Commissie
voor Binnenlandse Zaken, Veiligheid, Migratie en Bestuurszaken |
Commission de l'Intérieur, de la Sécurité, de la
Migration et des Matières administratives |
van Woensdag 12 februari 2025 Namiddag ______ |
du Mercredi 12 février 2025 Après-midi ______ |
De behandeling van de vragen en
interpellaties vangt aan om 14.21 uur. De vergadering wordt voorgezeten door de heer
Ortwin Depoortere.
Le développement des questions et interpellations commence à 14 h 21. La réunion est présidée par M. Ortwin Depoortere.
De voorzitter: Ik verwelkom de nieuwe minister van Binnenlandse Zaken en Veiligheid, de heer Bernard Quintin. Ik feliciteer hem nogmaals met zijn aanstelling.
Ik heb tot deze gedachtewisseling beslist naar aanleiding van de verzoeken van de Vlaams Belangfractie en de fractie van Les Engagés met toepassing van artikel 24. Er worden ook vragen en een interpellatie aan toegevoegd.
Ik stel de volgende werkwijze voor. De minister zou graag een korte inleiding willen geven van een tiental minuten. Daarna zou ik de fracties aan het woord laten in volgorde van de grootte. Daarna kan de minister antwoorden en kan er worden gerepliceerd.
Mijnheer de minister, mag ik u vragen om
binnen die tijd te blijven? Er zijn ook zeer veel fracties hier
vertegenwoordigd, dus ik zou willen vragen om de uiteenzettingen van de
fracties te beperken tot 10 à 15 minuten. Ik ben daarin nogal soepel, maar in der Beschränkung zeigt sich der Meister.
01.01 Minister Bernard Quintin: Mijnheer de voorzitter, dames en heren volksvertegenwoordigers, bedankt voor de flexibiliteit. Ik wil u vooreerst bedanken om mij in uw commissie te verwelkomen als nieuwe minister van Veiligheid en Binnenlandse Zaken, belast met Beliris. Uw rol en die van alle leden van de Kamer is voor mij essentieel. Ik verheug me dan ook om samen met u van gedachten te wisselen en kijk uit naar onze samenwerking.
Évidemment sans me faire trop d’illusions, car je sais que nous ne serons pas toujours d’accord et que nos débats seront vifs mais c’est précisément ce qui fait la richesse de notre démocratie. Une chose toutefois nous rassemble au-delà de nos divergences: notre pleine volonté de mieux garantir la protection et la sécurité de nos concitoyens. Sur ce point, vous pouvez compter sur mon engagement total.
Venons-en aux faits qui se sont déroulés la semaine dernière. Le mercredi 5 février dans les premières heures du matin, deux fusillades ont eu lieu dans la capitale. Une première à Saint-Josse-ten-Noode aux alentours de 1 h 25 avec deux blessés et une seconde à la sortie de la station de métro Clemenceau à 6 h sans faire de blessés. Le lendemain, le jeudi 6 février, une nouvelle fusillade a eu lieu à Clemenceau. Une personne a été blessée et s’est trouvée quelques jours dans un état critique. Ce vendredi 7 février, une fusillade a eu lieu dans le quartier anderlechtois du Peterbos. Une personne y a perdu la vie.
Enfin, selon les informations dont je dispose à l’heure actuelle, hier soir aux alentours de 22 h 00, un individu armé d’une arme longue est sorti d’un véhicule à proximité de la station Clemenceau où se trouvait une équipe de police en poste statique. À la vue de celle-ci, l’individu est remonté dans son véhicule et a pris la fuite. Cet évènement démontre l’importance de la présence policière renforcée dans nos rues.
Na de gebeurtenissen van vorige week trad ik onmiddellijk in contact met de betrokkenen en stond ik aan de zijde van de politieteams ter plaatse. Daarvoor wil ik hen bedanken. Eerst en vooral had ik een gesprek met de burgemeester van Anderlecht, de heer Fabrice Kumps, en de procureur des Konings, de heer Moinil. Vorige week had ik ook ontmoetingen met nationaal drugscommissaris, mevrouw Ine Van Wymersch, en de commissaris-generaal van de federale politie, de heer Eric Snoeck.
Toujours vendredi matin, après les événements dans le quartier du Peterbos, une réunion d'urgence a eu lieu au cabinet de la ministre de la Justice, ma collègue Annelies Verlinden, en présence du commissaire général de la police fédérale, des représentants des forces de police locales, de la commissaire nationale aux drogues, du parquet général et du procureur du Roi de Bruxelles. Il s'agissait d'une réunion importante et utile pour faire le point sur la situation mais surtout pour mettre tous les acteurs concernés autour de la table et coordonner les informations récoltées.
Gisteren heb ik met de burgemeester van Brussel de Gewestelijke Veiligheidsraad van Brussel bijgewoond. Het belangrijkste doel van die ontmoetingen was de identificatie van concrete en snelle maatregelen voor de verhoging van de veiligheid van onze burgers, wat vandaag nog steeds onze absolute prioriteit is. Ze boden ook de gelegenheid om de balans op te maken en te onderzoeken hoe we de aanwezigheid van de politie in en rond de metrostations en in de politiezone Zuid kunnen versterken.
Ces échanges ont été l’occasion de témoigner mon soutien et ma gratitude envers les forces de l’ordre, dont l’engagement sans faille mérite d’être salué. J’ai été profondément touché par la détermination et la persévérance des agents rencontrés sur le terrain, et je tiens à leur adresser ici une fois encore mes plus sincères remerciements.
Mes pensées vont aussi évidemment aux concitoyens innocents, directement ou indirectement affectés par ces violences. Je mesure pleinement leur crainte et leur sentiment d’insécurité qui est d'ailleurs, pour la plupart d’entre eux, plus qu’un sentiment. Il faut leur dire que nous entendons leur appel à plus de sécurité. Ils veulent vivre en sécurité et en paix dans leur quartier. Ils peuvent compter sur ma détermination et celle de l’ensemble du gouvernement pour agir.
Samen zullen we ons onvermoeibaar blijven inzetten om de situatie te verbeteren. Ik herhaal het keer op keer: de straten zijn niet van de dealers, maar van onze medeburgers.
Comme vous le savez, le problème lié au phénomène de vente de stupéfiants en Belgique n'est pas nouveau. Notre pays est connu pour être devenu un hub logistique pour l'Europe. Deux points d'entrée principaux ont été identifiés: le port d'Anvers et l'aéroport de Liège-Bierset, lesquels permettent l'importation de cocaïne et de drogues de synthèse. Ces dernières années, la vente de drogue s'est structurée sous la tutelle des mafias étrangères, notamment au sein du quartier Peterbos.
Het gebruik van verdovende middelen is ook veranderd. Voor 2020 werd de politie voornamelijk geconfronteerd met cannabishars. Sinds de structurering van de drugsnetwerken zien we een toename in de verkoop van cocaïne, die blijft stijgen vanwege de rentabiliteit op de drugsmarkt. Een straatverkoper verdient veel meer met de verkoop van cocaïne dan met de verkoop van cannabishars, waardoor meer verkopers die drug aanbieden.
Notre service de police de recherche a déjà pu identifier plusieurs réseaux de trafiquants présents dans plusieurs régions de notre pays. À Anvers, ce sont des narcotrafiquants liés et sous la tutelle de la Mocro Maffia et de la mafia albanaise. À Liège, les réseaux de stupéfiants sont moins structurés et disposent de moins de capacités logistiques, comme par exemple l'accès aux armes à feu. Cependant, cela n'empêche pas une guerre de territoire avec les différentes organisations qui se conclut par des règlements de comptes violents à l'arme blanche.
Depuis la fin de l'année 2021, nous faisons le triste constat de l'augmentation de la violence avec armes à feu dans les rues de Bruxelles. Les différentes organisations se livrent, aux yeux de tous, à des règlements de comptes dans les rues de nos quartiers. Ce que nous avons vu la semaine dernière n'est que la pointe de la partie émergée de l'iceberg.
Ik kan u verzekeren dat ik niet zal blijven stilzitten in mijn bureau, maar dat ik bij onze ordediensten op het terrein zal zijn. Het regeerakkoord is duidelijk. Il faut le souligner. De veiligheid in onze straten en het einde van de straffeloosheid zijn de prioriteiten voor alle actoren, ook voor de mensen die ik sinds vorige week heb ontmoet.
Vous allez me demander, à juste titre, quelles mesures seront prises. Nous allons décliner notre approche en deux phases.
Premièrement, il est impératif de regagner l'espace public. Afin d'atteindre cet objectif, la Zone de police Midi a été renforcée, depuis le 28 octobre 2024, par six inspecteurs qui composent trois patrouilles de sécurisation du service DAS de la police fédérale présents 24 sur 7. Ils sont venus en renfort sur les six hotspots de la Zone de police Midi: Peterbos, Cureghem-Aumale, Gare du Midi, Porte de Hal, Square Jacques Franck, et Saint-Antoine.
Depuis les fusillades de la semaine dernière, un renfort supplémentaire a été déployé dans le cadre d'un mécanisme de coopération policier renforcé, notamment par l'appui de la Zone de police Bruxelles Capitale Ixelles et de la police fédérale: 20 inspecteurs en appui sur les lieux identifiés comme hotspots au sein des zones de police assurent des patrouilles 24 sur 7, et 30 inspecteurs au service de la police des chemins de fer (SPC) renforcent la sécurité dans les stations de métro. Parallèlement, des enquêtes judiciaires approfondies sont menées, afin de cibler les responsables de ce trafic.
Deuxièmement, une série de mesures visant le démantèlement des réseaux doivent être envisagées de manière structurelle et pérenne. Je vous en liste quelques-unes que je compte étudier.
Je voudrais d'abord un renfort supplémentaire qui sera destiné aux zones confrontées au trafic de drogue, pour des patrouilles de sécurisation.
Comme inscrit dans l'accord de gouvernement, j'entends étudier la manière dont nous pouvons organiser nos formations au sein des écoles de police de manière plus concrète et efficace. Mon attention se portera notamment sur le bon fonctionnement des directions de la police judiciaire fédérale, afin que les enquêteurs puissent travailler de manière plus optimale.
Je vais renforcer le travail commun avec les SPF Justice, Asile et Migration, Finances ainsi qu'avec la commissaire nationale aux drogues, pour nous attaquer ensemble à toutes les chaînes du trafic.
In overeenstemming met het regeerakkoord zullen bewakingsopdrachten op gevoelige locaties, zoals kerncentrales en ambassades, uiteindelijk overgenomen worden door Defensie. Hierdoor kunnen de agenten die nu gemobiliseerd zijn weer in hun oorspronkelijke diensten worden opgenomen, zodat ze zich op hun primaire opdracht kunnen toeleggen. Ik ben daarover in overleg met mijn collega van Defensie, de heer Theo Francken. Wij hebben allebei de vaste wil om dit te doen conform het regeerakkoord.
Om de drugshandel te bestrijden moeten we ook de gebruikers bewuster maken. In het belang van de openbare veiligheid, gezondheid en rust zullen administratieve maatregelen worden genomen tegen kopers van verdovende middelen.
Mesdames et messieurs les députés, je mettrai
tout en œuvre pour éradiquer le trafic de drogues de nos rues. Toutefois, cette
lutte ne pourra être menée efficacement et sur le long terme qu'avec
l'implication de tous les pouvoirs compétents. Je pense ici aux autorités
locales, mais également aux autorités régionales ainsi qu'à mes collègues de la
Justice, de l'Asile et de la Migration, ou encore des Affaires étrangères. Nous serons en contact régulier et
coordonnerons nos actions.
Samen zullen we een eenvoudig principe toepassen: nultolerantie ten opzichte van criminaliteit. Over de rust in onze wijken en de veiligheid van onze inwoners valt niet te onderhandelen. Er is geen diplomatie tegenover criminaliteit of, met andere woorden, geen diplomatie met dealers. Ook – en dit wil ik benadrukken – wordt geweld tegen onze politieagenten, brandweerlieden en ambulanciers niet getolereerd.
Inutile de revenir en détail sur le bilan de la nuit de la Saint-Sylvestre, mais une chose est certaine, celles et ceux qui s'engagent chaque jour pour protéger nos concitoyens doivent pouvoir remplir leurs missions en toute sécurité et ceux qui s'attaquent à eux doivent être punis fermement.
Monsieur le président, mesdames et messieurs
les députés, je suis conscient que le travail qui nous attend est un parcours
de longue haleine qui nécessitera un plein engagement et une bonne dose de
persévérance et de patience. J'y suis prêt, tout comme l'ensemble des acteurs concernés.
Al na één dienstweek zie ik een sterke bereidheid om samen vooruitgang te boeken. Ik kijk er dan ook naar uit om dat werk constructief met jullie voort te zetten.
De voorzitter: Mijnheer de minister, bedankt voor uw inleiding. Het woord is aan de fracties.
01.02 Maaike De Vreese (N-VA): Mijnheer de minister, collega's, op drie dagen tijd vonden vier schietpartijen plaats in Brussel, waarmee we echt een escalatie van het drugsgeweld in onze hoofdstad zien. Een dode en een gewonde zijn de ons bekende slachtoffers, maar er zijn heel wat meer slachtoffers van die incidenten, want door die incidenten heerst een onveiligheidsgevoel bij de burgers, bij mama's en papa's die hun kinderen naar school moeten brengen, bij oma's en opa's die gewoon met hun hondje op straat willen wandelen. Al die mensen zijn slachtoffers van het drieste drugsgeweld in de straten van Brussel.
Op beelden zien we mannen gewapend met kalasjnikovs op straat, bij de metro. Dat is geen onveiligheidsgevoel meer, maar onveiligheid. Mensen zijn niet meer veilig op straat. In de kranten lees ik dat het slachtoffer dat in het been geschoten werd op het verkeerde moment op de verkeerde plaats geweest zou zijn. Daardoor stellen mensen zich natuurlijk de vraag 'wat als ik mijn wandelingetje maak over straat'?
Of het nu overdag of 's nachts is, de straten in Brussel moeten veilig worden. We moeten law-and-order bereiken. Daarvoor zijn verenigde krachten nodig, mijnheer de minister, daarmee ga ik akkoord. Als minister van Binnenlandse Zaken kunt u dat niet alleen doen. Ik ben dan ook zeer blij dat u ondertussen al zoveel stappen hebt gezet om met verschillende partners aan tafel te gaan zitten en ook om met collega-ministers te spreken. Dat zal ook in de komende maanden, zelfs jaren, noodzakelijk zijn.
Hoe moeten we de veiligheid herstellen? Daarop is niet slechts één antwoord mogelijk. Met N-VA hebben we al vaker een fusie van de politiezones in het Brusselse aangekaart. Ik denk dat we moeten komen tot een efficiënte politie, tot een politiezone die niet versnipperd, maar echt slagkrachtig en flexibel is en die zeer aanwezig kan zijn op de nodige momenten.
Er moet meer blauw op straat zijn door samen met de minister van Defensie te bekijken welke andere opdrachten eventueel aan militairen kunnen worden gegeven. Ik hoor dat er nog wel wat werk aan de winkel is voordat men hiermee van start kan gaan. Daar zal ik u straks een aantal vragen over stellen. Een gecoördineerd veiligheidsbeleid is ook nodig. Er zijn zoveel structuren, overleggroepen, taskforces en dergelijke die allemaal op elkaar moeten worden afgestemd.
Wat zero tolerance betreft, een harde aanpak is absoluut noodzakelijk. Het gaat hier niet meer om een kleine drugsdealer, een jongetje van negentien dat wat zakgeld wil verdienen. Het gaat om zware drugscriminelen en georganiseerde criminaliteit waarvoor we een nationaal actieplan nodig hebben. Dit deint immers ook uit naar andere steden en gemeenten. Door dat nationale actieplan zal de veiligheid van onze stations en onze steden er fel op vooruitgaan.
Om die georganiseerde bendes te raken, moeten we inderdaad aan de centen zitten. Dit komt nu misschien niet onmiddellijk op de voorgrond, maar is minstens even belangrijk. De nationale drugscommissaris wijst er ook telkens op: follow the value. In het regeerakkoord is er ook sprake van de FIOD, de multidisciplinaire fiscale en financiële opsporingsdienst. Dat is immers wat we moeten doen, namelijk het lamleggen van de criminele circuits en beletten dat crimineel geld wordt witgewassen, waarna alles gewoon verdergaat.
We zijn in de Zweedse regering gestart met de uitrol van een volledig kanaalplan. Ook nu staat in het regeerakkoord dat daar fors op ingezet zal worden om de criminele circuits op ieder niveau actief en gericht tegen te gaan. Dat brengt mij bij mijn vragen, mijnheer de minister.
Kunt u bijkomende uitleg aan ons geven over de geplande fusie in Brussel? Wij zijn er immers van overtuigd dat zo'n fusie veel voordelen biedt. Dat wordt trouwens ook bevestigd door wetenschappelijk onderzoek.
Er zullen uiteraard heel grote uitdagingen mee gepaard gaan. We moeten er echter niet voor terugdeinzen om zo snel mogelijk stappen vooruit te zetten. Deelt u die mening? De brandweerzones zijn immers gefusioneerd en tonen aan dat een bepaalde manier van werken in de toekomst mogelijk is.
Meer blauw op straat brengt ons ook bij wat de DAB binnen de politie doet. Hoe verhouden die zaken zich tegenover elkaar, namelijk de DAB ten opzichte van de militairen die op straat komen? Op dat vlak blijf ik nog met een aantal vragen zitten. Hoeveel mensen komen vrij bij de politie, mochten de militairen worden ingezet voor statische bewakingsopdrachten? Dat is heel strikt omschreven in het regeerakkoord. Hoeveel militairen zijn daarvoor nodig? Hebt u nu al een zicht daarop en kunt u dat aan ons meegeven?
Ik hoor dat er overleg is geweest met uw collega-minister van Defensie, Theo Francken. Kan er daarover al meer worden medegedeeld?
Er is een taskforce bij het parket van Brussel. Wat is de rol van de lokale en federale politie in die taskforce? Hoe worden de zaken op elkaar afgestemd?
Inzake zero tolerance ben ik er echt van overtuigd dat er een kordaat lik-op-stukbeleid moet komen met een onmiddellijke reactie en een nultolerantie ten opzichte van drugs. De federale politie levert inderdaad gerichte steun, onder meer bij het identificeren en ontmantelen van druggerelateerde bendes, natuurlijk in overleg met de lokale politie. De samenwerking zou echter in december 2024 worden geëvalueerd. Hebt u extra informatie voor ons daarover? Welke conclusies en aanbevelingen hebben de evaluatie van de samenwerking tussen de federale en de lokale politie in Brussel opgeleverd?
Welke acties worden opgenomen in het Nationaal Actieplan voor de veiligheid in de stations en in de grote steden? Hoeveel middelen hebt u daarvoor beschikbaar?
Hoe wilt u heel concreet werk maken van een kordaat lik-op-stukbeleid met een onmiddellijke reactie en nultolerantie, natuurlijk ook tegen het geweld aldaar? Hoe zullen we er zeker en vast voor zorgen dat onze politiediensten tegen het geweld gewapend zijn?
