Question et réponse écrite n° : 1165 - Législature : 54

Cela fait de nombreuses années qu'aucun bovin n'a plus contracté la maladie de la vache folle dans notre pays, mais depuis l'apparition de cette dernière, dans les années nonante, la Chine a fermé ses frontières à la viande bovine européenne, et donc également belge. En tant que ministre de l'Agriculture belge, vous vous efforcez de changer la situation. Avec une surproduction pour le marché intérieur - notre taux d'auto-approvisionnement en viande bovine s'élèverait à quelque 163 % - les marchés d'exportation revêtent une importance vitale pour les agriculteurs. Fin janvier 2018, alors que vous étiez à Pekin, vous avez annoncé que la Chine se montrait aujourd'hui disposée à importer de la viande bovine belge. Pour le secteur porcin belge, la Chine représente déjà un marché important parce que les Chinois sont surtout intéressés par des parties du porc que nous considérons plutôt comme des abats: les pattes, les têtes et les organes (comme le coeur ou les reins) sont considérés en Chine comme des délicatesses. Afin de lever la méfiance des Chinois à l'égard de la viande importée, un certificat d'exportation rendant le marché chinois accessible aux têtes et organes de porc a été signé en 2016 après de longues négociations. Vous avez également obtenu à Pékin un accord sur les pieds de porc. Et vous avez annoncé votre intention de faire en sorte que des producteurs alimentaires belges participent à la foire internationale de l'alimentation en Chine. 1. Pour la viande bovine, une visite d'inspection par les Chinois de notre chaîne de production constitue la prochaine étape. La porte aurait également été entrouverte pour l'exportation de poulets. Quel est l'état d'avancement en ce qui concerne de nouvelles chances d'exportation vers la Chine? La Chine importera-t-elle de la viande bovine belge? 2. Quel est l'état d'avancement en ce qui concerne la participation de la Belgique à la foire internationale de l'alimentation en Chine? 3. Dans votre note d'orientation, il est indiqué que les contacts au plus haut niveau avec des représentants de pays tiers susceptibles d'importer nos produits sont importants et resteront une priorité. Vous avez ainsi rencontré les ambassadeurs du Japon et de la Chine. Avec quels pays entretenez-vous des contatcs? Quel est l'état d'avancement de la recherche de nouveaux marchés d'exportation?

L'ouverture de marchés d'exportation est pour moi une priorité. C'est en particulier le cas pour la viande bovine. Suite à ma visite en Chine en janvier 2018, les autorités chinoises doivent prochainement réaliser une visite d'inspection en Belgique en vue de lever l'embargo lié à l'ESB. Il s'agit seulement de la première étape du processus d'ouverture de marché. Ensuite, une inspection sera encore nécessaire afin d'évaluer le système de sécurité alimentaire belge ainsi que les abattoirs intéressés à exporter de la viande bovine belge vers la Chine. Pour la viande de volailles, une visite d'inspection chinoise est également attendue au milieu de cette année pour l'évaluation du système de sécurité alimentaire belge. La Chine est un marché d'exportation avec un potentiel important pour la viande belge. La Chine constitue en effet un marché rassemblant près de 20 % de la population mondiale. Il faut bien entendu être particulièrement offensifs sur d'autres marchés. C'est indispensable pour nos secteurs. L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) pour l'instant 33 dossiers pour lesquels elle négocie les exigences sanitaires afin de pouvoir exporter notre viande et nos produits à base de viande. L'accent est notamment mis sur l'Asie où l'on s'attend bientôt à une percée sur le marché thaïlandais pour nos viandes bovines. Le marché vietnamien a aussi récemment été ouvert pour la viande bovine suite à mon déplacement de février 2018. Des négociations ont par ailleurs été lancées pour les produits à base de viandes de porc et de volaille avec les autorités vietnamiennes.