurs papiers sur la route migratoire. Les papiers sont aussi parfois confisqués par les autorités éthiopiennes ce qui rend plus compliqué l'accueil de ces personnes ici en Belgique.
Het incident is gesloten.
31 Question de Simon Moutquin à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La détention d’Ahmed Samir Santawy en Égypte" (55014518C)
31 Vraag van Simon Moutquin aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De detentie van Ahmed Samir Santawy in Egypte" (55014518C)
31.01 Simon Moutquin (Ecolo-Groen): Madame la présidente madame la ministre, nous vous alertons régulièrement concernant les arrestations et détentions arbitraires réservées à un nombre croissant d’intellectuels, de journalistes, de défenseurs de la démocratie et de personnes LGBT en Égypte, sous le régime autoritaire du général al-Sissi.
Amnesty International a publié un nouveau rapport qui montre, une fois de plus, que les prisonniers politiques sont détenus dans des conditions inhumaines, ce qui est inquiétant d'autant plus avec la pandémie de covid-19. Les détenus se voient refuser l'accès à des soins de santé adéquats et les organisations égyptiennes de défense des droits humains estiment que des centaines de détenus sont morts depuis 2013.
J'ai déjà évoqué dans cette commission le cas de plusieurs personnes. Aujourd'hui, je souhaite vous interroger sur l'arrestation, le 1er février dernier, de Ahmed Samir Santawy, un chercheur et étudiant de 29 ans à l'Université d'Europe centrale de Vienne. Il a été enlevé par les forces de sécurité égyptiennes. Après une disparition forcée de cinq jours, un tribunal égyptien a ordonné son maintien en détention tout le temps que durera l’enquête pour terrorisme dirigée contre lui. Amnesty International indique cependant qu’Ahmed Samir Santawy est en détention arbitraire à cause de ses recherches en anthropologie sur le genre et la religion, en particulier l'histoire des droits des femmes, dont le droit à l'avortement.
Amnesty et l’Université d’Europe centrale de Vienne ont appelé à sa libération immédiate. Les proches d’Ahmed Samir Santawy sont particulièrement inquiets pour son bien-être et sa santé, d’autant que ni sa famille ni ses avocats n’ont pu avoir de contacts avec lui jusqu’à présent.
Je dois dire ici que j'ai eu un contact, il y a quelques heures, avec la compagne d'Ahmed Samir Santawy qui m'a dit avoir eu une information au sujet de ses conditions de détention, mais qu'elle n'avait pas encore eu de contact avec lui.
Le 22 février s’ouvrait, à Genève, la 46e session du Conseil des Nations Unies pour les droits humains. À cette occasion, une centaine d’ONG ont écrit une lettre ouverte aux gouvernements représentés pour la mise sur pied d’un mécanisme de contrôle de la détérioration des droits humains en Égypte.
Madame la ministre, quelle suite la Belgique a-t-elle donnée à l’interpellation des ONG en amont de la session du Conseil des Nations Unies pour les droits humains? La Belgique plaide-t-elle au niveau européen pour accroître la pression sur les autorités égyptiennes? Quelles sont les autres mesures qui ont été prises aux niveaux belge et européen pour prendre position contre les violations des droits humains en Égypte? Comptez-vous intervenir pour exiger de l’Égypte la libération immédiate d’Ahmed Samir Santawy ainsi que celle de tous les autres prisonniers politiques?
31.02 Sophie Wilmès, ministre: Je partage votre inquiétude quant à la situation des droits humains en Égypte suite au rapport faisant état de restrictions croissantes des libertés fondamentales et d'une répression accrue. Je suis aussi informée de la situation de M. Ahmed Samir Santawy que vous évoquiez. Notre poste au Caire et le SPF Affaires étrangères suivent ces évolutions. Ce cas est malheureusement un exemple supplémentaire de la tendance générale des restrictions croissantes de l'espace démocratique.