We hebben de agressie en het geweld gezien tijdens de rellen op oudejaarsnacht. We hebben hier toen ook een enorme discussie gevoerd in de commissie. Op welke manier zorgen wij ervoor dat de politie zelf krachtig genoeg kan optreden tegen dergelijk enorm agressief geweld?
Ik heb nog een bijkomende vraag. Kunt u wat meer uitleg geven over de SIOD? Ook de drugscommissaris heeft daarover een aantal zaken in de pers medegedeeld, met name dat ze ook de opdracht heeft gekregen om een drugsfonds uit te werken. Hoe verhouden die twee zich tot elkaar? Klopt het dat die opdracht al is gegeven?
Mijn collega Jeroen Bergers – nieuw in de commissie en schepen in Vilvoorde – was samen met collega’s uit de Vlaamse Rand betrokken bij het federale Kanaalplan. In hoeverre zult u dat federale Kanaalplan verder uitrollen? Zult u ervoor zorgen dat het niet uitdijt naar de Brusselse en Vlaamse Rand? Want dat is een echte bron van ongerustheid.
01.03 Ortwin Depoortere (VB): Mijnheer de minister, als u me toestaat zal ik vanop mijn voorzittersstoel de tussenkomst houden voor de Vlaams Belangfractie. Ik spreek dus niet in mijn hoedanigheid van commissievoorzitter, waarin ik een neutrale rol opneem.
Terwijl we deze gedachtewisseling aan het voeren zijn, komt er een recent krantenartikel binnen waarin staat dat er opnieuw een man met een kalasjnikov is opgedoken aan hetzelfde metrostation, Clemenceau. Hij is weggevlucht en nog steeds voortvluchtig. Misschien kunnen mevrouw De Vreese en de meerderheidspartijen u veel lof toezwaaien voor uw snelle aanpak, maar veel impact heeft die blijkbaar nog niet gehad op het terrein, gezien het nieuwe incident gisteren. Ik wil niet in herhaling vallen. Mevrouw De Vreese heeft de gebeurtenissen beschreven, de situatie is duidelijk en vooral ernstig en is helaas niet tot Brussel beperkt.
Mevrouw De Vreese, u bepleit terecht ook een aanpak buiten Brussel, zodat het niet uitdijt naar de Rand, maar ik vrees dat het te laat is. Ik zeg niet dat het de schuld is van de huidige meerderheid, maar we hebben het veiligheidsthema niet enkel in Brussel maar ook in andere grootsteden al veel te lang verwaarloosd. Ik verwijs ook naar de vele aanslagen van de afgelopen jaren in Antwerpen. Er is dringend nood aan versterking van het repressief apparaat. Er werd door de politiek te veel ingezet op een preventieve aanpak, terwijl er te weinig nadruk werd gelegd op repressie.
Dan kom ik tot de essentie van deze gedachtewisseling met u, mijnheer de minister. Hoe zullen we dit aanpakken?
Ik denk dat we twee zaken moeten doen, mijnheer de minister. Op zeer korte termijn moeten we een aantal zeer dringende maatregelen treffen. Dan denk ik aan de fusie van de Brusselse politiezones. Het kan immers niet dat, als men feiten pleegt in een bepaalde politiezone, de politiezone ernaast daar geen weet van heeft en daar niet mee verder kan. Die fusie moet er komen.
U hebt me wat ongerust gemaakt bij de bespreking van de regeerverklaring van vorige week, mijnheer de minister. U zei toen: "Mijnheer Depoortere, ik ga daar mijn tijd voor nemen. Ik zal eerst een keer gaan babbelen met de burgemeesters. Ik zal nog een keer overleggen met de verschillende korpschefs. Ik zal dan kijken of dat we daar ook politiek nog iets mee kunnen doen. Dan moet er uiteraard nog een wetsontwerp worden gemaakt. Dat moet aan allerlei instanties en werkgroepen worden voorgelegd en dan moeten er ook nog adviezen worden aangevraagd. Ik denk niet dat dit allemaal dit jaar rond kan zijn." Ik denk daarentegen net wel dat dit een quick win is, die men onmiddellijk zou moeten aanpakken. Stop het gepalaver over die eenmaking van de Brusselse politiezones.
Ten tweede – ik herhaal wat ik vorige week al heb gezegd –, de regering voorziet budgettair voor dit jaar in 75 miljoen euro. Mijnheer de minister, dat is compleet ontoereikend als men weet hoeveel noden er bij de politie zelf zijn. U zegt dat u op het terrein bent geweest. U zegt dat u in de toekomst geen minister achter een bureau wilt zijn, maar een minister tussen de politiemensen. Luister dan eens goed naar de politiemensen en luister vooral naar wat hun noden zijn. Hun materiaal is allang niet meer gemoderniseerd. Ze hebben een tekort aan personeel. U hebt nu wel beslist om bijstand te verlenen met de federale politie en u hebt beslist om lokaal extra ondersteuning te geven, maar de vraag werd u ook door een journalist gesteld: hoelang zult u die inspanning volhouden, mijnheer de minister? Een maand, twee maanden, een jaar, een legislatuur? Dit is geen structurele oplossing, het is kurieren am Symptom.
We spreken hier niet over een fait divers, maar wel over georganiseerde criminelen die rondlopen met oorlogswapens. Er is nu al een dode gevallen en iedereen hoopt dat er geen onschuldige slachtoffers meer zullen vallen. Ik kan dus niet anders dan de Bart De Wever van twee jaar geleden gelijk te geven. Toen was er nog een Bart De Wever die naar aanleiding van een schietpartij in Antwerpen, waarbij een onschuldig meisje van 11 jaar het leven liet, zei dat het gedaan moest zijn met rond de pot te draaien. Hij vroeg om een onmiddellijke aanpak en om desnoods het leger in te zetten.
We zijn intussen twee jaar verder, met een nieuwe regering waarvan de N-VA nu wel deel uitmaakt. Echter, de N-VA is plots van koers veranderd. Mijnheer de minister, u zegt wel met Defensie te willen werken, maar nog geen uur later hoor ik een zekere heer Francken, minister van Defensie, zeggen dat dat niet zal pakken, dat het niet zal lukken, dat we geen wettelijk kader hebben, dat het leger daar niet voor is opgeleid en dat Defensie zelf noden heeft. Hij zegt dat dit nog helemaal niet aan de orde is, want dat er eerst een wettelijk kader moet komen en tegen dat dat allemaal rond is, we nog wel zullen zien. En dat alles terwijl de nood vandaag heel hoog is. Dat is geen oplossing zoals de bevolking die vraagt.
Ik kom tot een derde luik. Ik hoor al vijf jaar lang in deze commissie het woord nultolerantie vallen. Intussen is iedereen, van extreemlinks tot rechts, ervan overtuigd dat er een nultolerantie moet komen ten aanzien van dergelijke criminelen, maar tussen de woorden en de daden is er nog een heel groot verschil. Mijnheer de minister, ik heb aan uw voorgangster, mevrouw Verlinden, die nu de rol van de heer Van Tigchelt heeft overgenomen, ook steeds gezegd dat er geen aanpak van georganiseerde criminaliteit kan zijn als Justitie niet volgt. Anders blijft het dweilen met de kraan open voor onze politiemensen. Dat werkt demotiverend voor onze politie en het werkt de straffeloosheid of zeker het gevoel van straffeloosheid in de hand bij de burger.
Ik wil u dus alleszins vragen om te overleggen, niet alleen met de minister van Defensie over de inzet van het leger, maar ook met de minister van Justitie. Zij weet intussen zeer goed hoe de situatie in elkaar zit. Ze heeft drie jaar de tijd gehad om daaraan vanuit politioneel oogpunt iets te doen. Ik hoop dat ze nu vijf jaar de tijd zal nemen om daar ook justitieel iets aan te veranderen.
Er kunnen zeer veel vragen gesteld worden over de politiestructuur zelf. De eenmaking van de Brusselse politiezones is een van die vragen. Daarnaast zijn er vragen over de opleiding van politieagenten, aangezien agenten eigenlijk helemaal niet voorbereid zijn om dergelijk geweld aan te pakken. Een andere vraag is of de politieagenten voldoende in staat zijn om overal te lande, niet enkel in Brussel, in te grijpen. Daarom pleit ik ervoor om ook de federale politie te versterken, overeenkomstig een van de conclusies van de Staten-Generaal van de politie van de vorige legislatuur. Op federaal vlak moet er eigenlijk een gespecialiseerde eenheid komen die ingezet kan worden bij dergelijke fenomenen.
Tot slot wil ik ingaan op een taboe dat leeft in deze politiek correcte wereld, namelijk het taboe van de vreemdelingen. Men moet niet rond te pot draaien: veel van die georganiseerde criminelen zijn van een andere etnische afkomst. Dat mogen we niet wegmoffelen. Integendeel, we moeten dat serieus onder de loep durven te nemen. Dat taboe moet sneuvelen. Minister Verlinden heeft dat in het verleden spijtig genoeg niet willen doen, maar ik hoop dat het onder deze regering wel zal gebeuren. Mijnheer de minister, ik durf ervoor te pleiten om van vreemdelingen die zware criminele feiten plegen en die de dubbele nationaliteit hebben, de Belgische nationaliteit af te nemen.
Ik kom tot mijn conclusie. Ik wil een totaalpakket op korte termijn om die georganiseerde criminaliteit aan te pakken. Daarbij moet nagedacht worden op structureel, financieel en materieel vlak, over het opleidingsniveau en de structuur van het politielandschap, zodat dergelijke fenomenen in de toekomst beter aangepakt kunnen worden.
Le président: Je donne la parole à Mme Delcourt pour le groupe MR.
01.04 Catherine Delcourt (MR): Monsieur le président, si vous le permettez, j'occuperai la moitié du temps de parole pour laisser l'espace à mon collègue Denis Ducarme, qui devrait nous rejoindre dès que possible.
Monsieur le ministre de l'Intérieur, les récents événements bruxellois qui nous occupent aujourd'hui ne constituent malheureusement pas une nouveauté. Ce dont il est question ici, c'est de la sécurité à Bruxelles évidemment, mais aussi sur l'ensemble de notre territoire.
Je cite quelques chiffres. L'année dernière, 89 fusillades ont été recensées par le parquet à Bruxelles, au cours desquelles on a pu déplorer neuf morts et 48 blessés. La situation s'aggrave. Elle empire d'année en année. Elle risque de s'étendre à d'autres territoires qu'à celui de Bruxelles.
La commission de l'Intérieur s'est plusieurs fois penchée sur ce phénomène, en entendant des acteurs de terrain de première ligne: le procureur général, la police locale, la police fédérale, la police judiciaire. Nous avons aussi bénéficié d'un excellent exposé de la commissaire nationale aux drogues concernant la lutte contre le trafic de drogue. Nous avons pu entendre régulièrement Mme Verlinden, qui est maintenant en charge de la Justice. On peut espérer que cette chaîne s'avèrera efficace et que cette succession permettra une bonne coordination entre vous.
Le tout fraîchement nommé procureur du Roi de Bruxelles se demandait dernièrement: "Combien de morts faudra-t-il pour qu'on ait une réaction à la hauteur de la gravité de la situation?" Des morts il y en a eu beaucoup trop. Il n'en faut plus. C'est une évidence. Je pense que l'accord de gouvernement fait une place large à la sécurité de tous les citoyens. Il s'agit d'une priorité, c'est démontré, dans cet accord Arizona, qui a pris conscience de l'ampleur et de la gravité de la situation.
Les acteurs de terrain ont été entendus. La population qui subit cette violence liée à la drogue, qui appelle aussi à davantage de sécurité, à ce qu'elle soit respectée, à ce qu'elle puisse se déplacer en toute liberté, a besoin de mesures fortes.
L'accord contient au moins 50 mesures qui permettront de lutter ensemble contre des événements tragiques de ce type, en bonne coordination.
Notre chef de groupe Benoît Piedboeuf l'a évoqué en débat la semaine dernière: la sécurité est un point central pour notre formation politique.
Un tel renforcement de la sécurité a depuis longtemps été demandé, exigé, sollicité par le MR, particulièrement par mon collègue Denis Ducarme qui plaide depuis des années dans ce sens. On a constaté dès votre prise de fonctions, monsieur le ministre, que vous n'aviez perdu aucune seconde. Vous êtes descendu sur le terrain, vous avez constaté la situation, vous avez entendu les doléances, les craintes et les peurs, vous avez constaté les besoins, vous en avez déjà fait la synthèse et pris des décisions pour pallier les manques les plus criants.
Je ne doute évidemment pas que vous vous attellerez avec la même conviction au déploiement de l'ensemble de la politique qui a été négociée et à la mise en œuvre de l'accord de gouvernement. La mise en place d'un plan Canal fédéral, d'abord à Bruxelles et ensuite dans les villes qui subissent les mêmes difficultés, ou le début de ces mêmes difficultés, permettra aux zones de police, dont je rappelle qu'elles sont un acteur central de la proximité, d'assurer un suivi dynamique et rapproché des individus et des organisations problématiques, ainsi que de contrer les actes criminels auxquels se livrent ces mêmes organisations.
De plus, un vaste plan d'action national, sollicité pour sécuriser nos gares et nos trains, sera élaboré et appliqué avec fermeté. C'est un nœud de votre politique en la matière. Ce plan vise à renforcer la présence policière dans et autour des gares, à octroyer l'accès aux images des caméras de surveillance à la police et à permettre aux agents d'effectuer des patrouilles numériques dans les gares.
L'accord de gouvernement met l'accent sur la collaboration dont devront faire preuve les différents acteurs de la mobilité ferroviaire.
Comme notre proposition de résolution visant une évaluation des phénomènes de délinquance et de criminalité aux abords des grandes gares l'indique, mon collègue Denis Ducarme et moi-même sommes particulièrement sensibles à la question de l'insécurité dans nos gares, mais aussi dans nos ports intérieurs et extérieurs. Le thème central que représente la sécurité implique une multiplication des tâches. Nous nous réjouissons de l'initiative de charger des acteurs privés de missions non policières et administratives. Une fois le cadre légal adapté, ces tâches qui conservent toute leur importance, permettront de dégager de la capacité policière. C'est évidemment un soulagement pour les services de police de pouvoir déléguer certaines tâches et d'augmenter les capacités opérationnelles sur le terrain.
La fusion des zones de police, avec la garantie d'un ancrage local et le maintien de la proximité entre les zones et le citoyen, apporte un outil efficace.
Dans ce cadre, la mutualisation des compétences, du matériel, des moyens n'est pas à prendre à la légère en termes de gain d'efficacité. L'unité prônée impliquera une politique globale plus efficiente. Et, monsieur le ministre, s'il ne doit pas y avoir de place pour la diplomatie avec les délinquants et la drogue, il y a nécessité de diplomatie pour que les accords se passent au mieux et qu'on aboutisse à une situation meilleure. Le processus compte aussi.
En parallèle, un refinancement et un renforcement de la police fédérale permettra d'étendre l'action de nos forces de l'ordre dans tous les domaines d'activité des criminels. La commissaire nationale aux drogues, comme de nouveaux acteurs d'ailleurs, a récemment rappelé que la lutte contre la drogue, contre la criminalité dans son ensemble nécessite une approche coordonnée et multidisciplinaire. Votre action est un des piliers essentiels comme le sont les actions de prévention et de répression.
En matière de répression, l'accord de gouvernement prône une tolérance zéro vis-à-vis du trafic de drogue, avec des sanctions plus dures contre les dirigeants de ces trafics ou de la criminalité organisée, avec à la clé une possibilité de déchéance de nationalité.
Pour Bruxelles, vous avez en tout cas un allié inconditionnel en la personne du nouveau procureur du Roi qui a également pris différentes mesures pour que son parquet puisse s'attaquer à ce fléau. Nous comprenons, monsieur le ministre, que vous ne pourrez mettre en œuvre l'accord de gouvernement que grâce à la collaboration active des autres ministères impliqués dans le domaine de la lutte contre les organisations criminelles et la drogue. Ces ministères (Finances, Travail, Migration, Défense, Affaires étrangères, Santé et évidemment Justice) pourront directement agir sur les maillons de la chaîne que constitue le circuit du producteur au consommateur.
Votre prise de fonction s'est faite dans des circonstances à la fois dramatiques et exigeantes. Nous avons réellement apprécié les rencontres que vous avez réalisées dans les quartiers et auprès des policiers qui se sont déployés la semaine passée ainsi que leurs dirigeants et autorités. Nous sommes convaincus que l'approche pragmatique et ambitieuse que vous avez choisie est la bonne pour diriger ce vaste portefeuille ministériel. Nous sommes aussi tout à fait conscients que votre travail, s'il est essentiel, ne pourra à lui seul contrer des phénomènes aussi complexes que les trafics de drogue, les mafias et les violences.
La multidisciplinarité de l'approche doit prévaloir si nous voulons reprendre le dessus sur cette situation terriblement dégradée. Toute la chaîne de prévention, de répression doit être mobilisée de manière coordonnée. Attaquons le phénomène des drogues de toute part sans relâche. C'est un véritable fléau pour l'ensemble de notre société, les plus fragiles en particulier. Nous ne devons pas laisser continuer de se développer une société criminelle parallèle.
Monsieur le ministre, je vous remercie encore pour vos explications et le début de votre action en faveur de notre sécurité à tous.
01.05 Khalil Aouasti (PS): Monsieur le ministre, je vous adresse mes sincères félicitations pour votre accession.
J'aimerais commencer en indiquant qu'effectivement, et tristement, ces derniers jours ont été marqués par une recrudescence inquiétante des violences dans les rues de Bruxelles. J'aimerais avant toute chose, puisque je sais que le débat agite les passions politiques, avoir aussi une pensée sincère pour les riverains et habitants de ces quartiers qui sont les premières victimes de ces troubles de la sécurité dans nos quartiers à Bruxelles.
Ceci étant dit, il convient de rappeler les faits. On déclare beaucoup de choses mais, derrière les lignes écrites avec des lettres, il y a celles écrites avec des chiffres. Quand je vais parler d'Intérieur, je vais parler de service public de sécurité, et à dessein, puisque les services publics sont ceux que l'on considère trop souvent comme coûtant trop cher et où il faut couper.
Lorsque l'on dit que l'on fait de la sécurité une priorité – et nous partageons pleinement cet objectif politique –, on doit pouvoir rappeler que, sous la Suédoise – il n'y a pas si longtemps –, il y a eu des coupes linéaires de 4 % en 2015 et de 2 % chaque année à partir de 2016. Il y a eu un définancement en valeur absolue du budget de l'Intérieur de 206 millions d'euros sur cette législature, pour un gouvernement qui considérait que la sécurité devait être la priorité.
On a effectivement tenté de pallier, après les attentats du 22 mars 2016, avec un plan Canal, en disant qu'il fallait améliorer les choses à Bruxelles, à Vilvorde et ailleurs, et amener des moyens complémentaires. Mais il aura fallu, malheureusement, le fait des attentats, pour pouvoir avoir un financement, qui a d'ailleurs été supprimé par après.
