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Question et réponse écrite n° : 1105 - Législature : 54


Auteur Eric Thiébaut, PS (01222)
Département Ministre de la Mobilité, chargée de Belgocontrol et de la Société nationale des chemins de fer belges
Sous-département Mobilité, Belgocontrol, SNCB
Titre Le nombre de tués et blessés sur nos routes.
Date de dépôt01/03/2016
Langue F
Date de délai04/04/2016

 
Question

Les résultats publiés par l'Institut Belge pour la Sécurité Routière (IBSR) concernant le nombre de blessés et de morts sur les routes belges pour les trois premiers trimestres de 2015 sont inquiétants. On y apprend, en effet, que le nombre de tués est reparti à la hausse en 2015: au cours des neuf premiers mois de l'année écoulée, il y a eu 467 tués sur les routes, contre 448 l'année précédente. Des chiffres qui restent beaucoup trop élevés. Selon les projections de l'IBSR, l'année devrait se terminer avec environ 755 morts sur les routes, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2014. Ce qui représente quinze personnes par semaine. Il s'agit de résultats fort préoccupants, notamment au regard de ce qui se passe chez nos pays voisins et des objectifs que le gouvernement s'est fixés. On est bien loin, en effet, de l'objectif déclaré de réduire ce chiffre à 420 par an en 2020. En comparaison avec nos voisins, notre pays fait aussi pâle figure: 65 morts par million d'habitants chez nous, 28 aux Pays-Bas, 28 au Royaume-Uni et 42 en Allemagne. Force est de constater que la Belgique n'est pas dans la bonne direction en matière de politique de sécurité routière. 1. Comment expliquez-vous ce triste bilan pour l'année 2015? 2. Quelles leçons en tirez-vous? Quelles sont les initiatives que vous comptez prendre pour atteindre l'objectif que vous vous êtes fixé, à savoir une réduction du nombre de tués sur nos routes à 420 en 2020? 3. Des mesures particulières seront-elles prises à l'égard des jeunes conducteurs de 18 à 24 ans, premières cibles des accidents mortels?


 
Statut 1 réponse normale - normaal antwoord
Publication réponse     B068
Date publication 04/04/2016, 20152016
Réponse

1. Une analyse de l'évolution des accidents au cours des quatre dernières années révèle que le nombre d'accidents corporels et de blessés - après une brève hausse en 2014 - présente à nouveau une tendance à la baisse. L'évolution du nombre de tués sur place est moins positive. Alors que ce nombre n'a cessé de baisser ces quatre dernières années, il a considérablement augmenté au cours des neuf premiers mois de 2015. Une analyse de cette augmentation montre que cette dernière s'observe uniquement en Région wallonne et concerne principalement les mois des vacances d'été, juillet et août. Par ailleurs, cette hausse se limite essentiellement aux occupants de voitures et touche plus particulièrement certaines provinces comme le Hainaut et le Luxembourg. La cause de cette hausse du nombre de tués sur les routes n'est pas connue pour l'instant. Il faudra attendre la diffusion des statistiques officielles et définitives - qui reprennent davantage de variables - pour pouvoir réaliser des analyses plus poussées et dégager les causes de cette augmentation. D'ici là, les premiers chiffres (provisoires) relatifs à l'accidentalité de l'ensemble de l'année 2015 permettront de savoir si l'augmentation se confirme. Notons qu'un accroissement du nombre de tués sur la route est également observé dans nos pays voisins. En Allemagne, le nombre de décès est en hausse pour la deuxième année consécutive. Contrairement à chez nous, le nombre d'accidents corporels y connait également une hausse. En France, le nombre de tués est également en hausse pour la deuxième année consécutive. Le nombre d'accidents corporels y diminue toutefois, comme chez nous. 2. Parmi les mesures visant à réduire le nombre de tués sur les routes, je vous renvoie aux 15 mesures que j'ai annoncées lors des États Généraux de la Sécurité routière 2015. A titre d'exemple: - l'élaboration d'un cadre légal visant la création d'un institut dédié à l'analyse approfondie des accidents de la circulation en Belgique afin de prévenir à l'avenir certains types d'accidents ou au moins d'en réduire la gravité; - la lutte contre l'alcool au volant: je vise à promouvoir l'utilisation de l'éthylotest antidémarrage, tant préventif que répressif; - les nouvelles technologies pour les véhicules, comme les systèmes automatisés pour éviter des accidents, l'adaptation automatique de la vitesse, les véhicules connectés, etc. Enfin, la prévention, l'éducation, les contrôles notamment en matière de vitesse, d'alcool et de port de la ceinture sont également incontournables. 3. L'une des mesures proposée est de limiter le taux d'alcool à 0,2 pour mille (ce qui équivaut à une tolérance zéro) pour les conducteurs novices c'est-à-dire les conducteurs qui ont leur permis de conduire depuis moins de trois ans.

 
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