Le réseau diplomatique belge entretient des contacts avec des représentants de la société civile. Les informations émanant de ces contacts sont toujours utiles afin de mieux comprendre la situation des droits humains, dont la promotion et la protection sont des priorités de la politique étrangère belge et européenne. La protection des défenseurs des droits humains qui sont nos alliés naturels et indispensables dans la promotion des droits humains et de la démocratisation fait partie des priorités de la Belgique et de la politique étrangère belge. Dans leurs activités, les défenseurs sont souvent amenés à exprimer des positions critiques vis-à-vis des politiques et des mesures du gouvernement. La nécessité de soutenir et de reconnaître leur travail est d'une grande importance et c'est pourquoi la Belgique contribue à la mise en œuvre des lignes directrices de l'Union européenne à ce sujet.
Dans le contexte des relations UE-Égypte, la Belgique veillera à ce que les droits humains restent une priorité. Sur la base de l'accord d'association en vigueur depuis 2004, le Conseil d'association UE-Égypte se réunit périodiquement et y aborde les thèmes des droits humains.
Dans le cadre de la politique européenne de voisinage, le Conseil d'association UE-Égypte définit en outre les priorités du partenariat, dont les droits humains font également partie intégrante. Depuis quelque temps, l'Égypte refuse de signer les accords de financement avec l'Union européenne en raison de leurs clauses relatives aux droits de l'homme. La Belgique est l'un des pays membres de l'Union européenne qui insistent pour que cette clause soit maintenue dans les accords avec l'Égypte.
Au sein du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, la Belgique soutient les initiatives qui favorisent la sécurité et le travail des défenseurs des droits humains. Elle soutient également le mandat du rapporteur spécial sur la situation des défenseurs de ces droits, notamment en participant au dialogue interactif avec cet expert indépendant. C'est dans ce contexte que la Belgique a fait une déclaration commune au nom du Benelux dans le cadre de la session du Conseil des droits de l'homme à Genève en septembre, lors d'un dialogue interactif sur le rapport du Secrétaire général des Nations Unies concernant les représailles contre les personnes désireuses de coopérer avec les mécanismes des droits humains des Nations Unies.
Par ailleurs, la Belgique a notamment recommandé à l'Égypte d'abroger toutes les lois et politiques qui restreignent les droits et les activités des défenseurs des droits humains. Lors du dernier Examen Périodique Universel de l'Égypte, un mécanisme onusien sous les auspices du Conseil des droits de l'homme a passé en revue la situation des droits humains dans le pays. Il va sans dire que la diplomatie belge continuera à œuvrer, tant dans ses rencontres bilatérales qu'au sein des forums multilatéraux, en faveur du respect des droits fondamentaux en Égypte.
31.03 Simon Moutquin (Ecolo-Groen): Madame la ministre, je vous remercie pour cette réponse très complète, comme à chaque fois. Vous avez évoqué à juste titre que toute personne qui défend des combats politiques a des droits et doit pouvoir les exprimer. Je voulais quand même rappeler dans cette commission qu'il s'agissait d'un chercheur qui fait ses études à Vienne et qui travaille sur le droit des femmes et le droit à l'avortement. Le fait que le régime du général al-Sissi se sente menacé par ce genre de chercheurs montre à quel point on est dans un État qui malheureusement vire vers une autocratie assez inquiétante.
Madame la ministre, je me permets de vous encourager à prendre contact avec vos homologues autrichiens avec lesquels vous avez beaucoup de contacts car, eux, suivent de très près la situation et ont déjà entamé une série de mesures. Il serait peut-être intéressant que la Belgique puisse éventuellement s'y joindre.
En tant que président de l'Union interparlementaire Belgique-Égypte, j'ai essayé plusieurs fois de rencontrer l'ambassadeur égyptien. Malheureusement, il n'a jamais répondu positivement à mes invitations. Je peux aussi vous encourager éventuellement à convoquer l'ambassadeur ou à vous entretenir avec lui car je suis très inquiet, notamment pour le cas d'Ahmed Samir Santawy. Je voudrais d'ailleurs souligner le fait que, ce soir, sa compagne qui vit à Gand nous écoute. Je voudrais la saluer ainsi que son courage et lui dire que je suis certain que notre ministre des Affaires étrangères suivra le dossier. Nous aussi, en tant que parlementaires, nous devrons prochainement prendre une initiative au sein de cette commission. Je proposerai une résolution pour dénoncer cette violation du droit international en Égypte.