Ici, que voit-on? L'accord de gouvernement comporte des mesures en ce sens, sur lesquelles nous avons rapidement eu l'occasion de donner notre avis. Nous reviendrons sur le sujet dans le cadre de la note de politique générale. Les budgets alloués à l'ensemble des services qui concernent la Migration, la Justice et l'Intérieur sont définis par une ligne budgétaire. Si on prend la clé de répartition qui a été soufflée par M. Jambon à Mme Matz à la suite de la question que j'ai posée à M. Piedboeuf qui vous l'a renvoyée, on se retrouve, pour l'année 2025, avec 26 millions d'euros de plus pour l'Intérieur; pour 2026, 35 millions; pour 2027, 70 millions; pour 2028, 157 millions; et, pour 2029, 157 millions.
Le cumul sur 5 ans nous donne 445 millions d'euros, c'est-à-dire moins que la seule hausse du financement (635 millions) du département de l'Intérieur sur l'année 2024 sous la Vivaldi. Cela veut dire que la croissance du budget en 2024 sous la Vivaldi a amené sur le seul exercice à un refinancement largement supérieur au cumul des 5 prochaines années pour le département de l'Intérieur.
Je vous souhaite sincèrement de réaliser tout ce que vous avez écrit dans votre accord de gouvernement, mais je pense que les conclaves budgétaires dureront tard la nuit parce qu'il va vous falloir aller chercher des budgets dont vous ne disposez pas aujourd'hui pour réaliser les ambitions qui y sont contenues, alors que les chiffres sont les chiffres et les chiffres, eux, ne mentent pas.
Ensuite, je sais que ce service public de sécurité est important mais il y a des confusions, je suis désolé de vous le dire, monsieur le ministre. La solution à tout cela serait la fusion des zones de police.
La solution ne serait pas le refinancement de la police judiciaire fédérale. Cette dernière est refinancée à Anvers, ce qui est une bonne chose parce qu'il y a malheureusement aussi des grenades et des fusillades à Anvers. On sait que le port d'Anvers a besoin de moyens pour pouvoir travailler et endiguer l'entrée de cette drogue sur le territoire belge.
La solution ne serait pas non plus le refinancement des services de douane. On n'en parle pas mais on sait que ces services ont besoin d'être refinancés pour jouer leur rôle, notamment au port d'Anvers.
On n'entend pas parler du refinancement de la police judiciaire fédérale de Bruxelles alors qu'elle en a clairement besoin. Dans ce cas-ci, je pense qu'on se trompe dans les missions parce c'est la police judiciaire fédérale qui est compétente pour le métro et pour le rail, et non pas les zones de police locale.
J'aimerais qu'on en revienne à un peu de science dans ce Parlement et à moins d'émotions, qu'on revoie la loi sur la police intégrée à deux niveaux et qu'on relise les sept missions légales de la police locale. Peut-être faut-il les rappeler ici. Je vais les citer. Le travail de quartier – ce n'est pas la lutte contre les narcotrafiquants –; l'assistance aux victimes – ce n'est pas la lutte contre les narcotrafiquants –; le travail d'enquête et de recherche locale – ce n'est pas la lutte contre les narcotrafiquants –; le maintien de l'ordre public – ce n'est pas la lutte contre les narcotrafiquants –; l'accueil; la régulation de la circulation routière et, de manière résiduaire, l'intervention.
Pensons-nous sérieusement qu'une fusion des zones de police de Bruxelles qui ne s'accompagne pas d'un refinancement de la police judiciaire fédérale de Bruxelles, d'un refinancement des douances, d'un remplissage des cadres du parquet bruxellois, pourtant exigé et obtenu en même temps que la désignation de M. le procureur du Roi de Bruxelles, mais qui n'est pas encore effectif, sera la réponse à la lutte contre le narcotrafic? Non. Pour lutter contre ces organisations criminelles, il faut pouvoir disposer d'un service public de sécurité et d'un service public de police qui soit adéquatement équipé à Arlon, à Bruxelles, à Malines, à Anvers. Je ne mets pas en concurrence la sécurité de nos concitoyens. Il faut que le service soit adéquat, y compris à Bruxelles, au lieu de renvoyer vers un schéma mental que serait la fusion des polices, considérée comme la réponse à toutes choses. Je pense que c'est mentir aux gens et se mentir à soi-même, notamment ici même au Parlement.
Monsieur le ministre de l'Intérieur, face à ces faits qui sont terribles et tragiques pour les citoyens qui les vivent quotidiennement, une initiative a été prise conjointement par les bourgmestres d'Anderlecht et de la Ville de Bruxelles afin de réunir l'ensemble des bourgmestres, le ministre-président, le procureur du Roi, la commissaire nationale aux drogues et vous-même, puisque je pense que vous avez assisté au Conseil régional de sécurité. Il s'agissait, en réalité, de pallier l'absence de police judiciaire fédérale. En effet, c'est le renfort des autres zones de police locale qui sera apporté, à travers la solidarité intrabruxelloise, de manière à renforcer les effectifs policiers de la zone Midi pour leur permettre de garantir la sécurité là où, aujourd'hui, le problème est le plus prégnant. La police judiciaire fédérale doit et va intervenir, mais reste sous-financée à Bruxelles pour remplir ses missions.
Je ne serai pas beaucoup plus long, monsieur le ministre. Voici donc mes questions. Quelles initiatives ont-elles été prises depuis la semaine dernière pour venir concrètement en aide aux zones de police locale bruxelloises? Quel soutien fédéral concret, en hommes et en moyens techniques, allez-vous engager afin de pouvoir répondre à cette urgence et à cette nécessité de solidarité fédérale entre zones de police locale et police fédérale?
Quels développements seront-ils réalisés par vos autres collègues? Je pense à nouveau aux douanes, parce qu’il importe d’essayer de bloquer les entrées de produits illégaux sur notre territoire. Il est beaucoup question d'amener la Défense dans les rues. Je ne pense pas que la Défense soit la solution au problème, mais y a-t-il eu des contacts? J'ai cru comprendre qu'il y avait là aussi des divergences de points de vue entre vous et votre collègue de la Défense, arbitrées par votre président de parti, qui interprète les accords et les déclarations des uns et des autres.
Plus largement, pourriez-vous nous exposer votre vision sur les politiques à très court terme, à moyen terme et à plus long terme en termes de lutte contre le trafic de stupéfiants et, de manière plus globale, de lutte contre le trafic d'armes et de lutte contre les trafics financiers? Malheureusement, tout est souvent lié.
01.06 Éric Thiébaut (PS): Monsieur le président, dans l'attente de l'arrivée de mon collègue M. Ducarme, je prends la parole, très brièvement, pour demander au ministre de l'Intérieur s'il ne pourrait pas demander à son président de parti d'ajouter une ligne dans l'accord secret qu'il a avec le premier ministre, pour solliciter un meilleur financement des zones de police des trois Régions de notre pays. Ce ne serait pas mal, en plus de ce qu'il a prévu pour limiter la contribution des plus larges épaules de ce pays.
01.07 Greet Daems (PVDA-PTB): Mijnheer de minister, ik wil beginnen met mijn steun uit te drukken voor de inwoners van Anderlecht. Al maandenlang moeten zij leven met schietpartijen in hun straten. Recent gebeurde dat vier keer op een week tijd.
Veilig kunnen leven is een fundamenteel recht en toch lukt het ons niet om dat te garanderen. Niet bang hoeven te zijn wanneer de kinderen naar school vertrekken, zou eigenlijk vanzelfsprekend moeten zijn. Steeds meer inwoners en verenigingen in onze hoofdstad laten hun stem horen en klagen aan dat ze aan hun lot worden overgelaten in hun strijd tegen drugsgeweld. Wie kan hun ongelijk geven?
Hoelang blijven we nog toekijken terwijl het drugsgeweld en het drugsgebruik gewoon doorgaan? Wanneer komt er eindelijk een echte aanpak, van bij het begin tot het einde van de keten? Wanneer wordt de veiligheid in gemeenten zoals Anderlecht eindelijk serieus genomen?
Als er een Europese top is, dan wordt alles uit de kast gehaald voor de beveiliging. Dan wordt geen enkel detail over het hoofd gezien. Waarom krijgen gezinnen in onze Brusselse volkswijken dan niet diezelfde aandacht?
Voor deze nieuwe regering zijn het inzetten van militairen en een fusie van de Brusselse politiezones de oplossing. Daar heb ik twee opmerkingen over.
Ten eerste geloven politieagenten, korpschefs en burgemeesters er zelf niet in, ook niet de burgemeesters die tot de regeringspartijen behoren. MR-burgemeester De Wolf van Etterbeek herhaalde onlangs nog in de pers dat er geen objectieve redenen zijn om een fusie te overwegen. Daarvoor baseerde hij zich op een studie van de UGent.
Ten tweede zijn het dezelfde partijen die nu in de regering zitten, die in het verleden volop hebben bespaard op de federale gerechtelijke politie. In de regering-Michel, toen minister Jambon minister van Binnenlandse Zaken was, ging er 200 miljoen euro van het budget verloren en daalde het personeelsaantal met meer dan 400 mensen. Ook bij de FOD Financiën verdwenen er tussen 2016 en 2022 bijna 500 fiscale controleurs, die mee ingezet kunnen worden om criminelen te kunnen raken waar het pijn doet, namelijk in hun portemonnee.
Voor de PVDA is het duidelijk. Er moet veel meer geïnvesteerd worden in de douane, in financiële inspectie en in de federale gerechtelijke politie. Maar ook in de straten van Brussel is actie nodig: meer wijkinspecteurs en mensen die de buurt kennen en op terrein aanwezig zijn, meer samenwerking met het middenveld en meer aandacht voor preventie en de cruciale sociale investeringen. De problemen in de wijken zullen niet verdwijnen door her en der shockreacties toe te passen. De Brusselaars die zich verenigen in wijkcomités zijn heel duidelijk: het geweld verwoest hun dagelijkse leven en het is tijd voor actie en structurele maatregelen.
Mijnheer de minister, ik heb vier vragen voor u. Op welke manier zult u in overleg gaan met de burgemeesters, de politiekorpsen en de buurtcomités om de heersende problemen aan te pakken? Met welke gewestelijke instanties zult u in overleg gaan? In het regeerakkoord staat dat er een nieuw Kanaalplan zal komen. In welke mate zal preventie daarin een rol spelen? Hoe reageert u op de bezorgdheid over het voorstel van de federale regering om de Brusselse politiezones te fuseren?
01.08 Pierre Kompany (Les Engagés): Monsieur le président, nous parlons effectivement ici pour que les choses aillent au mieux dans ce pays. Particulièrement, pour le moment, une commune de ce pays, la Belgique, vit des drames insoutenables, des fusillades.
Au début, on aurait pu dire que ce sont des faits passagers. Aujourd'hui, on en parle comme des faits à bannir. Voilà où nous en sommes. Et, si tout est bien fait pour Anderlecht, cela le sera pour les autres communes dans le pays.
Monsieur le ministre, j'ai déjà questionné votre prédécesseur sur les phénomènes de criminalité, plus particulièrement sur le trafic de drogue qui touche la commune d'Anderlecht. Le quartier Aumale, par exemple, situé sur la commune d'Anderlecht est le théâtre d'une guerre de territoire sans précédent que se livrent les acteurs du milieu de la drogue. La semaine dernière, deux nouvelles fusillades ont eu lieu en moins de vingt-quatre heures à proximité de la station de métro Clemenceau.
Bien que le trafic de drogue est un phénomène criminel qui touche l'ensemble de notre territoire, force est de constater cependant que la récurrence des faits dans la commune d'Anderlecht et leur gravité nécessitent que des mesures fortes soient prises.
Je reviens à mon interpellation antérieure car, dans ce contexte, c'est du remake. Je suis contacté par de nombreux citoyens et citoyennes qui craignent pour leur vie et celle de membres de leur famille. En tant qu'autorité, il est essentiel que nous puissions répondre à ce sentiment d'insécurité qui ne cesse de grandir et que nous montrions que de tels actes font l'objet de poursuites.
Monsieur le ministre, je vous ai entendu. Aujourd'hui, vous étiez convaincant car vous faites de la drogue une bataille qui ne s'arrêtera que quand vous gagnerez. C'est appréciable! Vous avez cité la nouvelle commissaire nationale aux drogues. Je crois qu'il faut l'encourager pour que vos dires deviennent une réalité. Parler de tolérance zéro, d'éradiquer le trafic de drogue, ce n'est pas une mince affaire. Tout ce que je peux vous souhaiter, c'est que, sous peu, on puisse parler de rebondissement afin que les acteurs qui pourrissent la vie de nos concitoyens se sentent aussi déséquilibrés. C'est ce que nous voulons.
Monsieur le ministre, confirmez-vous qu'il y a une recrudescence des faits criminels à Anderlecht, en comparaison avec les années précédentes? Comment réagissez-vous face à la montée de cette violence? Quelles mesures sont-elles adoptées auprès de nos concitoyens pour réduire leur sentiment d'insécurité? Il y a bien entendu des mesures répressives, avec toute la chaîne pénale, mais il faut également mener une politique de prévention dans ces quartiers.
Vous en avez d’ailleurs fait part et vous avez des compétences qui peuvent y répondre. Ce que je souhaiterais, c’est que vous touchiez aussi le cœur des quartiers parce que d’un côté on peut toujours penser à l’assaut contre tout ce qui ne va pas, mais je crois qu’il faut aussi en même temps penser à donner une vie à ces quartiers.
Donner une vie c’est quoi? C’est l’approche vers la jeunesse. C’est la conscientisation des jeunes. Cela fait assez longtemps que j’en parle à vos prédécesseurs compétents pour l’Intérieur et je le maintiens. Je le dis ici: j’avais parlé des grands frères et des grandes sœurs qui se retrouvent dans le programme des Engagés. Exploitons un peu cette voie-là. Elle est difficile mais c’est l’une des meilleures voies pour arriver à conscientiser nos jeunes, à les éloigner de ce qui les menace et à faire de ces quartiers leur quartier, où tout le monde peut se sentir heureux quel que soit l’endroit d’où l'on vient et quel que soit la volonté de s’y promener.
Voilà, monsieur le ministre, j’entends que tous mes collègues recherchent l’apaisement des quartiers. On va vous étouffer avec nos prétendues solutions mais ce sera à vous de faire la part des choses et donner à cette nation la capacité d’être respectée ailleurs, comme souvent cela a été le cas.
01.09 Xavier Dubois (Les Engagés): Monsieur le ministre, je vous remercie pour votre intervention et pour les informations que vous avez déjà pu communiquer en introduction de cette séance.
Je ne vais pas revenir sur le détail des faits. Nous avons fait face à des scènes d’une violence inouïe dans la commune d'Anderlecht. Des personnes armées de kalachnikovs, donc des situations inacceptables, suscitent la peur auprès de l'ensemble de la population. C'est intolérable.
Face à cela, toute une série d'actions ont été prises à différents niveaux. Si nous soulignons la rapidité avec laquelle cela a été fait, nous avons néanmoins l'impression que ces actions ont été prises de manière non coordonnée.
D'un côté, le Haut fonctionnaire de l'Agglomération bruxelloise réunit les chefs de corps. De votre côté, il y a une réunion avec la commissaire nationale aux drogues, le commissaire général, le procureur du Roi, qui prend des initiatives. Vous avez évoqué, de votre côté aussi, une réunion avec votre collègue la ministre de la Justice.
Pour que nous ayons un plan de lutte vraiment efficace afin de venir à bout de ce fléau important que nous rencontrons à Anderlecht, mais pas uniquement, cette problématique se développant malheureusement sur l'ensemble de notre territoire, il faut une action coordonnée avec les différents niveaux.
Monsieur le ministre, j’en viens à mes questions. Comment comptez-vous assurer concrètement la nécessaire coordination, au-delà des réunions qui ont été organisées dans l'urgence suite aux situations que nous avons vécues? Comment allez-vous organiser et structurer cette coordination de manière pérenne?
Au niveau de la Région bruxelloise, quels contacts avez-vous eus avec le ministre-président? Quelles actions concrètes a-t-il entreprises à son niveau?
Concernant les renforts, vous avez déployé rapidement des policiers de la réserve fédérale pour venir en appui des services locaux. Comptez-vous renforcer davantage encore la présence policière, et dans quelle mesure? Combien d'effectifs policiers sont-ils affectés à cette problématique en particulier, à l'heure actuelle? Pourriez-vous ventiler par catégorie (police fédérale, agents locaux, agents de sécurisation), pour connaître de manière exacte le nombre de forces mobilisées par rapport à cette situation?
Le plan Canal a été évoqué par plusieurs collègues. Cela fait partie de notre accord de gouvernement. De manière très concrète, comment comptez-vous avancer dans ce projet important, et à quelle vitesse? Je pense qu'il est très important de le développer très rapidement.
La commissaire nationale aux drogues a eu l'occasion de venir présenter son plan d'action à cette commission. Concernant son action, il est prévu qu'un fonds Drogues soit créé. C'est une initiative qui a déjà été imaginée lors de la précédente législature. De manière très concrète, quand viendrez-vous avec un texte pour le mettre en œuvre rapidement? Des moyens sont nécessaires et doivent être mobilisés au plus vite.
Plusieurs collègues ont aussi mis en avant un manque de moyens. Le procureur du Roi l'a dénoncé au niveau de la police judiciaire fédérale. Quand comptez-vous renforcer ces services?
Concernant la vente de drogue, nous voyons qu'il est malheureusement très facile de s'en procurer en toute impunité dans les rues de nos villes. Ne pourrions-nous pas organiser des actions coup de poing pour marquer le coup avec ces renforts de police qui ont été mobilisés?
Nous avons évoqué l'existence de la problématique de la drogue dans d'autres territoires, dans d'autres villes, et même dans d'autres communes, celle-ci étant aussi présente en zone rurale. Ce ne sont fort heureusement pas les mêmes violences.
Enfin, dans l'accord du gouvernement est aussi prévue la révision de la norme KUL.
Il importe de traiter ce sujet rapidement, parce que les moyens sont nécessaires partout en Belgique. Comment comptez-vous vous y prendre? C'est un dossier complexe, mais il faut pouvoir avancer rapidement. Quelles concertations allez-vous mettre en place pour prendre en compte la réalité de l'ensemble de nos villes et communes, étant donné qu'il faut tenir compte de toutes ces spécificités, en ce compris en zone rurale?
01.10 Brent Meuleman (Vooruit): Mijnheer de minister, in Brussel wordt een drugsoorlog uitgevochten tussen criminele bendes, zo klonk het vrijdag bij de procureur van Brussel, die zei dat de schietpartijen in Anderlecht gelinkt zijn aan afrekeningen in het drugsmilieu. Die escalatie van geweld toont aan dat het probleem van de georganiseerde drugscriminaliteit in onze hoofdstad ernstige proporties aanneemt. Brussel dreigt een speelveld te worden voor criminele bendes die zonder schroom het openbaar domein gebruiken voor dodelijke afrekeningen. Sint-Joost-ten-Node, Clemenceau, opnieuw Clemenceau en Peterbos: in drie dagen tijd vonden vier schietpartijen plaats in onze hoofdstad. Daarbij viel een dode en raakte een persoon gewond.
Mijnheer de minister, de eerste taak van de overheid is haar burgers te beschermen. Er is dus nog veel werk aan de winkel.
Mijnheer de minister, ik wil u bedanken voor uw toelichting en voor uw aanwezigheid hier. U hebt al heel wat zaken vermeld. Een aantal van de vragen die ik heb ingediend, hebt u al beantwoord, maar ik heb nog een aantal vragen waarop ik van u graag een dieper, concreter antwoord krijg en ik zal die vragen toch nog even herhalen.
Mijn eerste vraag gaat over de fusie van die Brusselse politiezones. Er is daarover al heel veel verteld. Naar aanleiding van de dodelijke schietpartijen zijn de 19 Brusselse gemeenten overgeschakeld op de eenheid van commando tussen de verschillende politiezones, om de veiligheid te waarborgen. Dat wil zeggen dat de politie op dit moment vanuit één zone wordt aangestuurd. In het regeerakkoord staat dat de zes Brusselse politiezones zullen worden gefusioneerd tot één zone, om de versnippering en inefficiëntie tegen te gaan. Welke concrete stappen zult u zetten om die fusie door te voeren? Welke tijdshorizon hebt u daarbij voor ogen?
Wat de nultolerantie betreft, u sprak over de politieke wil om dat zerotolerancebeleid te hanteren voor drugscriminaliteit. U hebt er daarnet in uw toelichting ook al naar verwezen. Kunt u dat ook concreet maken? Hoe zult u dat concreet realiseren?
Met betrekking tot de integrale ketenaanpak, in het regeerakkoord wordt gesproken over een gecoördineerde whole-of-governmentaanpak en een casusoverleg via gebiedsgerichte werking. Kunt u ook toelichten hoe dit zich zal vertalen in concrete maatregelen voor de veiligheid in Brussel?
De regering heeft aangekondigd dat het Kanaalplan uit 2015 versterkt wordt om het drugsgeweld en de georganiseerde misdaad aan te pakken.
Hoe zal dat nieuwe Kanaalplan er concreet uitzien? Welke extra middelen en mankracht worden hiervoor ingezet? Wordt er binnen het vernieuwde Kanaalplan expliciet ingezet op de financiële ontmanteling van drugsbendes, bijvoorbeeld door het verbeurdverklaren van crimineel vermogen? We hebben hier onlangs mevrouw Van Wymersch gehoord, die daar haar stokpaardje van heeft gemaakt.
Welke juridische of operationele aanpassingen zijn daarvoor nodig? Het eerdere Kanaalplan was heel sterk op radicalisering en terreurdreiging gericht. Wordt het nieuwe plan louter een veiligheidsaanpak of bevat het ook sociale maatregelen om te voorkomen dat jongeren in het criminele circuit belanden?
Het mag dus duidelijk zijn dat voor Vooruit de fusie van de Brusselse politiezones, een integraal actieplan veiligheid, absolute nultolerantie, een sterk Kanaalplan en een nationaal actieplan voor veiliger stationsbuurten heel belangrijk zijn. Mijnheer de minister, ik kijk uit naar uw visie en uw antwoorden op mijn vragen.
01.11 Franky Demon (cd&v): Mijnheer de voorzitter, mijnheer de minister, laat me u allereerst feliciteren met uw aanstelling als minister van Veiligheid en Binnenlandse Zaken. Dat is een mooie, maar zware verantwoordelijkheid. U brengt een pak ervaring als diplomaat mee en die zult u in uw functie goed kunnen gebruiken.
Wittebroodsweken werden u alvast niet gegund. Vorige week werd onze hoofdstad opnieuw opgeschrikt door verschillende zware schietincidenten, waarvan zelfs een met dodelijke afloop. Die incidenten hebben een duidelijke link met de georganiseerde drugscriminaliteit. De beelden van de mannen die in het midden van de stad met zware automatische wapens staan te zwaaien en vervolgens een metrokoker invluchten, leken wel uit een slechte actiefilm geknipt. Jammer genoeg is dit vandaag de dag de bittere realiteit in onze hoofdstad. Ingrepen dringen zich op.
De Brusselse politiek heeft onzes inziens te lang weggekeken van de problemen. Het stemt ons dan ook hoopvol dat het regeerakkoord de nodige handvatten biedt. De problemen in de betreffende wijken in Anderlecht, ook gisterenavond nog, zijn allesbehalve nieuw. Begin dit jaar konden we de korpschef van politiezone Zuid in de commissie ondervragen over de aanpak die hij voor die wijken zou uitrollen naar aanleiding van eerdere gewelddadige incidenten. Er werden vier hotspots geïdentificeerd waarop specifiek gewerkt zou worden en waarvoor samengewerkt zou worden met de federale politie.
Loopt die samenwerking tot op de dag van vandaag verder? Hoe wordt die tot nu toe geëvalueerd? Wordt die aanpak eventueel uitgebreid naar aanleiding van de recente incidenten?
In de media hebt u aangekondigd dat u de inzet van de federale politie in onder meer de stations zou opdrijven. Daarnaast pleitte u ervoor om Defensie te kunnen inzetten voor statische bewakingsopdrachten, in de hoop daarmee meer mensen te kunnen vrijmaken voor politiewerk op het terrein.
Het regeerakkoord is op dat vlak volgens ons wel duidelijk. De inzet van Defensie dient beperkt te blijven tot het beveiligen van de nucleaire sites, ambassades met een statische beveiliging, sites die permanent onder terreurniveau 3 vallen en de petrochemische sector. De minister van Defensie temperde al de verwachtingen over een snelle inzetbaarheid van Defensie, maar ook de militaire vakbonden uitten hun bezorgdheden.
Daarnaast moeten we ons ervan bewust zijn dat de bewakingsopdrachten uitgevoerd worden door de directie DAB van de federale politie. Dat zijn geen politieagenten maar beveiligingsagenten, zij hebben dus niet dezelfde bevoegdheden en zijn niet bijzonder breed inzetbaar.
Ik begrijp het niet goed, dus ik krijg van u graag wat toelichting over hoeveel politiecapaciteit u meent te kunnen winnen voor de strijd tegen de georganiseerde criminaliteit door middel van het inzetten van Defensie voor statische bewakingsopdrachten. Hoe kan de DAB volgens u het verschil maken in die strijd?
De Brusselse burgemeesters hebben besloten om de zes politiezones tijdelijk onder een gemeenschappelijk commando te plaatsen om de situatie te beheren. Dat is een goede zaak. De georganiseerde misdaadbendes en de drugsproblematieken in de hoofdstad laten zich immers niet tegenhouden door de gemeentegrenzen. De verschillende gemeenten worden met gelijksoortige uitdagingen geconfronteerd die om een eensgezind antwoord vragen. Daarom voorziet het regeerakkoord ook in de fusie van de zes Brusselse politiezones.
Mijnheer de minister, u gaf de afgelopen dagen reeds aan die passage zeker te zullen uitvoeren, maar dan wel op basis van overleg. Dat is volgens mij een goede aanpak. Kunt u concreet toelichten welke initiatieven u hieromtrent zult nemen en welke tijdlijn u hierbij hanteert? Tegen wanneer moet er sprake zijn van één geïntegreerde politiezone voor onze hoofdstad?
Intussen beschikt u reeds over een wettelijk instrument om de bestuurlijke aansturing van de politie in de hoofdstad alvast te stroomlijnen. Begin vorig jaar hebben we in dit Parlement immers een aanpassing van de GPI-wet goedgekeurd die de minister-president toelaat om in uitzonderlijke gevallen de aansturing voor de opdrachten van de bestuurlijke politie over te nemen. Hiermee kan de minister-president dus zijn verantwoordelijkheid opnemen in het kader van acute en gemeentegrensoverschrijdende veiligheidsproblemen. Voor de activering van die wet is echter een koninklijk besluit nodig dat tot nu toe jammer genoeg werd tegengehouden door de partij van diezelfde minister-president. Zult u de komende maanden werk maken van de activering van die wet door het daartoe noodzakelijke KB uit te vaardigen?
Het regeerakkoord zet in het kader van de strijd tegen drugs en de georganiseerde criminaliteit duidelijk en terecht in op een multidisciplinaire whole of governement approach. Extra inzet van politie volstaat immers niet. Men moet ook inzetten op preventie, buurtopbouw, verslavingszorg en armoedebestrijding om ervoor te zorgen dat men die problematieken ook structureel het hoofd kan bieden. De misdaad is voor sommige jongeren en anderen in onze hoofdstad een te aantrekkelijk alternatief. Om dat aan te pakken is samenwerking met de deelstaten absoluut noodzakelijk.
Kunt u toelichten hoe u die whole of governement approach concreet wilt invullen? Zult u daartoe de noodzakelijke initiatieven nemen en welke rol kan het nationaal drugscommissariaat hierin vervullen?
Zoals reeds gezegd, om de drugsbendes echt te treffen, moeten we hen raken waar hen dat het meest pijn doet, kortweg in hun portemonnee. De nieuwe regering wil daarom ook verder inzetten op de follow the money approach. De nationale drugscommissaris is er al langer voorstander van om in beslag genomen middelen te laten terugvloeien naar de strijd tegen de georganiseerde criminaliteit. Afgelopen vrijdag gaf mevrouw Van Wymersch in het VRT-nieuws aan dat ze van de regering een mandaat heeft gekregen om een dergelijke aanpak uit te werken.
Kunt u toelichten wat dat mandaat van de nationale drugscommissaris specifiek inhoudt? Welke opdracht heeft zij gekregen? Binnen welke termijn worden resultaten verwacht?
Deze regering voorziet ook in een actieplan voor veiligheid in stations en van een versterkt federaal Kanaalplan voor Brussel. Wat is uw visie op de uitwerking van beide actieplannen? Welke maatregelen wenst u in die plannen op te nemen?
De veiligheid van onze hoofdstad vergt duidelijk extra inspanningen. Het regeerakkoord is op dat vlak bijzonder ambitieus. Uw voorgangster heeft al heel wat zaken voorbereid waarop u kunt voortbouwen. We mogen nu niet aarzelen. We moeten er gezamenlijk onze schouders onder zetten en die uitdagingen aanpakken.
01.12 Matti Vandemaele (Ecolo-Groen): Mijnheer de minister, collega's, er is de voorbije dagen en weken in Brussel een stevige opflakkering van het drugsgeweld. Wij hebben het de voorbije maanden en jaren gezien in Antwerpen en zien het nu ook in Brussel. Zo ontstaat het beeld dat de politie de situatie niet meer onder controle heeft.
Mijnheer de minister, ik heb u de voorbije dagen beluisterd. U zei dat u veel overlegt. Daarna zei u dat de eenmaking van de Brusselse politiezones de oplossing is. Een beetje later zei u dat militairen moeten zorgen voor meer capaciteit, dat u het op die manier gaat oplossen. De eenmaking van de politiezones en de inzet van militairen zullen dit acuut veiligheidsprobleem niet op korte termijn oplossen.
Onze fractie vraagt twee zaken. Enerzijds willen wij een snelle oplossing voor de acute veiligheidsproblemen op het terrein. Anderzijds willen wij ook structurele oplossingen. Ik breng in herinnering wat onze nationale drugscommissaris hier twee weken geleden deelde met ons. Zij stelde een aanpak voor gaande van preventie tot repressie. Dat kunnen wij allen onderschrijven. Ik hoor in de oplossingen die u op tafel legt, voorlopig alleen repressieve elementen. Komen er ook structurelere oplossingen?
Wat zegt u trouwens tegen de bewoners als u op het terrein gaat? U zegt namelijk dat u veel op het terrein gaat. Wat zegt u tegen de inwoners, tegen de mensen die de metro moeten nemen om hun kinderen naar school te brengen en die bang zijn? Wat zegt u tegen de handelaars die bang zijn? Wat zegt u tegen de mensen die een kogelinslag hebben in de kamer van hun kind? Wat zegt u eigenlijk tegen die mensen? Ik vraag het mij af. Naast deze retorische vragen heb ik ook een aantal concrete vragen waarop ik graag een antwoord zou krijgen.
U zegt dat er momenteel al tijdelijke versterkingen zijn van de politieaanwezigheid op het terrein. Over hoeveel versterkingen gaat het? Hoelang zal die capaciteit ter beschikking blijven? Is dat een kwestie van een aantal dagen? Zult u dat weken volhouden? Zult u dat maanden volhouden? Hoe moeten wij dat inschatten?
Daaraan gekoppeld, als men ervoor zorgt dat op plaats A heel veel politie aanwezig is, hoe zorgt men er dan voor dat het probleem zich niet gewoon verplaatst naar de wijk ernaast of naar een andere stad?
Ten tweede, veel collega’s hadden het al over de statische beveiligingsopdrachten, waarbij militairen taken overnemen van de politie. Ik heb minister Francken heel duidelijk horen zeggen dat dat niet zo rap zou gebeuren en dat dat niet echt een oplossing is voor het probleem.
Welnu, regering-De Wever, ik vraag me af hoe het eigenlijk zit. Is het een deel van de oplossing of is het dat niet? En op welke termijn ziet u dat haalbaar? Mijnheer Francken zei op de radio dat er nog veel wetgevend initiatieven nodig zijn voordat we dat in de praktijk kunnen omzetten. Het gaat namelijk ook over bevoegdheden geven, opleiding enzovoort. Hoeveel tijd denkt u dat daarvoor nodig is? Ik hoor dat ook cd&v er niet zo wild van is. Er is misschien wel eenheid van commando in de Brusselse politiezones, maar het is mij niet duidelijk of er eenheid van commando is in de regering.
Dan kom ik terug op wat de nationaal drugscommissaris ons heeft verteld, namelijk dat het geld dat in het milieu circuleert sneller in beslag moet kunnen worden genomen en ingezet worden. In de commissie was er grote overeenstemming over dat dat een goed idee is. Dat idee is er nu, maar wanneer verschijnt u hier met teksten? Dan zal het namelijk nog een aantal maanden duren voor er op het terrein iets merkbaar is.
Volgens u is een fusie van de politiezones een deel van de oplossing. Mijn partij is daar niet tegen. We denken dat er een aantal voordelen aan verbonden zijn, maar wat is een realistische timing daarvoor? Is het een kwestie van maanden, van jaren? Komt die er tegen het einde van de legislatuur? Hoe moeten we dat zien?
De rechterzijde hoort dit niet graag, maar ook hier zijn er structurele oorzaken. Het is niet toevallig dat die dingen vandaag in die specifieke wijken gebeuren. Het gaat om wijken met hoge armoedecijfers, met veel achterstelling. De drugscommissaris zei hierover dat een deel van de middelen die terugvloeien, moeten worden ingezet om die wijken weer op te krikken. Zodoende bieden criminele taakjes geen interessant perspectief meer voor wie daar opgroeit. Wie moet daar welke rol spelen? Moet de nationale drugscommissaris dat initiëren? Of de premier, in overleg met de deelstaten? Of gaan we allemaal naar elkaar kijken om uiteindelijk niets te doen?
Ten slotte, er was nu een Gewestelijke Veiligheidsraad waaraan u hebt deelgenomen. Ik kom uit West-Vlaanderen en de situatie rond het station van Roeselare is ongezien. Roeselare is de drugshoofdstad van West-Vlaanderen. De drugsproblematiek stelt zich dus niet alleen in Brussel en Antwerpen, het zit ook elders. Is het niet belangrijk om niet alleen de Gewestelijke Veiligheidsraad te laten samenkomen, maar om ook de Nationale Veiligheidsraad in te schakelen om coördinerend op te treden?
01.13 Rajae Maouane (Ecolo-Groen): Monsieur le ministre, quelle entrée en matière! À peine intronisé ministre et déjà un gros dossier à gérer. Je voudrais commencer par exprimer mon soutien et mes pensées aux habitants et aux habitantes qui sont secoués par cette flambée de violence liée à ce trafic de drogue, avec une situation qui sème la peur. Ce sont des événements tragiques qui témoignent d'une situation qui échappe au contrôle, qui laisse des familles dans l'angoisse et des quartiers entiers sous tension.
L'impression qui se dégage est que la police, malgré ses efforts, n'arrive pas à contenir cette escalade criminelle. Pendant ce temps, le gouvernement, malgré vos actions volontaristes, tarde à apporter une réponse plus forte et encore plus immédiate. Malgré les mesures prises, on voit que la situation devient de plus en plus difficile. Face à cette menace quotidienne, il est impératif de renforcer immédiatement les moyens policiers sur le terrain et d'engager une coordination rigoureuse entre tous les niveaux de pouvoir. On demande un action rapide et ciblée. Laisser cette violence s'enraciner reviendrait à abandonner Bruxelles aux mains des criminels. J'ai entendu dans votre exposé, monsieur le ministre, que des renforts ont déjà été mis en place. C'est une bonne chose, mais ce n'est visiblement pas suffisant.
J'entends aussi qu'on vante la fusion des zones de police comme si elle allait apporter la solution magique à tous les problèmes. Ce n'est pas un scoop. En tant qu'écologiste, je ne suis pas fermée à la discussion sur la question de la fusion mais je doute vraiment que cette fusion apportera la réponse et la solution à tous ces problèmes.
On l'a dit, une des priorités de votre gouvernement est la sécurité, et c'est un objectif que je partage. Il faut protéger les familles, rassurer les habitantes et les habitants. On en arrive à des situations inacceptables aujourd'hui où des enfants qui vont à l'école ont peur de sortir de chez eux, où des gens ont peur d'aller travailler. Il faut vraiment que toutes les parties prenantes se mettent autour de la table et que vous réunissiez tous les acteurs: la police bien sûr, mais aussi la Justice, et les acteurs et les actrices de prévention, de la drogue et de la santé publique, pour avoir une approche transversale. Parce que la seule réponse ne peut pas être que répressive.
Bruxelles, comme Anvers, gère les conséquences d'un problème mondial et mondialisé. Il faut de la répression, il faut retrouver de la sécurité dans les quartiers, mais il ne faut pas que la seule réponse soit répressive, surtout qu'on voit que ce sont les quartiers populaires qui en pâtissent, or les premiers consommateurs et les premières consommatrices ne viennent pas de ces quartiers populaires. Donc, là aussi se trouve un enjeu de justice sociale.
Certains collègues ont évoqué la question budgétaire, qui est essentielle. La police et la Justice manquent cruellement et structurellement de moyens. Ce qu'on paie aujourd'hui, c'est aussi – je suis désolée de le dire car je n'aime pas ressasser le passé – le définancement de ces services publics sous la Suédoise.
Il y a eu une volonté de correction sous la Vivaldi, et nous serons attentifs à ce que ce définancement ne soit pas poursuivi. Il faut continuer à refinancer et à donner des moyens à ces services. Aujourd'hui, on manque aussi cruellement d'effectifs à Bruxelles: environ 800 policiers font défaut, il faut remplir le cadre.
Ensuite, il faut se donner les moyens suffisants pour lutter contre la criminalité financière. Certains ont évoqué le port d'Anvers. La moyenne est actuellement d'un conteneur contrôlé sur 40. Autant dire que c'est une passoire.
Monsieur le ministre, disposiez-vous d'informations avant les fusillades? Y avait-il des indices ou une tension latente faisant penser que cela pouvait dégénérer?
Jusqu'à quand ce renforcement des effectifs est-il prévu?
Le Conseil national de sécurité (CNS) a été évoqué. Pourrait-il jouer un rôle plus spécifique?
Pourriez-vous faire l'état des lieux de votre collaboration avec les bourgmestres de la Région bruxelloise?