L'incident est clos.
De voorzitster: De vragen over Qatar zijn al behandeld. De heer De Vriendt is niet beschikbaar om zijn vraag nummer 55014532C te stellen.
32 Question de Christophe Lacroix à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "L’exemption de l’obligation de visa" (55014571C)
32 Vraag van Christophe Lacroix aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De vrijstelling van de visumplicht" (55014571C)
32.01 Christophe Lacroix (PS): Madame la
ministre, la Loi portant assentiment à l'Accord entre les gouvernements des
États du Benelux et le gouvernement de la République d'Azerbaïdjan relatif à
l'exemption de l'obligation de visa pour les titulaires de passeports de
service a été votée en 2017. Les titulaires de passeports de service des parties
respectives, les États du Benelux d'une part, et la République d'Azerbaïdjan
d'autre part, sont dispensés de l'obligation du visa pour un séjour n'excédant
pas nonante (90) jours par période de cent quatre-vingt (180) jours. Ils
peuvent entrer sur le territoire des parties concernées sans visa sur simple
présentation de leurs passeports valables précités. Ces personnes restent
soumises à l'obligation du visa pour un séjour dépassant nonante (90) jours, à
l'exception des fonctionnaires des représentations diplomatiques et consulaires
et des organisations internationales qui sont titulaires de passeports de
service nationaux valables.
L'Ex premier ministre a déclaré que ce sont
les autorités azéries qui, par l'entremise de leur Ambassade à Bruxelles, ont
pris l'initiative de proposer, en avril 2016, l'ouverture de négociations
visant la levée de l'obligation du visa pour les titulaires de passeports de
service. L'ancien gouvernement a réservé une suite favorable.
Quelles sont les conditions pour que la
Belgique face une telle exception aux autorités étrangères?
Pourriez-vous me communiquer la liste des
états hors UE qui ont obtenu l'exemption de l'obligation de visa?
Ces pays respectent-ils les valeurs de la
communauté européenne?
L'accès sans visa sur le territoire Benelux donne aussi le droit de transite via l'espace Schengen?
32.02 Sophie Wilmès, ministre: Monsieur Lacroix, ma réponse sera courte, car la plupart de vos questions relèvent des matières d'asile et de migration.
Pour ce qui concerne les Affaires étrangères, je puis néanmoins vous indiquer que l'accord ratifié par l'Azerbaïdjan et la Belgique n'est pas encore entré en vigueur, car il doit encore être ratifié par les autres partenaires.
S'agissant de la liste des États extérieurs à l'Union européenne qui ont obtenu l'exemption de l'obligation de visa pour un court séjour dans la zone Schengen, elle se trouve à l'annexe 5 du manuel du Code communautaire des visas.
Le respect des valeurs européennes ne fait pas partie des critères lors de la négociation elle-même. Pour la décision finale relative aux pays avec lesquels de telles négociations ont lieu, je vous renvoie vers le secrétaire d'État à l'Asile et la Migration. La négociation d'un tel accord doit aussi impérativement être liée à un accord sur la réadmission. Par ailleurs, les accords négociés sont soumis à la ratification du Parlement.
Vous mentionnez l'accès sans visa à l'Espace Schengen, mais l'accord avec l'Azerbaïdjan est uniquement conclu avec le Benelux. L'exemption ne vise donc que l'accès aux trois pays qui le composent et ne s'applique donc pas automatiquement aux transits via un État membre de l'Espace Schengen.
Enfin, pour des informations complémentaires, comme déjà précisé, je vous invite à interroger le secrétaire d'État à l'Asile et la Migration, ces questions relevant de sa compétence.