01.14 Paul Van Tigchelt (Open Vld): Mijnheer de voorzitter, mijnheer de minister, wanneer we over de veiligheid en het drugsgeweld in Brussel spreken, komen veel zaken samen. Ik zal niet op alles terugkomen. Tijdens onze nachtelijke marathon hebben we al van gedachten kunnen wisselen, ook over de budgettaire tabel. De investeringen in politie en justitie zijn echter enigszins ontgoochelend, zeker voor 2025.
Mijnheer de minister, u hebt meteen gereageerd en aangegeven dat geweld onaanvaardbaar is. U hebt uiteraard gelijk. U hebt dat goed gedaan. U bent ook meteen op het terrein gegaan en u hebt gesproken met de partners en de veiligheidsactoren.
Collega’s, helaas is het probleem van het drugsgeweld niet nieuw. Wij kennen het al lang. De heer Vandemaele heeft nu even de zaal verlaten, maar het drugsgeweld is geen Roeselaars probleem, het is geen Brussels probleem, het is geen Antwerps probleem, het is geen Belgisch probleem, het is geen Europees probleem, het is een mondiaal probleem. U moet eens kijken naar Stockholm, bij mijn weten een beschaafde stad. Er is geen sprake van Zweden als een narcostaat, maar kijk toch eens hoe Zweden wordt geconfronteerd met geweld. Kijk ook eens naar Marseille.
Mijnheer de minister, mijn eerste vraag gaat over het criminele beeld. Wij hebben niet laten betijen en dus weten we dat we de drugmaffia slagen hebben toegebracht. Wanneer we het over Brussel hebben, dan weten we dat de Albanese maffia hier nogal goed gehuisvest was. Brussel werd gebruikt als standplaats voor de Albanese maffia. We hebben die maffia slagen toegebracht. Er was toen ook sprake van infiltratie van de maffia uit Marseille. Zijn er aanwijzingen dat bij de recente geweldfeiten de maffia uit Marseille op een of andere manier betrokken is? Dat is mijn eerste punctuele vraag.
Mijn tweede vraag is eigenlijk al gesteld door de heer Demon. Indien we militairen zouden inzetten voor de statische opdrachten, zullen zij mensen van de DAB vervangen. Dat zijn mensen met een specifieke politionele bevoegdheid. Zij kunnen inderdaad worden ingezet. Is er echter een plan dat bepaalt hoe zij effectief zouden kunnen worden ingezet voor de veiligheid in onze hoofdstad of in het land tout court?
Collega’s, over de fusie van de Brusselse politiezones herhaal ik dat ik blij ben in het regeerakkoord te lezen dat die fusie zal worden doorgevoerd. Dat zal niet alle problemen oplossen, een mirakeloplossing voor het probleem bestaat niet. Mocht ze bestaan, dan hadden wij ze al lang uitgevonden en was het probleem opgelost. Een mirakeloplossing is er dus niet, het zal dan ook sowieso hard werken zijn. Een stukje van de puzzel van de oplossing is echter wel degelijk de fusie van de Brusselse politiezones, omdat ze gaat over eenheid van commando en over een efficiënte en effectieve inzet van de politiecapaciteit.
Ik heb tijdens de nachtelijke vergadering de vergelijking gemaakt met de NYPD, het New York Police Department. Als we het Brussels politie-effectief optellen, zijn er volgens mij niet te weinig Brusselse politieambtenaren. Het is dus geen kwestie van meer blauw op straat, het is een kwestie van blauw meer op straat. J'ignore si la nuance est claire en français. Alleszins, blauw meer op straat is iets anders dan meer blauw op straat. Dat is wat vooral moet gebeuren.
We weten allemaal dat de fusie van de Brusselse politiezones een zekere tijd in beslag zal nemen. Die tijd krijgt u uiteraard ook, mijnheer de minister, dat hoort zo. De burgemeester van Brussel zei echter dat hij wil werken aan een eenheid van commando. Zou dat de voorloper kunnen zijn van die eengemaakte Brusselse politiezone? Is die eenheid van commando, zoals aangekondigd door de burgemeester van Brussel, er momenteel? Wat betekent die precies?
De bestrijding van de drugsmaffia is werk voor de federale gerechtelijke politie. Dat is duidelijk. Het werd ook aangehaald door collega Aouasti. Law-and-order in de Brusselse straten, in de Brusselse wijken en op de Brusselse pleinen, is echter een taak van de lokale politie. We moeten die wijken terugwinnen, en dat kan, door middel van VIP, very irritating police. Het betreft dan een politie die patrouilleert en die controles doet in de wijken, niet driemaal per maand maar driemaal per dag. Er zijn politiezones, ook in Brussel, die dat kunnen waarmaken. Als die eenheid van commando wordt gerealiseerd, in afwachting van de fusie, kunnen we al komen tot zo'n very irritating police. Eenheid van commando is belangrijk, wars van de verschillende bestuurslagen in Brussel, die het werk inderdaad niet gemakkelijker maken, met 19 burgemeesters en het Brussels Hoofdstedelijk Gewest.
Ik heb nog een specifieke vraag. Ik denk dat ik het antwoord ken, want ik vind het niet terug in het regeerakkoord. De Brusselse MR stelde een jaar geleden voor om een speciale commissaris aan te stellen die de problemen van Brussel beter kan aanpakken. Volgens mij is dat geen goed idee, want dat creëert een nieuwe bestuurslaag. We hebben geen speciale commissaris nodig in Brussel om die problemen aan te pakken, we hebben eenheid van commando nodig. Hoe staat u tegenover dat voorstel van een jaar geleden? Vermits het niet in het regeerakkoord staat, veronderstel ik dat u daarvan afstand hebt gedaan.
Dan wil ik nog ingaan op het Kanaalplan. Dat was een plan in de strijd tegen terrorisme en radicalisering. Wat betekent het Kanaalplan in de strijd tegen de georganiseerde criminaliteit? Hoe verhoudt het Kanaalplan zich tot de bestaande plannen en de specifieke acties die er al zijn geweest of die er op bepaalde hotspots zoals Peterbos en Hallepoort zijn? Die plannen zijn er de voorbije maanden gekomen, in een samenwerking van de lokale en federale politie met het parket van Brussel, dat versterkt is, dat een nieuwe procureur heeft, waar extra magistraten en juristen zijn, met de medewerking van de DVZ.
U hebt ook verschillende malen overleg gepleegd. Wat waren de resultaten van de Gewestelijke Veiligheidsraad? Werd daar ook over de totaalaanpak gesproken? Collega's hebben daarop terecht de aandacht gevestigd. Het is niet alleen een kwestie van justitie en politie. Het is niet alleen een kwestie van repressie. We moeten de zaken ook structureel aanpakken. Is in de Gewestelijke Veiligheidsraad aan bod gekomen hoe we jongeren weghouden van de marginaliteit, hoe we door infrastructuurwerken de marginaliteit kunnen aanpakken enzovoort? Is er ook gesproken over de rol van Brussels Prevention and Security van het Brusselse Hoofdstedelijke Gewest? Vorige week vrijdag was er op het kabinet van de minister van Justitie ook een overleg met mensen van het parket en de politie. Was is daar precies afgesproken?
Voorts wens ik u veel succes als minister,
bevoegd voor Binnenlandse Zaken én Veiligheid. Dat is een mooie uitvinding.
01.15 François De Smet (DéFI): Monsieur le ministre, je vous remercie pour votre exposé et votre mobilisation. Comme vous, je suis bruxellois et, durant toute la dernière législature, j'ai interpellé au moins une demi-douzaine de fois votre prédécesseure sur ces fusillades qui, durant ce temps-là, n'ont cessé d'augmenter et d'empirer, en recevant des réponses parfois encourageantes mais parfois aussi convenues.
Je dois souligner que, dans votre accord de gouvernement, il y a un vrai volontarisme vis-à-vis de la lutte contre les stupéfiants. Vraiment! Cela donne un espoir. C'est en tout cas un volontarisme que je n'ai pas ressenti depuis un bon moment. Notre pays est connu pour être un hub via le port d'Anvers et l'aéroport de Liège Bierset. Je vous remercie de l'avoir rappelé clairement. Et, entre les deux, on sait tous que c'est Bruxelles qui sert de plaque tournante de distribution.
Les remèdes, on les connaît. Bien sûr qu'il faut reprendre le contrôle des rues. Qui serait contre cela? Très bien! Mais le profil de ces délinquants qui se battent pour un point de deal et pour gérer un morceau de trottoir est bien connu, c'est de la "chair à canon" utilisée par les mafias qui peut être remplacée très rapidement.
Si nous ne regardons ce phénomène que sur ses apparences en se disant seulement qu'il y a des types avec des kalachnikovs, qu'on les arrête, qu'on nettoie les rues avec les polices locales, la police judiciaire fédérale et que les gens seront contents, non! On va se faire plaisir peut-être un moment mais cela ne fonctionnera pas car, malheureusement, ces jeunes sont remplacés du jour au lendemain. Si vous voulez vraiment combattre le marché de la drogue, il faut frapper les bras mais surtout les têtes et les portefeuilles. Il faut du bleu dans les rues, monsieur le ministre. Il faut aussi du bleu derrière les écrans. Il faut les effectifs qui permettent de remonter les filières, démanteler les réseaux de financement, de blanchiment et démanteler les réseaux de corruption qui existent aussi.
Cela veut dire, selon nous, créer un parquet national financier indépendant, ce qui ne figure malheureusement pas dans votre accord. Vous voulez juste créer une filière spécialisée. J'espère que cela suffira. Cela veut dire confisquer les avoirs et les utiliser contre ces criminels. Cela se trouve dans votre accord et c'est vraiment très bien.
Et puis, à mon avis, sans vouloir refaire le débat que j'ai déjà eu notamment avec le premier ministre, il faut peut-être quitter ce fétichisme de la fusion forcée – si elle n'avait pas été forcée, ce ne serait pas un problème –, contre leur gré, de zones de police. Moi, j'observe, monsieur le ministre, que, dans votre présentation, vous n'avez pas cité cette fusion des zones comme solution et je m'en réjouis. Cela veut dire que vous avez abordé ce sujet de manière rationnelle et non politicienne.
Voorzitster: Maaike De Vreese.
Présidente: Maaike De Vreese.
Vous avez surtout parlé de la police judiciaire fédérale comme acteur clé, et c'est normal. C'est elle qui, pour rappel, est compétente pour lutter contre le grand banditisme, le trafic d'armes et le trafic de drogues. C'est elle qu'il faut renforcer, que ce soit à Anvers ou à Bruxelles et si possible en ne les mettant pas en concurrence.
Certains de mes collègues – vous l'aurez compris – ne vous lâcheront pas tant que vous n'aurez pas parlé de cette fusion avec un calendrier extrêmement clair. Ne vous laissez pas impressionner, parce que c'est une diversion. La drogue est un sujet d'abord fédéral, de la responsabilité de la police judiciaire fédérale. C'est à elle de démanteler les réseaux et l'heure n'est pas à faire diversion mais plutôt à s'unir.
D'ailleurs, si on veut aider les zones de police locale, qu'on commence – cela aussi figure dans votre accord – par revoir enfin la norme KUL qui pénalise non seulement les zones bruxelloises mais celles de toutes les grandes villes de ce pays. C'est l'une de mes deux seules questions. Moi, ce qui m'intéresse, c'est le calendrier de révision de cette norme qui est inscrite dans votre accord de gouvernement. Me confirmez-vous que les zones urbaines – Bruxelles mais aussi Anvers – seront mieux traitées?
J'ai également une question spécifique, vu votre profil de diplomate parce que celui-ci peut aider dans notre combat en matière de drogues. En effet, l'élément clé dans ce combat est la collaboration internationale, qu'il s'agisse des zones de transit, de la lutte contre les armes à feu et de l'échange d'informations. Envisagez-vous des contacts bilatéraux ou internationaux dans votre plan? Je pense que vu sa position géographique, mais aussi, hélas, son rôle actuel de plaque tournante, la Belgique pourrait être un acteur essentiel qui pourrait prendre une série d'initiatives.
01.16 Jeroen Bergers (N-VA): Mijnheer de minister, een aantal collega’s schrijven alle veiligheidsproblematieken in ons land aan u toe. Dat is nogal origineel, aangezien u nog maar een week aan de slag bent. In die week zat u ook 40 uur vast in de Kamer tijdens de plenaire vergadering. U hebt het in uw eerste week als minister van Binnenlandse Zaken dus al zeer druk gehad. De N-VA-fractie zal u wat meer tijd geven om voor belangrijke en broodnodige hervormingen te zorgen en zal daar met veel plezier aan meewerken.
Ik ben zeer tevreden dat u hamert op nultolerantie. Hoe zult u die concreet uitwerken? Collega Depoortere gaf aan dat iedereen, van extreemrechts tot extreemlinks, overtuigd is van de noodzaak van nultolerantie. Volgens mij is helaas niet iedereen daarvan overtuigd. Tijdens de vele debatten waaraan ik deelneem, ben ik steeds weer verbaasd over de ingenomen standpunten. De voorzitter van de Jongliberalen pleitte in een debat immers voor de legalisering van heroïne. Dat lijkt me ver verwijderd van nultolerantie. We moeten niet alleen drugscriminaliteit strenger aanpakken, maar ook het druggebruik zelf. Wat is uw visie daarop? Moeten we het totaalplaatje niet strenger bekijken? Nu zijn we immers strenger voor drugscriminaliteit, terwijl we het gebruik van zware drugs goedpraten en zelfs aanmoedigen.
Het Kanaalplan was zeer belangrijk voor de N-VA in de regeringsonderhandelingen en dat is het voor mij ook als Vilvoordenaar. Collega’s van andere partijen geven u de schuld van alle problemen die zich momenteel voordoen, terwijl ik meen dat die veeleer te wijten zijn aan de afbouw van het Kanaalplan door de vivaldiregering. We merken daar vandaag zeer sterk de gevolgen van.
Op welke termijn kan er opnieuw leven worden geblazen in het Kanaalplan en kan het worden versterkt? Welke gemeenten wilt u betrekken bij de versterking van het Kanaalplan? Welke middelen voorziet u voor de concrete uitwerking? U zult in de N-VA-fractie steeds een partner voor de opmaak van een grondig en serieus plan vinden.
01.17 Denis Ducarme (MR): Madame la présidente, je suis désolé pour le retard. Je présidais la commission des Affaires sociales. Anderlecht y était aussi au cœur des débats, non pas pour la station Clemenceau mais pour son CPAS. Je vous rejoins évidemment avec beaucoup d'intérêt parce que je pense que nous allons enfin pouvoir tourner une page bruxelloise.
Il y a quelques années – comme nous pouvons le voir sur le site de la RTBF –, Rudi Vervoort, ministre socialiste et ministre-président, nous disait qu'il n'y avait pas de problèmes de sécurité à Bruxelles. Il y a quelques mois, il nous disait aussi qu'il n'y avait pas de zones de non-droit à Bruxelles. C'est un peu surréaliste de voir ça, surtout quand nous constatons la prise de possession de l'espace public par le narcotrafic. La réalité, c'est celle-là! Ce n'est pas seulement la sécurité des habitants d'Anderlecht! Ce n'est pas seulement la sécurité des usagers du métro! C'est le narcotrafic! Il menace naturellement l'État de droit.
Je vous suis donc très reconnaissant d'être allé sur le terrain comme vous l'avez fait, monsieur le ministre. Vous avez sans doute été en quelques jours autant sur le terrain que certains de vos prédécesseurs en quelques mois. C'est aussi comme ça qu'on juge de la difficulté. Vous avez surtout pu mobiliser les services de la police fédérale. Vous avez pu vous coordonner avec les zones de police locales pour déjà voir un certain nombre de résultats émerger. En effet, la dernière personne que nous avons vue avec une kalachnikov – je pense que c'était la nuit dernière – a fui. Elle n'est pas restée ainsi à tirer comme les précédentes. Elle a fui parce qu'elle a été confrontée aux services de police et donc aux renforts.
Vous nous direz probablement comment vous allez monter en puissance en termes de mobilisation et de présence sur le terrain, que ce soit via le corps d'intervention (CIK) ou via la Direction de la sécurisation (DAB), en attendant que nous puissions avoir un cadre légal qui nous permette de rencontrer l'accord de gouvernement sur le fait que la Défense nationale puisse, dans un certain nombre de cas, également prêter main forte aux policiers On peut attendre, heureusement, de ce gouvernement que Bruxelles ait autant d'importance que le port d'Anvers.
J'aimerais attirer votre attention sur un point, monsieur le ministre. Vous souvenez-vous de la série télévisée Les Brigades du Tigre? Bien sûr. Si je vous en parle, c'est parce que nous nous trouvons dans une situation similaire. En fait, leur vrai nom n'était pas "les Brigades du Tigre", mais "les brigades mobiles". Pourquoi les a-t-on appelées de la sorte? Parce qu'en 1907, Georges Clemenceau a décidé de voir la police, non plus à cheval, mais équipée de véhicules automobiles pour suivre les malfrats qui se servaient d'engins puissants. La police fédérale se trouve dans une situation un peu comparable, puisqu'on vous l'a laissée dans un très mauvais état. En effet, l'équipement de nos policiers, c'est une arme semi-automatique: la FN 300. En face, ce sont des armes automatiques. Cela signifie qu'on est en train de faire la course en 2CV contre une Porsche. S'agissant donc de la sécurité de nos policiers et de la manière dont ils se confrontent à ces narcotrafiquants, je vous demande d'évaluer si nous devons revoir à la hausse l'équipement de nos policiers.
Voorzitter:
Ortwin Depoortere.
Président: Ortwin Depoortere.
De voorzitter: Gezien er geen andere collega’s wensen aan te sluiten, geef ik het woord aan de minister om te antwoorden op de vele vragen.
01.18 Bernard Quintin, ministre: Monsieur le président, je vais essayer de répondre à toutes les questions. J'espère que personne n'avait prévu d'aller au cinéma ce soir. Si je dois répondre à tout, cela va nous prendre beaucoup de temps! Mais je vais m'y efforcer.
Je vais faire quelques considérations liminaires avant de tenter de répondre plus précisément aux différentes questions. Comme cela a été dit, cela fait dix jours que j'ai pris mes fonctions, qui ont été dix jours intenses. J'apporterai les réponses que je peux apporter après une telle période à la fonction de ministre de la Sécurité et de l'Intérieur.
Nous aurons d'ici quatre à six semaines une discussion intense sur la présentation de la note de politique générale. Ce sera l'occasion de revenir sur tous ces sujets plus précisément. Et il y aura bien sûr un bilan à tirer, d'ici environ quatre ans, à propos de l'action que j'aurai pu mener à ce poste. Cela ne signifie pas que je ne serai pas très régulièrement présent ici, avec vous, pour faire le point, que ce soit en commission ou en plénière.
Ik zeg niet dat u me met rust moet laten de komende vier jaar.
Nous allons travailler. Cela nous donne quand même un horizon de travail important.
Je mets à votre disposition, comme je mets à disposition de mon département et des autres départements, mes différentes expériences de service de l’État… Quand on parle de service public, c’est le service au public, donc aux citoyens.
De kwestie van de onveiligheid en de consequenties ervan heb ik tijdens mijn carrière van heel dichtbij meegemaakt.
Il y a en effet une différence entre l'insécurité et le sentiment d'insécurité. Ce sont deux choses différentes, intimement liées. Je ne néglige pas non plus le fait que certains aspects psychologiques doivent être mieux pris en compte, pour les victimes.
Dans les fusillades des derniers jours, les victimes, c'est la personne qui est blessée et la personne qui est morte, mais ce sont aussi toutes les personnes qui ont pris le métro, et certainement cette famille qui a vu un impact de balle dans la chambre de son enfant. Ce sont aussi nos forces de l'ordre, qui sont confrontées tous les jours à cela.
Je le dis avec un peu d'émotion. J’ai moi-même eu, dans certaines missions que j'ai pu faire à l'Est du Congo il y a 20 ans, mon lot de cadavres et d’autres choses. J'aurai à cœur de tenir compte de ces aspects traumatisants.
J'ai aussi, dans différents postes que j'ai occupés, dû faire des économies, parce que nous devons être les plus efficaces et les plus efficients possible. Ce n'est pas toujours facile. Mais j'ai la chance, comme ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, de ne pas devoir en faire, au contraire, puisque le département de la Sécurité est immunisé des économies qu'il faut faire par ailleurs. Je ne reviens pas sur le long débat sur le programme de gouvernement.
Mais quoi qu'il en soit, je crois qu'il y a toujours moyen, et que c'est une obligation comme serviteurs de l'État, de voir comment être les plus efficaces et les plus efficients possible. Les deux concepts sont tout à fait importants.
Par ailleurs, comme je l'ai dit, il n'y aura
pas de diplomatie avec le crime et les criminels. Je tenterai néanmoins d'être
diplomate dans tout ce que je dois faire avec les différents partenaires, que
ce soit au niveau fédéral, avec les entités fédérées, les communes, etc. C'est écouter et décider.
Mijnheer de voorzitter, overleggen is niet
babbelen. Ik babbel graag, maar op andere plaatsen en in andere omstandigheden.
Hier zal ik overleggen,
want adhesie is belangrijk.
Aussi, comme remarque liminaire, un fait divers est, selon le Larousse, "un événement sans portée générale qui appartient à la vie quotidienne". Il est donc assez clair que ce n'est pas ce qui s'est produit la semaine dernière. Et lorsqu'on parle de lutte contre le crime organisé, il s'agit singulièrement de celui qui est lié au trafic de drogue.
Dat zeg ik tegen iedereen. Ik zeg dat tegen de bevolking, ik zeg dat tegen onze politie, ik zeg dat tegen de politici. Het zijn geen faits divers. We moeten die criminaliteit aanpakken. We moeten ertegen vechten, ik durf dat zo te zeggen. We zullen dus een globale en multidisciplinaire aanpak hanteren en uitvoeren, van producenten tot consumenten.
"Du producteur au consommateur", pour reprendre une phrase plutôt liée au monde de l'agriculture, mais nous n'en sommes finalement pas très éloignés lorsque nous parlons des producteurs, puisqu'il faut bien produire tant le pavot que la feuille de coca. Il y a bien sûr par ailleurs toutes les drogues de synthèse.
Dat betekent ook dat we voor de hele keten,
van de producenten tot de consumenten, een globale aanpak zullen moeten
hanteren. Preventie en repressie zijn voor mij niet strijdig. Repressie alleen
heeft geen zin. Als we dat elke dag doen, zullen we verliezen. Preventie is dus
ook belangrijk. We moeten goede politieke krijtlijnen uitzetten en uitvoeren.
Repressie is daar een belangrijk onderdeel van. Dat is mijn taak in die keten.
Daarvoor moeten we ook met iedereen samenwerken. Ik ben daarover al in gesprek
met mijn collega's van Justitie en Defensie. Ik zal daar straks op terugkomen.
On a parlé de cohésion sociale et en même temps, j’en profite pour réitérer ma compassion au sens premier du terme pour les victimes et les citoyens de ces faits. Dans cette cohésion sociale, M. Kompany a parlé du rôle des grands frères. Je crois en effet qu’outre la présence policière, des forums communautaires ont été créés qui permettent et qui offrent aux citoyens des espaces où ils peuvent partager leurs préoccupations et échanger avec les zones de police et la police locale ainsi qu’avec les autorités. C’est important qu’il y ait, et vous l’avez tous et toutes souligné, des rencontres citoyennes qui soient faites et qu’un accès au service de soutien psychologique qui est assuré par le BAV, soit proposé aux citoyens qui en ressentent le besoin.
Je voudrais repréciser la question des fonctionnalités de la police locale. Il y en a en effet sept fonctionnalités comme vous les avez citées. La recherche locale et le service de recherche s’attaquent aux problématiques liées aux moyens d’enquête spéciaux. Vous n’êtes d'ailleurs pas sans savoir que le vendeur de rue est lié à un clan de narcotrafiquants. C’est la raison pour laquelle j’ai insisté aussi sur la nécessité du travail en synergie entre les différents services de recherche, aussi bien de la police locale que de la police fédérale. Je vais y revenir tout à l’heure.
Pour ce qui est de la collaboration internationale, il est évident qu’elle est absolument essentielle. J’ai déjà parlé lors de ma remise-reprise avec le ministre Prévot de cet élément important de travail que nous devons aussi faire avec nos postes diplomatiques pour qu’ils soient suffisamment sensibilisés à ces questions-là mais qu’ils aient également le personnel nécessaire pour pouvoir y faire face. Vous savez qu’on a déjà renforcé la présence d’attachés de police dans un certain nombre de postes en Afrique, en Afrique du Nord et en Amérique Latine. On doit continuer à le faire – je vais d'ailleurs revenir sur le mandat de la commissaire nationale aux drogues – mais il est évident que si on veut renforcer cette approche globale, il faut qu’on aille, comme je le disais, s’attaquer aussi aux producteurs, or ces derniers sont en grande partie à l’étranger. Je dis bien "en grande partie" parce que tout cela est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît.
Je peux aussi vous dire que nous collaborons avec un certain nombre de services de police, entre autres en Italie, qui ont une certaine expérience de la lutte contre la mafia, pour former nos policiers avec les policiers italiens qui ont une expérience plus longue et relativement probante en la matière.
J'en viens à la question de savoir si nous avions des informations avant les fusillades. Si nous avions su des choses extrêmement précises, nous aurions évidemment mis les forces de police nécessaires en place pour déjouer ces attaques-là. Sur ces attaques précises, nous n'avions pas de renseignements suffisamment précis pour pouvoir les contrer. Mais bien sûr, au sein de nos services de recherche et d'information, nous réussissons à prévenir un tas d'attentats, ce qui me permet une note plus générale. Le combat contre le narcotrafic est bien ce qui nous occupe à Anderlecht. Les trois événements à Anderlecht sont liés entre eux et sont liés au narcotrafic et à la mafia algéro-marseillaise. Voilà, c'est dit. C'est un combat qui va durer. Si je vous disais que je connaissais une date à laquelle nous aurions gagné la guerre contre le narcotrafic, vous auriez raison de rire, parce que cela n'aurait aucun sens.
Je fais un parallèle, bien que comparaison ne soit pas raison, entre ce combat et le combat contre le radicalisme ou le djihadisme. Ce n'est pas parce qu'on ne gagnera probablement jamais définitivement la guerre qu'il ne faut pas mener ce combat. Il ne faut pas que les narcotrafiquants aient dix longueurs d'avance sur nous. Il faut qu'ils n'en aient même pas une mais seulement une demie. C'est ça que l'on doit faire. Je vais revenir sur les questions financières: il faut que ces trafics coûtent de plus en plus. C'est comme cela que nous pourrons gagner un nombre important de batailles.
Il existe une task force, une stratégie de solidarité entre les différents services de police des zones de police de Bruxelles, à laquelle la police fédérale apporte évidemment son appui et son expertise, tant par la mise à disposition de forces humaines que par la logistique, en fournissant des moyens spéciaux à la demande des zones.
Je vais prendre un peu de temps pour répondre à la question du plan Canal.
Het Kanaalplan werd in 2016 uitgerold in de strijd tegen radicalisme en terrorisme. Het plan voorzag 116 medewerkers in de vijf politiezones langs het kanaal en in een zone buiten Brussel, namelijk Vilvoorde. Er staan nog een paar mensen ter beschikking van de zones in het kader van dat plan, maar in dat plan waren ook veel elementen voorzien die nu geïntegreerd zijn in het werk van de politiezones. Het Kanaalplan was nodig in 2016, maar nu maken veel aspecten ervan deel uit van de dagelijkse taken van de politiezones.
De ontwikkeling van het Kanaalplan, waarbij
verschillende partners uit het maatschappelijke veld betrokken waren, leidde
tot het globale drugsplan, dat vervolgens werd verfijnd tot het
arrondissementele drugsplan onder leiding van de gerechtelijke directeur,
waarin momenteel 14 projecten lopen. Een nieuw plan is voorzien. Ik moet
de komende dagen en weken de modaliteiten van dat plan uitwerken, maar het
drugsaspect ervan moet belangrijker zijn dan dat acht jaar geleden het geval
was, zelfs als alles gelinkt is. Er is geen immers firewall tussen
drugscriminaliteit en radicalisering. Tout
est dans tout et inversement. Het is misschien een idee om een nieuwe naam
te zoeken voor het nieuwe Kanaalplan, niet als een gadget, maar men zal door
die naam steeds aan het eerste Kanaalplan blijven denken, terwijl we nu iets
anders op poten moeten zetten. Ik zal daaraan werken.
Nous allons travailler avec la police fédérale et les zones de police afin de cibler les besoins nécessaires et d'avoir un bon plan, qui ne soit pas un gadget. L'un des éléments fondamentaux de ce plan global antidrogue est évidemment le partage d'informations, ou plutôt de renseignements.
Je tenterai de répondre plus largement aux questions concernant les statistiques, les chiffres et les tendances lors du débat sur la note de politique générale. N'hésitez pas à m'adresser des questions écrites à ce sujet, celles-ci permettant de répondre de manière substantielle sans que ces réponses soient trop ennuyeuses, ce qui peut arriver quand on aligne les chiffres dans une réponse à une question orale.
Cela dit, il y a bien une hausse générale des faits de criminalité, à peu près à tous les niveaux à Anderlecht mais aussi dans d'autres communes. Ce qu'il s'est passé à Anderlecht est lié à la mafia marseillaise et à des questions d'occupation ou de réoccupation de territoire par des bandes rivales.
Il nous paraissait important de pouvoir mettre plus de moyens à disposition de la Zone de police Midi, ce que nous avons fait. Comme je l'ai dit dans mon introduction, un peu moins de 20 agents de la réserve fédérale sont déjà sur place. D'autres zones de police, singulièrement celle de Bruxelles Capitale Ixelles, ont mis un certain nombre d'agents à disposition de la Zone de police Midi.
Comme cela a été souligné par M. Ducarme,
nous avons déjà constaté un effet direct de cette augmentation, à savoir que la
personne qui est sortie de son véhicule avec une kalachnikov cette nuit a vu
les policiers en faction et est repartie. Elle a été poursuivie, mais n'a
malheureusement pas pu être arrêtée. Des effets de cette présence se font donc
déjà sentir. La question de
sa durée a été posée.
Verschillende volksvertegenwoordigers vroegen hoelang het zal duren. Het zal duren zolang het nodig is, maar we moeten duidelijk zijn: we zitten nu in een systeem waarin on déshabille Pierre pour habiller Paul. Ik ken de uitdrukking in het Nederlands niet. Het is een kwestie van communicatie. Het zal zeker in mijn beleidsnota staan dat – ik ben het volledig met u eens, mijnheer Van Tigchelt – er niet meer blauw op straat moet, maar dat blauw meer op straat moet. We hebben genoeg politieagenten als we de verhouding met andere steden bekijken, maar ze zijn misschien niet genoeg op straat om dingen te onderzoeken.
C'est toute l'idée, et j'y viens maintenant, qui est dans l'accord de gouvernement et que nous devons mettre en œuvre, celle d'avoir l'appui de l'armée. Ce n'est pas écrit et je n'ai jamais dit, dans aucune interview ni intervention, qu'il fallait des militaires dans la rue.
Ik heb dat nooit
gezegd en nooit geschreven.
Parfois, on nous pose plutôt des réponses que
des questions et tant que la réponse ne convient pas… Ik zal het herhalen: ik heb het nooit
geschreven, noch gezegd.
C'est d'ailleurs ce qui se trouve très clairement dans l'accord de gouvernement et que j'ai discuté avec mon collègue Theo Francken lors d'un entretien téléphonique. Je ne vais pas vous dire que nous avons déjà tout le texte et que tout est là, mais j'ai pris mon téléphone et je lui ai donc posé la question.
Ik vroeg hem of hij akkoord ging om te bespreken hoe wij militairen kunnen inzetten voor statische bescherming.
Donc, il s'agit de la protection statique, c'est-à-dire ce que vous voyez quand vous passez rue Ducale devant l'ambassade des États-Unis. En français, on appelle ces hommes des plantons, ce sont eux qui gardent les lieux, comme nous avons des militaires qui gardent les casernes, même si je sais que ce n'est plus toujours le cas aujourd'hui.
L'idée est de créer une espèce d'effet dominos: si nous pouvons mettre des militaires qui gardent certains sites tels que les centrales nucléaires, plusieurs industries Seveso, des ambassades placées au niveau 4 comme celles des États-Unis, d'Israël et d'autres, je peux libérer des membres de la DAB. Ce ne sont pas eux qui iront en rue, parce que ce n'est pas leur travail. En revanche, certaines tâches de la DAB sont exercées par des policiers. Si je déploie des militaires, cela libère de la DAB qui peut notamment travailler au transfert de prisonniers, si je ne me trompe pas. Les policiers qui, eux, ont la capacité légale d'aller en rue et de mener leurs activités ne doivent plus servir au transfert des prisonniers. Il y a quand même une logique. Nous avons besoin de textes, c'est vrai.
Omdat we nog een rechtsstaat zijn. Dus moeten we de geschikte teksten hebben en gebruiken om dat te doen.
Pour ce qui est du Fonds spécial drogues, à travers l'accord de gouvernement, mais aussi grâce à la réunion que nous avons pu avoir, ma collègue Annelies Verlinden et moi-même avec la commissaire nationale aux drogues, nous l'avons mandatée dans sa lutte contre les stupéfiants pour qu'elle puisse travaille à partir de ce Fonds spécial.
Dit is wat ik gezegd heb: de trafikanten in de portemonnee treffen.
Il faut vraiment pouvoir les attaquer là, saisir un certain nombre de biens, réaliser ces biens et réinjecter l'argent dans la lutte contre les trafiquants de drogue.
Je ne peux pas vous dire aujourd'hui quels sont les montants des fonds mais il est clair qu'il faudra un système de coffre-fort virtuel, qui permettra de visualiser au fur et à mesure ce qui est réalisé dans ces différentes saisies.
Je fais totalement confiance à la commissaire nationale aux drogues, que j'ai déjà rencontrée plusieurs fois. Elle m'a expliqué ses plans et sa vision des choses pour qu'elle nous revienne rapidement avec les textes nécessaires.
Daarna is het aan jullie als volksvertegenwoordigers om de gepaste teksten, wetten en reglementen goed te keuren, zodat wij ons werk kunnen uitvoeren en volbrengen.
Il faudra bien parler de la fusion des zones de police, pour laquelle il y a deux temps.
Dans l'accord de gouvernement, il est décidé de procéder à la fusion des zones de police pour la Région de Bruxelles-Capitale. C'est écrit dans l'accord de gouvernement et je suis un serviteur de l'État. Je mettrai donc en œuvre l'accord de gouvernement, puisqu'il a reçu la confiance de la Chambre.
Ce n'est pas pour autant que je le ferai à la hussarde, ce qui n'aurait aucun sens. C'est quelque chose qui doit être concerté, être expliqué avant d'être mis en œuvre. Je vais m'y employer dans les semaines qui viennent. Je ne vais pas vous donner de calendrier aujourd'hui. Je pourrai probablement avoir une idée un peu plus précise quand on discutera de la note de politique générale dans quatre ou six semaines, car je n'ai pas non plus l'intention de perdre du temps pour mener les discussions et les concertations que je dois avoir sur le sujet en réunissant l'ensemble des acteurs concernés.
De fusie van de Brusselse politiezones is echter geen politiek gadget. Mijn doel is om efficiëntiewinst te boeken.
C'est une question de rationalisation. Il faut voir quelles sont les économies d'échelle qui peuvent être faites et comment cette chaîne de commandement peut être améliorée dans une ville-région qui a quand même une spécificité physique relativement particulière, qui demande que cette fusion soit réalisée. Elle se fera, en concertation, pour être efficace et efficiente.
Le deuxième temps de la question de la fusion des zones de police est que ce n'est pas parce qu'elle n'est pas obligatoire en Wallonie...
Het is niet omdat het niet verplicht is in Wallonië of Vlaanderen, dat het niet kan gebeuren. Ter verduidelijking, het is mijn doel om dat in Brussel te doen, zoals het ook in het regeerakkoord staat. Daarna zal ik een vergelijkbare oefening proberen te doen in Vlaamse en Waalse politiezones.
Et de même en Wallonie pour expliquer pourquoi dans certaines zones, je pense qu'il n'est pas inintéressant d'effectuer un exercice similaire. Ce ne sera pas obligatoire, mais je ferai mon travail de ministre de la Sécurité et de l'Intérieur.
Vous ne m'aurez jamais entendu dire ni vu écrire nulle part que je pense que la fusion des zones de police à Bruxelles est "la" solution, comme l'a dit votre collègue Paul Van Tigchelt. S'il y avait une solution, moi, je ne l'ai pas. Si quelqu'un dans cette salle l'a, de grâce, donnez-là moi. Je vous jure que je la mettrai en œuvre. Mais "la" solution n'existe pas. Il n'y a pas de solution miracle. Il n'y a même à mon sens, et j'ose le dire ici, pas de solution définitive. Il faudra évoluer.
C'est quelque chose que je voudrais aussi partager avec vous aujourd'hui. Vous remarquerez que je suis peut-être un peu candide et j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur, et surtout que vous ne l'utiliserez pas contre moi. On a fait une réforme des polices il y a 25 ans parce que nous vivions une situation, il y a entre 30 et 25 ans, qui nécessitait une réforme des polices parce que le monde avait changé. Il se fait que dans les cycles historiques, le monde change de plus en plus vite. Ici, en 25 ans, le monde a aussi fort changé. Je parle à cet égard de mon expérience précédente où le SPF Affaires étrangères a été redessiné il y a 25 ou 30 ans sur la base de La Fin de l'histoire de Fukuyama et sur l'idée que nous étions désormais dans un monde unipolaire, etc. La structure de ce ministère ou de ce SPF ne correspond plus à la réalité d'aujourd'hui et il faut changer. Je pense qu'il faut avoir le courage de dire que c'est la même chose aussi pour les services de sécurité.
Dat wil niet zeggen dat we alles moeten heruitvinden, want dat heeft geen zin, maar we moeten de moed hebben om te hervormen waar het nodig is.