32.03 Christophe Lacroix (PS): Madame la ministre, je vous remercie pour vos réponses. J'interrogerai le secrétaire d'État en charge de l'Asile et de la Migration pour le complément de réponse.
Het incident is gesloten.
De voorzitster: De vraag nr 55014571C van de heer Steven De Vuyst is mgezet in een schriftelijke vraag. De vraag nr 55014624C van mevrouw Anneleen Van Bossuyt is uitgesteld.
- Christophe Lacroix à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "La situation politique en Arménie" (55014653C)
- Kattrin Jadin à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le possible putsch militaire en Arménie" (55014762C)
- Christophe Lacroix aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De politieke situatie in Armenië" (55014653C)
- Kattrin Jadin aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "De mogelijke militaire staatsgreep in Armenië" (55014762C)
33.01 Christophe Lacroix (PS): Madame la présidente, nous avons parlé tout à l'heure du Haut-Karabagh, nous revenons maintenant à l'Arménie, qui traverse une période extrêmement difficile, d'une part à cause de la crise sanitaire, et d'autre part en raison du conflit au Haut-Karabagh. Voici quelques éléments qui vont servir à étayer mon propos. Le 27 septembre, le gouvernement de Nikol Pashinyan a décrété l'état d'urgence militaire. Après la signature du cessez-le-feu du 10 novembre 2020, l'état d'urgence militaire n'a pas été levé. Les partis de l'opposition dirigés par Robert Kotcharian et Serge Sarkissian, l'ancien président, demandent la démission de Nikol Pashinyan. Or, le 25 février 2021, à l'appel du premier ministre Nikol Pashinyan, plus de 200 000 personnes manifestaient dans les rues de la capitale pour soutenir le gouvernement démocratiquement mis en place.
L'ancien régime a participé en collaboration avec le Kremlin, à la capitulation d'Artashat. Les dirigeants militaires ont quitté la région du Haut-Karabakh laissant les jeunes soldats et les civils sur place. Le matériel fourni par la Russie était inutilisable et les Arméniens n'ont pas su se battre contre les combattants djihadistes. Plus de 7 000 jeunes ont perdu la vie dans cette guerre. Le pouvoir judiciaire et les forces armées sont sous contrôle de l'ancien régime. Au mépris de la Constitution, le chef de l'état-major général des forces armées de la République a demandé la démission du gouvernement alors que, dans la Constitution, il est interdit au chef de l'état-major général d'intervenir dans tout débat politique.
À tout moment, le régime de Serge Sarkissian pourrait reprendre le pouvoir par des moyens militaires comme il l'a fait en 2008, ce qui s'avérerait être un véritable coup d'État.
Madame la ministre, quelle position la Belgique prend-elle par rapport à la situation politique en Arménie, et notamment à la dernière proposition du premier ministre en place d'organiser des élections anticipées afin de rendre au peuple d'Arménie le soin de choisir démocratiquement?
La Belgique peut-elle demander une enquête indépendante à l'ONU sur les allégations de crime de guerre en vue d'établir la vérité sur la capitulation du Haut-Karabakh, comme cela est d'ailleurs prévu par l'article 15 de la résolution que nous avons votée en décembre 2020?
En termes de signal fort, le gouvernement belge a-t-il l'intention de renforcer la coopération bilatérale avec la République d'Arménie, notamment via la création d'une ambassade à Erevan?
33.02 Sophie Wilmès, ministre: Madame la présidente, monsieur Lacroix, dès la fin des hostilités au Haut-Karabakh et compte tenu de la défaite, différentes franges de la société arménienne ont progressivement demandé la démission du premier ministre Nikol Pashinyan. Certains ont également demandé l'organisation d'élections législatives anticipées, à savoir les partis d'opposition, une partie de la population et le chef de l'Église apostolique arménienne. De son côté, le premier ministre a renvoyé la balle. Dans ses discours il a identifié ses prédécesseurs nationalistes comme étant responsables de l'absence de modernisation des forces armées et de la hiérarchie militaire. Celle-ci avait, selon lui, mal conseillé les gouvernements précédents quant au choix des systèmes d'armement à acheter. Ceci a amené le chef de l'état-major adjoint à critiquer le premier ministre ouvertement. Le premier ministre l'a immédiatement limogé, accentuant ainsi le mécontentement au sein de l'armée. Suite à cela, le chef de l'armée, le général Onik Gasparyan, soutenu par une quarantaine d'officiers supérieurs, a appelé à la démission du premier ministre. S'en sont suivies une manifestation de soutien au premier ministre arménien et une contre-manifestation dans le centre d'Erevan.