Pour terminer sur la question de la fusion des zones, je constate qu'un certain nombre de concertations ont été mises en place ces derniers jours; elles sont d'ailleurs prévues dans le système actuel. Les bourgmestres se sont réunis. Le système gold-silver a été mis en place. Le ministre-président a réuni le Conseil Régional de Sécurité (CORES), auquel la gouverneure de Bruxelles-Capitale m'a invité. Je m'y suis rendu, même si je n'ai pas de décision à prendre dans ce forum-là. Pour connaître les décisions qui y ont été prises, il faudra poser la question aux personnes qui en sont responsables. J’ai dû partir avant la fin de la réunion, mais j’ai vu comme vous que les hotspots ont été prolongés de six mois.
L’important est que cette coordination a lieu. Nous ne partons pas de rien. Je constate que nous avons le même objectif, qui est de renforcer la sécurité à Bruxelles. Si vous me permettez ce petit clin d'œil: pour ce qui est du financement des zones de police, je n'ai même pas besoin d'un quelconque accord secret sur n'importe quel papier. C'est écrit. Nous allons réviser la norme KUL.
Je reviens ici sur ma candeur. Laissez-moi d'abord le temps de comprendre exactement comment fonctionnait la norme KUL. C'est toujours bien de savoir comment fonctionne ce que l'on veut réviser pour être certain qu'on le fait le mieux possible.
À propos des armes, il s’agit d’un élément absolument fondamental. Je parlais de connexion. Il y a une connexion évidente entre le trafic d'armes et le trafic de drogue. Les routes suivies sont d'ailleurs souvent identiques. Vous pouvez y ajouter le trafic d'êtres humains et le trafic de cigarettes, dont nous n’avons pas parlé mais qui fait partie de cet ensemble. Il est clair que le trafic de drogue est largement plus rentable que le trafic d'armes, mais ces trafics sont liés parce que les trafiquants ont besoin de ces armes comme moyen de protection.
Avant de revenir sur le type d'armes, je voudrais préciser ici que, s'agissant du trafic d'armes, je compte porter une attention très particulière aux polices judiciaires fédérales, comme la DR1, qui en est en charge.
Il faut aussi réfléchir à l'équipement que l'on donne à nos policiers, qui doivent faire face à des kalachnikovs et à des armes de guerre. Je ne suis pas encore suffisamment certain de pouvoir me prononcer sur la question. Concernant la différence entre les armes semi-automatiques et les armes automatiques, il faut que je veille à ce que le cadre légal dans lequel on travaille soit respecté.
Lors de mon deuxième jour de fonction, je suis allé visiter le quartier général de la zone de police de Bruxelles-Capitale-Ixelles (PolBru), à l'Amigo. J'ai pu constater qu'il serait peut-être nécessaire de rénover les bâtiments, car il est plus sympathique de travailler dans un environnement agréable. J'y ai rencontré des policières et des policiers extrêmement motivés, et aussi la brigade anti-agression (BAA). J'y ai reconnu un certain matériel, que j'avais vu par ailleurs, dans d'autres fonctions que j'ai pu occuper dans d'autres lieux. Donc, c'est faisable.
Je ne vais pas revenir sur la fusion, mais je comprends aussi que ce n'est pas le cas de toutes les zones de police de Bruxelles. Or nous serons tous d'accord pour dire que, à Bruxelles, il y a une concentration des faits dans certains lieux, mais que ce n'est pas parce qu'il y a des hotspots que les lieux ou les communes bruxelloises où il n'y a pas de hotspot sont totalement déconnectés de ce qu'il se passe dans ces hotspots.
Zoals het ook al door enkelen werd aangehaald, mogen we niet denken dat het alleen om Brussel gaat, of om Brussel en Antwerpen, en zelfs niet om Brussel, Antwerpen en Luik Bierset. Het gaat over allerlei plaatsen. Er zijn mensen die veel geld verdienen en die gaan niet – je ne vais pas citer de commune belge, sinon je vais me faire enguirlander – in arrondissement 93 wonen, om een ander land als voorbeeld te nemen. Ze gaan eerder wonen in Uzès – ik blijf in Frankrijk, want dat is voor mij veiliger. We moeten dus niet denken dat we alleen maar kunnen en mogen werken op die hotspot. Ik ga terug naar de ketenaanpak, naar de globale en holistische aanpak die we nodig hebben.
C'est d'ailleurs le sens – et je terminerai par-là ma réponse dont je vous prie d'excuser la longueur, monsieur le président – de l'approche Iceberg, qui m'a été présentée tout comme à vous par la commissaire nationale aux drogues, partie émergée/partie immergée/environnement. Tout est là, il n'y a pas besoin d'aller plus loin dans les explications de ce qu'il faut faire et comment il faut le faire. Maintenant, il faut le faire, cela nécessite des moyens. Il est indispensable que tout le monde s'y attèle de concert. C'est donc un appel à la collaboration que je réitère.
Si la prévention est absolument fondamentale, elle ne ressort pas de l'État fédéral. C'est ainsi, c'est la structure de notre État. La politique de logement, la politique psychosociale, la lutte contre la pauvreté: nous devons travailler main dans la main. Avec mes services, je me trouve dans la partie émergée de l'iceberg. Mon travail ressort du maintien de l'ordre (law and order). Beaucoup de travail doit être fait dans la partie immergée.
Nous avons la chance d'avoir aujourd'hui une forme d'alignement des planètes en ce que nous voulons tous lutter contre le narcotrafic et tout ce qui y est lié.
Het werd tijd dat Brussel een nieuwe, voltijdse en gevolmachtigde procureur des Konings kreeg. Dat is nu gebeurd. U hebt hem gehoord. Hij is heel assertief, kunnen we wel stellen. Dat is volgens mij heel belangrijk.
Ik heb ook het geluk om met collega Annelies Verlinden te werken als minister van Justitie.
Je ne dois pas passer beaucoup de temps à lui expliquer les défis du ministre de l'Intérieur. C'est un très grand avantage pour moi. Je le dis en souriant, mais c'est quand même une réalité.
Par ailleurs, la commissaire nationale aux drogues a présenté le Clean & Safe Plan. Tout y figure. Vous pouvez compter sur moi pour continuer à travailler. Je vous donne rendez-vous pour la note de politique générale, mais c'est plutôt vous qui allez m'inviter. Je viendrai donc volontiers. Je ne suis pas encore très habitué à tous ces exercices, mais il faut que je respecte l'ordre; sinon, comment pourrais-je le faire respecter dans mes fonctions de ministre de la Sécurité et de l'Intérieur?
Ik zal terugkomen met meer cijfers, een
duidelijkere kalender en nauwkeurigere antwoorden. Dat is belangrijk.
Je viendrai avec la même volonté de pouvoir faire la différence sur les années qui viennent, avec toute l'équipe gouvernementale. Je me sens très à l'aise de le faire et je me réfère ici à ce qui a été dit par le chef de l'État, dans son discours de vœux aux Corps constitués: "La sécurité est le fondement premier de la liberté." J'ai donc là un mandat très clair et j'ai bien l'intention de le mettre en œuvre.
De voorzitter: Mijnheer de minister, bedankt voor uw antwoord. Het is uiteraard de taak van het Parlement om u over de kwestie verder te bevragen in de toekomst en ik ben blij dat u nu al aankondigt daarop te willen ingaan.
Het woord is opnieuw aan de fracties voor een repliek, bijkomende vragen of opmerkingen.
01.19 Maaike De Vreese (N-VA): Mijnheer de minister, eerst en vooral wil ik u bedanken om zo snel uw agenda vrij te maken, zodat u vandaag in de Kamer toelichting kunt komen geven. Ik ben nog niet lang lid van de Kamer, maar ik weet wel dat we bij voorgaande incidenten soms een tijdje moesten wachten. Ik vind het goed om als parlementsleden voldoende geïnformeerd te zijn, ook al geeft u vandaag nog niet op alle vragen een antwoord. Daar kan ik met onze fractie begrip voor opbrengen, als het gaat over vragen naar cijfers en gedetailleerde planning. Op die vragen zullen we terugkomen in de volgende weken en we zullen erop toezien dat u de timing die u vooropstelt ook haalt.
Ik wil niet meegaan in het spelletje van links versus rechts, waarbij links staat voor preventie en rechts voor louter repressie. Ik denk dat repressie en preventie naast elkaar staan. Daarin spelen de deelstaten een heel belangrijke rol. In overleg met de deelstaten moet worden bekeken hoe via psychosociale weg preventie mogelijk is. Daarbij denk ik ook aan de problematiek van druggebruik door heel jonge kinderen, minderjarigen, in heel wat steden en gemeenten. Er worden bijvoorbeeld drugs gedeald aan de schoolpoorten. Het stijgende druggebruik moet ons als maatschappij enorm verontrusten. Ook daartegen is sterke preventie nodig.
Op het terrein dienen stappen te worden gezet die resulteren in meer blauw op straat. De wijze waarop dat gebeurt, maakt mij allemaal niet uit. Wat wij willen verkrijgen, is dat de bevolking zich veiliger voelt op straat. We moeten de politieagenten dus uit hun kantoren halen. Dat kan op verschillende manieren gebeuren. Een van de mogelijkheden voor meer blauw op straat, is dat militairen de taken van de DAB overnemen.
We kunnen echter ook kijken naar andere manieren om aan efficiëntie te winnen, zoals structurele hervormingen, waardoor er politiecapaciteit vrijkomt. We kunnen ook bekijken op welke manier we hun werk administratief kunnen verlichten. Daardoor kunnen ze andere taken verrichten en de straat opgaan.
Ik had net tegen collega Matti Vandemaele gezegd dat het helemaal geen probleem was om het Kanaalplan een nieuwe naam te geven. In Roeselare is er ook een kanaal, dus het kan perfect. Ik denk dat het Kanaalplan inderdaad verwaterd is. We kunnen dan stellen dat dit ingebed is in de normale taken van de politie. Ik hoor echter toch een aantal andere signalen, met name dat er niet meer zo hard op dat plan gewerkt wordt en dat de diensten die erbij zouden moeten worden betrokken, dat niet meer zozeer zijn. Dan verwijs ik bijvoorbeeld naar de Dienst Vreemdelingenzaken.
Daar is dus een nieuw en goed plan nodig, waarbij de waterbedeffecten zeer goed in het oog worden gehouden. Ik hoor u graag zeggen dat het geen zaak is van Brussel of Antwerpen alleen. Anderzijds zijn er beperkte middelen, die we dan ook effectief moeten inzetten. Er zal dus eerst en vooral gefocust moeten worden op bepaalde problematische plekken, hotspots of probleemwijken. We moeten in het oog houden of een en ander niet verschuift naar andere plaatsen. Ik ben er een voorstander van en het staat ook zo beschreven in het regeerakkoord.
De inspanningen zullen dus moeten worden aangehouden. U zult er jammer genoeg niet van verlost zijn over een jaar. Dit zal een probleem zijn voor de komende tientallen jaren. Dat wil niet zeggen dat we bij de pakken moeten blijven zitten of dat we ons hiervoor niet voor de volle honderd procent moeten inzetten, vanuit het Parlement, en u als minister, om hier een antwoord op te bieden.
Ik hoor u graag zeggen dat de fusie van de politiezones vermeld staat voor Brussel. Als we naar het hele grondgebied kijken, dan zijn er echter een aantal zones die ook met een tekort aan mankracht kampen waarvoor een schaalvergroting wel een oplossing zou zijn. Het mag geen taboe zijn om daarover te spreken, ook al is het geen verplichting uit het regeerakkoord. Daarom moeten we in overleg gaan met de verschillende zones en kunt u als minister bekijken op welke manier u dit kunt faciliteren.
De voorzitter: Mijnheer Bergers, ik heb u gezien, maar ik zou eerst alle fracties aan bod willen laten komen om u vervolgens het woord te geven. Dat lijkt me billijker en rechtvaardiger.
01.20 Ortwin Depoortere (VB): Mijnheer de minister, ik dank u voor de vele antwoorden die u vandaag al hebt gegeven. Ik hoop dat we inderdaad aan de hand van cijfers meer duidelijkheid zullen krijgen over uw toekomstige aanpak. Ik ben ervan overtuigd dat we ruim de tijd zullen vrijmaken om daarover van gedachten te wisselen. Als parlementsleden nemen we de taak op ons om u daaraan te houden, maar ook om u naar de resultaten daarvan te vragen.
Mijnheer de minister, ik hoor een aantal zaken van onder andere mevrouw De Vreese, maar ook van andere partijen, namelijk dat die strijd een ketenaanpak moet zijn met zowel preventie als repressie. Ik ben het er uiteraard mee eens, alleen heeft men in het verleden te veel de nadruk gelegd op die preventie en te weinig op die repressie. Door de onveiligheid, maar meer nog door het onveiligheidsgevoel dat bij de burgers leeft, lijkt het alsof er straffeloosheid ontstaat omdat justitie niet volgt. Leg uw oor te luisteren bij de politieagenten, want ik hoor momenteel dat ze dweilen met de kraan open. Aangehouden drugsdealers, hoe klein ook, lopen de volgende dag vrij rond op straat. Dat is niet de manier waarop een deftige rechtsstaat zou moeten functioneren, wat veiligheid betreft.
Ik heb een zeer belangrijke passage gelezen in het regeerakkoord in verband met het kerntakendebat van de politie. Ik ben het daar volledig mee eens. Naar mijn mening moeten we een aantal niveaus herbekijken. Ik hoop dat we elkaar daarin kunnen vinden.
Op lokaal niveau is er de lokale politie. We moeten teruggaan naar de essentie van de lokale politie: de nabijheidspolitie. De wijkagent die patrouilleert in de straten en die de inwoners van zijn of haar wijk kent. Daarnaast is er de federale politie, waarin we veel meer moeten investeren, omdat ze meer gespecialiseerd te werk moet gaan. Het gaat niet alleen om de strijd tegen georganiseerde criminaliteit, maar bijvoorbeeld ook de strijd tegen de cybercriminaliteit, wat een zeer gespecialiseerde aanpak vergt van onder andere IT-specialisten.
Ik hoor velen spreken over de DAB, maar de dienst DAB klaagt nu al vijf jaar – als het al niet langer is – over tekorten aan manschappen en middelen. Hoe kan men in godsnaam op korte termijn die dienst inzetten om dergelijke fenomenen tegen te gaan?
U zegt heel terecht dat dit geen fait divers is. Dat is het ook niet, het zijn criminelen die rondlopen met oorlogswapens. Onze lokale politie is daar letterlijk en figuurlijk niet tegen gewapend. De DAB is een mogelijkheid om daartegen op te treden, maar dan moet er meer worden geïnvesteerd in personeel en materieel. Het is daarom dat ik een pleidooi hield om militairen te kunnen inschakelen als daar nood toe is, niet omdat het mooi staat op papier. Ik meen dat die nood er vandaag is. Als er doden en gewonden vallen bij schietpartijen op klaarlichte dag, dan kan men niet doen alsof er niets is gebeurd. Dan moeten er extra maatregelen worden genomen. Ik zal blijven herhalen wat de partijvoorzitter van de N-VA daarover in het verleden zei.
Mijnheer de minister, ik heb een interpellatie ingediend en ik koppel daar ook een motie van aanbeveling aan. Ik vraag daarin aan de regering om een aantal maatregelen te nemen op korte termijn. Ik heb ze reeds opgesomd. We moeten zwaarbewapende agenten kunnen inzetten in de wijken waar dat nodig is, we moeten militairen kunnen inzetten in crisissituaties, we moeten meer patrouilles voorzien in die wijken, we moeten onmiddellijk werk maken van de eenmaking van de zes Brusselse politiezones. We moeten een actieplan uitwerken. Dat verwacht ik ook van deze regering, dat moet de cesuur met het verleden zijn. Er moet een echte nultolerantie zijn, waarbij de criminelen daadwerkelijk worden aangepakt, opgesloten en vervolgd.
Op lange termijn – en daarover zullen we het in de toekomst nog hebben – moeten er een aantal structurele maatregelen worden genomen. Er moet een uitbreiding van de DAB zijn, er moet een federale reserve zijn die onmiddellijk en altijd inzetbaar is, er moet een gepaste opleiding worden voorzien voor de lokale politie in de strijd tegen georganiseerde misdaad. De financiering moet worden verhoogd. Ik heb verwezen naar de ontoereikende 75 miljoen van dit jaar, maar zoals collega Aouasti ook al zei, zullen die middelen zelfs in het geheel van de vier jaar ontoereikend zijn als we dit probleem grondig willen aanpakken.
Ten slotte – ik ben ongeveer de enige die het hier benoemt en het ook vraagt –, kijk naar de nationaliteiten van de criminelen. Als daar criminelen met een dubbele nationaliteit bij zijn, neem dan de Belgische nationaliteit af en stuur ze terug naar het land van herkomst.
Dat is in een notendop wat in mijn motie staat. Ik overhandig die nu aan het commissiesecretariaat.
Motions
De voorzitter:
Tot besluit van deze bespreking werden volgende moties ingediend.
En conclusion de cette discussion, les motions suivantes ont été déposées.
Een motie van aanbeveling werd ingediend door de heer Ortwin Depoortere en luidt als volgt:
"De
Kamer,
gehoord
de interpellatie van de heer Ortwin Depoortere
en het
antwoord van de minister van Veiligheid en Binnenlandse Zaken, belast met
Beliris,
- overwegende dat criminele bendes met toenemende regelmaat schietpartijen uitvoeren in onze steden, waarbij zware wapens gebruikt worden;
- overwegende dat de politie- en veiligheidsdiensten onderbemand en ondergefinancierd zijn in de strijd tegen de georganiseerde misdaad;
- overwegende dat agenten geen voldoende opleiding krijgen om tegen zwaarbewapende drugscriminelen te strijden;
- overwegende dat er een onmiskenbare link bestaat tussen de georganiseerde criminaliteit en de etnische afkomst van de daders;
vraagt de
regering
- op korte termijn:
- zwaarbewapende agenten in te zetten in de wijken die het slachtoffer zijn van georganiseerde criminaliteit;
- de inzet van militairen in deze wijken mogelijk te maken;
- meer patrouilles te voorzien in deze wijken;
- onmiddellijk werk te maken van de eenmaking van de zes Brusselse politiezones,
- een actieplan uit te werken om echte nultolerantie toe te passen, waarbij betrokken misdadigers onmiddellijk opgesloten worden en gepaste effectieve straffen krijgen.
- op lange termijn en structureel:
- een grote reserve van middelen en specifiek hiervoor opgeleide manschappen op te bouwen binnen de federale politie, die gewapend is om de strijd tegen georganiseerde (drugs)misdaad op het terrein aan te gaan;
- in bijkomende gepaste opleiding te voorzien voor de lokale politie in de strijd tegen georganiseerde misdaad;
- de financiering van de veiligheidsdiensten te verhogen teneinde in de noden te voorzien;
- de inzet van militairen mogelijk te maken met gerichte missies in probleemwijken en -gebieden, waarbij hun bevoegdheden, gevechts- en inzetregels duidelijk gedefinieerd en wettelijk verankerd zijn;
- de Belgische nationaliteit af te nemen van personen met de dubbele nationaliteit die ernstige criminele feiten plegen."