Samedi, le président arménien, M. Armen Sarkissian, a rejeté la demande de révocation du chef de l'état-major, accentuant un peu plus la crise politique actuelle. Hier soir, les deux camps ont mobilisé leurs sympathisants. Des milliers de citoyens ont participé. Les manifestations se sont heureusement déroulées dans le calme. Il est dans l'intérêt de l'Arménie, de ses institutions et de la région de désamorcer la situation.
Outre le retour au calme, nous appelons au respect de l'État de droit, des principes démocratiques, de la non-ingérence de l'armée dans les affaires civiles et des aspirations du peuple arménien.
Monsieur Lacroix, j'ai un doute. M'avez-vous interrogée sur l'ouverture d'une ambassade belge à Erevan? Cela commence à être fatiguant pour tout le monde.
33.03 Christophe Lacroix (PS): Oui.
33.04 Sophie Wilmès, ministre: En ce qui concerne votre question sur l'ouverture d'une ambassade belge à Erevan, je peux vous indiquer que ce n'est pour le moment pas à l'ordre du jour. Dans un monde changeant, le réseau diplomatique belge, comme tout autre, est en constante évolution, tenant compte des facteurs politiques, des intérêts économiques et aussi, il faut le dire, des contraintes budgétaires.
La Belgique entretient de bonnes relations avec les différents pays du Caucase du Sud, tant sur le plan bilatéral qu'à travers les différentes coopérations et les programmes de l'Union européenne.
Notre ambassade à Moscou est compétente pour l'Arménie et assure un suivi attentif et régulier des différentes questions liées à ce pays. Les contacts sont également très fréquents entre les Affaires étrangères belges et les représentations diplomatiques des pays du Caucase du Sud.
33.05 Christophe Lacroix (PS): Madame la ministre, en dépit de la fatigue et du marathon auquel vous avez été confrontée aujourd'hui, vous avez parfaitement répondu à mes questions.
Je reviens sur votre appel au retour au calme, aux droits démocratiques et à la non-ingérence de l'armée dans le processus politique. Je pense que ce sont là trois piliers qui doivent aujourd'hui guider l'Arménie pour l'aider à trouver une solution en faveur de sa population, afin que la démocratie soit intégralement respectée.
L'incident est clos.
De voorzitster: De vragen nrs. 55014658C en 55014660C van mevrouw Van Hoof worden omgezet in schriftelijke vragen.
34 Vraag van Vicky Reynaert aan Sophie Wilmès (VEM Buitenlandse en Europese Zaken) over "Het verwijderen van Amerikaanse tactische kernwapens op het Belgisch grondgebied" (55014702C)
34 Question de Vicky Reynaert à Sophie Wilmès (VPM Affaires étrangères et européennes) sur "Le retrait d'armes nucléaires tactiques américaines du territoire belge" (55014702C)
34.01 Vicky Reynaert (sp.a): Mevrouw de minister, de VS hebben in vijf landen op het Europese continent tactische kernwapens gestald. Uit berichtgeving blijkt dat de voorbije jaren unilateraal en in alle stilte een derde van alle tactische kernwapens uit Europa is weggehaald, meer bepaald uit Italië en Turkije, in navolging van al eerdere verminderingen in Duitsland en de totale verwijdering van de kernwapens uit het VK, Griekenland en Canada. Er zouden er nu nog zo’n honderd B61's aanwezig zijn, verspreid over zes basissen in de vijf landen.
Enkele weken geleden sloten de VS een akkoord met Rusland over de verlenging van het nucleaire ontwapeningsverdrag New START voor vijf jaar. Het verdrag trad tien jaar geleden in werking en begrenst het nucleair arsenaal van zowel Rusland als de VS op elk 800 draagsystemen en 1.550 operationele kernkoppen. Het verdrag biedt een nieuwe kans om verder werk te maken van nucleaire ontwapening.
Tijdens de ontwapeningsconferentie van 22 februari jongstleden speechte u dat de verlenging van New START de mogelijkheid biedt om onderhandelingen te beginnen over de vermindering van het aantal kernwapens, dat elke staat hierin verantwoordelijkheid moet nemen en dat zij er samen voor moeten gaan.
Mevrouw de minister, bent u op de hoogte van de eenzijdige terugtrekking van het aantal nucleaire wapens op Europees grondgebied? Zult u de verlenging van New START aangrijpen om samen met de andere Europese staten die kernwapens op hun grondgebied hebben, onderhandelingen of gesprekken te starten met de VS om ook het aantal tactische nucleaire koppen op het Belgisch grondgebied af te bouwen en uiteindelijk op termijn te verwijderen?
34.02 Minister Sophie Wilmès: Mevrouw de voorzitster, mevrouw Reynaert, de verlenging van het New START-verdrag is inderdaad uitstekend nieuws. Het toont aan dat wapenbeheersing een onvervangbare rol speelt als vertrouwenswekkende maatregel en dat concrete resultaten mogelijk zijn, zelfs in tijden van toenemende onzekerheid en diep wantrouwen tussen de grote mogendheden.
Voor België is een wereld zonder kernwapens reeds lang een ondubbelzinnig objectief. België zal blijven ijveren voor nucleaire ontwapening op basis van juridisch bindende akkoorden die in een onomkeerbare en verifieerbare reductie voorzien. We hebben dit al aangekaart in een vorige vraag.
Het is vanuit die optiek dat Buitenlandse Zaken zich specifiek zal inzetten voor de toetsingsconferentie van het Non-proliferatieverdrag die in augustus van dit jaar zal worden gehouden.
Wat het eerste deel van uw vraag betreft, mevrouw de volksvertegenwoordiger, zult u het zeker met mij eens zijn dat het beginsel van discretie van essentieel belang is, aangezien kernwapens in de eerste plaats een ontradende functie hebben. Dit is des te duidelijker als het gaat om de situatie in andere landen dan het onze.
34.03 Vicky Reynaert (sp.a): De verlenging van het New START-verdrag kan een aanleiding zijn om het gesprek aan te knopen met de Verenigde Staten, zeker nu ook een debat wordt gevoerd over het strategisch concept van de NAVO, en zeker nu de Europese Unie op het niveau van de Europese Raad een bespreking houdt over het strategisch kompas dat de ambitie van de EU moet vastleggen op het vlak van veiligheid en defensie. Voor ons moet nucleaire ontwapening daar een deel van uitmaken. Ik heb dat gisteren ook meegegeven aan de eerste minister en gevraagd dat mee te nemen naar het Europese niveau als daarover besprekingen zijn.
Het is heel belangrijk dat we dat doen samen met de andere Europese lidstaten, zeker degene die ook kernwapens op hun grondgebied hebben. Daar is ook een heel groot draagvlak voor bij de bevolking van die lidstaten. Daar kunnen we samen stappen zetten om vooruit te gaan, als we het maar samen doen.
L'incident est clos.
De voorzitster: Vraag nr. 55014710C van de heer De Vuyst wordt omgezet in een schriftelijke vraag.
Mevrouw de minister, ik dank u en uw medewerkers voor de kwaliteitsvolle antwoorden. Ik dank u ook voor uw uithoudingsvermogen vandaag. Wij zijn weer aan het einde van de agenda geraakt. Ik dank ook de diensten hartelijk voor het werk vanavond en ik wens iedereen nog een fijne avond.
De openbare commissievergadering wordt gesloten om 20.06 uur.
La réunion publique de commission est levée à 20 h 06.