Une motion de recommandation a été déposée par M. Ortwin Depoortere et est libellée comme suit:
"La Chambre,
ayant entendu l'interpellation de M. Ortwin Depoortere
et la réponse du ministre de la Sécurité et de l’Intérieur, chargé de Beliris,
- considérant que des bandes criminelles sont de plus en plus régulièrement à l'origine de fusillades à l'arme lourde dans nos villes;
- considérant que les services de police et de sécurité sont en sous-effectifs et ne sont pas suffisamment financés pour lutter contre le crime organisé;
- considérant que les agents ne sont pas suffisamment formés pour lutter contre les criminels lourdement armés actifs dans les milieux de la drogue;
- considérant le lien indéniable pouvant être établi entre la criminalité organisée et l'origine ethnique des auteurs;
demande au gouvernement:
- à court terme
- de déployer des agents lourdement armés dans les quartiers où sévit le crime organisé,
- de permettre le déploiement de militaires dans ces quartiers,
- de prévoir davantage de patrouilles dans ces quartiers,
- de concrétiser sans délai la fusion des six zones de police bruxelloises,
- d'élaborer un plan d'action visant à appliquer une véritable tolérance zéro, dans le cadre de laquelle les criminels concernés feront l'objet de mesures d'enfermement immédiates et de peines effectives adéquates;
- à long terme et structurellement
- de constituer, au sein de la police fédérale, une réserve importante de moyens et d'agents spécifiquement formés à ces missions et armés pour lutter contre la (narco)criminalité organisée sur le terrain,
- de prévoir, pour la police locale, une formation supplémentaire adéquate en matière de lutte contre le crime organisé,
- d'accroître le financement des services de sécurité en vue de couvrir les besoins,
- de permettre le déploiement de militaires qui seraient chargés de missions dans les quartiers et zones à problème, leurs pouvoirs et les règles de combat et de déploiement étant clairement définis et prévus dans la loi,
- de retirer la nationalité belge aux personnes détenant la double nationalité qui commettent des faits criminels graves.
Een eenvoudige motie werd ingediend door mevrouw Catherine Delcourt.
Une motion pure et simple a été déposée par Mme Catherine Delcourt.
Over de moties zal later worden gestemd.
Le vote sur les motions aura lieu ultérieurement.
01.21 Catherine Delcourt (MR): Monsieur le ministre, vous n'avez pas eu d'autre choix que de prendre conscience de plein fouet de la situation dramatique du trafic de drogue et de ses conséquences à Bruxelles et ailleurs sur notre territoire. Là où vous aviez le choix, c'est dans les actions que vous alliez mener. Immédiatement, vous avez pris des mesures qui semblent déjà porter leurs fruits. J'apprécie que vous ayez réagi à court terme, tout en vous inscrivant dans une politique à moyen et long terme qui sera nécessaire.
Cinquante mesures sont prévues dans l'accord de gouvernement de l'Arizona. Certains collègues les prennent isolément et s'appliquent à démontrer que, seules, elles ne vont pas fonctionner. Pour que tout le monde comprenne bien, vous êtes le ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, pas le ministre de la Sécurité et des miracles. C'est un ensemble de mesures qui vont permettre d'agir et de contrer progressivement ce phénomène.
Nous sentons une réelle volonté de ce gouvernement d'avancer sur ces questions. Et nous pouvons souligner, dans votre approche, le fait que vous ayez bien perçu cette notion de police intégrée, la nécessité de combiner l'action d'une police locale forte, qui fait de la proximité et qui rencontre les fonctionnalités de base de la police, avec une police spécialisée qui permet de lutter à d'autres niveaux contre ce genre de phénomène.
Votre objectif, nous l'avons bien compris, est de dégager de la capacité à la fois au niveau budgétaire mais aussi au niveau structurel, notamment via les fusions des zones de police. J'ai aussi apprécié vous entendre sur le fait que ces fusions pourraient, devraient s'appliquer à d'autres endroits du territoire, et pas uniquement à Bruxelles.
Vous avez aussi évoqué le fait de ne pas travailler seul. Vous avez compris que ce phénomène ne peut pas être attaqué par un seul angle. Cette collaboration interdépartementale sera essentielle pour la sécurité. Celle-ci est votre affaire, c'est sûr, mais aussi l'affaire de tous. Chaque acteur doit prendre sa part. Je ne doute pas, grâce à votre exposé et aux réponses que vous nous avez données, que votre approche sera diplomatique, mais surtout ferme. Je vous remercie.
01.22 Khalil Aouasti (PS): Je vous remercie, monsieur le ministre. Je dois aussi apprécier que vous ayez évoqué la situation avec lucidité. Pas avec émotion, pas en jouant au shérif comme certains l'attendent peut-être, mais avec lucidité et humilité, et je pense que c'est important dans ce cadre. Je pense qu'il y aura beaucoup d'embûches sur votre chemin. Je le disais, il n'y a pas si longtemps – en 2023, de mémoire –, au port d'Anvers, on a intercepté 122 tonnes de cocaïne. En valeur marchande, cela représente plus de six milliards d'euros. C'est plus que les budgets réunis de la Justice et de la police en Belgique. Et cela n'a pas changé le prix du gramme en rue d'un seul centime. Ceci démontre que, malheureusement, le flux de drogue engendre des moyens financiers colossaux pour ces organisations. Celles-ci disposent de moyens financiers bien supérieurs parfois à ceux d'un État organisé comme le nôtre.
C'est là où il faut faire attention. Je pense effectivement et sincèrement que la Justice et la police ont besoin de moyens. Je suis convaincu, je suis désolé de le dire, que contrairement à ce qui est écrit dans l'accord de gouvernement, les tableaux budgétaires ne permettront pas de réaliser les renforts suffisants pour les services nécessaires à la lutte contre ce narcotrafic. Je suis aussi convaincu que ce n'est pas une bataille que nous allons mener seuls, la zone de police bruxelloise dans son coin, la police judiciaire fédérale dans l'autre, la Belgique d'un côté et les États européens de l'autre. Il sera nécessaire de conjuguer les forces également au niveau européen.
Je songe notamment à la sécurité sur internet, où il faut définir les flux financiers avec le secteur bancaire, ou aux communications, qui sont de plus en plus cryptées et difficiles à obtenir. Nous y arriverons par le renforcement des unités comme la Computer Crime Unit dans les différents États européens et par la collaboration avec les États européens, mais aussi avec d'autre États – il y a eu notamment des émissaires en Colombie et des accords avec le Maroc – pour pouvoir avoir une stratégie concertée au niveau international. Tout cela sera nécessaire. Mais aujourd'hui, je reste persuadé que les moyens qui ont été évoqués lors de la déclaration de politique générale de la semaine dernière seront insuffisants.
Dès lors que j'ai apprécié l'humilité et la lucidité dont vous avez fait preuve, j'ai envie de vous souhaiter bonne chance. Bonne chance parce que vous êtes bruxellois, bonne chance parce que vous êtes francophone et parce qu'au premier problème, tout le monde va vous tomber dessus! La solidarité intergouvernementale interne à l'Arizona risque de rapidement voler en éclats si les propos ne correspondent pas aux résultats – pour lesquels je pense qu'on ne vous donne pas les moyens de les obtenir.
J'ose espérer que nous réussirons toutes et tous, parce que la nécessité de sécurité est une préoccupation conjointe, majorité comme opposition. J'ose aussi espérer que nos services de police, soutenus politiquement, pourront réussir. J'ose espérer qu'il y aura des renforts à la police judiciaire fédérale de Bruxelles aussi, puisque je pense qu'il est nécessaire de la renforcer et de compléter les cadres au parquet, il faut pouvoir le répéter ici. Attendons de voir ce qu'il en sera.
Je verrai déjà les tableaux budgétaires au moment de la présentation de votre note de politique générale et on y verra déjà plus clair sur la ventilation et l'attribution des 25 premiers millions supplémentaires pour 2025.
01.23 Greet Daems (PVDA-PTB): Mijnheer de minister, iedereen verdient om het zich veilig te kunnen voelen en veilig te zijn, ook de inwoners van Antwerpen. De veiligheid is niet langer gegarandeerd en daarom zijn er structurele maatregelen nodig.
U pleit voor een globale aanpak. U zegt dat preventie en repressie niet tegengesteld zijn aan elkaar. Ik ben het daarmee eens. Preventie is belangrijk, maar repressie ook. U zegt er echter bij dat repressie uw deel van de keten is. Bedoelt u dan dat alleen repressie deel is van uw keten? Daarover ben ik het dan niet met u eens. U bent als minister van Binnenlandse Zaken uiteraard ook verantwoordelijk voor preventie. U kunt werken aan meer nabijheidspolitie. Er staat ook in het regeerakkoord dat nabijheidspolitie een cruciale rol speelt in het waarborgen van de veiligheid en het welzijn van de samenleving. Daarmee ben ik het voor 100 % eens.
We horen nu van sommige rechercheurs in Brussel dat ze blindvaren en dat er geen informatie vanuit de straten naar hen doorstroomt, precies omdat de kloof tussen de politie en de wijken op dit moment erg groot is. U kunt ervoor zorgen dat de politie en de sociale hulporganisaties beter kunnen samenwerken. U kunt ook inzetten op overleg tussen de ordediensten en de wijkcomités. Ik roep u dan ook op om daar zo snel mogelijk werk van te maken.
Wat de geplande fusie van de Brusselse
politiezones betreft, u hebt niet gereageerd op het feit dat politieagenten,
korpschefs en ook jullie eigen burgemeesters niet geloven in een fusie als
oplossing. Daar kunt u toch
niet blind voor blijven?
01.24 Xavier Dubois (Les Engagés): Monsieur le ministre, je vous remercie pour ces nombreuses réponses à ces nombreuses questions.
Je pense que tout le monde partage le fait que vous êtes face à un énorme chantier. L'avantage est que l'accord de gouvernement comporte énormément de solutions, de pistes, de mesures à mettre en œuvre. La difficulté résidera dans le fait de les mener de front, puisqu'il faudra avancer en parallèle sur toutes ces actions pour apporter une réponse complète à la problématique.
Concernant le fonds spécial drogue, vous avez donné mandat à la commissaire nationale aux drogues de travailler sur des projets de textes, que nous aurons l'occasion d'examiner. Cependant, aucun montant n'a été évoqué pour mener à bien ces actions. A-t-on une idée du montant que pourrait générer ce fonds? Je réalise en le disant que cette estimation est très compliquée à réaliser, mais pour éviter de trop belles attentes, il serait nécessaire de savoir concrètement de quels moyens on pourrait disposer avec cette mesure importante.
En ce qui concerne la norme KUL, j'ai entendu certains se réjouir en disant que cela pourrait profiter à un refinancement des zones de police en zone urbaine. De grâce, n'oubliez pas les zones rurales! Avant d'avancer dans ce dossier, vous allez prendre connaissance du fonctionnement actuel de la norme KUL. Mais surtout organisez des concertations avec les acteurs locaux, avec les bourgmestres et les responsables dans les zones! Et je le répète, n'oubliez pas les zones rurales! En effet, on oublie régulièrement que ces zones sont des zones de repli pour quantité d'acteurs, que ce soit des mafias liées au narcotrafic, mais aussi en matière de terrorisme. Cet aspect me semble vraiment important.
Il y a deux questions sur lesquelles je n'ai pas eu de réponse. La première concerne la coordination de toutes ces actions. De nombreuses mesures ont été prises en urgence par les différents niveaux de pouvoir. Comment allez-vous organiser cette coordination de manière structurelle pour assurer l'efficacité de l'ensemble des mesures avec les moyens mis à disposition?
La deuxième concerne la prévention. Vous avez répondu que ce n'était pas nécessairement la compétence du fédéral. Mais il y a quand même une compétence importante, ce sont les plans stratégiques en matière de prévention, qu'il va falloir renouveler. Quelle est votre approche par rapport à cela? Y aura-t-il une évolution? Des accents nouveaux seront-ils mis dans les moyens destinés aux communes pour mettre en œuvre toute une série d'actions de prévention? Il importe d'agir aussi rapidement sur ce point.
Merci et bonne chance pour la mise en œuvre de tout ce travail très important!
01.25 Brent Meuleman (Vooruit): Mijnheer de minister, ik zal de prioriteiten van Vooruit niet herhalen. U vliegt er stevig in en zet heel wat zaken in de steigers. Ik kijk uit naar de uitwerking ervan in de komende maanden en jaren.
Tot slot wil ik nog iets zeggen over de toekomst van het politielandschap. We spraken daarnet nog over de KUL-norm. Ik zal me niet beperken tot mijn controlerende rol als parlementslid, maar ik zal in alle bescheidenheid ook mijn inzichten en adviezen als burgemeester van een kleine grensgemeente met stedelijke uitdagingen de komende maanden en jaren meegeven en influisteren.
01.26 Matti Vandemaele (Ecolo-Groen): Mijnheer de minister, als nieuw parlementslid ben ik gretig om er snel in te vliegen. Ik voel bij u dezelfde goesting om de problemen in de diepte aan te pakken. Dat is al wat geruststellend. Ik deel uw analyse dat repressie zonder preventie zinloos is. Het klopt dat het luik over preventie zich voornamelijk op het niveau van de deelstaten bevindt, maar ik denk wel dat de politie op straat in de wijken een belangrijke rol heeft op het vlak van preventie. Dat staat ook zo in het regeerakkoord. Ik ben dus benieuwd naar de uitwerking daarvan in uw beleidsnota.
Alle partijen zijn het eens over de ketenaanpak, maar wie coördineert die? Wie volgt het op? Wie zorgt ervoor dat we komen tot een ketenaanpak van preventie tot en met repressie? We moeten vermijden dat we allemaal naar elkaar kijken en dat iedereen denkt: ik doe mijn stukje. Iemand of iets moet toch het overzicht bewaren. Dat is misschien iets om over na te denken in het kader van uw beleidsnota.
Het klopt dat veel producten uit het buitenland komen. Toen minister Van Peteghem nog verantwoordelijk was voor Financiën, had ik hem een schriftelijke vraag gesteld over het functioneren van de scanners bij de douane in Antwerpen. Ik kreeg immers signalen dat het daar niet zo vlot verliep.
Zijn antwoord was heel verdoezelend, terwijl de mensen op het terrein aangeven dat er echt problemen zijn en dat veel van die scanners, bijvoorbeeld, voor heel lange tijd uitvallen en niet inzetbaar zijn. Een paar weken geleden heb ik zelf het probleem van de luchthaven van Wevelgem, waar nauwelijks controles zijn, aangehaald. Zolang wij openingen toelaten in de Schengenzone, waarvan wij weten dat ze er zijn, blijft het dweilen met de kraan open. Goede afspraken met de minister verantwoordelijk voor de douane zijn daarom erg belangrijk. Ik houd dan ook mijn hart vast als ik zie wat het extra budget is dat beschikbaar is om in te zetten over alle veiligheidsdepartementen heen.
U bent een week bezig, dus ik kan niet verwachten dat u voor alles al een uitgewerkt antwoord hebt, maar misschien kunt u zich engageren om tegen de voorstelling van uw beleidsnota voor de drie aangehaalde dossiers, namelijk de statische beveiliging, de fusie van de politiezones en de inbeslagnames, minstens een concreet tijdspad naar voren te schuiven, zodat we weten op welke termijn u die wilt aanpakken.
Op een element hebt u niet geantwoord. Gezien de alomvattendheid van het probleem zou de Nationale Veiligheidsraad misschien wel een rol kunnen spelen.
Voor de rest dank ik u voor uw antwoorden.
01.27 Rajae Maouane (Ecolo-Groen): Monsieur le ministre, merci pour vos réponses. Merci aussi d'avoir partagé avec nous, avec honnêteté, votre candeur un peu rafraîchissante. Mais je ne doute pas que vous ne ferez pas preuve de candeur face aux criminels.
Merci aussi d'avoir souligné que la prévention est aussi importante que la répression dans la résolution de ce problème.
Beaucoup d'éléments ont été apportés. Je sais que nous aurons l'occasion d'y revenir. En guise de réplique, j'avais envie de partager avec vous les discussions que j'ai eues sur place avec des habitants, avec des éducateurs, éducatrices, des employés.
À la question de savoir ce dont ils et elles avaient besoin, Hayat, une éducatrice spécialisée d'Anderlecht, m'a répondu ceci: "Nous avons besoin d'être rassurés. Les familles veulent que leurs enfants s'endorment sans entendre de coups de feu. Les gens veulent aller et rentrer de leur travail, de leur formation, de l'école, sans changer d'itinéraire, sans avoir la peur au ventre. Il y a beaucoup d'écoles, rien qu'autour de ce métro, et tout le monde a peur."
Je sais que vous avez sans doute entendu aussi ces messages et ces témoignages, mais je voulais le partager ici, parce que cela me semblait important. Je vous souhaite bon courage et bonne chance dans la mise en œuvre de tout ce plan.
01.28 Jeroen Bergers (N-VA): Mijnheer de minister, ik vond de meeste delen van uw antwoord zeer bevredigend en zeer hoopvol. Eén element baart mij wel een beetje zorgen. U zei over het Kanaalplan dat veel elementen in dat plan geïntegreerd zijn in de lokale werking van de politiezones.
Ik kan het best spreken over de politiezone die ik ken, de politiezone Vilvoorde-Machelen. Daar is dat in elk geval echt niet zo. Die politiezone heeft nu bijna 20 % minder voltijdsequivalenten dan toen het Kanaalplan op volle kracht was. Het hoeft natuurlijk niet te verbazen dat men een heleboel taken niet kan uitvoeren als men het personeelsbestand met 20 % ziet afnemen.
De nood aan een grondige versterking van het Kanaalplan is aangetoond, onder andere door de huidige situatie in Brussel, met de verschillende schietincidenten. In Vilvoorde was er eind december ook een incident, waarbij een 18-jarige in een park verschillende messteken kreeg naar aanleiding van drugscriminaliteit. Die versterking is noodzakelijk. Het plan mag uiteraard gerust een andere naam krijgen. Ik kan echter alleen vaststellen dat de lokale politie die werking niet heeft kunnen integreren, puur door een tekort aan mankracht.
Met betrekking tot bijvoorbeeld drugs heeft de politiezone VIMA momenteel twee mensen die drugscriminaliteit kunnen aanpakken. Dat is natuurlijk veel te weinig. Vandaag, as we speak, is er trouwens een gecoördineerde opkuisactie bij het station van Vilvoorde bezig, een samenwerking tussen de lokale politie VIMA en de federale politie. Dergelijke initiatieven zullen veel meer nodig zijn. Wij moeten ons er echt bewust van zijn dat die lokale politiezone versterking nodig heeft. Dat geldt ook voor de Brusselse politiezones.
Wat heel positief is, is dat u een minister wilt zijn met boots on the ground en dat u de handen uit de mouwen wilt steken. Ik snap dat deze eerste weken voor u heel druk zijn. Als u echter tijdens uw eerste maanden een studiebezoek wilt brengen aan Vilvoorde, dan wil ik dat met veel plezier voor u organiseren.
De voorzitter: Mijnheer Bergers, u hebt handig gebruikgemaakt van de situatie om de minister uit te nodigen. Dat is uw goed recht.
Ik wil iedereen bedanken voor de inbreng en de vragen. Ik wil ook de minister uitdrukkelijk bedanken voor de antwoorden die hij vandaag al heeft kunnen geven en die waarschijnlijk vervolgd zullen worden tijdens volgende vergaderingen.
De bespreking is gesloten.
La discussion est
close.
De openbare commissievergadering wordt gesloten om 17.24 uur.
La réunion publique de commission est levée à 17 h 24.